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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 15:50

Au profit de mon déconfinement et pour relancer l'économie de la France, je suis retourné au restaurant.

Quelle ne fut pas ma surprise en parcourant la carte de voir qu'il y était encore proposé du "Merlan Colbert" ! Je ellais le serveur (un blanc, qui se servait de son privilège pour occuper cet emploi) et lui signalais ce qui pourrait être le départ d'une polémique, voir d'un scandale. "Alors comme ça, vous affichez au menu, un plat portant le nom d'un personnage historique ayant écrit le "code noir" , vous faisant ainsi complice de la traite des noirs!" Fis-je d'un ton dont la radicalité de l'anti-racisme ne laisser paraître aucune faille. "Mais, monsieur" fit le serveur rouge de confusion "Le merlan Colbert, n'a jamais mis en esclavage personne, et n'a jamais pu écrire quelques codes que ce soit, puisque lorsqu'il n'est pas en filet, il est muni de nageoire, non dotées de pouces préhensibles" . Je ne me laissais pas démonter par l'argument anatomique sur le poisson et reprenais "Si ce n'est lui, c'est donc son frère, ou l'un des siens!" . "écoutez monsieur, si vous n'aimez le "merlan Colbert" , nous avons aussi de "la raie au beurre noir et aux câpres" concéda le loufiat . Pour moi, s'en était trop et parce que je ne mettrai jamais un genou en terre face au racisme,et au cri de "décolonisons nos assiettes!", je quitter l'établissement, plein d'une colère sombre et juste ( parce que dire une colère noire, c'est désormais faire un "black face sémantique", ce qui pourrait me donner des "nuits blanches"!) . Ainsi pour calmer mes émotions, je cherchais un restaurant Végan (le régime pas le général) où j'étais sur que quoi que ce soit n'était exploité, en tout pas de souffrance animal, car je ne sus pas que les fruits et légumes eussent une âme!

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13 juin 2020 6 13 /06 /juin /2020 22:26

12 / Le nouvel ordre féodal

Sagement abandonnés à leurs réseaux sociaux, les post-citoyens sont soumis à des messages algorithmiques venus leur signifier que, n’étant pas encore morts, ils sont pourtant tous condamnés. Mais l’hypothèse d’un sursis, aussi minime soit-il, semble les rassurer.

Quel sens accordent les post-citoyens aux propos de dirigeants les entretenant de leur avenir ? Que retiennent-ils de cette suite de mots qui s’enchaînent trop vite : « pénurie, crise, réactivité, éducation, recherche, compétitivité, privatisation, taille critique » ? Peuvent-ils imaginer que la nouvelle pauvreté de leurs vies est le contre-pied des aides qu’ils ont accordées massivement au symbole même de leur exploitation : à leurs banques ?

La Bourse ou la vie ! Ils en connaissent tous l’injonction, mais plus la signification actuelle. Comment être surpris que ceux qui ont si facilement participé au sauvetage de leur système bancaire soient les mêmes qui ont remisé l’histoire au placard, abandonné l’Instruction publique et évincé le passé ou, du moins, redoublé son obscurité.

Les grandes entreprises multinationales qui obéissent fort virtuellement aux directives d’un accord de libre-échange ne font qu’obéir aux ordres qu’elles ont elles-mêmes édictées ; elles sont donc libres de pénaliser les États qui contreviendraient d’une manière ou d’une autre à l’objectif véritable d’un tel accord : le seul enrichissement de ces firmes. Elles n’ont pas à se justifier devant des électeurs, ni à craindre aucun contrôle sur l’origine de leur richesse.

Warren Buffett a raison d’afficher sa satisfaction : « La lutte des classes existe, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène actuellement la guerre ; et nous sommes en train de la gagner. »

Assurance maladie, culture, droits d’auteur, énergie, équipements publics, formation professionnelle, immigration, liberté du Net, normes de toxicité, prix des médicaments, protection de la vie privée, ressources naturelles, sécurité des aliments : pas un domaine d’intérêt général qu’un accord de libre-échange bien conçu n’abandonne aux grandes entreprises multinationales. Comme l’écrivait Guy Debord, « Ceux qui ont fait confiance au Marché et lui doivent leur “extraordinaire bonheur” admettent qu’il n’y a pas à lésiner sur son coût ; tandis que les autres désinforment ».

L’hypercapitalisme est un racket pyramidal à une échelle globale. Le genre de pyramide au sommet de laquelle on fait des sacrifices humains. Sous les paysages de haute crapulerie créés par les « élites de la spéculation » il y a des gouffres où l’escroquerie à la petite semaine est devenue un crime capital contre l’humanité. Partout la spéculation est devenue souveraine; elle gouverne, selon les prépondérances locales, autour des Bourses, ou des États, ou des Mafias. Tout le reste est misère.

Ce qui est encore innaperçu, c’est que dans les deux décennies qui viennent, les innovations technologiques et marchandes dans la robotique et le numérique vont détruire massivement des emplois sans en créer de nouveaux, sinon des emplois sous-payés qui étendront au plus grand nombre le règne de la misère sociale. Au cours de cette période, une autre calamité, aujourd’hui largement passée sous silence, deviendra déterminante : celle d’une démographie africaine devenue folle, au pire moment qui soit, celui où le travail salarié, tout comme l’eau, sera devenu une rareté.

Plus que toute autre, notre époque nous fait ressentir la gravitation, la fatigue et la vague impuissance du futur, le « sombre recul abyssal du temps » du vers de Shakespeare. C’est lorsque, devenue structurelle, l’actuelle crise économique donnera sa pleine mesure que se manifesteront ses pires conséquences. Le dénuement dans lequel les post-citoyens sont invités à vivre aujourd’hui, deviendra leur quotidien demain. Le Marché leur imposera une nouvelle « loi d’airain des salaires » qui les soumettra à la plus extrême des précarités et aux ordres d’une consommation dévalorisée et réduite au seul univers médiatique : à l’hypnose d’une richesse virtuelle censée les habituer au manque et à la pénurie. Après la liquidation de tous les droits sociaux acquis lors des luttes de l’ancien prolétariat, pourquoi les féodalités mafieuses distribueraient-elles un revenu universel au peuple, alors qu’elles ont aujourd’hui les moyens technologiques de programmer son obsolescence ? Pour exercer leur domination, elles n’ont plus besoin de travailleurs socialement, syndicalement et politiquement protégés, mais de serfs « taillables et corvéables à merci ».

Les autres épisodes:

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7 juin 2020 7 07 /06 /juin /2020 16:19

11 / Les fictions de l'Écopolitique

Au début des années 1970, l’écopolitique était encore porteuse, comme l’ombre portée de son origine scientifique, d’une dimension rationnelle et critique. Elle a même été, à ses meilleurs moments, la seule rationalité critique d’un monde irrationnel.

