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Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
“Qu'il ne jure pas de marcher dans l'obscurité, lui qui n'a pas vu la nuit tomber. ”
Le Seigneur des Anneaux
“Infidèle est celui qui dit adieu quand la route s'assombrit. ”
Le Seigneur des AnneauxDe Le Seigneur des Anneaux
À l'Archipel contre-attaque, avec près de 15 ans d'existence, et près d'un million de visiteurs uniques, on se lasse de la comédie du réel local, alors on préfère se poster en prophètes et en poètes pour prédire le futur, parce que lorsque les choses ont déjà eu lieu, il est déjà trop tard ! Alors remettons-le "trop tard" à plus tard en l'énonçant, nous n'aurons peut-être pas à le dénoncer ...
Perpignan 2026 : Une Campagne Électorale Hors du Commun !
Dans la course effrénée aux élections municipales de Perpignan en 2026, l'absurdité est de mise, les rebondissements sont monnaie courante et la bizarrerie règne en maître. C'est une campagne électorale qui restera gravée dans les annales politiques, non pas pour son sérieux, mais pour son hilarité débridée.
1. Les Débats Absurdes : Les candidats se sont affrontés lors de débats où les questions cruciales ont été remplacées par des dilemmes existentiels comme "préférez-vous combattre cent canards de la taille d'un cheval ou un cheval de la taille d'un canard ?". Les électeurs étaient perplexes, mais les réponses ont été notées avec sérieux.
2. Attaques de Gitans ou Attaques de Chameaux ? : Une mystérieuse attaque a eu lieu lors d'un rassemblement électoral. Les rumeurs disent qu'il s'agissait de gitans, mais d'autres prétendent qu'il s'agissait de chameaux échappés du zoo local. La vérité reste à découvrir, mais les deux versions font déjà le buzz.
3. Les Bizarreries de Louis Aliot : Le maire candidat, Louis Aliot, a surpris les électeurs en dévoilant son nouveau programme basé sur la construction d'une autoroute pour relier Perpignan à la Lune. "C'est le futur de la mobilité", a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.
4. Candidats Surprise : Des candidats inattendus ont émergé de l'ombre. Un mime, un astronaute à la retraite, et même un perroquet bavard se sont lancés dans la course, promettant des réformes extravagantes et des jours ensoleillés perpignanais.
5. Programmes Délirants : Les programmes électoraux ont atteint des sommets de créativité. L'un promet de transformer la ville en parc d'attractions géant, un autre veut installer des plages artificielles dans chaque quartier, et un troisième s'engage à introduire des licornes dans le zoo municipal.
6. Électeurs Absents : Malgré la folie ambiante, de nombreux électeurs sont restés introuvables. Certains prétendent qu'ils sont partis en quête du trésor caché de Salvador Dalí, tandis que d'autres disent avoir été enlevés par des extraterrestres en quête de conseils politiques.
7. Défilés de Noël en Plein Été : Pour ajouter à l'étrangeté, des défilés de Noël ont eu lieu en plein été caniculaire. Le Père Noël a été aperçu en train de distribuer des tracts électoraux, tandis que des bonhommes de neige fondants exprimaient leur soutien à des candidats improbables.
8. Révolte des Étudiants Pauvres : Le Campus Mailly a été le théâtre d'une révolte étudiante. Les étudiants, frustrés par le manque de cafés gratuits, ont déclaré une grève du savoir et ont exigé des croissants illimités pour tous.
9. Intervention de la Presse Internationale : Face à l'absurdité grandissante, la presse internationale a débarqué à Perpignan pour couvrir cet événement politique unique. Des reporters du monde entier ont tenté de comprendre la logique derrière cette campagne décalée.
10. Médias Locaux Dépassés : Les médias locaux étaient dépassés. Les journaux titraient des manchettes telles que "Perpignan : La Ville des Possibilités Infinites ou Juste des Chameaux Égarés ?"
Dans cette saga électorale farfelue, Perpignan 2026 restera dans les mémoires comme un exemple de ce que la démocratie peut offrir lorsqu'elle s'aventure dans l'absurde. Les électeurs, quant à eux, ont encore du mal à croire que cette campagne n'était pas une satire élaborée, mais bel et bien la réalité politique de leur belle cité.
Depuis des millénaires, les philosophes ont cherché à comprendre la nature de la réalité et notre place dans l'univers. Parmi eux, Platon a introduit l'allégorie de la caverne, une métaphore complexe pour décrire notre perception limitée du monde. Aujourd'hui, une nouvelle perspective émerge : la théorie de "l'égocentrisme éclairé", qui soutient que les autres n'existent que pour nous permettre de projeter notre propre allégorie de la caverne sur le monde qui nous entoure.
1. L'Égocentrisme Éclairé : Au-Delà de l'Égoïsme
Loin de promouvoir une vision égoïste du monde, l'égocentrisme éclairé propose une compréhension plus nuancée de notre existence. Selon cette théorie, notre perception des autres individus et de la réalité elle-même est une projection de notre propre allégorie de la caverne. Nous créons inconsciemment un théâtre mental où les autres jouent des rôles pour nous aider à explorer les profondeurs de notre propre compréhension.
2. Les Autres comme Toiles de Fond de Notre Réalité
Dans l'égocentrisme éclairé, les autres ne sont pas des entités indépendantes avec leurs propres réalités, mais plutôt des éléments de décor dans le drame de notre existence. Ils servent de toiles de fond pour nos propres réflexions, donnant vie à nos idées et émotions. Chaque individu devient un acteur dans notre théâtre mental, contribuant à notre compréhension personnelle du monde.
