Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
  • Contact

Profil

  • L'archipel contre-attaque !
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!

Recherche

25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 17:37

Photo0606.jpgPhoto0608.jpg

Depuis dimanche dernier,ils se réunissent tous les soirs à 19h place république et réclament justice sociale et démocratie (pas celle qu'on nous vend). Qui sont ses "foules sentimentales? Eric les a interroger


Partager cet article
Repost0
24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:28

tc.gif

Le travailleur catalan est un hébdomadaire créé par André Marty(http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Marty) en 1936. Entre le fait que le communisme ne fasse plus recette et que les ventes des journaux papiers soit en baisse, il est en difficulté. Roger Hillel un collaborateur, pilier du journal nous évoque sa situation et ses combats, en attendant un doc sonore plus complet

 Le travailleur Catalan en ligne

http://www.letc.fr/

Partager cet article
Repost0
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 16:20

gos1-1024x682.jpg

La révolution m'intéresse, elle m’attire. Ce trait de caractère m’a causé, dans le temps, quelques ennuis avec la police et la justice. Quand j’entends, donc, le mot «révolution» mes oreilles se dressent et je commence à ressentir la pulsion de la révolte. Vous pouvez facilement imaginer, alors, que si à Madrid ou Barcelone (et Lleida, et Girona ...) il y a des places remplies des gens que s’autoproclament révolutionnaires je veuille aussi en être. Après avoir reçu un appel via Twitter et Facebook pour "s’indigner" ensemble sur la place de la République à Perpignan -un dimanche après-midi, quand les rues de Perpignan son fréquentés que par des mélancoliques suicidaires- je me suis senti moralement obligé d'y aller, même si c’était l’heure habituelle ou je fais ma partie de cartes du dimanche tout en buvant l’apéro...

J'y suis allé, aussi, parce que j'ai toujours eu à l'esprit les vers du poète catalan Salvat- Papasseit: “Que es guaiti ciutat/des de la finestra/i es sentin els clams/de guerra o de festa:/per ser-hi tot prest si arriba una gesta” ( "Qu’on voit la ville/ depuis la fenêtre/ et entendre les cris/ de guerre ou de fête/ pour être tout près si le grand jour arrive"

Le grand jour, je vous rassure, n'est pas encore arrivé. J’aurais mieux fait de rester sur ma partie de cartes en buvant mon Martini.

Il y avait quatre chats mal comptés (quatre chiens, plutôt) avec des références constantes à la "révolution espagnole” et qui prenaient le frais. Deux ou trois militants historiques du trotskisme, cinq ou sis anarchistes imperturbables, la leader du Parti socialiste français à Perpignan... en tout une cinquantaine de personnes. Du jeune militant de gauche de bonne foi aux résidents espagnols qui faisaient mine d’être Plaza del Sol à Madrid (la Plaça de Catalunya de Barcelone? connais pas!) en passant par les marginaux avec leurs animaux. Je n'ai rien contre les gens qui ont choisi de vivre “en marge” entourés de chiens, même j'aurai une certaine sympathie pour eux. Mais qu'ils ne veuillent me faire croire qu’ils sont des révolutionnaires! Que en dormant en plein air, sur une place en centre ville, vont changer la société!

Faire du bruit avec des casseroles c’est est une chose, faire la révolution en est une autre. Les places qu'ils considèrent comme mythiques, les places révoltés des pays d'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, étaient remplies de gens de tous horizons, surtout des classes populaires. Et sa révolte était -et elle est encore- vrai, loin d'esthétiques révolutionnaires bidon. Ils se révoltent et meurent -si nécessaire- pour des choses aussi simples que la liberté d'expression, du travail et de la démocratie (Ah, le vilain mot!). Et, surtout, pour exercer librement leur droit de vote. Ce droit de vote que nombreux occupants des places en Espagne et dans les Pays Catalans refusent d’exercer -comme des enfants gatés qui font un caprice avec ses parents-..

