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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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16 février 2025 7 16 /02 /février /2025 15:18

"À tout mes loupés, mes ratés
Mes vrais soleils
Tout les chemins qui me sont
Passés à côté
À tout mes bateaux manqués
Mes mauvais sommeils
À tout ce que je n'ai pas été
Aux mal entendus
Aux mensonges
À nos silences
À tout ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
Celles que je n'ai pas osé"

J.J Goldman: "à nos actes manqués!"

L'archipel contre attaque en vieillissant (15 ans), se dit que l'information "comme ça", en fait, sans l'historique et le contexte ce n'est qu'un "biblo kitch" de plus dans l'étagère de votre mémoire. Pour rentrer dans le dure de l'info et de sa résonance, il faut une structure narrative adaptée qui capte l’humidité du récit comme une feuille. Comme Kyan Khojandi et Bruno Muschio,ressortent Bref, en version 2, curieusement chez Disney dans la même version narrative efficace et en même temps plus longue (mais avec le même brio). On s'est demandé comment vous racontez, le mandat du maire RN sans étiquette, si il l'avait raconté lui-même en : BREF!

**Bref. J’ai été maire de Perpignan. Enfin, presque. Je m’appelais Louis, mais tout le monde disait « Aliot ». J’ai grandi à Toulouse, fait du droit, milité au Front National – pardon, au Rassemblement National – et un jour, en 2020, j’ai décidé de conquérir Perpignan. Pourquoi ? Parce que c’était là, et que j’avais perdu trois fois. Bref. J’ai gagné.

Au début, c’était cool. J’avais promis la sécurité, la propreté, une ville qui rayonne. J’ai dit : « Perpignan, c’est plus la Catalane, c’est la Rayonnante. » Les gens ont applaudi. J’ai augmenté les effectifs de la police municipale. 200 flics sur le terrain, 24h/24. J’ai ouvert des postes de police partout. Les gens ont dit : « On se sent mieux. » Les chiffres de la délinquance ont dit : « Pas vraiment. » J’ai haussé les épaules.Bref: "la sécurité, c’est une question de ressenti?"

J’ai aussi voulu gérer les finances. Mon prédécesseur, Jean-Marc Pujol, était un radin. Moi, j’ai vu grand. J’ai vu les dépenses d’équipement : 62 millions par an, 25 % de plus que lui. J’ai rénové le Parc des Sports, le Palais des expos, le patrimoine historique. Les coûts locaux ? +20 %. La dette ? +28 %. Les charges de personnel ? +14 %. Ma capacité d’autofinancement ? -47 %. L’opposition a crié : « Vous ruinez la ville ! » J’ai répondu : « C’est la crise, le Covid, l’inflation, pas ma faute. » Bref. J’ai dépensé.

J’ai essayé de dynamiser le centre-ville. J’ai rendu la deuxième heure de parking gratuite, le samedi matin aussi. J’ai promis de ne jamais supprimer une place de stationnement. L’opposition a dit : « Et les grands projets ? » J’ai répondu : « Le parking Poncin, on va le doubler. » Les travaux ont traîné. Les commerçants ont râlé. Les habitants ont dit : « C’est mieux, mais pas assez. » Bref. J’ai essayé.

Et puis, il y a eu des galères. En 2023, un sondage CSA a dit que 67 % des Perpignanais étaient satisfaits de moi. J’ai souri. Mais l’opposition, elle, a grogné. Bruno Nougayrède, mon rival, a dit : « Votre mandat, c’est l’immobilisme, zéro projet d’envergure. » J’ai répondu : « On verra en 2026. » En 2024, une association a réclamé mes notes de frais. J’ai refusé. Ils ont saisi le tribunal. J’ai dit : « C’est de l’acharnement. » Bref. J’ai tenu bon.

2025, ça s’est corsé. Quatre policiers municipaux ont été accusés d’agression sexuelle. L’opposition a hurlé : « Vous les couvrez ! » J’ai écrit à Darmanin et Retailleau : « Laissez mes flics tranquilles. » Les gens ont manifesté. Les réseaux sociaux ont explosé. J’ai dit : « C’est un complot. » En parallèle, le procès des assistants parlementaires du RN m’a rattrapé. Le parquet a requis 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, et 3 ans d’inéligibilité. Le verdict était prévu pour mars 2025. Bref:J’ai croisé les doigts.

Maintenant, parlons de ma femme, Véronique Lopez. Peintre sous le nom d'artiste Vebeca, elle a intégré le service communication de la mairie. J’ai tenté de la placer au conseil d'administration du Théâtre de l'Archipel, mais ça a fait scandale. On m’a accusé de népotisme. J’ai dit : « Elle est compétente. » Mais bon, l'affaire a fait du bruit. Bref. J’ai soutenu ma femme.

