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Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
C'est un personnage que Philippe Poisse http://blog.philippe-poisse.eu/, engagé, enragé, indigné au-delà de la façade, écologiste, de gauche, travailleur acharné et non payé de sa peine,pierre rejeté des bâtisseurs (en fait pierre d'angle): il nous raconte dans cette entretien, les enjeux des P-O et le "prouquoi" de la gauche d'ici, qui ne nous parle de ce qui ce dit à la capitale, s'en être indispensable...
Philippe Poisse était en direct pour l'archipel contre attaque info lendemain Cru de cuite de l'anti fascisme et du barrage contre le RN,au vue de la ré élection des 4 députées Rassemblement National
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel ...
Pour l’instant, le détail des résultats n’est pas connu, mais on connaît déjà les grandes lignes.
On sait qu’Anaïs Sabatini est élue dès le premier tour, et que les 3 autres candidates RN sont juste sous la barre des 50 %. Une victoire dès le premier a été ratée de peu.
On sait que seule la commune de Prunet-et-Belpuig, son château, sa borne de recharge électrique, a misRenaissance en tête. La Macronie s’est dissoute le soir du 9 juin.
On sait que le Nouveau Front Populaire (NPF) ne profite pas vraiment de la forte participation. Mais bon,quand on ne veut pas occuper le terrain entre deux élections, et que l’on fait campagne à minima, il ne faut pas s’attendre à gagner, quoi que ce soit.
On peut donc commencer à analyser la situation.
Surtout qu’elle est limpide.
Qu’on fait les candidats NPF depuis les législatives 2022 ?
Rien !
Et c’est tout le problème.
Parce que oui, les quatre députées RN si n’ont pas tellement travaillé à Paris, elles ont labouré le terrain
dans le département pour bâtir des réseaux.
J’ai travaillé un an dans le même bâtiment qu’Anaïs Sabatini, en 2023, ça m’a permis de voir comme une
députée RN bâti sa carrière sur le terrain.
On ne parlera pas de Michelle Martinez, qui, dans le but de saturer l’espace médiatique local, s’est pointée
à une manifestation écologiste contre le 3e quai à Port-Vendres. Elle a même défendu la réouverture du col de Banyuls, fermé pour cause d’immigration clandestine.
On oubliera Sophie Blanc, seule politique ayant dénoncé la fermeture des urgences au Médipole.
Il est vrai, certes, qu’il n’y a pas de problème de santé dans les P.O. et que Perpignan n’a pas besoin d’un CHU.
Et on passera sur Sandrine Dogor-Such, et son suppléant pro-Brasillach, qui, si elle n’est pas le pingouin
qui glisse le plus loin sur la banquise, a eu la géniale idée d’une permanence itinérante. Elle passe donc
son temps à arpenter sa circonscription et à donner l’image d’une élue proche des électeurs.
Face à ça, qu’ont fait les candidats du NFP ces deux dernières années ?
Sur la 1er circonscription, Francis Daspe a juste refuse que la FI s’investisse à Saint-Jacques et au Mas Delfau.
Pas terrible quand on sait que la consigne du « national » est de soutenir les luttes locales et de
lutter contre l’extrême droite.
Sur la 2e circonscription, David Berrué n’a rien fait d’autre que publier quelques communiqués de presse et quelques tribunes sur Reporterre.
Pas de quoi sauter au plafond.
Sur la 3e circonscription, Nathalie Cullell a ,..., putain, on sait même pas ce qu’elle a fait ! Deux ans sans
contact, alors qu’en 2022 on s’était pas mal investis sur sa campagne à l’Archipel contre Attaque.
Sur la 4e circonscription, Julien Baraillé a juste voté la A69.
Sinon, c’est juste un cadre du PS, sympathique comme garçon, mais sans plus.
Alors les résultats sont là. Froids. Cliniques.
Le NFP ne progresse pas tellement. Pire, sur la 4e il fait moins que le cumul NUPES – dissident PS de 2022. Et, dans la 3e, sur Perpignan, il se fait battre, alors qu’en 2022 la NUPES était arrivée en tête, créant l’espoir.
S’ils nous avaient passé un coup de fil, on aurait expliqué aux candidats deux ou trois trucs à dire. Des
petites choses qui plaisent aux électeurs, et, qui font sens. Soyons honnêtes, pas de quoi gagner vu le
poids du RN et toutes ces années pendant lesquelles la gauche locale a préféré rester assise sur le canapé
du salon, à descendre de la bière bas de gamme. Juste des trucs et astuces qui permettent de tailler des
croupières au RN et de préparer la suite.