La révolution m'intéresse, oui, et je la crois toujours possible. Surtout quand je vois que le travail silencieux et constant des jeunes -et vieux- révolutionnaires catalans porte ses fruits. Quand je vois que en plein chaos économique et nationale les révolutionnaires CUP (Candidatures d’Unitat Popular) ont multiplié le pourcentage des votes obtenus par quatre ou cinq (à l’heure ou j'écris cet article, les chiffres ne sont pas encore tout à fait exactes) aux élections municipales en Catalogne. La révolution veut du sacrifice, travail anonyme, de la volonté et faire partie du peuple, pas rester en marge et donner des leçons. Une fois le travail accompli, si vous voulez, on ira dormir sur la place avec des camarades, mais moi j’ai peur d’avoir mal partout le lendemain...

http://blogs.elpunt.cat/aleixrenye/2011/05/23/la-revolucio-aixo-au-va-2/

Partager cet article
Repost0
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 10:04
Photo0584.jpg

Caroline Abal est issue de la pépinière de l'université Radio Campus, à l'occasion d'un doc sonore sur le bien mangé à l'Université, elle interview Jean Lhéritier le président de Slow food France sur les enjeux du bien manger: enjeux santé, sociaux, économique

Le Slow Food est un mouvement international qui cherche à préserver la cuisine régionale de qualité ainsi que les plantes, semences, les animaux domestiques et les techniques agricoles qui lui sont associés.

Il est fondé en Italie en 1986 par Carlo Petrini en réaction à l'émergence du mode de consommation de type restauration rapide.Slow Food, un mouvement également connu sous le nom de « écogastronomie », est une association internationale à but non lucratif reconnue par l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (ou FAO) qui possède son siège à Bra au sud de Turin. En 2009, l'association Slow Food est présente dans une centaine de pays et compte à présent près de 100 000 adhérents et près de 1 000 convivia1. L'association Slow Food France a été fondée en 2003 et rassemble aujourd'hui environ 2 000 adhérents qui se réunissent autour des initiatives de 45 « Conviviums » locaux, actifs sur tout le territoire français et dont la liste se trouve sur le site de: Slow Food France.2

Objectifs de l'association[modifier]

Les objectifs de l'association Slow Food sont divers :

S'opposer aux effets dégradants de l'industrie et de la culture de la restauration rapide qui standardisent les goûts ;

Défendre la biodiversité alimentaire au travers des projets de l'Arche du goût et des Sentinelles

Promouvoir les effets bénéfiques de la consommation délibérée d'une alimentation locale et de nourriture indigène ;

Promouvoir une philosophie de plaisir ;

Encourager le tourisme attentif et respectueux de l'environnement et les initiatives de solidarité dans le domaine alimentaire (voir aussi écotourisme).

Réaliser des programmes d'éducation du goût pour les adultes et les enfants ;

Travailler pour la sauvegarde et la promotion d'une conscience publique des traditions culinaires et des mœurs ;

Aider les producteurs-artisans de l'agroalimentaire qui font des produits de qualité

 

Partager cet article
Repost0
22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 00:33

v-pour-vendetta2.jpg

Dans la lignée des mouvements populaires contre la misére espgnoles et catalan, eux-même inspirés des mouvements populaires des révolutions de Jasmins, utilisants souvent le masque de V issu de la BD et du film V pour Vendetta, nous avons ressu cette appel pour aujourd'hui

"APPEL A L'OCCUPATION DE LA PLACE REPUBLIQUE LE DIMANCHE 22 MAI A PERPIGNAN A 19H!!!  

 Nous sommes des personnes normales et ordinaires. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour travailler ou pour chercher du travail, des personnes qui ont une famille et des amis. Nous travaillons dur tous les jours pour vivre et donner un futur meilleur à ceux qui nous entourent. Certains d’entre nous se considèrent progressistes, d'autres plus conservateurs. Croyants ou non, avec des idéologies bien définies, ou apolitiques. Cependant nous sommes tous préoccupés et indignés par le contexte politique, économique et social qui nous entoure, par la corruption des politiciens, des chefs d'entreprises, des banquiers… par le manque de défense du citoyen. Cette situation nuisible au quotidien, peut être changée si nous nous unissons. Il est temps de se mettre en marche, de construire ensemble une société meilleure. Pour cela nous soutenons fermement ce qui suit :

 - Les priorités de toute société avancée doivent être l'égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, l’épanouissement, le bien-être du citoyen.