Mais, fort rapidement, les mises en garde raisonnables de l’écopolitique contre les désastres présents et futurs n’ont plus été accompagnées d’une remise en cause du système économique qui en portait la responsabilité.

Depuis, son unique aspiration a été de purifier la marchandise, comme si une telle purification pouvait, à elle seule, sauver le monde de la catastrophe.

L’écopolitique s’est contentée de promouvoir la chimère d’une libre circulation assainie des marchandises et la vision angélique d’un libre-échange débarrassé des ses péchés originaux. Elle s’est abstenue de contester la pire part du monde qu’elle prétendait combattre, celle d’une économie devenue folle.

Là où l’écologie était en prise avec la totalité, l’écopolitique n’a fait que fortifier le totalitarisme marchand, en corrigeant tout au plus quelques abus de détail. Elle s’est bornée, dans ses meilleurs jours, à se rêver comme l’âme d’un monde sans âme.

Si l’écopolitique a vaincu, dans les médias et sur les réseaux sociaux, la satisfaction spectaculaire, c’est en contribuant au spectacle de l’insatisfaction. Si elle a médiatiquement et très illusoirement émancipé l’homme de l’abondance empoisonnée, c’est pour mieux l’habituer à la pénurie obligatoire.

Ses appels à la décroissance, tous dans le sens du renoncement et de la soumission, se sont accompagnés, avec les infinies variations imposées par le sujet, d’une constante volonté d’effacer la lutte des classes au profit de celle des genres.

Sous sa manifestation pratique, l’écopolitique est la pensée sublime de l’économie.

Ce que l’écopolitique ne dénonce pas, c’est qu’au nom de la toute-puissance de l’économie, la société du Chaos en soit venue à faire ouvertement la guerre aux humains ; non plus seulement aux possibilités de leur vie, mais à celles de leur survie.

Le recours à la justification mensongère est naturellement apparu dès les premiers symptômes de la décadence de la société spectaculaire, avec, par exemple, la prolifération des pseudo-sciences humaines. Mais la médecine alors pouvait encore se faire passer pour utile ; et ceux qui avaient vaincu nombre de maladies étaient autres que ceux qui ont bassement capitulé devant les radiations nucléaires, la chimie agro-alimentaire ou la liquidation de la santé publique.

Tant il est vrai qu’aujourd’hui la médecine n’a, bien sûr, plus le droit de défendre la santé de la population contre l’environnement pathogène, car ce serait s’opposer à l’État, ou seulement à l’industrie pharmaceutique.

Les experts scientifiques détachés au contrôle des post-citoyens soutiennent « doctement » que l’alimentation de la population s’est améliorée, que l’espérance de vie n’a cessé de croître, qu’on se soigne mieux aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Pourtant, le problème de la dégradation de la totalité de l’environnement naturel et humain a complétement cessé de se poser sur le plan d’une prétendue qualité ancienne, pour devenir radicalement le problème même de la possibilité matérielle de survivre dans un tel monde, et plus dramatiquement encore, qu’un tel monde puisse survivre.

Sur le mode de l’injonction paradoxale, les mêmes experts vont informer les post-citoyens, avec un ton d’autorité indiscutable, des déséquilibres et des dysfonctionnements qui s’établissent entre la nature et la société humaine ; de l’empoisonnement par des substances toxiques (pesticides, isotopes radioactifs, détergents, produits pharmaceutiques, engrais artificiels, plomb, mercure, fluor, substances carcinogènes et mutagènes etc…).

C’est-à-dire, de l’air de moins en moins respirable, de l’altération de l’eau des rivières, des lacs et des océans, des dangers de la radioactivité accumulée par le développement pacifique de l’énergie nucléaire, de l’envahissement de l’espace humain par des produits dangereux et difficilement dégradables, de la corruption des aliments, de la lèpre urbanistique qui partout s’est imposée au détriment des villes et de la campagne, et tout autant, de la pollution psychique.

Mais, pour parler de toutes ces pollutions, les experts se sentiront obligés d’en falsifier les causes, sinon les conséquences ; en culpabilisant, par exemple, les post-citoyens sur leurs comportements non-écologiques.

Ils éviteront pourtant de conclure que tout est dorénavant entré dans la sphère des biens économiques, même l’eau des sources et l’air des villes, c’est-à-dire que tout est devenu le mal économique, ce « reniement achevé de l’homme » qui atteint maintenant sa parfaite conclusion matérielle.

La plupart des commentaires sur le réchauffement climatique, les gaz à effet de serre, la pollution industrielle, la bio-diversité, l’extinction des espèces n’existent médiatiquement qu’en tant que contre-pied positif et faussement critique d’une idéologie dominante, strictement mortifère et nihiliste.

Tous ces commentaires, recensent une série de faits catastrophiques qu’il n’est plus possible de taire, ni d’entièrement falsifier.

Ils vont tous dans le même sens et témoignent d’un processus unique, à savoir que la Société du chaos est condamnée à plus ou moins brève échéance en raison même du modèle hypercapitaliste de sa do mination. Or, ce modèle est celui qui, précisément, lui a assuré jusqu’ici le contrôle à long terme de la planète. Elle ne peut donc en changer sans remettre en cause la permanence de son pouvoir, tant sa forme chaotique et destructrice est la forme naturelle de ce pouvoir.

La Société du chaos se trouve confrontée à une crise que tous leurs experts sont incapables de résoudre et dont tout leur fait penser qu’elle lui sera fatale.

La science, réduite à l’innovation, ne peut qu’accompagner la destruction du monde qui l’a produite et qui la tient ; mais elle est forcée de le faire avec les yeux ouverts. Elle montre ainsi, à un degré caricatural, l’inutilité de la connaissance sans emploi.

Par ailleurs, les maîtres de la Société du chaos n’ignorent pas que la simple vérité des nuisances, des risques présents et de l’issue fatale pourrait constituer un immense facteur de révolte, une exigence matérialiste des exploités.

La soi-disant « lutte contre la pollution » ne peut devenir une volonté réelle, qu’en transformant le système productif actuel dans ses racines mêmes. Et elle ne peut être appliquée fermement qu’à l’instant où toutes ses décisions, prises démocratiquement en pleine connaissance de cause, par les citoyens, seront à tout instant contrôlées et exécutées par les citoyens eux-mêmes.

« La révolution ou la mort », ce slogan n’est donc plus l’expression lyrique de la conscience révoltée, c’est le dernier mot de la pensée scientifique de notre siècle.