3. La Caverne Intérieure : Notre Réalité Subjective
L'allégorie de la caverne de Platon suggère que notre réalité est limitée par nos propres perceptions et croyances. Dans l'égocentrisme éclairé, cette caverne devient notre monde intérieur, où les autres sont les ombres projetées sur les murs de notre conscience. Leurs actions et réactions ne sont que des reflets de notre propre compréhension du bien, du mal et de la vérité.
4. La Quête de la Connaissance de Soi
Cette théorie invite à une quête profonde de la connaissance de soi. En comprenant que les autres ne sont que des manifestations de notre propre réalité intérieure, nous pouvons explorer les recoins cachés de notre psyché. Chaque interaction devient un miroir réfléchissant nos propres besoins, peurs et désirs, ouvrant ainsi la voie à une croissance personnelle significative.
5. Les Liens Sociaux comme Extensions de Soi
Les relations sociales, dans l'égocentrisme éclairé, sont des extensions de notre propre être. Les amis, la famille, les collègues – tous contribuent à notre compréhension de nous-mêmes. Leurs expériences deviennent nos leçons, leurs succès et échecs résonnent avec nos propres triomphes et défis. Chaque connexion devient une exploration plus approfondie de notre monde intérieur.
En conclusion, la théorie de l'égocentrisme éclairé suggère que les autres ne sont que des acteurs dans notre propre drame existentiel. En reconnaissant que notre allégorie de la caverne personnelle influence la réalité que nous percevons, nous sommes invités à plonger plus profondément dans la caverne intérieure pour comprendre les nuances de notre propre existence. Cette approche transcende l'égoïsme en faveur d'une exploration empathique de soi à travers les miroirs humains qui peuplent notre réalité.
Ce n'est pas "l'histoire de l'ours" dont la morale est complémentaire de celle-ci !
Bref, la nuit vient d'arriver, un homme sort promener son chien. Sur le chemin qu'il emprunte habituellement, il avise un homme afféré sous un lampadaire. Comme il est ampathique et bienveillant, l'homme au chien demande à l'homme sous le lampadaire ce qui le préoccupe? Le seconde répond au premier qu'il a perdu ses clefs."
"Ha" fait l'autre, et continue la promenade du canidé.
Sur le retour, il repasse prés du même lampadaire. Le même homme continue dans sa recherche des clefs. Toujours en ampathie et dans un élan de bienveillance,l'homme au chien lui demande : "êtes-vous bien sûr que c'est à cet endroit même que vous avez perdu vos clefs ? Avez-vous refait votre chemin ?"
"Non, répond le second, mais là : il y a de la lumière !"
La morale de cette histoire, c'est qu'on se met sous la lumière publique parce qu'on prétend voir mieux, pour retrouver ce qu'on prétend avoir perdu, mais on veut plus que tout être mis en lumière, et pas éclairé.
D'ailleurs, l'homme sous le lampadaire avait-il perdu ses clefs, ou comptait-il qu'on le remarque sous la lumière de celle-ci, et qu'on lui demande, pourquoi il s'y trouvait ! Il voulait se rendre intéressant. Peut-être même, avait-il repéré la récurrence de la promenade du chien et du maître au bout de la laisse.
Lorsque nous regardons des chaînes d'info continue, d'un certains point de vue, nous allons promener notre chien, et nous tombons sous des plateaux entiers d'hommes sous des lampadaires qui nous affirment qu'ils cherchent leurs clefs...
À la lumière des récents événements, il est utiles de comprendre certaines positions!
Est-ce que lorsque, un pouvoir ne maintient pas le "régalien" de la "sécurité", il vire au "sécuritaire"sur ceux qui respectent encore la "décence commune"? Parce qu'en France, on ne rattrappe que ceux qui ne courent pas!
Dans le vaste écheveau du langage, les mots ne sont pas simplement des outils de communication, mais des miroirs reflétant les préoccupations, les évolutions sociales et les nuances subtiles de la pensée collective. Une observation perspicace de ces "signes des temps" révèle souvent des changements profonds dans la façon dont nous percevons et discutons des enjeux cruciaux de notre époque. Un exemple fascinant de cette évolution sémantique peut être trouvé dans le passage du terme "sécurité" au "sécuritaire".
De la Sécurité à la Sécuritaire : Un Glissement Sémantique Subtil
La transformation du discours autour de la sécurité est palpable. Autrefois, le mot "sécurité" évoquait une notion fondamentale, englobant la protection des individus et de la société contre les menaces diverses. Cependant, au fil du temps, nous avons assisté à un glissement sémantique subtil, où le concept de "sécuritaire" a pris une place prépondérante dans le discours public.
Intentions Derrière le Glissement
Quelle est l'intention derrière ce glissement sémantique ? Le choix du suffixe "itaire" ne semble pas anodin. En linguistique, l'ajout de ce suffixe peut suggérer une orientation vers quelque chose de spécifique, voire de restrictif. Ainsi, la transition de "sécurité" à "sécuritaire" pourrait refléter un changement dans la perception de la sécurité, passant d'un concept global à une approche plus ciblée, voire contraignante.