Et André Bonet, mon adjoint à la culture ? Avant, il était à la tête du Centre méditerranéen de littérature. Je l’ai fait venir pour dynamiser la culture à Perpignan. On a eu des cérémonies avec des références catalanes, beaucoup de « sang i or ». Mais il y a eu des coupes dans les subventions culturelles. Le directeur du Théâtre de l'Archipel est parti, des festivals ont été réduits. Les artistes ont crié : « Vous étouffez la culture ! » Bonet a dit : « On réoriente vers une culture plus populaire. » Bref. On a voulu bien faire.

2026, les municipales sont arrivées. L’opposition s’est unie : gauche, centre, écologistes, catalanistes. Ils ont dit : « Aliot, c’est fini. » Moi, j’ai fait campagne sur mon bilan : plus de sécurité, plus de visibilité, une ville qui rayonne. Les Perpignanais ont voté. Les résultats sont tombés. J’ai perdu. Ou peut-être gagné, je sais pas, c'est pas encore arrivé. Mais dans ma tête, j’ai déjà refait le match. J’ai pensé à tout ce que j’avais fait. À tout ce que j’avais pas fait. À mes promesses tenues. À celles oubliées.

Bref. Je ne suis plus avec Marine Le Pen.

 

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15 février 2025 6 15 /02 /février /2025 11:03

"Louis Aliot n'est pas connu pour être un haltérophile, mais plutôt pour sa carrière politique. Il est le maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement National. L'image de l'écharpe tricolore en bandoulière est plus une métaphore visuelle pour illustrer son rôle de maire, l'écharpe tricolore étant un symbole de la fonction de maire en France. Il n'existe aucune information ou référence publique indiquant qu'il serait un haltérophile ou qu'il aurait été élu en tant que tel."

réponse de Grok IA de X au prompt :"Louis Aliot en élu haltérophile écharpe tricolore en bandoulière"

Quand la politique rencontre l'haltérophilie : une annonce qui fait mouche

 

Dans les pages insolites du magazine Le Chasseur Français, connu pour ses petites annonces aussi sérieuses qu’originales, une publication récente a retenu l’attention des lecteurs. Sobre mais percutante, elle affichait le message suivant :

« Électeur cherche élu haltérophile pour soulever des problèmes. »

Derrière cette annonce en apparence anodine se cache une réflexion fine et subtile sur la politique contemporaine. Loin d’être une simple boutade, elle traduit une attente forte des citoyens : trouver des élus capables de porter le poids des défis actuels avec force et détermination.

Une métaphore musclée

L’haltérophilie est un sport de puissance et de précision, où la moindre faille peut coûter cher. N’est-ce pas là une belle image de la politique ? L’élu idéal, selon cet électeur inspiré, ne doit pas seulement être un bon orateur, il doit aussi avoir les épaules solides pour soulever, examiner et résoudre les problèmes de la société. Trop souvent, les citoyens ont l’impression que les discours restent creux et que les poids des décisions reposent davantage sur eux que sur ceux censés les représenter.

Un appel à la responsabilité politique

Au-delà du trait d’humour, cette annonce interpelle. Elle soulève une question centrale : les élus d’aujourd’hui sont-ils suffisamment préparés à gérer les difficultés qu’implique leur fonction ?

En choisissant une telle analogie, l’auteur de l’annonce rappelle que la politique ne se résume pas à de belles promesses, mais qu’elle implique un véritable engagement, un travail acharné et une endurance à toute épreuve. Un message clair aux candidats aux prochaines élections : il ne suffit plus de séduire, il faut prouver sa capacité à endosser le poids des responsabilités.

Une annonce qui fait réagir

L’annonce a suscité de nombreuses réactions amusées et intéressées sur les réseaux sociaux, certains proposant même des noms d’élus capables de répondre à cette exigence physique et politique. D’autres y voient un clin d’œil au besoin de renouvellement et de pragmatisme en politique.

Et vous, quel élu haltérophile choisiriez-vous pour soulever vos problèmes ?

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 13:05

    "Nous fûmes les Guépards, les Lions ceux qui nous remplaceront seront les chacals et des hyennes... Et tous, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la Terre."