On leur aurait parlé de Politique de la Ville, de rénovation urbaine, de réforme de l’ANRU.
Un truc qui concerne directement plus de 7 % des habitants des P.O. Mais, comme il s’agit des plus pauvres, c’est sûr que ça leur aurait fait comme un choc.
On leur aurait soufflé à l’oreille le besoin de réfléchir à la formation des médecins et des personnels de
santé. Perpignan a besoin de renforcer son offre de formation, ce qui peut se faire en travaillant sur la
création d’un CHU.
On leur aurait présenté des concepts comme le RSA, la sécheresse, la Culture, le besoin de développer du capital-risque (on leur aurait dit « épargne solidaire ») avec les 14 milliards d’euros qui dorment dans les banques des Pyrénées-Orientales.
Soyons fous, on aurait même mis sur la table le changement de modèle
économique dont la Cerdagne et le Capcir ont besoin de toute urgence.
Enfin, on les aurait aidés à se cogner les pieds dans la commode du salon. Parce que, pour citer Lacan,
« le réel c’est quand on se cogne ».
Il y a deux ans on vous avait parlés de l’importance du bonheur. De l’urgence de bâtir un programme
autour du bonheur.
On n’a pas été entendu faut croire !
Même si ça n’aurait sans doute servi à rien au final, on aurait aimé qu’un candidat nous prenne par les
épaules et nous disent : « Ça s’ra la fin du blues / Dans l’port de Veracruz »
Alors pour un instant, pour un instant seulement, on aurait eu des étoiles dans les yeux, Monsieur, pour un
instant, pour un instant seulement.
Mais, avec des candidats et des partis de cet acabit, « Ça s’ra toujours le blues / Dans la banlieue
d’Mulhouse ».
Le 7 juillet, les trois dernières candidates RN seront élues. L’improbable est toujours possible. Mais on
n’y croit pas.
On n’y croit plus. Alors, avant d’aller regardé 30 Monedas, une série espagnole bien
sympatoche, et de finir la nuit en toute tranquillité, on sait, qu’à l’inverse de Monsieur Eddy, on n’oubliera
pas de les oublier.
« Ne plus rêver
Ne plus penser
À tous les deux »
Vendredi 28 juin 2024, le dernier train des primeurs devait partir de Saint-Charles. Taquin, le gestionnaire l’a annulé au dernier moment. Les camarades de la CGT ont donc un plus de temps pour leur conférence de presse.
Mis à part les quatre candidats du Nouveau Front Populaire, assis au premier rang, il n’y avait pas grand monde.
On a bien croisé un journaliste de la Tribune, qui a clairement déclaré qu’il ne connaît rien au ferroviaire, et que, grosso modo, il n’était là que parce que sa direction lui avait dit de venir. À noter qu’il est venu avec une voiture prêtée par L’Agri, le journal local spécialisé dans l’agribashing et la promotion des pseudosciences.
La fin du train des primeurs, on était au courant depuis un petit bout de temps.
Comme à l’Archipel contre Attaque on s’intéresse à l’actualité économique, on a entendu parler du projet d’extension de la plateforme du Boulot. On est au courant des projets en Catalogne de nouvelles plateformes ferroviaires liées au port de Barcelone.
Oui, on est au courant.
Ce qui ne semble pas être le cas des politiques du coin.
Le silence des élus, qui n’est pas celui des agneaux, montre bien leur déconnexion avec la réalité. En descendant du bus, un peu après le rond-point d’Hambourg, la première chose que l’on voit c’est un panneau « à vendre ». Toute la zone de Saint-Charles et de l’avenue Julien Panchot est remplie de locaux vides. Par endroit ça ressemble à une friche industrielle. On aurait préféré que ça ressemble à la Louisiane, à l’Italie. Mais bon, avec des élus qui organisent une concurrence intradépartementale, cf. les différents SCOT et PLU en vigueur, il faut bien s’attendre à ce que le département et sa population s’appauvrissent.
Le train des primeurs ne circulera sans plus, les emplois vont continuer à disparaître à Saint-Charles, et les élus vont continuer à ravager les Pyrénées-Orientales.
Mais, bon, on a les élus que l’on mérite !
Lors des législatives 2022, à l’Archipel contre Attaque, on avait rencontré une candidate NUPES,
ancienne Gilet Jaune et plutôt marquée à gauche. Cette candidate semble avoir arrêté la politique, à notre grand dam, mais elle a laissé un petit dossier à traiter : les cahiers de doléances mis en place en 2018 dans le cadre du Grand Débat voulu par Emmanuel Macron suite à la crise des Gilets Jaunes.