Une Approche Plus Ciblée
L'utilisation croissante du terme "sécuritaire" suggère une focalisation accrue sur les mesures spécifiques visant à garantir la sécurité, parfois au détriment d'autres valeurs ou libertés. Cela soulève des questions cruciales sur l'équilibre délicat entre la préservation de la sécurité collective et le respect des droits individuels.
Le Défi de Trouver l'Équilibre
Le glissement sémantique peut également refléter une évolution dans la perception des défis auxquels notre société est confrontée. Le monde moderne est complexe, traversé par des enjeux tels que le terrorisme, la cybercriminalité, et les pandémies. Cette complexité peut générer une quête de solutions rapides, orientant ainsi le discours vers des approches plus ciblées et potentiellement restrictives.
Craintes et Débats
L'évolution de la terminologie ne se fait pas sans susciter des réactions diverses. Certains voient dans le "sécuritaire" une réponse pragmatique aux menaces contemporaines, tandis que d'autres perçoivent une menace potentielle pour les libertés individuelles. Ces débats reflètent notre lutte continue pour trouver un équilibre entre la sécurité collective et la préservation des valeurs fondamentales de nos sociétés.
En conclure : Comprendre les Signes des Temps
Analyser l'évolution sémantique de "sécurité" à "sécuritaire" offre un regard privilégié sur la manière dont notre société répond aux défis en constante mutation. Comprendre ces "signes des temps" est essentiel pour une participation informée aux débats publics et pour s'assurer que les évolutions du langage ne conduisent pas à des compromis inattendus sur des principes fondamentaux. Le choix des mots est un reflet de nos valeurs collectives, et décrypter ces nuances linguistiques est une étape cruciale vers une compréhension plus profonde de notre époque.
Il le fait sans rien tourner à la dérision, ce qui dénote une certaine considération envers mes engagements.
Ce qui est remarquable aussi, c'est que son article se présente, sur certaines questions, comme une sorte de dialogue entre lui et moi. Laurent Elno inclue ses points de vue au regard de certains des miens, sans nécessairement les contredire, mais en apportant un autre éclairage.
Je lui sais gré d'avoir considéré que mon « autobiographie militante » ne relevait pas des « confessions d’un repenti », mais qu'il y voyait l'esquisse de « quelques pistes et espoirs de refondations d’une militance et de restructuration de gauche se basant sur un rassemblement le plus large possible des opposants à ce système ultra-libéral économiquement, répressif politiquement et culturellement réactionnaire. »
Il reste que Laurent Elno m'a qualifié dans le titre de son article de « L’homme aux couleuvres entre les dents » Je pense qu'il entend par là qu'au cours de mes soixante années de militance communiste, j'ai avalé des couleuvres, au sens où Jean Ferrat l'a utilisé dans sa chanson « Le bilan ».
J'ai effectivement cru en deux choses, d'importance considérable, dont l'une s'est avérée fausse et l'autre mensongère.
J'ai cru, sans réserve et pendant vingt ans, que pour se débarrasser du capitalisme, il fallait que le PCF assure le leadership de ce combat.
Progressivement, j'ai réalisé que vouloir, à tout prix, tenir ce rang ne pouvait que nuire à la lutte révolutionnaire, alors que le PCF se devait de contribuer au rassemblement, sans esprit hégémonique, de toutes les forces de transformation sociale. Je déplore que son actuelle stratégie va exactement dans le sens contraire.
J'ai cru que les pays se réclamant du socialisme, sous la houlette de l'Union soviétique, seraient capables de dépasser leurs fautes, erreurs et imperfections et s'engager dans la construction du communisme.
Pendant longtemps, j'ai gobé ce mensonge. J'ai fini par réaliser que rien dans les expériences forcloses de ces États-partis ne relevait du communisme, que le communisme n'a jamais existé, pas plus dans ces pays, que dans la Chine d'aujourd'hui ou à Cuba.
La visée communiste conforme aux conceptualisations de Marx reste à inventer en son entièreté.
Voir aussi:
Le travailleur Catalan,André Marty: toute une histoire!interview de l'historien Michel Cadé par Nicolas Caudeville
Dans un monde où les traditions se confrontent souvent aux impératifs de la laïcité, une histoire étonnante émerge, mêlant ingéniosité entrepreneuriale, respect de la diversité, et compassion envers les animaux. C'est l'histoire captivante d'Henri Leclerc, un entrepreneur visionnaire qui a fait fortune en réinventant les crèches de Noël pour répondre aux exigences de la laïcité et soutenir le bien-être animal.
Une Idée Lumineuse
L'idée a germé dans l'esprit d'Henri lorsqu'il a constaté les débats récurrents autour de la présence des crèches de Noël dans les espaces publics. Plutôt que de lutter contre cette tradition, Henri a choisi de la réinventer. Son concept novateur ? Des crèches déconsacrées, peuplées de santons laïques et d'animaux sauvés de l'abattoir.
Une Transformation Inspirante
Henri s'est associé à des artistes locaux pour donner vie à sa vision. Les crèches traditionnelles ont été délicatement démontées, leurs symboles religieux retirés, et les étables réimaginées pour accueillir une diversité de santons représentant différentes cultures et professions. Une attention particulière a été portée aux animaux, avec une priorité donnée à la sauvegarde d'animaux provenant d'abattoirs.