Le Guépard (1959) de Giuseppe Tomasi di Lampedusa

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Gu%C3%A9pard

Ah, ils veulent encore changer quelque chose... Comme si ça allait changer la misère, la débâcle, la chienlit du quotidien... Les élus du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, eux, ils ont des idées, des ambitions, des plans... Toujours des plans... Il faut un nouveau nom, il faut que ça sonne, que ça claque ! Les Pyrénées-Orientales, trop long, trop fade, pas assez vendeur... Alors ils veulent consulter, interroger, donner la parole au bon peuple... Comme si le bon peuple n'était pas trop occupé à essayer de boucler ses fins de mois, à suer sous un soleil trop lourd, à gérer les urgences du quotidien...

Ah, les urgences ! Parlons-en des urgences... Parce que pendant qu'on disserte sur le nom du département, elles, elles s'accumulent, elles étouffent, elles prennent toute la place... Des factures qui s'entassent, des dettes qui rattrapent, des administrations qui croulent sous la paperasse, des situations critiques qu'on laisse traîner... Mais non, il faut prioriser, il faut "hiérarchiser" ! Alors on classe, on trie, on jauge l'urgence de l'autre comme on pèse des carottes sur un marché... "Vous êtes en difficulté ? Mais est-ce bien urgent, madame ?"...

Et pendant ce temps-là, les élus organisent des consultations citoyennes... Ah, le grand mot, la belle trouvaille ! Faire semblant d'écouter, de démocratiser la mascarade... "Pays Catalan" qu'ils disent... "Pyrénées Méditerranée" d'autres rétorquent... Et nous, nous dans tout ça ? Nous qui vivons ici, qui trimons, qui vieillissons sur des routes trouées, dans des villes assoupies sous la chaleur, entre la mer et les montagnes, entre le désœuvrement et l'oubli...

Alors ils changeront le nom, peut-être... Et après ? On résoudra les problèmes du quotidien ? On arrêtera de fermer des classes, de rogner sur tout ? Ah non, faut pas rêver... On aura de belles pancartes flambant neuves aux entrées de ville, de belles brochures pour les touristes... Mais pour nous, le fond du problème restera le même : toujours cette sensation étouffante d'être les oubliés d'une farce qui nous dépasse...

Allez, buvons, trinquons, rions un peu... Il paraît qu'ils nous demandent notre avis, profitons-en avant qu'ils ne fassent ce qu'ils ont décidé dès le départ...

 

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 11:50

Joyeuse Saint-Valentin. Qu’est-ce que l’amour sinon un caprice du néant, un feu follet qui s’obstine à briller au cœur d’un monde condamné ?  

Extinction Rébellion https://extinctionrebellion.fr/, dans un geste à la fois dérisoire et cruel, a offert à la mairie de Villeneuve-de-la-Raho et à son édile, Jacqueline Irles, un présent digne des paradoxes qui façonnent notre époque : un cadeau empoisonné, une ironie suspendue dans l’espace. Le pouvoir municipal, si prompt à imposer son ordre, se retrouve ici impuissant face à l’insolence d’un affichage que nul ne peut décrocher. Car, ironie suprême, cet affront se trouve non pas sous leur juridiction, mais sur le territoire de Perpignan, rendant toute intervention illégitime, toute réaction vaine.  

Et si, par quelque sursaut d’orgueil, ils voulaient défier l’évidence, la réalité elle-même se chargerait de les humilier : l’objet du délit trône bien trop haut, hors d’atteinte, inabordable sans une nacelle qu’ils n’ont pas. L’ordre vacille devant l’imprévu, et les puissants se découvrent soudain risibles, condamnés à lever la tête vers une insolence qui leur échappe. Mince alors ! Comme si l’histoire, toujours lasse de se répéter, n’avait pas déjà prouvé que rien n’est plus ridicule qu’une autorité entravée par sa propre absurdité.

 

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11 février 2025 2 11 /02 /février /2025 20:20

"Après tout on n'est pas là pour s'amuser. Pour faire quoi, alors ? Je n'en ai pas idée, pour durer, sans doute, pour tuer le temps avant qu'il ne vous tue."

" Les Bienveillantes" Jonathan Littell

 

À l'Archipel contre attaque, on observe la vie des élus, en télétravail, le cul bien vissé sur notre fauteuil en cuir de vachette synthétique (à base de culture de champignons ) , à travers le périscope des comptes des édiles sur les réseaux sociaux: l'impression générale, c'est qu'ils ou elles passent beaucoup de temps en discours et coupages de rubans pour des inaugurations. Alors, est-on passer de la définition de la démocratie selon Montesquieu par la séparation du pouvoir, à celle de " l'achipelisation" du pouvoir et sa dilution par mille-feuille administratif interposé? « Je n'ai pas été élu président de la République pour inaugurer des expositions de chrysanthèmes », déclarait lors d'une conférence de presse le général de Gaulle et eux ?