Les autres épisodes ici:

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 14:40

Dans l'enfer du déconfinement à Perpignan, Salima voulait juste acheter des écouteurs, comme David Vincent cherchait un raccourci, elle a trouvé ses écouteurs, lui n'a pas trouvé son raccourci...tan tan tan comme dirait Renaud le chanteur: récit!

"En fait, je me suis retrouvée à la nouvelle Fnac qui est, un peu en sous-sol des "Galeries Lafayette" qui est faut-il l'avouer, bas de plafond. Toujours est-il, qu'en entrant, le vigile à fait le "cow-boy" direct en me hurlant que:" le masque se mettait derrière la barrière et pas une seconde après".

Bon déjà mon aversion de l'autorité s'allume en rouge immédiatement et me tend direct, je l'envoie chier en le traitant de" Walker Texas Ranger". Oui, c'est pas cool...mais lui n'a pas envie de me parler et moi j'ai pas envie de l'écouter, la situation ubuesque et liberticide liée au Covid, m’apparaît violemment, ainsi que sa stupidité: tout cela me saute à la gueule.

Dans le magasin il fait chaud, et avec mon masque et mes lunettes de vue je ne vois rien.

J'ai chaud et j'arrive pas à respirer. J'essaye de retirer mon masque 2 secondes et bim, on me retombe dessus. Je le remet, je suffoque, je fais de la buée sur mes lunettes, je vois rien et je commence à avoir vraiment très chaud alors je prend mes saloperies d'écouteurs (qui au passage ont augmenté de 8€ depuis ma dernière visite) et je me met en quête de la sortie (après que la dame de la caisse ait voulu me renouveler mon abonnement Fnac, me proposer une réduction sur chépakoi et autres choses en moins de 10 secondes alors que j'ai juste envie de partir d'ici).

Et me voila en train de tourner en rond, en panique, dans une enchevêtrement de barrières, de flèches et de voie sans issue, agrémentée d'un type qui me crie de remettre mon masque à chaque fois que je veux reprendre mon souffle.

Et là, je me vois comme un animal qui va à abattoir, mais genre vraiment. La panique dans un chemin tout tracé avec un mec qui me crie dessus, je m'y suis VRAIMENT vue. La peur de mourir, bêtement, d'un coup. Alors je me suis mise dans un coin pour essayer de calmer ma suffocation qui était là et bien là.

Impossible de reprendre mon souffle, je haletais comme un chien qui a soif.

Et un vigile est venu (il s'appelle Blay et il a été très doux et très gentil) et m'a amené vers la sortie en me proposant de boire un peu d'eau. Quand je suis sortie j'étais en nage et j'avais la tête qui tournait. J'ai haleté comme ça, toute seule 5 bonnes minutes avec les jambes en coton avant de m'exfiltrer chez moi comme j'ai pu en cachant mon visage noyé et en essayant de garder les jambes droites quand je me suis rendue compte que je faisais pas mal de bruits en cherchant de l'air et que les passants me regardaient avec inquiétude (mais sans me demander si ça allait, évidement!)

Voilà, c'était "Les aventures de Salima dans le grand magasin" , attendez pas la suite y en aura pas. C’était officiellement ma 1ère et dernière visite à la Fnac."

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2 juin 2020 2 02 /06 /juin /2020 15:09

"Le chat de Schrödinger est une expérience de pensée imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger afin de mettre en évidence des lacunes supposées de l'interprétation de Copenhague de la physique quantique, et particulièrement mettre en évidence le problème de la mesure. Un chat est enfermé dans une boîte avec un flacon de gaz mortel et une source radioactive. Si un compteur Geiger détecte un certain seuil de radiations, le flacon est brisé et le chat meurt. Selon l'interprétation de Copenhague, le chat est à la fois vivant et mort. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pourrons observer que le chat est soit mort, soit vivant."

Ainsi la ville de Perpignan, pour son deuxième après l'abandon de Romain Grau (de là, à se sentir orphelin...) et de la chlorophane Agnès Langevine: les électeurs se sont alors glissés malgré eux dans la boîte de Pandore , enfin non,  celle à qui, Schrödinger , réservait un sort funeste pour son chat. Soit, qu'à partir du moment où il est rentré dans la boîte, on puisse le considérer comme mort, même s'il est à l'instant encore en vie. Donc, on considérera qu'au sortir de l'expérience à l'instar du chat, ils sont "en même temps" mort et vivant!

Vous me direz alors (et vous aurez raison, bien que j'en crève de vous l'avouer), "ha ben, on est bien avancé, et tout cela ne nous ramènera pas Joe Dassin et encore moins Guy Bedos!

Et c'est à cet instant que frappera l’épiphanie, et qu'à un jour de la pentecôte, vous serez touché par l'esprit sain : peut importe qui sortira des urnes de Pujol où d'Aliot, la ville n'aura toujours pas les couilles sorties des ronces!   Comme on est cantonné au quantique: on reste dans l'infiniment petit!

Quelques chats de Shrödinger
Quelques chats de Shrödinger
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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 19:09
Un jour sans fin (Groundhog Day), ou Le Jour de la marmotte au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un film américain réalisé par Harold Ramis et sorti en 1993.
Le film met en scène Phil Connors, présentateur météo sur une chaîne de télévision régionale américaine. Phil, homme prétentieux, aigri et imbu de lui-même, est obligé de se rendre en reportage le 2 février à l'occasion du Jour de la marmotte, une festivité traditionnelle célébrée en Amérique du Nord (le même jour que la Chandeleur). Mais, une fois son sujet tourné, un blizzard le force à passer la nuit sur place. Par la suite, à son corps défendant, la même journée recommence encore et encore à chaque fois que son réveil sonne : Phil semble bloqué dans le temps jusqu'à ce qu'il ait donné un sens à sa vie.
 
A Perpignan, c'est le 28 juin prochain que l'on va revivre "le jour de la marmotte" (titre original d" un jour sans fin" ) soit le 30 mars 2014 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_municipales_de_2014_%C3%A0_Perpignan 
Mais en lieu et place de Bill Murray et Andie Mac Dowell, ce sera Jean-Marc Pujol et Louis Aliot https://www.valeursactuelles.com/politique/municipales-2014-a-perpignan-deux-pieds-noirs-pour-un-fauteuil-44323. Les autres auront été trop court ou auront abandonné.
C'est comme dans Rocky 2 ,la possibilité pour Rocky Balboa le challenger, de prendre sa revanche sur son aîné.
Mais même comme disait Héraclite , "on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve", les perpignanais risquent d'avoir un goût de "déjà vu''https://www.youtube.com/watch?v=jTTEeg0iM34
 
Et ce déjà vu n'a peut être pas un goût de "revenez-y".
 