La Collaboration avec les Mairies
L'idée a suscité l'intérêt immédiat de plusieurs municipalités cherchant des alternatives créatives pour célébrer Noël tout en respectant la laïcité. Les crèches d'Henri ont été accueillies favorablement, non seulement pour leur approche inclusive, mais aussi pour l'engagement en faveur du bien-être animal.
Des Crèches Inclusives
Les crèches d'Henri ne se contentent pas de respecter les principes laïques, elles promeuvent également l'inclusion et la diversité. Les santons représentent des personnes de toutes origines et religions, reflétant la richesse de la société contemporaine. Chaque crèche devient ainsi une véritable œuvre d'art célébrant l'unité dans la diversité.
Le Refuge des Animaux
L'aspect le plus touchant de l'initiative d'Henri réside dans sa contribution au bien-être animal. Les animaux, autrefois destinés à l'abattoir, trouvent désormais refuge dans les étables des crèches. Une belle manière de sensibiliser le public à la cause animale tout en apportant une dimension éthique à une tradition festive.
Un Succès Inattendu
Aujourd'hui, Henri Leclerc peut contempler avec fierté son entreprise florissante. Ses crèches réinventées sont devenues une tendance inattendue, avec des commandes qui affluent de toutes parts. L'histoire d'Henri démontre que l'innovation peut surgir là où on ne l'attend pas, créant des traditions nouvelles et inclusives qui célèbrent l'esprit de Noël tout en respectant les valeurs de la laïcité et du bien-être animal. Une success-story inspirante qui montre qu'il est possible de réinventer les traditions pour les rendre plus respectueuses, plus inclusives, et plus compatissantes.
“On ne refera pas la France par les élites, on la refera par la base.”
De Georges Bernanos / Les grands cimetières sous la lune
“N'en déplaise aux imbéciles, la France ne sera méprisée dans le monde que lorsqu'elle aura finalement perdu l'estime d'elle-même.”
De Georges Bernanos / Les grands cimetières sous la lune
“L'idée de grandeur n'a jamais rassuré la conscience des imbéciles.”
De Georges Bernanos / Les grands cimetières sous la lune
L'écrivain au Brésil des 1938
Georges Bernanos, né le 20 février 1888 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 5 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain français.https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bernanos
Georges Bernanos http://georges-bernanos.com/, tel un faucon scrutant l'horizon, délivre une vision qui éclaire notre futur avec une intensité percutante. Sa plume, forgée dans l'incandescence des bouleversements du XXe siècle, transcende les époques, se transformant en un miroir déformant qui révèle notre réalité avec une clarté déconcertante.
"On a dit parfois de l'homme qu'il était un animal religieux. Le système l'a défini une fois pour toute un animal économique."
Bernanos assène cette vérité brutale, une flèche enflammée en direction de notre époque, où l'économie devient l'idole vénérée, et l'humanité, réduite à une entité marchande, s'égare dans le labyrinthe du profit et de l'égoïsme.
"On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure."
Dans cette déclaration explosive, Bernanos dénonce la conspiration sourde contre la vie intérieure, étouffée sous le vacarme assourdissant d'une civilisation dévorante. Cette prophétie résonne comme un coup de tonnerre, où la destruction ne sert plus à l'enrichissement, mais à la consommation effrénée, une spirale dont nous peinons à nous extraire.
"Ce qui m’épouvante – Dieu veuille que je puisse vous faire partager mon épouvante ! – ce n’est pas que le monde moderne détruise tout, c’est qu’il ne s’enrichisse nullement de ce qu’il détruit. En détruisant, il se consomme."
Bernanos, le visionnaire mélancolique, pointe du doigt la voracité d'une civilisation qui se dévore elle-même, incapable de s'enrichir par la création et la préservation. Ses paroles résonnent comme une sonnerie d'alarme, une symphonie funèbre pour une époque aveuglée par la surconsommation.
"A l’heure actuelle, je ne connais pas de système ou de parti auquel on puisse confier une idée vraie avec le moindre espoir de la retrouver intacte, le lendemain, ou même simplement reconnaissable."
Le scepticisme de Bernanos envers les institutions résonne comme un coup de semonce, un rappel à la vigilance face à la dilution des idées dans les eaux troubles de la politique. Dans une ère où la vérité semble se dissoudre dans le brouillard des intérêts partisans, sa voix résonne comme une épée aiguisée.
"Le but n'est pas, comme celui de ses devancières, l'entretien ou la conservation de biens réputés supérieurs à l'individu, c'est-à-dire indispensables à l'espèce, mais la simple consommation de ce qui est, pour hâter l'avènement de ce qui sera."
Bernanos peint avec des mots incisifs le tableau d'une société obsédée par la consommation, sacrifiant l'avenir sur l'autel de l'instantanéité. Sa plume, tel un scalpel, dissèque la quête frénétique du toujours plus, dévoilant la vacuité d'un avenir délaissé.
"Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté."
Cette affirmation percutante résonne comme un cri de ralliement contre la tyrannie de la technologie, qui menace de dévorer la liberté individuelle. Bernanos nous exhorte à résister à cette dérive, à ne pas sacrifier nos droits fondamentaux sur l'autel du progrès technique.
Georges Bernanos, dans cette fresque visionnaire, offre un miroir déformant à notre époque. Ses mots, imprégnés de poésie et de colère contenue, nous appellent à la réflexion, à l'éveil des consciences, à la préservation d'une humanité où la vie intérieure, la vérité et la liberté brillent comme des étoiles indomptables.