Les Élus des Pyrénées-Orientales : Un Cimetière de Promesses et de Carpette Républicaine  ?

Ah, la République… **Ce vieux cadavre qu’on trimballe à bout de bras comme une dépouille mal enterrée, une momie qu’on exhibe les jours de fête pour faire croire qu’elle respire encore.** Ah, les élus ! Ces figurants de pacotille, ces guignols en écharpe qui jouent les notables en goguette, les discours bien propres, les sourires en vitrine… **mais les poches vides et les mains liées.**  

C’est du théâtre de boulevard, une farce jouée par des gérants de succursale, **des domestiques du pouvoir, bons à courber l’échine et à obéir, toujours, obéir.** Et dans les **Pyrénées-Orientales**, c’est encore plus risible, encore plus minable… **Des vassaux sans fief, des rois sans couronne, des marquis sans château, réduits à quémander une subvention comme un chien attend son os.**  

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Acte I : L’Empire des Tampons et des Bureaucrates Sadiques

Ici, pour poser une brique, faut remplir **cent pages de formulaires**. Pour planter un arbre, faut l’aval de **dix commissions et trois ministères**. Et pour voir un projet aboutir ? **Faut attendre que les corbeaux aient fini de bouffer le cadavre du bon sens.**  

Tenez, prenez **Baixas**, un trou perdu depuis la capitale, mais un trou qui voulait **passer à l’éclairage LED**. Trois ans de paperasse, trois ans de **courbettes à la Région, de génuflexions à Paris, de lamentations à Bruxelles.** À la fin, **ils sont restés à la chandelle**, et la facture d’électricité a bondi de **40 % en un an**. **Bienvenue en France.**  

Et les subventions ? **Ah, les subventions !** Ces chimères qu’on agite sous le nez des élus comme on appâte un âne avec une carotte. **85 millions d’euros promis aux communes des P.-O. en 2023. Mais seulement 62 % réellement versés.** Le reste ? **Égaré, retardé, broyé dans l’engrenage administratif, ce grand intestin qui digère l’argent public et ne chie que du papier.**  

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Acte II : L’Europe, ce Maître Lointain qui tire les ficelles 

Là-bas, à Bruxelles, **ils tracent des plans, pondent des règlements, pondent des lois comme d’autres pondent des œufs.** Et ici, on obéit. On baisse la tête. On signe. **On ferme sa gueule.**  

Regardez les **vignerons du Roussillon.** Des siècles qu’ils font du vin, qu’ils en vivent, qu’ils en crèvent. **Mais Bruxelles a décidé que c’était trop.** Alors ils doivent arracher des vignes, changer leur métier, suivre la musique. **30 % des exploitations viticoles rayées de la carte en vingt ans.**  

Mais ne vous inquiétez pas ! **L’Europe nous envoie 21 millions d’euros.** Pour compenser quoi ? **La destruction programmée ?** **L’abandon du territoire ?** Les bureaucrates rigolent bien, là-haut. **Ils ont le pouvoir, eux. Ici, on n’a que les dettes.**  

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Acte III : Des Caisses Vides et des Mains Tendus

Vous voulez savoir où va l’argent ? **Moi aussi.**  

- **Budget du département des P.-O. : 817 millions d’euros.** Mais la moitié **part en RSA, en aides sociales, en gestion de la misère.**  
- **Le RSA ? 120 millions d’euros. L’aide aux vieux ? 61 millions.**  
- **Et les communes ? Elles crèvent.** **190 millions d’euros de dette cumulée.**  

Les maires, ces pauvres diables, ils veulent encore croire qu’ils peuvent changer quelque chose. **Ils harcèlent la Région, le Département, l’État.**  
> "On veut refaire une école, le toit fuit."  
> **"Voyez avec la Région."**  
> "La Région nous dit de voir avec le Département."  
> **"Le Département nous envoie vers l’État."**  
> "Et l’État ?"  
> **"L’État nous envoie une lettre de soutien."**  

**Voilà où on en est.** **Des seaux sous les fuites et du plâtre acheté au rabais.**  

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Acte IV : Voter ? Pour Qui ? Pour Quoi ? 