Et nous, la lecture on aime bien.
Donc, on les a lus.
Et, en partie, retranscrits, proprement. Il faut dire que ce que l’on a récupéré c’est des scans, de plus ou
moins bonne qualité, des cahiers manuscrits conservés aux archives départementales.
Fin juin 2024, sur 63 cahiers, issus de 54 communes, 516 contributions ont déjà été retranscrites. Il reste
117 feuillets à saisir. Au final, le contenu des cahiers, une fois passé au traitement de texte, devrait
atteindre les 300 pages. Ce qui n’est pas rien.
On notera qu’aucun militant politique n’a demandé à participer à l’aventure. Mais bon, on connaît les
militants politiques, se frotter au réel, c’est pas leur truc.
Maintenant le décor posé, parlons du contenu des cahiers.
Et on est servi question contenu !
Politiquement on a de tout. De l’extrême droite bas du front, de la xénophobie, des réformes de gauche
qui feraient passer la FI pour des conservateurs, des attaques contre l’Algérie, des visions fiscales plus ou
moins alambiqués, de l’ultra local, de l’écologie, etc.
En somme, on a affaire à la France réelle. Ou pour le moins, aux Pyrénées-Orientales réelles.
Grosso modo, tout ce que la classe politique, surtout à gauche, n’aime pas.
De nombreuses contributions sont de véritables appels au secours. Parfois exprimés très crûment. Comme
cette jeune femme, en couple, qui ne s’en sort pas financièrement, qui voudrait des enfants, mais qui a
peur de ne pas avoir les ressources pour les élever correctement.
Ou cette maire, qui se plaint des baisses des dotations d’État. Ces donations étant fonction de la
population, on comprend vite pourquoi de nombreuses communes se sont lancées dans une urbanisation à
outrance, sans queue ni tête.
Au-delà des réactions primaires, parfois haineuses, on ressent le désarroi d’une bonne partie de la
population, notamment les retraités, qui ne comprend pas, ou ne comprend plus, le système social,
économique, politique et culturel dans lequel elle vit.
Prenons l’exemple d’une incompréhension profonde, entretenue notamment par la gauche ?
Le fameux « j’ai cotisé ! j’ai droit à une retraite ! »
Le système français est un système par répartition, les pensions de retraite sont payées par les cotisations
des travailleurs et des entreprises, à l’instant T. Prétendre avoir droit à une pension, et à un montant précis,
du fait de cotisations passées revient à assumer un système par capitalisation, à l’américaine. On notera
sur ce point, comme sur d’autres, l’hypocrisie de la gauche, qui ne semble pas vouloir affronter le
problème des retraites et de leur financement de front.
La méconnaissance, voire l’ignorance, du fonctionnement de l’État est aussi criante. Le poids de l’État, ou
du moins de l’administration centrale, est très surestimé. Cela s’explique, en partie, par l’incapacité à
appréhender les « ordres de grandeurs » de l’économie française.
Les contributeurs parlent en millions d’euros, l’économie française parle en milliers de milliards d’euros. De plus les mécaniques,
institutionnelles ou économiques, ne sont pas comprises non plus. On pensera à ce monsieur, qui explique,
très doctement, que les députés sont trop payés, et qui propose ensuite un système de rémunération qui ne
change en rien les montants des rémunérations. Son analyse est simplement basée sur une non- connaissance de la rémunération effective des députés. Et ce type de non-connaissance touche de
nombreux sujets.
À la lecture de ces cahiers de doléances, on se dit : « putain ! Y’a un truc à gratter, surtout pour le
Nouveau Front Populaire. »
Et puis on se rappelle de qui c’est, le Nouveau Front Populaire dans les P-O.
Entre ceux qui font du surf, parce qu’une élection législative c’est juste une histoire de vague, ceux à qui
on file des adresses et des contacts mais qui s’en foutent, ceux qui défendent le boulot des membres de
leur famille même quand c’est un tantinet contraire au programme du parti, et, ceux qui tablent sur les
réseaux clientélistes pour gagner, faut dire qu’on est pas sortis des ronces dans le coin.
Le besoin en termes d’éducation populaire est juste énorme. Et ce besoin concerne tous les pans de la vie sociale et économique.
L’incompréhension et le manque de connaissance ne peuvent qu’aboutir à du
ressentiment. Et ce ressentiment finira toujours dans la colère et une certaine forme de haine.
Et cette colère et cette haine sont le carburant du vote RN et du vote Reconquête.
Le Nouveau Front Populaire a donc un boulevard devant lui s’il saisit cette occasion. Il peut, et doit,
s’inscrire dans la lutte pour « l’hégémonie culturelle ». Il peut facilement faire infuser ses idées dans la
société.