Les acteurs ont vieilli, Louis Aliot a poli son coté "prince consort des ténèbres", il ne boit plus des coups "chez la Montalan", mais il passerait plutôt son temps entre notabilisant à "l'Auberge des 3 faisans" . Il est devenu l'ami du riche comme du pauvre, pour peu bien-sûrs qu'ils soient vertueux!
 
D'un autre bord, Jean-Marc Pujol défend son bilan à la manière d'un maréchal soviétique, comme le disait le regretté Georges Marchais pour le bilan de l'URSS "globalement positif" . Comme on dirait en russe:"Теперь свяжитесь с охраной и скажите, что все в порядке." "Maintenant dites à la sécurité que tout va bien."
 
Il y aura autant de front républicain, que de neige à Noël!
 
Alors y aura-t-il une vague qui se dressera face au "fascisme" et Jean-Marc Pujol représentera-t-il "un rempart contre la barbarie" ? 
 
Je crois que le manque de "trépidance" de la campagne n'ayant pas su donner les enjeux pour la ville(pas plus de perspectives que de prospectives) : on ne vous donnera pas les coins à enthousiasme citoyen, que ses coins à champignons!
 
Autonomie de la ville par rapport à la nouvelle capitale de région Toulouse, connectivité réel avec la Catalogne Sud, retour de l'enseignement de la médecine à l'université (double tutelle franco-catalane)  et transformation de l’hôpital en CHU, remembrement du marché place Cassanyes pour son optimisation et son utilisation comme une vitrine des productions d'ici, mis en en valeur de la vie culturel comme outil de dévelopement économique et touristique, défense du train de fret "Roussillon express" en coordination avec la région face à l'état...J'en passe et des meilleurs. La plupart des citoyens n'en ont pas grand chose à faire! Et l'ambiance Corona, n'a couvert qu'un résultat de participation qui aurait été à peine meilleur!
 
La seule obsession des candidats semblait faire des voix: ils auraient du s’inscrire à " the voice"!
 

Le second tour aura plus de temps pour déployer sa campagne mais pas de manière physique , en virtuel , déconfinement en mode Corona oblige...

Alors à moins d'un miracle  :le nouveau monde, c'est l'ancien avec des prothèses de hanche toutes neuves!

 
Perpignan:duel final et municipal Aliot / Pujol, comme un goût de ''Jour sans fin''! par Nicolas Caudeville
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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 16:53

10 / Le web profond et les réseaux sociaux

Internet, aujourd’hui, c’est le web, un exceptionnel outil de recherche et de connaissance, mais dont l’accès est de moins en moins facile, car de plus en plus bridé, privatisé et contrôlé. Internet aujourd’hui, c’est le web des forums de discussion, des blogs, des réseaux sociaux, des achats en ligne, de la Bourse en direct, des avatars, des leçons de fanatisme, de l’apologie de la marchandise, de la désinformation, de la calomnie, de l’intimité bafouée, des amitiés surnuméraires, de l’apologie du complot, du sexe en sous-texte.

Et la pire des critiques qu’on puisse y formuler, c’est de déclarer que tout cela est peut-être devenu « trop commercial ». Et l’éloge commun nous certifie qu’Internet a permis à des milliards d’individus davantage d’autonomie, la promesse d’une plus grande liberté, et la liberté elle-même.

Ordinateurs, tablettes, téléphones portables, tous interconnectés et désormais plus personne pour se perdre. Voici le monde de la totale transparence, auquel il est impossible d’échapper, et où chacun se sent d’autant plus libre qu’il est librement surveillé. Et tout le monde de supplier pour avoir le droit de porter les menottes du futur.

C’est le rêve formidable de la démocratie des maîtres de la société du Chaos, une loi martiale, librement consentie et étendue au monde entier.

Nous n’avons rien entendu ni vu venir. Au-dedans comme au-dehors, ce que nous prenions sur nos écrans pour une issue donnant sur l’extérieur est un artefact qui s’interpose entre nous et le réel. Et ce que nous voyons du monde, sur ces écrans, ne réfléchit qu’une image composite du néant.

Nous vivons au sein d’une monade numérique, aux trop nombreuses issues pour en avoir une seule d’utilisable, soumis à un flux continu qui nous submerge sous les informations invérifiables, les mensonges, les links, les amis, les images et les connaissances sans liens, sans relations, sans cohérence, sans pensée ni raison ; un flux qui méprise l’inconscient et brise toute résistance psychique ; un flux qui valorise la superstition, le mensonge et la paranoïa ; un flux qui ne nous laisse aucun répit et nous emporte, sans qu’il nous soit possible de résister, ni même de débattre.

Nous ne sommes plus capables d’écouter, silencieusement, pousser l’herbe de l’histoire ; ni d’interroger le passé pour mieux imaginer le futur ; ni même de faire le silence en nous.

Dans un monde déclaré sans avenir, les informations se succèdent dans un processus d’accumulation où l’oubli des premières et des dernières, semble déjà chasser le souvenir des suivantes. Ce qui domine cette incessante quête de la nouveauté se résume finalement à une permanente reproduction du même. Les variations qualitatives et quantitatives des données informatives ne sont que des simulacres, ou, pour le dire selon le lexique d’aujourd’hui, des effets de mode.

La surabondance de données informatives interchangeables et insignifiantes. Plus les post-citoyens sont soumis au flux de ces données, et plus la simple vérification de chacune d’entre elles leur devient inaccessible. Leur quantité seule les rend invérifiables et s’accompagne en retour d’une paupérisation informative croissante.

Au final, le développement exponentiel de ce flux n’est ni d’informer, ni de désinformer, ni même de distraire. Il s’agit seulement d’occuper un espace médiatique sous forme de discours, d’images, de sons, de 0 et de 1 ; de faciliter l’accès à une donnée informative invérifiable de plus.

Pour y parvenir, le monde de la « transparence achevée », le monde de la « fraternité numérique » n’utilise que deux valeurs : vrai et faux, oui et non, 0 et 1, like et no like. Après la ruine de leurs vies et de leurs désirs, même les rêves des post-citoyens ressortent du système binaire.

Face aux impostures d’une liberté light, comment les post-citoyens pourraient-ils échapper à leurs amis numérisés, à tous ces amis qui ne leur veulent que du bien. Pendant qu’ils pétitionnent (likes), qu’ils se mobilisent (likes), comment pourraient-ils comprendre, une bonne fois pour toutes, qu’il serait temps d’abandonner la proie et l’ombre ! Peuvent-ils imaginer qu’ils participent d’un inconscient collectif, d’une conscience collective, d’une noosphère, ou, plus poétiquement que le hasard objectif pourrait exister pour eux aussi ?