Les électeurs, eux, **ils ont compris.** **Que tout ça, c’est du pipeau.** Alors **ils ne votent plus.**  

- **Élections départementales 2021 ? 36 % de participation.**  
- **Régionales 2021 ? 34 %.**  
- **Législatives 2022 ? 40 %.**  

Pourquoi voter ? **Pour élire des pantins qui n’ont aucun pouvoir ?** Des maires, des conseillers, des députés qui **parlent, parlent, mais qui, au final, n’ont même pas le droit de décider de la couleur des bancs publics sans une validation en six exemplaires ?**  

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Final : L’Âge des Clowns Numériques?

Alors **ils se recyclent.** **Ils n’ont plus de pouvoir, mais ils ont encore un iPhone.**  

Ils font des **stories Insta** : "Regardez ce joli rond-point qu’on a inauguré aujourd’hui (après dix ans de retard)".  
Ils font des **TikToks pédagogiques** : "On vous explique pourquoi on n’a pas pu rénover l’école (c’est pas notre faute, hein !)".  
Ils font des **posts LinkedIn inspirants** : "Le combat politique est un sacerdoce" (photo en écharpe tricolore, regard pensif, hashtags #Engagement #Démocratie).  

Mais attention, **pas influenceurs à Dubaï.** Non. **Ici, c’est l’influence de la lose.**  

- **L’influence du mec qui n’a rien décidé mais qui prend la pose.**  
- **L’influence du type qui inaugure un abribus comme s’il lançait un porte-avions.**  
- **L’influence du fantôme qui tweet mais qui ne tranche plus.**  

**Bienvenue dans la politique moderne.**  

Et dans vingt ans ? **On élira nos maires sur YouTube, et les conseils municipaux seront sponsorisés par des marques de téléphones.** **D’ici là, surtout, ne demandez pas trop d’action.** **Ils ont déjà assez de mal à faire semblant.**

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9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 19:47

France Générale :

    En 2024, la perception de l'insécurité en France a augmenté, avec une hausse des plaintes pour divers types de délits. Cependant, les crimes violents ont légèrement diminué selon certaines sources.


Pyrénées-Orientales (66):

    Délinquance Générale : En 2024, il y a eu une augmentation de 1.7% des actes de délinquance par rapport à l'année précédente. Cela inclut des crimes, délits et actes de délinquance divers.
    Cambriolages et Vols : Le nombre de cambriolages a augmenté de 25,3% en 2023 par rapport à 2022 dans les Pyrénées-Orientales. En 2024, le département a vu une augmentation similaire des escroqueries (+9,9%).
    Violences et Agression : Les violences sexuelles ont augmenté de 3,8% en 2024 par rapport à 2023, avec 948 victimes enregistrées. Les violences intrafamiliales ont également connu une hausse significative.
    Stupéfiants : Les Pyrénées-Orientales ont été marquées par une saisie importante de stupéfiants en 2024, avec 18 tonnes de cannabis et 500 kg de cocaïne saisies.


Perpignan :

    En 2023, Perpignan a vu une diminution de 10% de la délinquance par rapport à 2022, grâce à des opérations de sécurité renforcées. Cependant, cela ne reflète pas nécessairement une tendance à long terme.
    Sentiment d'Insécurité : Les postes sur X et les articles de presse indiquent un sentiment d'insécurité persistant en 2024, avec une augmentation de certains types de crimes comme les homicides et les cambriolages.

Pour obtenir des statistiques précises par quartier, il serait utile de spécifier la ville ou la région dont vous parlez. Cependant, si vous êtes intéressé par Perpignan, voici quelques informations générales sur la sécurité et d'autres aspects par quartier, basées sur des données disponibles sur le web :

Perpignan par quartier :

    Haut-Vernet : Ce quartier a été identifié comme ayant un taux de cambriolage très élevé, avec plus de 35 cambriolages ou tentatives pour 1 000 logements en 2022.
    Centre-ville : En général, le centre-ville de Perpignan, comme dans beaucoup de villes, montre une diversité dans les types de délinquance. Les touristes peuvent être plus visés pour des petits vols.
    Quartiers avec hauts niveaux de délinquance : En 2023, les quartiers du Champ de Mars et Saint-Jacques ont été mentionnés pour leurs problèmes de sécurité, notamment en ce qui concerne le trafic de stupéfiants et les violences.
    Sécurité publique : La perception de l'insécurité peut varier grandement d'un quartier à l'autre, avec certaines zones résidentielles étant perçues comme plus sûres que d'autres.


 


 

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9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 15:03

“Un grand classique, c’est quelqu’un dont on peut faire l’éloge sans l’avoir lu.”

De Gilbert Keith Chesterton / Almanach des lettres françaises et étrangères

Tout ceci, est à mettre au conditionnel, tant, et ce depuis longtemps, à Perpignan est une peinture impressionniste retravaillée par un artiste d'art brute, du coup,  comme il est dit dans "les tontons flingueurs": "C'est du brutal!"  Et même une polonaise n'en prendrait pas au petit déjeuner...