Grâce à un vrai travail de fond, sachant que tout ce dont il a besoin est à portée de main, il peut même
s’imposer politiquement et arriver au pouvoir.
Malheureusement, localement, le Nouveau Front Populaire c’est surtout une belle bande de feignasses,
plus pressées de voir sa tronche dans les médias que de changer la vie des gens, pour le meilleur.
“Non, mais j’crois qu’il faut qu’vous arrêtiez d’essayer d’dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, et pour les autres, vous vous rendez pas compte de c’que c’est … Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse … J’pourrais vous tuer, je crois. De chagrin, hein ! J’vous jure c’est pas bien, il faut plus que vous parliez avec des gens. ”
De Kaamelott
Et voilà, post élections européennes animal triste, Emmanuelle descendant de sa chaise en rotin jupitérienne décide de diluer l'assemblée nationale, heu non, dissoudre !
Les candidats s'en viennent en nous disant qu'il est urgent de se rappeler d'eux! Ha oui, et rappelez-moi quand vous ai-je vu vous battre pour l'inflation ou le prix de l'électricité ?
Mais justement, c'est dans notre programme! (Les promesses n'engagent que ceux qui les croient disait Charles Pasqua, avec l'accent Corse, c'est encore mieux!)
C'est là que le peuple français se dit Lafontaine, il est temps de boire de ta fable pour me rafraichir la mémoire : "La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
— Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Dansez maintenant. » "La Cigale et la fourmi https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cigale_et_la_Fourmi_(La_Fontaine)
La législative présente, n'est que le prélude à l'explosion de la cinquième république...Voter: n'est que fournir que 3 mois de 'fiches de paies' positives à des individus, peu importe la teneur de leurs discours . Voter, c'est répondre à la sollicitation individuelle:" sauvez au moins ma place sur l'arche !"
Là dessus j'ai rengager des vieux camarades l'un de gauche, l'autre de droite pour commenter le précipité de tempête dans un verre d'eau locale :
"Si ces messieurs n’ont rien de mieux à faire, ils ont raison, il faut égayer l’ennui d'un bureau, et il vaut mieux péter pour tuer le temps, que de médire, de faire des libelles ou de mauvais vers. "
Journal d'un génie adolescent
Salvador Dalí
Jeudi 23 mai 2024, lors d’une conférence de presse un tantinet insipide et manquant d’orangeade et de champagne tiède*, Louis Aliot présentait le projet de construction de logements sociaux dans le quartier Saint-Jacques. Deux îlots sont concernés : l’îlot Puig, où 36 appartements seront construits pour un montant de 6 762 855 € ; l’îlot Paradis, où 6 maisons de ville seront construites pour un montant de 1 243 440 €.
les appartements coûtent donc près de 180 000 € et les maisons près de 200 000 €. Question logements sociaux, on est sur la tranche haute.
La mairie et ses partenaires n’ont pas lésiné sur les moyens. Le lancement des travaux est prévu pour septembre 2024, avec une livraison pour fin 2025. l’inauguration de ces logements sera assurément un des points forts de la campagne municipale 2026 de Louis Aliot. Il pourra ainsi montrer qu’il a un bilan et qu’il agit. Comble du vice, le Département et la Région étant cofinanceur, Agnès Langevine et Françoise Fiter devront venir s’humilier en saluant le travail du maire sur le quartier. Pour la gauche, la campagne 2026 s’annonce comme un long calvaire.
Cerise sur le gâteau, le bâtiment construit sur l’îlot Puig possédera le plus grand moucharabieh de Perpignan. Pour pas dire le seul, parce que perso, j’en connais pas d’autre.
Mais bon, vu le tarif de la bâtisse, le contribuable est en droit d’attendre un peu de fantaisie.
Lors de cette conférence on aura aussi appris qu’il ne reste plus que 34 millions pour Saint-Jacques, sur les 130 millions promis à l’époque Amiel/Pujol.
Officiellement l’écart s’explique par des projets de voiries pharaoniques qui auraient gonflé les factures artificiellement. Officieusement, l’ancienne équipe aurait monté les dossiers n’importe comment.
Mais comme ici c’est Perpignan, personne ne rend jamais de compte. Surtout pas les élus !
Concernant le futur du NPNRU, au-delà des constructions à Saint-Jacques, il est clair que le dossier est vide. Certes quelques millions vont être investis dans la rue Llucia, mais il n’y a aucune visibilité au-delà de 2025. De plus, Louis Aliot n’a pas réussi à rétablir la confiance avec que la municipalité précédente a minutieusement détruite. Il n’en a peut-être pas envie d’ailleurs.