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore
À nous battre aujourd'hui
J. Ferrat, Le bilan, 1980
C’est à un voyage par le bas en terre de communisme que nous convie l’autobiographie militante de R. Hillel. Pour présenter brièvement l’auteur, celui-ci a été tour à tour ou en même temps parfois militant étudiant à partir des années 60 puis deux ans plus tard il adhère au PC dans lequel peu à peu il exercera des responsabilités au sein de la direction de la fédération du Rhône puis des P.O. à partir des années 2000 et jusqu’à récemment, il participera à d’autres combats notamment contre les « nostalgériques » longtemps soutenus par les successives mairies de droite mais aussi il participera au différent mouvement de soutien aux migrants et aux travailleurs immigrés. De 2001 à 2018, il sera aussi rédacteur au Travailleur Catalan, l’organe local du parti et il tient encore un blog sur le site de Médiapart. Ce court aperçu résume les trois engagements qui ont structuré sa vie de militant c’est-à-dire l’anticapitalisme, l’antifascisme et l’antiracisme.
Son livre est découpé en quatre périodes : le temps des certitudes de 60 à 79 ; de 80 à 99 : le temps des doutes ; de 80 à 99 : les déconvenues ; 2013-2020 : le temps des désillusions. Ses années de jeunesse, de prise de conscience et de formation se fait dans le contexte de la guerre d’Algérie mais aussi et surtout peut-être auprès de ces camarades du parti et de la CGT en banlieue Lyonnaise, auprès desquels il apprend beaucoup humainement et politiquement.
Rapidement, Roger Hillel va nous faire voir comment la chute de l’audience du PCF qu’il date du début des années 70 est le résultat de trois mouvements intrinsèquement liés.
Premièrement le contexte international où l’on assiste à la contestation internes des régimes des démocraties dites populaires ; deuxièmement le problème structurel de fonctionnement du Parti avec une lutte constante entre « ancien » et « modernes. » Ces derniers voulant s’affranchir de la lourdeur bureaucratique, des mots d’ordre dépassés et de l’inféodation structurelle et idéologique au « Grand frère » ; troisièmement la concurrence avec le principal parti de gauche, le PS, pour l’accession au pouvoir et pour représenter majoritairement la gauche. Ces deux éléments s’ajoutant à la transformation sociale et démographique des « Banlieues rouges » et des autres bastions communistes. On va donc assister à une succession de revers électoraux de plus en plus cinglants et une remise en cause de l’utilité même du PC. Ce résumé pourrait laissait penser que nous avons affaire aux confessions d’un repenti mais il me semble qu’il fait encore sienne les paroles de la chanson de Ferrat. Il esquisse quelques pistes et espoirs de refondations d’une militance et de restructuration de gauche se basant sur un rassemblement le plus large possible des opposants à ce système ultra-libéral économiquement, répressif politiquement et culturellement réactionnaire.
Nous passerons rapidement sur la partie internationale, qui n’est pas au cœur du livre mais dont il est indispensable de poser quelques jalons.
Il a été reproché au PCF, sa tiédeur dans le soutien aux populations qui contestaient les régimes à l’Est ou qui réclamaient simplement juste un assouplissement. Ce fut notamment le cas avec la jeunesse du Printemps de Prague en 1968. Tiédeur qui s’ajoutait à un soutien sans faille à Moscou et ses politiques d’interventions militaires. Cette fidélité se montrera aussi par la suite lors de l’accueil en occident des dissidents, notamment avec la figure controversée de Soljenitsyne, soutenu par les « nouveaux philosophes » qui n’allaient pas tarder à « passer du col Mao au Rotary » (G. Hockenghem) au cours des décennies suivantes. A la jonction de ces années 70 et 80 des troubles éclatèrent en Pologne et cette fois, ce fut particulièrement, me semble-t-il, un crève-cœur pour le PCF, dans la mesure où, la contestation n’était pas le fait majoritairement de jeunes comme on avait pu le croire en Tchécoslovaquie mais plus fondamentalement de travailleurs. Tout avait débuté sur les chantiers navals de Gdansk. Comme l’écrit Hillel, on voyait le divorce profond qu’il existait entre la population et le parti. Cet état de fait allait entraîner l’instauration de l’état d’urgence par Jaruzelski et les premiers morts. Le PC et la CGT vont se trouver en porte-à-faux car cette contestation rencontre largement l’approbation de l’occident mais surtout des autres partis de gauche et les syndicats, autres que la CGT, en France.
A la même période, l’URSS en soutien à un gouvernement ami, envahit l’Afghanistan et va s’embourber dans une sale guerre de type contre-insurrectionnelle sans issue.
En fait, le PC par fidélité à Moscou d’une part mais aussi par le caractère idéologiquement conservateur des mouvements porteurs de ces contestations, comme en Pologne, ou franchement réactionnaire comme en Afghanistan qui étaient à l’opposé de celles prônées par le PC. Cette fidélité peut s’expliquer estime l’auteur, parce que l’URSS a pu représenter, malgré tous les défauts connus des dirigeants et des militants occidentaux, l’espoir d’une alternative et d’un point d’accroche à l’anticapitalisme et de l’antifascisme et que seule l’existence de celle-ci pouvait permettre de dépasser le capitalisme du fait de « bilan globalement positif » qu’Hillel rejette par ailleurs. D’ailleurs, jusqu’à la veille de l’Implosion du monde soviétique, Georges Marchais, alors Secrétaire général ira en visite à Moscou rencontrer Gorbatchev et dans une déclaration commune, insister sur le fait qu’on ne veut pas se « débarrasser des acquis de la Révolution de 17 mais de s’appuyer sur eux pour se débarrasser des blocages et en faire jaillir les potentiels. » Mais le Paradis rouge était irréformable et exsangue.