- Il existe des droits fondamentaux qui devraient être couverts dans ces sociétés tels que le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l'éducation, à la participation à la vie politique, au libre développement personnel ainsi que le droit à la consommation des biens nécessaires pour mener une vie saine et heureuse.

- L'actuel fonctionnement de notre système économique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et représente un obstacle pour le progrès de l'humanité.

- La démocratie part du peuple (dêmos=peuple ; kratos=le pouvoir) et dans cette optique le gouvernement doit naitre du peuple. Toutefois, dans ce pays, la majorité de la classe politique ne nous écoute pas. Alors que ses fonctions devraient être celles de porte- paroles de nos revendications auprès des institutions, en permettant la participation politique des citoyens au moyen de voies directes procurant ainsi un meilleur bénéfice pour l’ensemble de la société, nous assistons à un enrichissement et à leur prospérité à nos dépends.

- Le besoin irrépressible de pouvoir de certains d’entre eux provoque une inégalité, de la crispation et de l'injustice, ce qui conduit à la violence que nous rejetons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel bloque la machine sociale et la convertit en une spirale qui se consume en enrichissant quelques-uns et en plongeant dans la pauvreté et la pénurie les autres. Jusqu'à l'effondrement.

- La volonté et la finalité du système est l'accumulation d'argent, la plaçant au-dessus de l'efficacité et le bien-être de la société. En gaspillant des ressources, détruisant la planète, produisant du chômage et des consommateurs malheureux.

- les citoyens font partie de l’engrenage d'une machine destinée à enrichir une minorité qui ignore tout de nos besoins. Nous sommes anonymes, mais sans nous, rien de ceci n’existerait parce que nous faisons bouger le monde.

- Si comme société nous apprenons à ne pas confier notre futur à une rentabilité économique abstraite qui n'est jamais favorable à la majorité, nous pourrons éliminer les abus et les manques que nous souffrons tous.

Une Révolution Morale est nécessaire. Nous avons mis l'argent au-dessus de l'Être Humain alors que nous devrions le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, non des produits de marché. Je ne suis pas seulement ce que j'achète, pourquoi et à qui je l’achète.

Pour tout ce qui précède, je suis indigné.

Je crois que je peux le changer.

Je crois que je peux aider.

Je sais qu'unis nous pouvons.

Sort avec nous. C'est ton droit"

http://www.cnt-f.org/cnt66/spip.php?article571

Partager cet article
Repost0
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 12:44

mrc1

Le MRC (Mouvement Républicain et Citoyen), parti de Jean-Pierre Chevènement, face à un Parti Socialiste naviguant à vue sur les valeurs de gauche, les valeurs républicaines et leur utilisation par le Front National, sort ses griffes et veut montrer sa différence. Successivement, Robert Folcher écrit aux mairie pour commencer une campagne pour le parrainage de Jean-Pierre Chevénement pour sa candidature à l'élection présidentiellle qui se précise, bras de fer en local pour une négociation entre MRC et PS pour savoir s'ils défendent les mêmes valeurs.

Et quant aux valeurs communes entre PS et MRC, si celui-ci ne les sentait pas assez représenté (laïcité,...), il serait en droit de présenter ses candidats à des élections comme les sénatoriales et les législatives pour les défendre. 

La distribution de tracts qui redéfinissent précisément leurs positions, et ce qui n'est pas anodin et en particulier dans la ville où l'UMP Daniel Mach est le maire, en est un signe fort.

Ou encore le fait que les deux élus d'opposition à la mairie de Perpignan messieurs Folcher et Amiel quittent le groupe "nouvelle union avec la gauche", toujours dans l'optique des valeurs, va au-delà du symbolique "nous sommes retirés du Groupe de la Nouvelle Union avec la gauche à Perpignan. En effet, nous n'avions pas l'assurance de choisir nous-même nos délégués supplémentaires (3 grands électeurs) pour les élections sénatoriales. En partant seuls nous pouvons compter sur trois délégués supplémentaires. Si nous devions revenir dans le groupe, nous en demanderons plus..." Comme l'avait répondu Jean-Pierre Chevénement au journaliste du midi libre lors de conférence de presse sur son dernier livre "La France est-elle finie?", lorsque celui-ci l'interroger sur le fait que son éventuelle candidature puisse disperser les voix et à gauche et provoquer un nouveau "21 avril" : "la Gauche et le Parti Socialiste n'ont pas passé le premier tour en 2002 pas à cause de la disparition des voix, mais par l'absence d'un vrai programme de gauche"...