En attendant l’argent public va dans les poches du BTP et la ville et ses habitants s’appauvrissent encore et encore.
Mais d’ici peu, Perpignan aura un moucharabieh. Et ça, ça n’a pas de prix.
*Si vous ne pigez pas les références à Jacques Brel, changez de blog !
"L'expression « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise » signifie qu'à force de s'exposer à un danger, même léger, on risque d'en être victime. Cette expression française date du XIIIème siècle sous sa version « tant va le pot au puits qu’il casse »"
Puisqu'on vous dit qu'il ya plus d'eau. La peau sur les eaux, à l'os, comme la santé: même mouillés, ils sont secs ( je parle pas des élus #pujadisme), quand y'en a plus, il n'y en a pas encore, comme le disait un slogan...Le monde et son cycle de de l'eau est fini ! Pour Albére Einstein: "la folie, c'est refaire la même chose, en attendant un résultat différent !"
La-dessus, surgit face aux vents, Philippe Poisse, bretteur, ferrailleur du monde réel, face aux vitrines du discours "menstream" ...
Interview part 1 :Philippe Poisse était en direct pour l'archipel contre attaque pour parler du golfe de Villeneuve de la rare eau, la nouvelle guerre du golf de Villeneuve de la Raho
Interview part 2 :Philippe Poisse était en direct pour l'archipel contre attaque pour présenter le cas du Mas Delfau encore du BTP et des idées bizarres autour d'histoire d'eau en pleine sécheresse
Philippe Poisse était en direct pour l'archipel contre attaque pour présenter le cas du Mas Delfau encore du BTP et des idées bizarres autour d'histoire d'eau en pleine sécheresse
Novembre 2019, dans un état total de désœuvrement je me retrouve à aller assister à un conseil communautaire de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM). Le problème quand on est trop fauché pour s’acheter de la drogue, c’est que l’on peut finir par adopter des comportements extrêmes, comme, et c’est mon cas, s’intéressait au fonctionnement du monde réel.
Des fois je me dis que je devrais prendre du protoxyde d’azote, c’est moins dangereux. Et c’est euphorisant. Tout l’inverse du réel.
Bref, je me retrouve, en haut du grand amphithéâtre de l’Hôtel d’Agglomération, à écouter des élus « vaticiner comme des poivrots »* sur des problèmes déjà réglés. De temps à autre, j’explique, sommairement, de quoi ils débattent à la tête de liste de l’Alternative, venue découvrir en quoi consiste le métier de branleurs,…, heu, pardon, d’élus, et assise à côté de moi.
Tout le monde s’ennuie, quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nulle part, surgit un débat sur la création d’une SA HLM pour gérer le parc de logements sociaux de PMM tout en respectant la loi Elan. L’office HLM a besoin d’un partenaire pour remplir les critères imposés par la nouvelle loi, le débat porte vite sur les montages financiers que proposent les différents candidats à la fusion.
Et là, en plein milieu des débats, une bombe est lâchée. Et une belle.
L’un des candidats propose 25 millions d’euros, ou à peu près, d’apport financier sous forme de compte courant d’associé.
La tête de liste, qui n’a pas vraiment de compréhension du monde de l’entreprise, ne comprend pas pourquoi je suis choqué par cette annonce.
La plupart des élus non plus.
Seul Louis Aliot, qui s’y connaît un peu en gestion d’entreprise, un passé d’avocat d’affaire sans doute, monte au créneau et critique ce montage.
Il ne sera pas entendu.
L’affaire aurait pu en rester là. J’en ai touché un mot ou deux pendant les municipales à des membres de l’Alternative, rien ne s’est passé.
Le problème ne vient pas de la complexité du dossier, plutôt du fait que ce sont les plus pauvres qui trinquent dans cette affaire. Et les plus pauvres, la petite bourgeoisie de province, elle s’en branle.
Et certains s’en branlent, au point d’en avoir « la bite écarlate », comme on dit dans HollyBlood.**
Mais, bon, quelque part dans un recoin sombre, au fond de notre esprit, on a gardé le dossier en réserve. Au cas où.
Juin 2022, campagne législative, porte à porte à Saint-Mathieu, avec la candidate NUPES sur la 3e circonscription des PO. Au détour d’une rue on rencontre un jeune homme habitant les HLM Saint-Mathieu. Il nous fait part de son mal-être, qui s’exprime notamment par des scarifications, causé principalement par les conditions d’insalubrité que connaissent les HLM Saint-Mathieu.