Beaucoup d’intellectuels, compagnons de route, ou encartés, ont reconnu assez tôt, le caractère stalinien du PCF, et ce déjà depuis Budapest.
Il fut peut-être le dernier d’Europe occidentale a faire son aggiornamento. Encore en 1956, avec la sortie du soi-disant rapport secret de Khrouchtchev, Thorez, le dirigeant à l’époque du Parti avait ignoré et dénigré le rapport. Même ceux qui avaient peut-être été un tant soit peu ébranlé par l’Aveu, ou d’autres œuvres, estimaient que cela appartenait à une époque révolue et que les choses avaient changé avec la déstalinisation. Pourtant les débats ont été rudes entre ceux que nous pouvons appeler les orthodoxes et les « hérétiques ». Cela s’est traduit Dès le début des années 70 par le mouvement de l’Eurocommunisme. Ce mouvement, initié en Italie, puis en Espagne, attira un certains nombres de penseurs et de militants. La réforme du parti devait se faire en abandonnant les schémas vieillis comme le rôle moteur de la classe ouvrière. Ce n’est qu’en 1964 à son 17e congrès que le PCF décida d’abandonner la thèse de la nécessité de l’existence d’un parti unique comme condition obligatoire de passage au socialisme. Celle de la dictature du prolétariat n’intervint qu’en 1976. Mais d’autres intellectuel, notamment Althusser, d’autant plus radical qu’il n’avait aucune vision concrète la réalité politique et des grandeurs et misères de la vie militante de base, s’étaient opposés au rejet des dogmes.
D’autres modes de fonctionnements moins opaques en interne devaient advenir.
Hillel l’explique par le fait que le Parti garda longtemps une méfiance vis-à-vis de ses propres militants en gommant toutes les aspérités des rapports ou des informations sous prétextes qu’elles pouvaient déstabiliser le mouvement : « pour sauver une unité de façade on édulcore ». Bref le parti prit du retard dans l’éloignent du centralisme démocratique qui comme le souligne l’auteur était devenu un centralisme autocratique stalinien. Même s’il y avait eu des évolutions, il existe encore une inertie structurelle et idéologique du Parti, à l’exemple de ce qui s’est passé aux dernières élections présidentielles où les gardiens du temple, par peur d’une liquidation du PCF, ont imposé une candidature communiste sous prétexte de préverser l’unité du Parti en se tenant à distance à la fois des autres courants de la gauche et au détriment de stratégie de rassemblement ou d’alliance.
Pour Hillel, malgré le découpage chronologique de son livre, le recul du PCF s’amorce en 73-74 et le coup de grâce aura lieu en 1981.
Si les médias ont parlé de gouvernement socialo-communistes, l’épouvantail allait rapidement perdre la paille qui le rembourrait. Le PS, dans l’optique d’une alliance avec le PCF, pour la présidentielle de 1981 va commencer à siphonner l’électorat communiste ou sympathisant. Projet avoué par Mitterrand au 12e congrès de l’Internationale Socialiste, peu de jours après la signature du programme commun en juin 1972. Les communistes vont sous-estimer le PS et la dynamique unitaire n’a profité qu’aux socialistes. Le PS va en quelque sorte ringardiser le PC au plan national, après l’avoir été au plan international. Aux présidentielles de 1981, le PCF perd ¼ de ses électeurs et l’hémorragie ne s’arrêtera plus.
Ce qui me semble plus important est la transformation sociologique et démographique des anciennes Banlieues rouges et des anciens bassins de vote communiste.
Hillel explique comment vont émerger des tensions racistes au sein de la classe ouvrière entre travailleurs immigrés et travailleurs français avec deux affaires emblématiques celle du foyer de Vitry et et des actions à gros sabot contre la drogue. Pour se faire une, il faudra attendre 2008 et la loi SRU de Gayssot qui impose pour les communes, en fonction de différents barèmes, de disposer de 25 % de logement social, en regard des résidences principales.
Jusque-là, comme il l’écrit : « La politique urbaine était discriminatoire cherchant à privilégier les périmètres urbaines aux plus riches et les communes ouvrières vouées à l’accueil des autres couches sociales aux plus bas revenus. Les communes étaient lésées avec une relégation des habitants les plus pauvres et une ponction croissante sur leurs budgets destinés à l’aide sociale ». On assiste ainsi à des processus de ghettoïsation avec une concentration de misère et de populations de plus en plus fragiles où les seules manières de s’en sortir vont être pour une partie de la jeunesse, la délinquance et le trafic de drogue. Ce Phénomène étant renforcé par le fait que les catégories ouvrières les plus aisées ont tendance à quitter ces quartiers à mesure qu’ils se dégradent. D’où une concentration de misère. Cela entraîne des menaces quant à la cohabitation et débouchant sur des tensions racistes.
Hillel rappelle une affaire emblématique de cette période concerne la « destruction » des foyers de Vitry, logeant des travailleurs célibataires immigrés.