Pourtant, ce sont des femmes et des hommes, au service de quelques intérêts « bien compris », qui génèrent et consomment l’ensemble exponentiel de ces données informatives. Rien n’est destiné aux êtres humains qui ne soit l’œuvre des êtres humains eux-mêmes : en matière médiatique, comme ailleurs, les post-citoyens ne consomment que ce qu’ils ont produit consciemment ou laisser produire sans résistance.

Ils ont oublié que des femmes et des hommes ont vécu en des temps qui n’étaient pas réductibles aux seuls algorithmes boursiers ou aux divinations journalistiques, politiques, économiques, religieuses, voire même scientifiques : des temps étrangers aux « humanités numériques ». S’ils accueillent si facilement la réalité d’Internet, c’est peut-être parce qu’ils soupçonnent que rien n’est réel dans leurs propres vies.

La trace de ce qui a été perdu dans le souvenir, la trace de ce qu’il n’est plus possible de transmettre, se retrouve, comme inversé, comme la négation de tous nos souvenirs perdus, dans les processus contemporains de contrôle et de destruction de la mémoire.

Il s’agit là d’armes de guerre qui peuvent prendre deux formes disjointes, mais solidaires : celle du fanatisme islamique et celle de Google.

Le fanatisme islamique s’attaque à la mémoire humaine, aux traces historiques et archéologique qui contredisent le mensonge qu’il veut imposer.

Google attaque la Grande mémoire au nom d’un artefact de mémoire, au nom de la seule mémoire numérique. Cette mémoire, dont elle a le contrôle et l’usage, entend effacer au nom de l’obsolescence, jusqu’au souvenir de toutes les formes anciennes de transmission.

La mémoire numérique n’est pas destinée à l’histoire ; ce qu’elle autorise à survivre ne l’est que provisoirement, comme un condamné à mort qui attend quotidiennement l’exécution de la sentence.

Google et le fanatisme islamique veulent en finir avec l’histoire : ils ne comptent pas laisser d’archives. Leur domination du présent qu’ils rêvent éternel, est la seule histoire possible, celle qui précisément en est dépossédée. C’est toujours, actualisé par une commune barbarie, le même vieux fantasme dérisoire, sanglant et criminel de la fin de l’histoire.

Voir aussi,les autres épisodes ici:

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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 19:56


 

9 / L'innovation contre l'invention

Non contents d’accuser la science occidentale d’avoir été dénaturée par les Lumières, les agents du postmodernisme l’accusent également d’être colonialiste, raciste et sexiste. Intrinsèquement mauvaise, elle est tenue pour responsable de l’ordre social actuel, de ses divisions comme de ses modes de domination.

Après avoir conditionné les post-citoyens à considérer la culture comme un luxe inutile, les agents du postmodernisme veulent maintenant leur imposer de vivre dans un monde où l’expérimentation et la raison n’auront plus cours ; un monde où les conquêtes de la science seront ravalées au rang du récit et du mythe.

Voici une position qui doit réjouir les détenteurs du pouvoir : pouvoir dont ils pourront se réserver l’usage, la maîtrise et le monopole. Ils peuvent être reconnaissants à leurs agents très spéciaux lorsque ceux-ci proclament que « la science est un système qui, en lui-même, légitime l’autorité des chefs, et que tout défi à cette autorité doit se comprendre comme un défi à la rationalité ».

Ainsi est retournée la position critique qui autrefois associait l’éducation et l’émancipation. Un tel renversement n’est pas sans rappeler le penchant commun de toutes les religions à prêcher l’ignorance comme unique « salvation » des populations indisciplinées : l’encadrement psychique des contre-révolutions… Avec de tels axiomes, si subtilement formatés, le postmodernisme pourra parfaitement faire entrer Dieu dans l’ordre du connaissable.

Au terme d’une telle campagne, la société du chaos se précise chaque jour davantage : c’est un monde où l’hypertechnologie peut cohabiter sans conflit durable avec l’intégrisme et l’obscurantisme.

Dans le monde sans valeurs de l’hypercapitalisme, sinon celles de la domination et de l’enrichissement personnel, la recherche n’a pas échappé aux conséquences d’une conception aussi cynique du destin de l’humanité.

Elle est dorénavant réduite à la seule innovation et s’affiche l’ennemie de tous les rêves et désirs qui mènent à l’invention.

Ce qui peut encore être découvert de manière toujours partiale et partielle sera subordonné aux seuls critères de l’innovation, tels que les ont définis les « élites de la spéculation ».

Pourquoi des spéculateurs qui peuvent s’enrichir en quelques nanosecondes sur les marchés boursiers du monde entier, s’engageraient-ils à financer une recherche et des chercheurs dont les résultats sont incertains et où le hasard a parfois le dernier mot ? Ils les préfèrent à leur service pour concevoir les algorithmes boursiers les plus innovants, et non au service d’une science utile au bien commun.

Il en va de même des experts que l’hypercapitalisme a détachés au contrôle de la recherche. Ils récuseront les déclarations de principe des chercheurs qui soutiennent que le but de la recherche est dans la recherche elle-même. Et que la découverte est souvent la conséquence inattendue d’une expérience qui semblait voué à l’échec avant qu’une bifurcation soudaine ouvre sur de nouveaux horizons.

L’innovation est une nouveauté à qui l’on demande de reproduire avec d’infimes variations un univers déjà connu.

Pour être rentable, l’innovation ne doit perturber ni le spéculateur, ni le consommateur ; elle doit s’inscrire dans un espace où toute incertitude a fait place au familier, au connu, à la mise à jour, à l’éternelle faculté d’obsolescence.

Toute mise à jour innovante n’existe que par son effet d’annonce. Chaque jour, l’innovation révolutionne un monde qui demeure inchangé : le flux constant de l’innovation le conserve identique à lui-même, tout en affirmant médiatiquement le contraire, tout en le dégradant.

Les post-citoyens ne sauront jamais que toute innovation n’est au final que la copie d’une copie, dont la dégradation technique et humaine contient juste ce qu’il faut de différence pour qu’il leur soit impossible de remarquer tout ce qu’ils ont perdu d’essentiel, à chaque nouvelle mise à jour.

Le monde de l’hypercapitalisme n’admet de changements que ceux qui sont utiles au maintien de son apparence et de sa domination. Il sera donc hostile à toute transformation soudaine et non-programmée qui viendrait mettre en danger les lois qui lui donnent sa légitimité, celles du Marché. Ce sont ces lois qui déterminent ce qu’il faut chercher, ce qu’il est bon d’avoir découvert, quel type d’innovation sera immédiatement rentable.