Des travaux sont programmés, mais ils traînent. Et la raison invoquée est, évidemment, le manque d’argent.
Et comme on est de gauche, qu’on pratique la pensée divergente, qu’on analyse le monde réel sans concession, qu’on est pas encarté dans un parti politique, et qu’on est pas des branleurs***, on a réfléchi au sujet, on a demandé à des spécialistes de la gestion d’entreprise****, et on est arrivé à une conclusion : et si les intérêts des comptes d’associés étaient utilisés pour financer les travaux, notamment de rénovation énergétique ?
Bon, arrivé là, il va bien falloir définir ce que sont les comptes courants d’associés, à quoi ils servent, et, surtout pour ceux qui défendent les plus pauvres, où est le problème.
Basiquement, un compte courant d’associé est un prêt qu’un associé accorde à une société dont il possède des parts sociales. Ce prêt, encadré par la loi, donne droit à un versement annuel d’intérêts et doit être remboursé intégralement à la fin d’un période fixée librement par les associés.
Le capital peut être remboursé en une ou plusieurs fois.
La durée du prêt, le montant du capital, le taux d’intérêt applicable, sont négociés par les associés et sont précisés dans le « pacte d’associés ». Ce document, extra-statutaire, n’est pas public, seuls les associés le connaissent. Le détail de la gestion des comptes courants d’associés est donc opaque.
Dans le cas de la fusion entre l’ancien office d’HLM et un partenaire de droit privé, l’utilisation de cet outil financier permet à PMM d’être majoritaire en nombre de voix au conseil d’administration, sans devoir apporter le gros du financement de la SA HLM.
Ce système permet aussi de rémunérer un associé sans passer par le versement de dividendes. Politiquement on évite ainsi un possible scandale, les dividendes passant mal dans l’opinion publique.
Dernier intérêt, un peu vicieux, certes, est qu’avec un taux d’intérêt bien pensé, le taux de marge de la SA HLM peut être très faible, et, ainsi, les élus locaux, majoritaires dans la société, pourront se plaindre publiquement des difficultés de gestion, tout en réclamant des aides en tout genre, alors que les associés récupéreront pas mal d’argent.
À titre d’exemple, si un associé « prête » 25 millions sur 10 ans, à 3 % (ce qui est un taux élevé mais pas franchement scandaleux vu l’état du marché financier), et en considérant que le capital sera remboursé en 10 fois, la société doit payer chaque année 2,5 millions de capital et 750 000 € d’intérêts. En clair, dans cet exemple, la société doit réaliser, avant paiement de ces frais financiers, un bénéfice de 3 250 000 €, tous les ans, bénéfice intégralement reversé au titulaire du compte courant d’associé en question.
Évidemment cet argent est ponctionné sur les loyers des locataires des logements sociaux. On parle d’HLM, issus du parc publics, il ne faudrait pas l’oublier.
Les riches se font du fric, dans une opacité totale, organisée par la loi, sur le dos des pauvres. Une fois encore, me direz-vous. On devrait être habitué.
Mais comme on est de gauche, et pas juste pendant les élections et les soirées en ville, et qu’on a un minimum de vision du monde, on s’insurge.
C’est pas que ça change grand-chose, mais on a une éthique.
Et on s’y tient.
Et la gauche dans tout ça ?
Elle se tait !
Logique, et pour deux raisons. Particulièrement simples.
D’abord, pour lutter contre un problème il faut connaître et comprendre ce problème. Et pour ça, il faut travailler. Et le travail est une valeur de droite. La gauche locale ne s’intéresse pas à la réalité du terrain, elle préfère s’intoxiquer avec des véridictions imbéciles. La défaite en chantant, diront certains.
Ensuite, les personnes qui se font plumer dans ce genre d’affaire appartiennent aux classes les plus pauvres, celles qui vivent dans la misère. D’aucuns diront qu’il s’agit du lumpenprolétariat. Et ces gens-là ne votent pas pour la gauche. Ils ne votent tout simplement plus. Le foutage de gueule est allé trop loin, ils n’en ont plus rien à foutre des beaux discours et des grandes théories. À la rigueur, l’honneur pourrait leur parler. Mais honneur et politique sont antinomiques. La gauche n’a rien à foutre des plus pauvres, elle ne parle qu’aux classes moyennes. Là aussi, la défaite en chantant.
Pourtant, il y aura des choses simples à faire. Qui relèvent principalement d’une réponse législative.
D’abord, les pactes d’associés incluant des collectivités territoriales doivent être publics. Il s’agit d’argent public après tout.