“Le journalisme consiste pour une large part à dire “Lord Jones est mort” à des gens qui n’ont jamais su que Lord Jones existait.” Gilbert Keith Chesterton / La Sagesse du père Brown

À l'archipel contre attaque, on s'est demandé, si un mémorial à la culture (le théâtre de l'Archipel retransformé par Rudy Ricciotti, peux être une bonne nouvelle?) porterait son nom?

Hypothèse de travail: André Bonet , Une Chimère Chestertonienne Perdue dans les Rues de Perpignan?

L’histoire, cette grande farce aux ambitions mal ajustées, regorge de figures dont la stature oscille entre l’hommage et le quiproquo. Parmi elles, André Bonet semble tout droit sorti d’un roman perdu de G.K. Chesterton, "une de ces énigmatiques créatures persuadées d'exister réellement, alors même qu'elles n'ont jamais franchi le seuil de la fiction. Errant dans Perpignan avec la conviction inébranlable de son rôle décisif dans la culture locale, Bonet est un des nombreux personnages littéraire à ignorer son statut fictif."

Une Odyssée Culturelle : Ambition, Réalisations et Contretemps

D’aucuns diront que Bonet a laissé une empreinte indé-labile sur Perpignan, comme une fresque historique dont la peinture refuserait obstinément de sécher. On lui doit des tentatives: modernisation des musées, la création du Prix Méditerranée des Lycéens et un soutien appuyé aux festivals. L’homme avait un goût certain pour la littérature et la catalanité, un enthousiasme manifeste pour les partenariats transfrontaliers (avec les réseaux notamment de Jean Casagran et Georges Puig) avec la Catalogne Sud. Mais voilà, l’histoire est une danse capricieuse, où l’on peut briller un instant avant de marcher sur le pan de sa propre toge.

Quand André Bonet décida d’embrasser la politique sous la bannière du Rassemblement National en 2020, ce fut un peu comme si le père Brown décidait soudainement de renoncer à sa soutane pour devenir détective à Scotland Yard. L’indignation fut à la hauteur de la surprise. Bonet démissionna du Centre Méditerranéen de Littérature pour éviter toute confusion, expliquant son départ avec l’assurance tranquille d’un personnage dont le narrateur lui-même doute de la réalité.

L’Effet Dunning-Kruger : Une Clé de Lecture pour un Destin en Trompe-l’œil

Que faire face à l’énigme Bonet ? L’effet Dunning-Kruger nous offre une lorgnette savoureuse pour examiner ce phénomène. L’idée, simple mais cruelle, est la suivante : les moins compétents ont tendance à se croire plus compétents qu’ils ne le sont. Ce qui n’est pas sans rappeler ces touristes anglais en France qui, convaincus que parler plus fort suffit à être compris, hurlent "DEUX CROISSANTS, S'IL VOUS PLAÎT !" à une serveuse exaspérée.

Deux angles d’analyse s’offrent à nous :

1. L’Administrateur Inspiré ou le Stratège Mal Avisé ? 
Bonet a sans doute contribué à la culture perpignanaise, mais à quel point ses réalisations relèvent-elles d’une stratégie réfléchie ou d’une audace démesurée ? Son engagement en faveur de la catalanité a-t-il été un acte sincère ou un artifice politique ? Un peu comme ces déguisements de mousquetaire qu'on enfile pour impressionner, mais qui rendent surtout la marche inconfortable.

2. L’Aveuglement Politique : Erreur de Calcul ou Croyance Ferme ?
Rejoindre le RN, c’était peut-être, de son point de vue, un pas logique. Hélas, il semble avoir sous-estimé la réaction de ceux pour qui culture et ouverture vont de pair. On pourrait comparer cela à un homme tentant de convaincre une assemblée de marins que l’eau de mer est tout à fait potable, pourvu qu'on ait l'esprit ouvert.

L’Héritage d’André Bonet : Une Équation Insoluble ?

Que restera-t-il de l’empreinte de Bonet ? Un paradoxe savoureux, digne des meilleures pièces de Chesterton où le protagoniste est simultanément le héros et l’objet de son propre malentendu. Ses initiatives culturelles sont réelles, mais son intuition politique semble avoir joué contre lui. On pourrait presque imaginer qu’il lui manque ce moment fatidique où un personnage shakespearien, face au gouffre, s’écrie : "Mais que diable allai-je faire dans cette galère ?"