Ces foyers dépendaient de l’ADEF un organisme patronal chargé de loger les travailleurs employés par les entreprises du bâtiment et des métaux. Cet organisme voulait reloger des travailleurs de Saint-Maur (une ville de droite) à Vitry (ville communiste). La municipalité de cette dernière s’y était opposée maladroitement en détruisant avec un bulldozer les voies d’accès aux foyers. Comme le rappelle l’auteur, les occupants du foyer n’avaient pas été chassés mais les dégâts en termes d’image avaient été déplorables. Du fait de cette « grande violence symbolique » cela avait entraîné une manifestation de la LICRA, du PS, de la CFDT qui avaient quasi traités ces municipalités communistes de racistes alors qu’elles supportaient seules l’installation des travailleurs les plus précaires.
Un autre exemple, avec la prise de conscience des ravages qu’occasionnent la drogue, après une relative tolérance dans les cités ouvrières, certaines municipalités communistes vont organiser des manifestations contre la drogue.
Toutefois certaines vont dégénérer comme celle de, où le maire, R. Hue et une partie de l’équipe municipale vont manifester sous les fenêtres d’une famille après qu’elle ait été dénoncée faussement par une autre famille. L’auteur regrette ses actions maladroites et improductives. Une fois encore, les médias vont s’emparer de cette affaire pour clouer aux piloris ces municipalités qui se débattent au milieu de grandes difficultés économiques et sociales.
A partir des années 80, le PCF ne va plus connaître qu’une lente érosion de son électorat. Le 21/4/2022, le PCF obtient un score de 3.4% des voix, Jospin est éliminé et Le Pen est au 2e tour face à Jacques Chirac. C’est une défaite qui marque profondément Roger Hillel car il « ne sait plus ce qui l’a bouleversé le plus, la présence de Le Pen ou chute du vote communiste ». En analysant les résultats de l’élection d’avril 2002, il met en cause l’abstentionisme comme une « forme déliquescence civique » mais il estime dans les colonnes du Travailleur Catalan, que le parti ne se relèvera pas tant « qu’il n’aura pas commencé à rompre avec le passé réinventer une identité révolutionnaire en phase avec l’époque actuelle : en terme de projet, de fonctionnement, de méthode de travail, d’organisation et de direction pour faire travailler ensemble toutes les forces anticapitalistes ».
Il me semble aussi qu’on assiste à changement de paradigme politique à ce qu’il me semble dans la mesure où les thèmes de droite et d’extrême-droite vont structurer toutes les campagnes politiques à la fois par les candidats de droite et par les médias.
Ce que montre la disparition du vote communiste, c’est aussi une invisibilisation de la classe ouvrière, de sa culture, de sa géographie. A mesure que la France se désindustrialisait, se tertiarisait, sous l’impulsion des politiques libérales imposées à la fois par l’Europe et nos gouvernement successifs, par les partis dits de gouvernement qui n’ont finalement menés la même politique sous des bannières différentes on a assisté à un dénigrement de ce monde ouvrier. L’exemple el plus parlant à mes yeux est lors de la campagne en faveur du TCE, la levée de bouclier contre le vote pour le « non ». Ces partisans étant au mieux considérés comme des souverainiste, et, au pire, comme des beaufs racistes, crypto-fascistes.
Ce dénigrement des mondes populaires qui formait le socle d’une bonne partie du vote du PCF, la disparition des collectifs des travail et des modes de sociabilité, l’individualisation des revendications, la destruction des anciennes protections sociales face à ce dénuement, les gens ne se retournent alors plus que ce qui leur reste pour se définir, la nationalité ou la couleur de peau.
Il est indéniable qu’une partie des de l’électorat populaire populaires est passée du côté de l’extrême droite du moins chez les ouvriers. Ceci étant peut être moins évident en ce qui concerne les employés.
Toutefois des certaine défaites peuvent être porteuses d’espoir. Ce fut le cas lors de la campagne en faveur du TCE (traité constitutionnel européen 2005) .
Comme l’écrit Hillel, ce traité « achève le projet inavouable entamé en 57 de revenir sur plus de 200 ans de conquêtes politiques et sociales. L’ensemble juridique libéral le plus complet et contraignant de de la planète. La constitution relève d’un délire libéral Les médias s’étaient acharnés à dénier le non. On observait Une convergence objective entre les forces libérales et Sociale-démocrate aussi soutenue par les Verts qui soutiennent le projet de Constitution Giscard. Le projet avait été disséqué, appel de la fondation Copernic à dire non. ». Même Fabius aurait voté non. C’est la constitution de ce non de gauche que s’ébauche une convergence des luttes, qui structurera encore les luttes à venir. Finalement la ligne de partage passent les opposants au libéralisme et à la casse de toutes les digues et acquis sociaux et les promoteurs de cette politique et de cette vision du monde. En 2017 comme en 2022, on se retrouve face à une alternative quasi-schizophrénique où l’on a le choix entre le « candidat des milieux financiers » comme rempart « démocratique » face la candidate du RN, c’est-à-dire un candidat qui mène une politique ultra-libérale qui fait monter le vote pour l’extrême-droite.
Alors que faire ? comme dirait Lénine!