C’est ainsi que fonctionne le modèle économique de l’informatique, des médias, des médicaments et plus généralement de toute la production marchande. La réduction de l’espérance de vie de toutes les marchandises produites est la première victoire de l’hypercapitalisme. Il n’en restera pas là. Pour répondre aux exigences du Marché, à la manière d’un « cheval de Troie », l’obsolescence programmée sera appliquée aux services publics et à l’ensemble des prolétaires inemployables.

Comme la démocratie, la science expérimentale a fait son temps sur terre.

En des temps plus instruits, l’art et la recherche devaient leur survie, puis une partie de leur développement, à leur indépendance et coexistaient difficilement avec l’autorité.

Lorsqu’un dirigeant chinois s’engage à financer massivement l’intelligence artificielle, il ne se comporte pas autrement qu’un dirigeant des GAFA. Tous deux pensent que l’immortalité leur est due et, qu’à ce titre, elle justifie l’accroissement des budgets d’une recherche si innovante. Tous deux savent que le monde, qu’ils détruisent inexorablement et qu’ils ne pourront jamais sauver, n’est plus vivable. Mais ils espèrent encore pouvoir y échapper, grâce à leurs ingénieurs.

Cette misérable fiction d’une évasion possible se remarque dans le bien étrange renouveau d’une conquête spatiale devenue extérieure à toute démarche strictement scientifique : elle n’est plus pensée pour élargir l’univers connu à tous êtres humains, mais pour permettre à quelques privilégiés de s’enfuir.

« Après moi le déluge ! » La célèbre formule, qui unit le sort du dirigeant chinois à celui des GAFA, résume assez bien leur commune conception du futur. Elle témoigne surtout du vide saisissant de leur pensée, et de leur incapacité à répondre stratégiquement aux contradictions et aux défis de la nouvelle époque.

L’innovation parle la langue de l’hypercapitalisme, et l’hypercapitalisme veut contrôler le futur, pas l’inventer.

Les autres épisodes ici:

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/la%20societe%20du%20chaos/
 

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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 01:28

Olivier Amiel est l'ancien adjoint à la politique de la ville de Jean-Marc Pujol. Il était notamment en charge de la rénovation du quartier St Jacques. Lorsqu'il a présenté sa candidature à la mairie de Perpignan, le maire Jean-Marc Pujol, lui a enlevé ses délégations. D'un autre coté les républicains pour à la candidature à la ville , ont préféré le maire sortant, alors que celui-ci avait tenté d'avoir aussi l'étiquette gouvernemental. Au premier tour des élections municipales dernière, il ne fait que 4% des suffrages des électeurs qui se sont déplacés en période de pandémie Covid19. Le confinement qui n'a pas donner le temps à un second et désigné un nouveau maire, et offert au passage un bonus "extra-time" d'au moins 3 mois pour le maire Pujol (on suppose que le deuxième tour se jouera en juin) et aussi l’opportunité pour le candidat Jean-Marc d'utiliser la machine municipale et de la communauté urbaine pour pousser sa candidature jusqu'au second tour. L'enjeu du moment à Perpignan, c'est la sécurité sanitaire. Les collectivités territoriales voyant impéritie de l'état macronien, se sont elles aussi mis en quête de masques pour la population. L'état arraisonnait même des cargaisons commandées par des régions, en concurrence pour les habitants des territoires. Jean-Marc Pujol a d'abord invité les perpignanais "à se fabriquer des masques" https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-coronavirus-1586960908   , puis comprenant l'aspect déplacé de sa remarque , il s'est mis à la recherche et promis que les perpignais en trouveraient dans leur boite aux lettres où s'ils croisaient des adjoints en ville les distribuant. Mais, voilà, la traçabilité et la fiabilité des masques laisser désirer. C'est la que revient Olivier Amiel, qui s'inquiète de la validité de l'appel d'offre et de la personne "controverser" qui a obtenu le marché.Nous reproduisons ici, c'est 2 tribune avec document à l'appui, la seconde puis la première.

MASQUES D’INDE : LES PREUVES QUI CONTREDISENT LE MAIRE DE PERPIGNAN

Par une décision du 23 avril le maire de Perpignan a conclu un marché sans publicité ni mise en concurrence pour acheter 50.000 masques (sans aucune précision de la norme de protection) pour un montant de 189.000 € avec un intermédiaire pas encore inscrit au registre du commerce et des sociétés (immatriculation le 28 avril au RCS).

Je me suis étonné de cette décision le 13 mai… le maire de Perpignan me répond ce 18 mai dans L'Indépendant affirmant : « il se trompe… la société a été enregistrée le 21 janvier 2019 mais depuis, il a élargi son activité nécessitant une nouvelle inscription au tribunal de commerce qu’il a faite fin avril ».

Non je ne me trompe pas… le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales publié le 5 mai vient contredire l’affirmation du maire : la précédente activité commerciale du bénéficiaire du marché sans mise en concurrence, M. Gajendrakumar Sharma, a débuté en janvier 2019 et a cessé le 3 mars 2020… Et cette activité était du commerce dans le secteur… alimentaire !

Après cette radiation, la nouvelle activité de l’intermédiaire a été immatriculée le 28 avril.

Le maire de Perpignan a donc bien conclu un marché sans publicité ni mise en concurrence pour 189.000 € avec une personne pas encore inscrite au registre du commerce.

Même si ce n’est pas illégal de commencer une partie de son activité avant l’immatriculation au registre du commerce, cela pose toujours la question de savoir comment une mairie peut sérieusement conclure un marché avec un intermédiaire sans expérience en la matière et qui n’avait pas encore créé son établissement commercial au moment de la décision…

 

Perpignan /MASQUES D’INDE : LES PREUVES QUI CONTREDISENT LE MAIRE DE PERPIGNAN par Olivier Amiel
Perpignan /MASQUES D’INDE : LES PREUVES QUI CONTREDISENT LE MAIRE DE PERPIGNAN par Olivier Amiel

L’ÉTRANGE FOURNISSEUR DE MASQUES DU MAIRE DE PERPIGNAN

Dans les récentes décisions prises par le maire de Perpignan par délégation du conseil municipal il y a celle de conclure le 23 avril « un marché sans publicité ni mise en concurrence préalables relatif à la fourniture et livraison de masques de protection lavables et réutilisables dans le cadre de la crise sanitaire née de l’épidémie de covid-19 ».