 

 

mrc2

mrc3

Partager cet article
Repost0
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 09:57

indignats.jpg

 

Indigné et dégoûté, je suis moi aussi indigné (quoi que mon médecin me dit que je dois faire gaffe au stress). Indigné, bien sûr, pour les mêmes raisons que les milliers de personnes qui remplissent des places à Barcelona, Girona et Lleida. Dégoûté, aussi, en ma qualité de citoyen nord-catalan, du traitement et la couverture de ces manifestations par les principaux médias de la Catalogne Nord.

Je n’ai vu d’autres, je ne devrais pas prendre ça trop au sérieux, mais il y a encore deux ou trois trucs pour lesquels je m’indigne. Écouter sur France Bleu Roussillon -la plus écouté du Pays Catalan (ils répètent ça chaque trois minutes avec un accent pointu, ça la fout bien)- parler de la révolution de la Plaza del Sol à Madrid... et rien des mobilisations sur Barcelone et les autres villes de la Catalogne ... Ou lire la même chose à l'Indépendant, le journal d'ici m'indigne, oui, mais surtout me fout la honte pour le manque de professionnalisme de mes collègues journalistes formatés à l’hexagonale. Le journal d’ici, incapable d'écrire un mot en catalan sans faire une faute d'orthographe, ce qui prouve leur analphabétisme dans la langue du pays (même pou parler d’ouillade ou boules de picoulat).

Les journalistes de France Bleu Roussillon, eux, on les met devant un micro en Pays Catalan comme ils pourraient les mettre devant un micro à Limoux, -cela pourrait être une excuse s'il n’y avait quelque chose qui s'appelle la conscience professionnelle. Hier encore j’entendais sur cette radio -de service public, et oui- comme une journaliste qui, théoriquement, est spécialiste de la politique du Pays Catalan appelait "Ruag" (essayez de prononcer Roig en français) au président du Sydetom 66 . Tout le monde a, plus ou moins, entendu sur cette radio (la plus écouté, et de loin, dans le Nord de la Catalogne), d'autres perles typiques des neo-catalans qui n’ont rien à foutre de si ici c’est la Catalogne ou pas. Perles du style “Becsas” pour Baixàs....

Oui, je suis outré et indigné et avec ma tension qui monte. Je devrait déjà être blasé, mais non. Des nombreuses années de pratique du journalisme en Catalogne Nord m'ont donné l'occasion de voir que mes collègues de la presse française, -avec des exceptions notables et remarquables- sont programés de telle façon que ils leur semble une faute professionnelle parles de tout ce qui est “trop catalan”. Si les Espagnols à Madrid se révoltent contre la situation économique désastreuse, il s'agit d’une info. Si en Catalogne on se révolte pour les mêmes raisons... dans l'esprit du journaliste formaté français -à Perpignan ou Paris- cela devient juste une petite brève de province, suspecte de revendication identitaire. Vous vous souvenez? Barcelone un 10 Juillet, avec un million de personnes dans la rue en criant indépendance?... Res, rien, nada... .Aucune importance. Le journal d'ici la radio du Pays Catalan n’ont pas jugé nécessaire d'en parler trop Le lendemain, cependant, ils ont fait les gros titres de la fête de quelques milliers d’Espagnols de Barcelona célébrant la victoire de la Roja au mondial de foot.

http://blogs.elpunt.cat/aleixrenye/2011/05/20/a-la-radio-du-pays-catalan-i-al-journal-dici-nomes-sindignen-a-madrid/

Partager cet article
Repost0
18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 16:26

cem-b4-1024x682.jpg

Si vous voulez connaître la vrai identité d'un endroit précis, allez au cimetière.