 André Bonet, ou l’Art de Marcher sur un Fil Tendu

L’histoire est un juge capricieux, et André Bonet demeure une figure ambivalente. S'il incarne une ambition culturelle tangible, ses choix politiques l’ont exposé à un feu nourri de critiques. Peut-être qu’un jour, un autre historien tentera d’expliquer ce destin comme on analyse une peinture cubiste : avec beaucoup d’interprétations et une pincée d’ahurissement.

Mais après tout, n’est-ce pas là l’essence même de l’histoire ? Une série d’épisodes absurdes que l’on tente d’organiser en une narration cohérente, avec le sérieux appliqué d’un conférencier expliquant que les pyramides ne sont pas des chapeaux géants destinés à des statues encore ensevelies.

Seul le temps dira si Bonet restera dans les mémoires comme un visionnaire contrarié ou un stratège mal inspiré. En attendant, il est peut-être déjà en train d’écrire une suite à cette intrigue...

 

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 12:49

    "La plus belle femme du monde ne remplacera jamais un bon banquet."

Les Ogres anonymes (1998) de Pascal Bruckner

Nos confrères de Made In Perpignan faisait l'article sur une cantine solidaire des "Sans dents""Le Miam, cette cantine solidaire au cœur de Perpignan, célèbre son cinquième anniversaire. Pour l’occasion, la cofondatrice, trois bénévoles et plusieurs usagers du lieu ont partagé leur expérience avec nous. Retour sur ce lieu unique.

Depuis cinq ans, cette cantine incarne la durabilité, la solidarité et l’inclusion. « Nous voulions aussi faire quelque chose pour le quartier historique », explique Camille. En effet, dans la rue Petite la Monnaie, dépourvue de commerces, le Miam affiche fièrement sa façade colorée. Le bruit des assiettes qui s’entrechoquent, les bribes de conversation et les éclats de rire propagent la gaieté hors de ses murs."https://madeinperpignan.com/miam-collectif-perpignan-initiative-sociale-culture-alimentation/?fbclid=IwY2xjawIQLdlleHRuA2FlbQIxMAABHQ7xXL6arkxW6lBs0UDgRbMWR8xMazQhSVgc47px4gUNaN0ON2_BHzRfIQ_aem_sBUR1Zi_IXWk6ETqtuK6Cw

L'Archipel contre attaque, lui sait que le malheur est partout ! Et pas si loin du "miam", ses reporters ont trouvé "Yacht Club" : parce "mes amis, mes amours,mes emmerdes", c'est pour tout le monde, c'est juste une question d'échelle!

le **Yacht Club** comme une cantine solidaire… pour millionnaires en détresse.  

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Le Yacht Club : une cantine solidaire pour millionnaires en difficulté

 La vie de riche… Un calvaire méconnu du grand public. Derrière les façades en marbre et les voitures de collection se cache un quotidien semé d’embûches : choix de jets privés, pression sociale dans les soirées de gala, dilemmes existentiels entre Saint-Barth et Courchevel… Qui s’en soucie ? Peu de monde, hélas. Mais heureusement, à Perpignan, un havre de paix et de bienveillance existe pour ces âmes en détresse : **le Yacht Club**, un lieu où les grandes fortunes peuvent enfin souffler entre deux obligations mondaines.  

Depuis cinq ans, ce club discret incarne les valeurs de solidarité entre nantis. « Nous voulions offrir un espace de répit aux privilégiés fatigués », explique Camille, philanthrope et cofondatrice du projet.

Dans la rue Petite la Monnaie – un quartier jusqu’ici privé de tout établissement digne d’accueillir une clientèle d’élite –, le **Yacht Club** arbore fièrement sa façade colorée, symbole de son engagement pour une haute gastronomie accessible… à ceux dont la vie n’est pas aussi rose qu’on le pense.  

Derrière les grandes baies vitrées, un ballet élégant se met en place : ici, des héritiers en quête de sens, là, des industriels en burn-out, et plus loin, quelques créateurs de start-up ruinés par une énième bulle financière.

Tous trouvent au **Yacht Club** une oreille attentive et une cuisine réconfortante, loin des fastes oppressants de leurs réceptions habituelles.  

Un espace pour se reconstruire, entre millionnaires en galère

« Je ne connaissais pas le **Yacht Club** », confie Pilar, ancienne habituée du Ritz tombée en disgrâce après une sombre histoire de fiscalité créative. « Je passais par là et je me suis dit : "Tiens, un lieu pour les nantis en souffrance ! Quelle belle initiative !" » D’abord sceptique, elle est venue une fois, puis deux, puis trois… Aujourd’hui, elle donne même de son temps en tant que bénévole dans l’atelier d’investissement immobilier.  