Hillel estime qu’il faut se placer an rupture avec le libéralisme et ses alliés objectifs de la SD et du centre-gauche qui, au fond, promeuvent les mêmes politiques d’austérité. La ligne de partage passe donc entre ceux qui sont favorables au libéralisme et ceux qui sont opposés. Il y a de nouvelles stratégies d’alliances, de nouveaux acteurs, comme elles avaient pu s’ébaucher avec l’épisode du Front de gauche. Pour Hillel, l’objectif est d’être ouvert à toutes formes de contestations, « en fonction du moment, des conditions et dans le respect des partenaires et à égalité de droit » y compris celles qui n’était pas partagée par les communistes pour élaborer et donner à voir des projets alternatifs même si des désaccords peuvent subsister notamment avec les Verts et la notion de « développement soutenable » ou leurs positions « anticonsuméristes et anti-productivistes ». Il ne veut estime enfin que la « forme parti [tout en gardant son autonomie] est la seule qui puisse préserver la diversité idéologique et de construire une nouvelle identité, avec des valeurs, des représentations tout en les articulant avec la lutte contre le capitalisme avec toutes les formes d’oppression » et d’élaborer. Alors quand même, en repensant à une chère Marie-France http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2014/05/disparition-de-marie-france-lesparre-ou-la-cremation-de-la-derniere-bolchevique-par-nicolas-caudeville.html, c’est encore un joli mot camarade…
"Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner."
Georges Bernanos Le Chemin de la Croix-des-Âmes, éd. Gallimard
"Les classes moyennes sont presque seules à fournir le véritable imbécile, la supérieure s'arrogeant le monopole d'un genre de sottise parfaitement inutilisable, d'une sottise de luxe, et l'inférieure ne réussissant que de grossières et parfois admirables ébauches d'animalité."
Georges Bernanos
Les Grands Cimetières sous la lune, éd Gallimard
La Sociologie du Temps: Entre Publicité et Fractures Sociales
L'Ère Post-Guerre Froide : Capitalisme Débridé et Disparition de la Classe Moyenne
La publicité, cet art subtil de nous convaincre que notre bonheur réside dans l'acquisition incessante, a toujours été le compagnon fidèle du capitalisme. Elle a évolué au fil des époques, mais depuis la chute des régimes qui semblaient incarner une alternative, elle a pris une ampleur sans précédent.
Depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS, le capitalisme s'est senti délié de la nécessité de préserver les moyens financiers de la "classe moyenne occidentale". La promesse d'une prospérité partagée a cédé la place à une course effrénée vers l'accumulation, transformant la consommation en un rituel sacré, et le consommateur en un adorateur zélé.
Cependant, la réalité économique a changé.
La possibilité financière de suivre le rythme effréné de la publicité s'est réduite pour beaucoup. La classe moyenne, jadis l'épine dorsale de la société de consommation, se trouve aujourd'hui étranglée entre les réalités salariales stagnantes et les coûts de la vie en constante augmentation.
Dans ce contexte, la publicité n'a pas fléchi, bien au contraire.
Elle a envahi tous les interstices de la vie, se faufilant dans nos espaces privés grâce à la prolifération des écrans, en particulier le compagnon omniprésent de notre intimité : le smartphone. Nous sommes constamment bombardés d'injonctions à consommer, à posséder, à être plus, à toujours vouloir davantage.
Cette dissonance entre l'impératif consumériste et les moyens réduits crée une tension palpable.
Les frustrations s'accumulent, goutte à goutte, jusqu'à former un océan d'inconfort. Ces frustrations, combinées, génèrent une bouillie émotionnelle où la colère et la dépression se mélangent, créant un cocktail explosif dans l'esprit individuel.
L'individu moderne, désormais isolé dans la mer de ses propres aspirations, devient une réincarnation contemporaine de "Tantale", condamné à un supplice où le bonheur apparent s'éloigne à chaque fois qu'il semble à portée de main. C'est une version moderne du "Tartare" des Grecs, où le consumérisme remplace les promesses vides et le désir inassouvi remplace la soif inextinguible.
Ce quotidien, répétitif comme celui de Sisyphe, l'individu le vit sans nécessairement remettre en question le système.
Mais combien de gouttes d'eau devront encore s'accumuler avant que les "vases de Soissons" ne débordent ? Les citoyens, confrontés à cette avalanche incessante de messages publicitaires et à la réalité financière étriquée, peuvent-ils demeurer indifférents à l'ineptie du supplice moderne ? Seul l'avenir nous le dira.
Perpignan, ville au charme mystérieux, mais méfiez-vous des apparences ! Selon Le Parisien, elle se classe à la 261e position des villes les plus sûres sur 273. Malgré ses 178 policiers municipaux et plus de 300 caméras de vidéo-sécurité, la tranquillité n'est pas toujours au rendez-vous.
Challenges classe Perpignan en 31e position sur 39 pour l'attractivité des entreprises. Les difficultés à embaucher, les faibles taux de bacheliers chez les 20-29 ans et de formation continue ne laissent pas la ville briller dans ce domaine.
Le revers de la médaille
Emploi, pauvreté, éducation : Perpignan n'échappe pas aux défis. Avec un taux de chômage de 12%, le bassin d'emploi se classe à la 285e place sur 321 zones comparées. Le salaire moyen des Perpignanais, impacté par la situation de l'emploi, s'élève à 1 976€ par mois, bien en deçà de la moyenne nationale (2 448€).
Alors, aventuriers intrépides, préparez-vous à découvrir une Perpignan bien éloignée des festivités de Noël, mais dont la complexité révèle une ville qui lutte avec ses paradoxes, cherchant à trouver l'équilibre entre tradition et réalité contemporaine. Bon voyage halluciné !