Selon les conventions romantiques les cimetières sont des lieux qui invitent à la réflexion, la paix et le repos éternel ou temporaire, volontaire ou forcée. Poètes éminents comme Paul Valéry, Salvador Espriu, Théophile Gautier ou Josep Maria de Segarra ont été amenés à écrire des poèmes autour des cimetières, textes inspirés que, des années plus tard, subiraient des générations entières d'écoliers qui ont dû apprendre ces poésies par coeur, en rentrant à la maison à l’heure du goûter. Je ne vais pas, donc, commettre l'affront de vouloir les plagier. Permettez-moi de dire, quand même, que si au lieu d'aller au cimetière à des heures propices à la contemplation, ils y étaient allé -comme moi à celui de Bao- en plein canyàs des premières chaleurs de mai, à 16 heures et sans ombre en dehors de mon chapeau ... Je ne suis pas sûr que la source de la poésie aurait coulé, ou que une muse leur vienne porter secours. Si, en plus de la chaleur au rapetell del sol, ils avaient du partager la visite avec deux padrines sourdes qui n'ont pas arrête de parler haut et fort (dans un délicieux roussillonais, ça oui), la muse des poètes -j’en suis convaincu- aurait déserté l’endroit à la hâte comme dans un évanouissement, une fumerolle, tel qu’on le voit dans les films de Walt Disney.

Bon... ce que je voulais écrire, avant de m'engager dans des divagations poético-meteorologiques, c’était sur l'identité. Plus précisément, sur la réalité sociologique de ce département des Pyrénéens Orientales pour les uns, de Catalunya Nord pour les autres...une réalité qui est palpable, indéniable, dans les cimetières de nos villes et villages (mince, je deviens sérieux,là!).

Aux catalans autonomes du sud -et également à ceux du sud du sud, ceux de l’est et aussi les insulaires de l’ouest- qui, une fois le Boulou passé quand ils nous rendent visite, demandent au premier catalanophone venu: “què, com ho tenim aixo del català a la Catalunya del Nord?" (comme si tous les Catalans du Nord fussent des sociolinguistes ou des directeurs d'un institut de sondage) je recommanderai qu’ils fassent la visite d'un cimetière, comme complément aux circuits traditionnels Salses-Castillet-Villefranche. Avec un peu de chance ils vont trouver, comme dans la photo à Bao (oui, je sais, en français Baho), le monument aux morts avec la liste des "morts pour la patrie”. S’ils lisent attentivement les noms, ils liront des noms bien catalans, avec des orthographies fantaisistes inventées parles fonctionnaires français qui transcrivaient comme ils l’entendaient sur l'état civil de la République. Qu’ils se promènent aussi de la plus ancienne partie à la plus récente du cimetière. S'ils le font, en faisant attention aux noms inscrits sur les tombes, il feront un voyage dans le temps en vivant en accéléré l'évolution de la population nord-catalane des cent dernières années ...

Ces noms catalans -méditerranéens et bronzés, au goût d’abricots, pêches et raisin- disparaissent peu à peu en arrivant aux parties les plus récentes du cimetière, remplacés par des noms plus gaulois -aux sonorités nordistes de bière, de céréales et de peau claire. Des noms bien français, de ces français qui, sans équivoque, sont majorité aujourd’hui dans le berceau de la Catalogne (le berceau, oui, à condition qu'il soit vrai que Guifré el Pilos ou Wilfred le Vellu était né au château de Rià, allez savoir ...). Français "biendechénu" comment dirait la Marine Le Pen, entre autres.

J'ai déjà les oreilles qui sifflent de ceux qui me crient tous les noms d’oiseau et d'autres épithètes plus ou moins aimables. Je les invite, une fois se seront bien soulagé, à visiter nos cimetières, avec le drapeau catalan étoilé s'ils le désirent et s'ils ne craignent pas d’être confondus avec des supporters de l'USAP. J’invite à faire de même à tous ceux qui se laissent influencer trop facilement par des arguments populistes, ceux qui avalent volontiers le"nous sommes envahis par les Musulmans, les Nord-Africains et les Noirs» (merde, je suis à nouveau sérieux, là!). Oui, ce pays a subi, au cours du XXe siècle, un changement de population indéniable, mais pas celui qui craint et dénonce l'extrême droite, de Sarko a Marine. Jusqu’ici la constatation...Qui veuille changer les choses, catalaniser ces populations déracinées mais intraitables sur sa supposée supériorité culturelle et linguistique, il a du boulot!