Ensuite, les comptes courants d’associés doivent apparaître clairement dans les documents comptables dès qu’il s’agit d’une société avec une activité liée aux politiques sociales. La transparence doit être de mise.
Outre la demande de transparence au niveau local (kikou Bob Vila), un vrai changement autour de ces outils de financement des entreprises doit avoir lieu.
Pour l’instant, localement, personne ne porte ce type de revendication. Ce qui est logique, vu la méconnaissance du réel des partis politiques du coin.
Les riches s’enrichissent ; les pauvres crèvent la gueule ouverte ; la gauche… la gauche, tout le monde s’en branle.
Une fois n’est pas coutume, on finira sur une petite note personnelle, à l’usage des neuneus qui hurlent « révolution ! » à tout bout de champ.
Huey P. Newton et Frantz Fanon, parmi d’autres, considéraient que la révolution ne peut se produire sans l’aide du lumpenprolétariat. Pour ceux qui n’aiment pas les marxismes, on rajoutera Bakounine à la liste.
Sans cette frange, de plus en plus importante, de la population, aucun changement radical ne peut avoir lieu.
Si vous voulez gagner, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
* Merci Philip K. Dick
** Il s’agit d’un film espagnol parodiant les films d’horreur de ces dernières années. Si vous pouvez ne pas le voir, n’hésitez pas. On a déjà souffert pour vous, c’est amplement suffisant.
*** D’un certain point de vue, on pourrait dire que,…, mais là n’est pas la question.
**** Oui, j’ai un pote de droite qui est un spécialiste de ces sujets et qui est toujours de bon conseil
« Votre réalité n’est pas la mienne. La vôtre n’est qu’une illusion que votre perception a figée. »
Pour autant qu’on sache, Philip K. Dick n’est jamais venu à Perpignan. Pourtant toute son œuvre parle de cette ville, et surtout de la gestion du quartier Saint-Jacques.
Parce qu’il faut bien le connaître, si Ubik est un exemple littéraire de ce qu’est la métaphysique appliquée, le Campus Mailly en est une illustration pratique.
À une différence près : Ubik décrit un univers rationnel !
À deux jours d’intervalles, Perpignan a donc subi, parce qu’il y n’a pas vraiment d’autres mots, le choc de deux univers parallèles, qui, clairement, ne se parlent pas.
En début de semaine, ce fut la conférence de presse de rentrée d’Yvan Auguet, président de l’UPVD. Comme en 2021, on y est allé pour poser une question sur le NPNRU.
Comme en 2021, on a posé une question sur le NPNRU.
Comme en 2021, Yvan Auguet a clairement assumé qu’il est totalement étranger au dossier.
À propos du petit Fabrice, on notera une sorte de pattern psychologique. Le mec a participé à la création du Campus Mailly et à l’installation des Déferlantes à Céret. Dans les deux cas il s’agit d’un massacre patrimonial, agrémenté d’un très gros problème de stationnement.
On notera aussi, que dans les deux cas, on attend toujours un quelconque « impact économique ».
L’ignorance plutôt que l’incompétence. Pratique comme méthode, mais, comme dans le cas de Boris Johnson, qui l’utilisait souvent, cela signe une certaine forme de lâcheté.
Pour finir en beauté, Yvan Auguet a eu la naïveté, dira-t-on parce qu’on est sympa, de balancer un « la mairie ne nous a pas sollicité ». On sent le type entreprenant !
« Après tout, le choix est impossible à l’homme sans la connaissance, et un choix judicieux n’est possible que si la connaissance est totale et scientifiquement organisée. C’est ce qui nous différencie de la brute. »
Jack Isodore, de Seville, Californie, a raison. Bien qu’il soit du genre « barjo ». Si on veut choisir, si on veut décider, il est nécessaire de disposer du maximum d’information. À l’inverse d’Yvan Auguet, on s’est donc tourné vers la mairie.
Et, coup de pot, en fin de semaine se tenait le conseil municipal, durant lequel le sujet du Campus Mailly a été abordé.
Jean-François Maillols, élu plutôt silencieux ces deux dernières années, a pris la parole pour présenter la rentrée du Campus Mailly et de l’École 42. Diaporamas et vidéos 3D ont illustré le propos et permis d’en apprendre plus sur le Campus Mailly que la présidence de l’UPVD ne pourrait en espérer.
Donc, on apprend que le Campus Mailly a déjà coûté un peu plus de 27 millions d’euros, pris sur le NPNRU. Et, les tableaux présentés nous confirment que l’UPVD n’a pas mis un centime dans l’affaire.
