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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 15:18
Perpignan/Campus Mailly/ vidéo : quand l’université et la mairie vivent chacune dans leur univers parallèle! par Philippe Poisse
Perpignan/Campus Mailly/ vidéo : quand l’université et la mairie vivent chacune dans leur univers parallèle! par Philippe Poisse
Perpignan/Campus Mailly/ vidéo : quand l’université et la mairie vivent chacune dans leur univers parallèle! par Philippe Poisse
Perpignan/Campus Mailly/ vidéo : quand l’université et la mairie vivent chacune dans leur univers parallèle! par Philippe Poisse

« Votre réalité n’est pas la mienne. La vôtre n’est qu’une illusion que votre perception a figée. »


Pour autant qu’on sache, Philip K. Dick n’est jamais venu à Perpignan. Pourtant toute son œuvre parle de cette ville, et surtout de la gestion du quartier Saint-Jacques.

Parce qu’il faut bien le connaître, si Ubik est un exemple littéraire de ce qu’est la métaphysique appliquée, le Campus Mailly en est une illustration pratique.

À une différence près : Ubik décrit un univers rationnel !


À deux jours d’intervalles, Perpignan a donc subi, parce qu’il y n’a pas vraiment d’autres mots, le choc de deux univers parallèles, qui, clairement, ne se parlent pas.


En début de semaine, ce fut la conférence de presse de rentrée d’Yvan Auguet, président de l’UPVD. Comme en 2021, on y est allé pour poser une question sur le NPNRU.

Comme en 2021, on a posé une question sur le NPNRU.

Comme en 2021, Yvan Auguet a clairement assumé qu’il est totalement étranger au dossier.

Pourtant, l’an dernier, il nous avait promis qu’il allait s’y mettre http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2021/09/perpignan/universite/video-campus-mailly-et-les-mecs-vous-auriez-pas-oublie-le-volet-social-par-philippe-poisse.html. Bon, il bosse à l’UPVD, donc on n’attend pas grand-chose du garçon. Comme le déclarait si bien Fabrice Lorente, l’UPVD c’est « la plus mauvaise université de France ».http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2017/05/perpignan/universite-la-campagne-de-denigrement-n-etait-que-le-premier-volet-pour-une-campagne-de-promotion-anti-prejuges-pour-l-ima

À propos du petit Fabrice, on notera une sorte de pattern psychologique. Le mec a participé à la création du Campus Mailly et à l’installation des Déferlantes à Céret. Dans les deux cas il s’agit d’un massacre patrimonial, agrémenté d’un très gros problème de stationnement.

On notera aussi, que dans les deux cas, on attend toujours un quelconque « impact économique ».


Alors Yvan Auguet, plus étranger aux affaires qu’autre chose, nous a fait une Boris Johnson, version « je suis passé chez le coiffeur ». Plutôt que reconnaître un fond de je-m’en-foutisme ou de l’incompétence, le président de l’UPVD joue la carte de l’ignorance. Il n’est au courant de rien, ni des objectifs initiaux du projet, ni des sommes engagées, ni de la situation du quartier, ni du ressenti des habitants. Il ne sait rien. Rien de rien.http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2021/11/perpignan/campus-mailly-le-grand-remplacement-de-l-universite-a-st-jacques-n-aura-pas-lieu-par-nicolas-caudeville.html

L’ignorance plutôt que l’incompétence. Pratique comme méthode, mais, comme dans le cas de Boris Johnson, qui l’utilisait souvent, cela signe une certaine forme de lâcheté.

Pour finir en beauté, Yvan Auguet a eu la naïveté, dira-t-on parce qu’on est sympa, de balancer un « la mairie ne nous a pas sollicité ». On sent le type entreprenant !


« Après tout, le choix est impossible à l’homme sans la connaissance, et un choix judicieux n’est possible que si la connaissance est totale et scientifiquement organisée. C’est ce qui nous différencie de la brute. »

Jack Isodore, de Seville, Californie, a raison. Bien qu’il soit du genre « barjo ». Si on veut choisir, si on veut décider, il est nécessaire de disposer du maximum d’information. À l’inverse d’Yvan Auguet, on s’est donc tourné vers la mairie.

Et, coup de pot, en fin de semaine se tenait le conseil municipal, durant lequel le sujet du Campus Mailly a été abordé.


Jean-François Maillols, élu plutôt silencieux ces deux dernières années, a pris la parole pour présenter la rentrée du Campus Mailly et de l’École 42. Diaporamas et vidéos 3D ont illustré le propos et permis d’en apprendre plus sur le Campus Mailly que la présidence de l’UPVD ne pourrait en espérer.

Donc, on apprend que le Campus Mailly a déjà coûté un peu plus de 27 millions d’euros, pris sur le NPNRU. Et, les tableaux présentés nous confirment que l’UPVD n’a pas mis un centime dans l’affaire.

Oui, l’UPVD s’inscrit clairement dans l’assistanat : tu touches du fric, et en échange, tu ne fais rien pour la collectivité !

Le NPNRU est d’abord et avant tout un programme social. Il a pour vocation d’améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers les plus pauvres. Dans le cas de Saint-Jacques, l’enveloppe était de 110 millions d’euros. On se demande bien où ils sont passés !

Et puis, là comme ça, sans prévenir, Jef Maillols lâche une bombe. Et une belle.

Oui, Jef rappelle à tout le monde que, dès le départ, le Campus Mailly avait pour objectif, entre autres, de redynamiser l’activité économique du centre-ville.

Sur ce point, l’UPVD est totalement absente.


Balancer 1 500 étudiants et quelque 300 personnels (principalement des vacataires peu présents en centre-ville) ne va pas suffire pour re-dynamiser une zone sinistrée depuis plus de 3 décennies, notamment par la création, anarchique, de zones commerciales tout autour de Perpignan.

Lorsque Louis Aliot déclare que le NPNRU, version Pujol et Amiel (avec la complicité de Lorente), n’a pas de volet social, il a parfaitement raison.

Le projet tel qu’il a été réalisé n’est qu’un vague projet immobilier, sans envergure, qui finit dans les mains de personnes particulièrement incompétentes.


À propos des Rayons N et de l’université de Nancy, lorsque Robert Williams Wood démontra l’erreur de René Blondlot, Gustave Le Bon déclara « Le public à l’avenir saurait […] à quel point un grand corps savant peut être victime de ses plus lamentables erreurs ».

Joe Chip dirait, à propos de l’UPVD et du NPNRU, « Nous sommes dans le phénomène,[…], nous ne sommes plus en dehors de lui. Voilà toute la différence. »

La question, dont la réponse vaudra les quelques millions que l’UPVD pourrait espérer lors du prochain Contrat de Ville, est toute simple finalement : les dirigeants locaux vont-ils prendre la mesure de la situation ?

 

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