Je termine ce texte, trempé de transpiration, assis sur un banc du cimetière, dans la mi-ombre d'un cyprès, avec les deux mémés dures d’oreille (soyons honnêtes, personne ne dit plus “padrina” en Catalunya Nord) qui continuent à discuter.. Elles parlent de tout, dans ce roussillonais que aucun jeune ne parle plus -et non, ceux qui vont dans les écoles catalanes non plus. Elles parlent de tout, oui, mais pas des morts et des tombes qui les entourent. C'est comme si elles étaient chez elles avec les amies de toute la vie que avant elles rencontraient pendant l'office du samedi et que, maintenant qu’elles ont trépasse, elles viennent voir ici. En tout cas, les deux semblent préférer venir s’espletir dans le cimetière, l'après-midi, plutôt que d'aller au club du troasiematge avec les retretats des lotissements qui parlent punxut.

Partager cet article
Repost0
17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 21:34

1301-temp7.jpg

Pierre Parrat, m'attaque en diffamation : le coté au-secours de la farce !  Récit en deux chapitres, une conclusion - par Nicolas CAUDEVILLE, pamphléteur pour vous servir, vous informer et vous faire rire, fou du roi mais non dindon de la farce

 

1/Où le ciel est censé me tomber sur la tête

 

Nous sommes mardi après midi, je suis en rendez-vous, lorsque mon téléphone sonne affichant numéro inconnu. D'ordinaire, je ne réponds pas ; mais là je décroche.  un capitaine  du SRPJ m'appelle pour  m' entendre  "dans le cadre d'une plainte contre vous en diffamation déposé par Pierre Parrat " .  roulement de tambours, coup de tonnerre !

Mon audition est fixée le jeudi matin 10 heures . Je raccroche. Quitte prestement mon rendez-vous. Et commence à m'interroger sur  lequel de mes articles a pu affliger ainsi  mon bon  Pierre Parrat pour qu'il puisse se ressentir blessé dans son honneur  au point de saisir la justice . Je suis étonné. Mes articles sont souvent écrits dans une veine pamphlétaire, mais pas malveillante. Je pense m'inscrire (les jours où  mes articles  ceux-ci sont bien écrits) dans une lignée qui va de Rabelais à Voltaire et Beaumarchais, jusqu'à Desproges en passant par Guillon, bref, la tradition française.

Des articles sur Pierre Parrat, j'en ai écrit..Sa position d'adjoint à la sécurité à la ville de Perpignan  dès avant les émeutes de 2005,  puis de candidat sur le canton de St Jacques m'en ont donné l'opportunité ; de même, son changement de braqué idéologique du MPF (mouvement pour la France) de messieurs Pasqua et de Villiers, à la droite de la droite, anti-européiste à une étiquette nouveau centre beaucoup plus modérée et pro-européiste, sans qu'il y  ait  d'explication publique .

Cependant, a aucun moment je n'avais pensé l'avoir diffamé, étant donné que j’écris sans esprit de malveillance.

Ceci étant, j'appelle mon avocat et lui envoie  tous  les articles  pour lesquels une action en diffamation ne serait pas prescrite mentionnant Pierre Parrat   (en l'occurence simplement 2 articles - nous sommes loin d'un harcèlement et loin de concurrencer le nombre d'interview accordées par monsieur parrat depuis trois mois).  Elle me confirme y lire le libre débat démocratique mais aucune diffamation, qui, me rappelle-t-elle est, depuis la loi du 29 juillet 1881, et donc depuis temps antérieur aux études de droit de monsieur pierre parrat, reste « l'allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne à laquelle le fait est imputé ».