L’intention est louable mais la décision interpelle car elle est paradoxalement tardive et hâtive…


Tardive, car la décision du Maire du 23 avril sous couvert de l’urgence sanitaire permettant le recours à ce type de commandes intervient un mois après la déclaration de l’état d’urgence du 23 mars…

Hâtive surtout, car le marché décidé le 23 avril par le maire vise « Monsieur Gajendrakumar SHARMA, nom commercial société SOMRAS » qui contrairement aux apparences n’est pas une société mais une personne physique exerçant sous un nom commercial qui n’était pas encore inscrit au registre du commerce au moment de la décision ! L’immatriculation date seulement du 28 avril…

Le conseil municipal du 19 mai prochain sera donc l’occasion de demander davantage de renseignements sur un marché sans publicité ni mise en concurrence de 50.000 masques en tissu (sans indication de la conformité aux normes de protection) pour un montant tout de même de 189.000 € en faveur d’une personne physique exerçant sous un nom commercial mais pas encore inscrite au registre du commerce au moment de la décision du maire...

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16 mai 2020 6 16 /05 /mai /2020 17:02

https://vimeo.com/419295085

Selon la doxa postmoderne, toutes les révolutions ont échoué et la philosophie des Lumières en est la seule responsable. La victoire de la bourgeoisie en 1789, l’échec des précédents assauts prolétariens, l’histoire même de la lutte de classes, sont délibérément ignorés ou falsifiés. Les penseurs révolutionnaires critiquant la révolution du point de vue de la révolution n’ayant plus d’existence officielle, Marx et Bakounine sont condamnés sans être lus ni étudiés.

Les Lumières faisant office de bouc émissaire, tous les malheurs du monde leur seraient imputables.

Ce que les agents du postmodernisme se doivent de saccager et de dévaloriser est précisément ce qui, dans les Lumières, définit la démocratie comme un objectif toujours en devenir.

Pour imposer leur vision contrefaite de l’histoire achevée, il leur faut nier le caractère progressiste du projet démocratique, qui suppose l’impermanence de toutes les formes politiques et la dépendance de celles-ci aux moyens de production d’une époque.

Ils y sont déjà largement parvenus puisque, sur ce fumier de la conscience, une partie de l’opposition de gauche, gauchiste, verte et altermondialiste reprend à son compte la critique des Lumières et s’approprie le fumeux méta-récit du « mâle européen blanc hétéronormé » et qualifie de « réinvention de la démocratie et de la liberté » ses attaques en règle contre la démocratie et la liberté.

Ainsi réécrite, l’histoire européenne devient exclusivement barbare, coloniale et misogyne, entretenant chez les Européens d’aujourd’hui un profond et très religieux sentiment de culpabilité et de honte.

Les mêmes qui réclament une étude exhaustive de la traite négrière pour mettre ainsi un terme à une omerta qui a trop duré espèrent en finir, le plus tôt possible, avec l’histoire des luttes et des utopies révolutionnaires. Pourquoi devraient-ils faire la lumière sur des événements qui nous confirment que le totalitarisme et l’hypercapitalisme ne sont pas des fatalités ? Ils cherchent des coupables, pas la liberté.

Peut-on encore comprendre dans nos temps postmodernes que toute liberté accordée comme un passe-droit à une minorité n’est qu’une autre manière de reproduire l’inégalité et l’injustice, un autre nom donné au système de la domination et à sa reproduction ?

Il ne s’agit pas seulement de dénoncer les cultures qui justifient la barbarie, mais de combattre ce qui, dans la culture démocratique, en porte encore la marque.

À l’inverse d’une tendance contemporaine qui, au nom du relativisme culturel, aimerait nous faire douter que les libertés octroyées par les Lumières et la Révolution française soient supérieures à celles de l’Ancien Régime ; que le droit de vote soit un progrès par rapport au servage, ou que la liberté des femmes à disposer de leur corps puisse être une conquête ; il faut réaffirmer, contre tous les intégrismes, que si toutes les races et tous les peuples sont égaux, il est des cultures plus libres que d’autres, et par là même meilleures du point de vue de cette liberté. Ce que furent, en leur temps, les « Lumières arabo-andalouses » face à la chrétienté.

C’est toujours confronté à l’analyse d’une situation historique déterminée, en prise avec le réel, que la formulation théorique d’un projet de changement radical de la société a pu se développer. Ainsi en est-il de la laïcité, de « l’universalisme concret » qui n’étaient pas pour un penseur politique des « Lumières radicales » comme Condorcet des concepts abstraits, mais des réponses politiques concrètes à des situations tout aussi concrètes. Pour lui, il existait un réel vérifiable qui concernait tous les êtres humains et non des classes d’êtres particuliers selon leurs genres ou leurs races. La liberté était une et indivisible et ne tolérait aucune liberté particulière au nom d’un « différencialisme » de classes, de genres ou de races.

Pour justifier sa dénonciation de l’idée de progrès, le postmodernisme invoque l’état critique du présent, mais sans jamais mentionner qu’il serait possible d’y mettre un terme. Plus question d’inventer un autre futur, d’imaginer un destin commun plus attractif, car plus libre, plus égalitaire et plus fraternel. Comme si, fatalement, les conditions faites aux post-citoyens devaient rester les mêmes, éternellement. C’est toujours la même argumentation falsificatrice d’un temps corrupteur, d’un temps qui abîme les êtres et les situations et ne laisse aucun espoir. Un tel fatalisme tourne le dos à l’esprit des « Lumières radicales », pour qui le temps était au contraire constructeur. À la condition, bien sûr, de faire l’effort d’admettre une autre représentation du futur.

L’universalisme démocratique, l’universalisme « concret » des «Lumières radicales » ne se réduit pas à la démocratie représentative ; sa forme directe et libertaire en est une expansion, celle du champ de la liberté politique.

Ainsi, lorsque la démocratie directe s’oppose à la démocratie représentative, elle le fait au nom de la démocratie : elle en discute l’insuffisance. La conception libertaire de la démocratie, sa forme directe, est un approfondissement de l’idée démocratique et non sa réfutation ; elle n’en est pas l’antithèse, mais le dépassement pratique de sa forme représentative, sa figure en devenir. Une dénégation en actes du nationalisme, de la religion, de l’argent et de l’échange marchand qui s’affirme au nom de la liberté.

Il ne faut laisser aucun répit aux discours qui réhabilitent l’asservissement de la femme sous les formes conjointes de la barbarie religieuse, ou de l’aliénation marchande.

C’est précisément parce que notre présent est la catastrophe, qu’il convient d’en revenir, de manière critique, au noyau émancipateur des Lumières. Comme l’écrivait Adorno, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : « Nous pouvons y voir une possibilité de défendre la civilisation de l’irruption de forces barbares et régressives, mais aussi une nouvelle approche conceptuelle pour comprendre les conditions sociales qui ont favorisé la catastrophe et qui, aussi longtemps qu’elles n’auront pas été identifiées puis supprimées, laisseront planer à l’horizon du paysage social la menace de la rechute. »

Qui, de nos jours, aura encore le courage intellectuel de revendiquer l’héritage des Lumières arabo-andalouses comme préfiguration des Lumières européennes ?