Oui, l’UPVD s’inscrit clairement dans l’assistanat : tu touches du fric, et en échange, tu ne fais rien pour la collectivité !
Le NPNRU est d’abord et avant tout un programme social. Il a pour vocation d’améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers les plus pauvres. Dans le cas de Saint-Jacques, l’enveloppe était de 110 millions d’euros. On se demande bien où ils sont passés !
Et puis, là comme ça, sans prévenir, Jef Maillols lâche une bombe. Et une belle.
Oui, Jef rappelle à tout le monde que, dès le départ, le Campus Mailly avait pour objectif, entre autres, de redynamiser l’activité économique du centre-ville.
Sur ce point, l’UPVD est totalement absente.
Balancer 1 500 étudiants et quelque 300 personnels (principalement des vacataires peu présents en centre-ville) ne va pas suffire pour re-dynamiser une zone sinistrée depuis plus de 3 décennies, notamment par la création, anarchique, de zones commerciales tout autour de Perpignan.
Lorsque Louis Aliot déclare que le NPNRU, version Pujol et Amiel (avec la complicité de Lorente), n’a pas de volet social, il a parfaitement raison.
Le projet tel qu’il a été réalisé n’est qu’un vague projet immobilier, sans envergure, qui finit dans les mains de personnes particulièrement incompétentes.
À propos des Rayons N et de l’université de Nancy, lorsque Robert Williams Wood démontra l’erreur de René Blondlot, Gustave Le Bon déclara « Le public à l’avenir saurait […] à quel point un grand corps savant peut être victime de ses plus lamentables erreurs ».
Joe Chip dirait, à propos de l’UPVD et du NPNRU, « Nous sommes dans le phénomène,[…], nous ne sommes plus en dehors de lui. Voilà toute la différence. »
La question, dont la réponse vaudra les quelques millions que l’UPVD pourrait espérer lors du prochain Contrat de Ville, est toute simple finalement : les dirigeants locaux vont-ils prendre la mesure de la situation ?
Perpignan/Université: la campagne de dénigrement n'était que le premier volet pour une campagne de promotion anti-préjugés pour l'image de la fac! interview Fabrice Lorente par Nicolas Caudeville
Esplanade Pierre Sergent à Perpignan : SOS Racisme saisit le préfet des Pyrénées-Orientales à la suite de l’hommage provocateur rendu par Louis Aliot à Pierre Sergent, ancien chef de l’OAS en métropole
Jeudi 22 septembre, lors de la séance du conseil municipal de la ville de Perpignan, Louis Aliot et sa majorité ont tenu à rendre hommage à Pierre Sergent, en donnant à une esplanade de la ville le nom de celui qui participa activement au putsch des généraux en Algérie en 1961 et qui mit en place la branche métropolitaine de l’organisation terroriste connue sous le nom d’OAS.
Face à cette décision typique des offensives de l’extrême-droite, j'ai, au nom de SOS Racisme, saisi le préfet des Pyrénées Orientales (cf. courrier en photos) afin de demander à ce dernier d’exercer de façon rigoureuse et diligente le contrôle de légalité auquel la loi l’astreint.
Au regard de la personnalité de Pierre Sergent et du sens donné par les porteurs et défenseurs de cet hommage public à la délibération par laquelle Pierre Sergent se trouve honoré, la décision prise par le conseil municipal nous semble entachée d’illégalité et donc devoir être déférée devant le juge administratif afin que celui-ci en prononce l’annulation.
Il est notamment patent que les porteurs et défenseurs de la délibération incriminée cherchent à réhabiliter l’activisme pro-Algérie française de Pierre Sergent, indissociablement lié aux actions putschistes et terroristes que ce dernier mena en 1961 et 1962.
Loin d’un quelconque intérêt public local (qui doit ressortir de chaque décision d’une collectivité locale), très proche d’une réhabilitation de l’action putschiste et terroriste et accompagnée par une remise en cause de la légitimité des institutions républicaines, cette délibération doit se comprendre comme un signal envoyé à une partie de l’électorat perpignanais sensible aux thèses de l’Algérie française. Mais elle doit également se comprendre comme une stratégie de Louis Aliot dans sa tentative de prendre la présidence du Rassemblement national en se présentant comme celui qui serait le meilleur défenseur des fondamentaux d’un parti d’extrême-droite dont il nous rappelle une nouvelle fois l’extrême dangerosité.
SI le préfet ne faisait pas suite à notre demande malgré la gravité des propos tenus durant ce conseil municipal (propos qui sont repris avec précision dans le courrier adressé au préfet des Pyrénées-Orientales), nous étudierions la possibilité de saisir directement la justice administrative.