C'est donc avec grande curiosité que je me rends au commissariat de la place Cassanyes, ce jeudi à 10 heures. Je suis bien reçu par le capitaine qui m'avait téléphoné, qui  m'expose les griefs  articulés dans la plainte de Pierre Parrat.  Cette plainte porte sur un article écrit après  la défaite de pierre parrat aux cantonales à St Jacques (canton 2) face au candidat socialiste Jean-Louis Chambon,  à la suite de laquelle il  a  déposé un recours devant le tribunal administratif  demandant l'annulation de cette élection, se fondant sur le relativement faible écart de voix de 91 votes  et sur une erreur de la préfecture qui avait rajouté un troisième candidat FN dans un certains nombres d'enveloppes envoyées  à 1/3 des électeurs du canton.  Trouvant  que cela manquait de « fair play » ,  j'avais intitulé mon article : « Pierre Parrat : le ridicule ne tue pas, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, et il a décidé de devenir super balaise » , ce que d'aucun ont trouvé drôle. Mais manifestement pas pierre parrat. 

 Il me reproche une phrase en particulier : « Il y a les raisons officielles, mais les mauvaises langues racontent que « lorsqu'on distribue des billets de 50 euros, il ne faut pas s'étonner qu'on ne vous donne pas de factures. Du coup de ne pas être remboursé. » . Le passage faisant référence aux billets plus précisément.  

 Mais dans sa plainte,   il prétend que j'affirmais qu'il a distribué des billets de 50 euros à chacun de  ses électeurs durant la campagne des cantonales .

Ce qui là est diffamant, mais qui ne correspond pas à la lettre de mon article, qui seule peut fonder une plainte en diffamation, ce qu'il n'ignore pas.

Je faisais immédiatement état de la fausseté de la phrase imputée par le plaignant, offusqué qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas dit, dans mon pv d'audition : les deux phrases, la mienne et la sienne n' ont rien de similaire . Et la  phrase telle que monsieur parrat l'écrit ,en la circonstance, induisait la faute. Je me reconnaissait  (et me reconnaît toujours) auteur de l'article et de tout ce qu'il  contient . Mais non pas de l'interprétation équivoque qu'en fait  monsieur Parrat , qui tente de mettre sous ma plume des mots que je récuse. 

Après avoir lu le PV, signé celui-ci, et salué  le policier, je rentrais chez moi. 

 

2/ Où la prétendue diffamation conduit à ce que des esprits chagrins qualifiraient de chantage

 

La cerise sur le gateau manquait et c'est fabrice thomas qui me l'a apportée. Croisé dans l'après midi, alors que faisant un article sur ce sujet, il avait vu et interrogé  monsieur PARRAT  et me dit:  « Il veut juste que tu retires ta phrase ».  

  Ayant le sentiment que rien dans mon article n'étant diffamatoire  et ayant passé l'âge qu'on me dise ce que je doit faire, j'indiquais à mon interlocuteur que je n'avais pas l'intention de retirer quoi que ce soit.   Et partais, méditant sur la qualification juridique que pourrait revêtir ce qui venait de m'être dit : transmission d'information ? manifestation d'une certaine faiblesse, voire d'une faiblesse certaine ? chantage ? je laisserai le lecteur trancher 

 

3/ De la morale de l'histoire

 Le ton de l'article était  sarcastique mais ni diffamant ni injurieux. C'est le jeux  : lorsqu'on est politique, on est comme un boxeur : on doit s'attendre à prendre des coups. Et si on aime pas cela, autant changer de métier !  

 Pierre Parrat aurait pu me demander un droit de réponse sur l'archipel contre attaque.  Que j'aurai mis en ligne avec plaisir étant convaincu avec Voltaire que « Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ! » ou encore comme ST Exupéry dans la lettre à un otage « frère, si tu diffères de moi, loin de léser tu m'enrichis. ». Mais l'homme a préféré m'attaquer en diffamation.

Je ne suis pas le seul dans l'histoire à l'être . Beaumarchais avait trouvé une réponse à cela qui garde toujours sa force. Il fait dire à Figaro dans son Barbier de Séville : « Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance, qu’aux lieux où l’on gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits ".  

Partager cet article
Repost0
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 18:23
Aprés l'incendie d'un restaurant place Fontaine Neuve et des coups de feu dans la même semaine, il y a un mois, les commerçants de St-Jacques sont inquiets. Ils ont écrit aux diverses autorités pour les exhorter de faire quelque chose, dans la crainte du retour des émeutes de 2005. Aziz Sébaoui, président des commerçants de St-Jacques Raconte... Mais que fait l'adjoint à la sécurité ?


Partager cet article
Repost0