 

Figures du féminisme révolutionnaire : de la Commune de Paris à la Révolution espagnole

Louise Michel 1830/1905

Elle resta, du 3 avril à la dernière semaine de la Commune avec les compagnies de marche du 61e bataillon. Lors de cette dernière semaine, elle défendit la barricade qui se situait de l’entrée de la Chaussée Clignancourt.

 

Paule Minck, née Adele Paulina Mekarska 1839/1901

En 1868, elle fonda une organisation mutualiste féministe révolutionnaire nommée la « Société fraternelle de l’ouvrière ».

Elle fit partie, avec Louise Michel, du Comité de vigilance de Montmartre.

Propagandiste énergique, elle anima des clubs révolutionnaires aussi bien à Paris qu’en province ; c’est là qu’elle se trouvait, envoyée en mission par la Commune, pendant la Semaine sanglante.

 

Élisabeth Dmitrieff 1851/1910

Lors de la Commune, elle vint à Paris comme représentante du Conseil général de l’AIT. Elle fut membre du Comité central de l’Union des femmes et s’occupa de l’organisation des ateliers coopératifs.

Lors de la semaine sanglante, elle défendit les barricades du Faubourg Saint-Antoine.

 

Anna Jaclard, née Anna Vassilievna Korvine-Kroukovskaïa 1843/1897

Pendant la Commune, elle fut membre du Comité de vigilance de Montmartre aux côtés de Louise Michel et de Paule Minck.

Elle fonda avec André Léo le journal « La Sociale ».

 

Marguerite Victoire Tinayre 1831/1895

Pendant la Commune, elle fut nommée inspectrice des écoles de filles du XIIème arrondissement.

Attachée à la laïcité, elle participa à l’expulsion des religieuses des établissements scolaires.

 

Marguerite Lachaise 1832/ ?

Cantinière du 66e bataillon, elle fit le coup de feu dans la plaine de Châtillon.

Hortense David vers 1835/ ?

Elle fut« matelot pointeur » à la marine de la Commune porte Maillot.

 

Elisa Rétiffe vers 1833/ ?

Cantinière au 135e bataillon, elle défendit la barricade de la rue Bellechasse.

 

Eulalie Papavoine 1846/ ?

Elle prit part aux combats de Neuilly, Issy, Vanves et Levallois.

Nathalie Le Mel 1826/1921

Sous sa direction, un groupe d’une cinquantaine de femmes construisit et défendit une barricade place Pigalle.

 

Léontine Suétens 1846/ ?

Cantinière au 135e bataillon, elle prit part à toutes les sorties de son bataillon et fut blessée deux fois.

 

Victorine Rouchy 1839/1921

Le bataillon « Les Turcos de la Commune » la félicita dans une lettre collective : « …du courage qu’elle a montré en suivant le bataillon au feu et de l’humanité qu’elle a eue pour les blessés. »

 

Victoire Léodile Béra dite André Léo 1824/1900

Romancière et journaliste, André Léo fut l’une des personnalités les plus essentielles des mouvements féministe et anarchiste.

Membre de l’AIT, proche de Bakounine, elle critique l’autoritarisme de Marx. En 1871, elle publia « La Guerre sociale » qui retrace l’histoire de la Commune.

Lors de la semaine sanglante, elle défendit une barricade aux Batignolles.

Commentaire en voix-off :

André Léo s’est insurgée contre la non-prise en compte des femmes dans l’organisation et la défense de la Commune.

« Il y a dans Paris un très grand nombre de républicains, très forts en logique, et que l’amour des femmes pour la République indigne et désole. Les faits de ce genre, que l’histoire, à d’autres époques, enregistre comme héroïques, leur semblent admirables dans le passé, mais tout à fait inconvenants et ridicules aujourd’hui. »

Pour André Léo, une telle attitude ne pouvait conduire qu’à l’échec.

 

Voltairine de Cleyre 1866/1912

Anarchiste, féministe, brillante conférencière, auteur d’articles et d’essais, elle fut selon Emma Goldmann : « la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produite. »

Elle défendit l’action directe comme seul moyen de parvenir à la révolution sociale.

Féministe radicale elle dénonça dans son essai « L’Esclavage sexuel » le viol légal qu’était à ses yeux l’institution du mariage. Combattant toute sa vie le règne de la domination masculine, pour elle, il ne pourrait y avoir de société libre sans une responsabilisation et une rébellion des femmes.

 

Emma Goldman 1869/1940

Anarchiste, féministe, brillante conférencière, auteur d’articles et d’essais, elle fut l’une des personnalités les plus essentielles des mouvements anarchiste et féministe. Elle joua un rôle déterminant dans le développement de la pensée anarchiste en Amérique du Nord et en Europe dans la première moitié du XXe siècle.

Son féminisme libertaire était aussi radical que ses autres engagements : elle prôna la contraception, l’égalité des sexes et l’union libre. Elle dénonça la domination masculine, l’organisation patriarcale de la société et l’institution du mariage. Elle fut l’une des pionnières du combat pour le contrôle des naissances

En 1911, avec Voltairine de Cleyre, elle participa à la création, à New York, de la première des Écoles modernes, le Ferrer Center (en hommage à Francisco Ferrer, le pédagogue libertaire espagnol.

Lors de la Première Guerre mondiale, elle milita contre la conscription récemment instaurée aux États-Unis, et s’engagea dans la « No Conscription League » qui organisait des réunions antimilitaristes contre la guerre.

Condamnée, elle passa deux années en prison, avant d’être expulsée, bannie et déchue de sa citoyenneté américaine, vers la Russie en décembre 1919, avec deux cent quarante-sept autres révolutionnaires. Elle fut qualifiée par J. Edgar Hoover, comme « l’une des femmes les plus dangereuses d’Amérique ».

Son exil forcé lui permit d’être témoin et acteur direct de la révolution russe. Dans « Mon désenchantement en Russie », elle dénonça le nouveau totalitarisme soviétique qui, comme à Cronstadt, « étouffe les soviets avec sa brutalité organisée ».

En 1936, invitée à Barcelone par la CNT et de la FAI, elle découvrit, pour la première fois de sa vie, communauté autogérée selon les principes pour lesquels elle s’était toujours battue.

Elle déclara : « Le travail constructif entrepris par la CNT et la FAI constitue une réalisation inimaginable aux yeux du régime bolchevique, et la collectivisation des terres et des usines en Espagne représente la plus grande réussite de toutes les périodes révolutionnaires. De plus, même si Franco gagne et que les anarchistes espagnols sont exterminés, le travail qu’ils ont commencé continuera à vivre. »


https://vimeo.com/419295085

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