Le **Yacht Club** n’est pas seulement une table où l’on mange – bien que la cuisine y soit savamment élaborée par des chefs étoilés en pleine remise en question. C’est aussi un espace où l’on se retrouve entre semblables, où l’on échange sur les **grands tourments de la vie de riche**.  

« Une visite ici, c’est du réconfort pur », confie Nicole, héritière et retraitée. « On sert des assiettes bien dressées, le service est soigné, et surtout, personne ne vous demande combien il vous reste sur votre trust fund. »  

De son côté, Fatya, autrefois habituée aux palaces, abonde : « Au début, nous sommes venus pour la discrétion – difficile de se morfondre sur la volatilité des cryptos devant des roturiers –, mais nous sommes restés pour la chaleur humaine. »  

Même les jeunes générations trouvent ici un refuge. **Alina, étudiante Erasmus et fille de magnat kazakh,** apprécie l’initiative : « J’aime l’idée d’un lieu sans pression sociale. Pas besoin d’afficher son dernier Birkin ou de parler de son dernier tour de table. Juste un bon repas végétalien – et, soyons honnêtes, ça change des buffets sans âme des jet-setters.

Un espace sans jugement (ni paparazzi)

Mais le **Yacht Club**, c’est avant tout un **espace de liberté**. « Ici, je peux être moi-même », souffle une cliente en désignant discrètement la table voisine, où un ex-PDG devenu ermite sirote un kombucha en murmurant « Je voulais juste changer le monde ».  

Et pourtant, rien ne prédestinait ce lieu à un tel succès. Au début, les fondateurs imaginaient une poignée de membres fidèles. Aujourd’hui, c’est une véritable communauté qui s’est formée : chefs d’entreprise au bord du burn-out, rentiers désabusés, entrepreneurs ruinés par le fisc… Tous viennent chercher ici une seconde chance.  

« C’est comme une grande famille », confie Chris(tina), ex-magnat de la mode, désormais bénévole en coaching de gestion de patrimoine en crise. « Quand ça ne va pas, il y a toujours quelqu’un pour nous tendre la main – et un verre de Château Margaux 1996 pour accompagner. »  

En somme, le **Yacht Club** prouve qu’il est possible de souffrir en étant riche, et que même dans les pires moments, un repas bien dressé et un bon millésime peuvent tout arranger. **La vraie solidarité, c’est aussi ça : se soutenir entre millionnaires en détresse.**  

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4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 21:36

À Perpignan, bataille pour une esplanade : Louis Aliot et la mémoire interdite

Autrefois, à **Diên Biên Phu**, sous un ciel bas et lourd comme une dette, on ferraillait pour une colline avec un prénom de gonzesse. Les Viets montaient à l’assaut en pyjama noir, baïonnette au canon, pendant que les paras se vidaient les tripes sur le sable rouge, accrochés à leurs bastions comme des morpions à un vieux matelas. C’était une autre époque, une autre guerre. Aujourd’hui, plus besoin de jungle ni de colline, la castagne se fait en ville, **à Perpignan**, entre un maire en costard et des juges en robe noire. Fini les grenades, place aux assignations et aux référés.  

**Louis Aliot**, maire RN sans étiquette, c’est son style, voulait rendre hommage à **Pierre Sergent**, un enfant du pays, ancien résistant, lieutenant-colonel de parachutistes, mais surtout, et c’est là que ça coince, cadre de l’**OAS**. Oui, l’Organisation Armée Secrète, celle qui, dans les dernières années de l’Algérie française, faisait sauter des commissariats et flinguait les traîtres, du moins ceux qu’elle jugeait comme tels. Un patriote pour les uns, un terroriste pour les autres. Une chose est sûre : pas un enfant de chœur.

Une plaque et une poudrière**  

Aliot, en bon stratège, dégaine son projet en 2021. On rebaptise une esplanade du nom de Pierre Sergent, histoire de **rendre justice à un oublié de l’histoire officielle**. Il y croit, il fonce. Mais dans le camp d’en face, on ne l’entend pas de cette oreille. **SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme**, tout ce que Perpignan compte d’âmes sensibles monte à l’assaut. « **Un ancien de l’OAS ? Pas question !** » qu’ils hurlent.  

La bataille s’engage, mais ce ne sont plus des balles qui fusent, c’est du papier timbré. Recours devant le tribunal administratif. Plainte pour atteinte aux valeurs républicaines. L’affaire remonte jusqu’à **Montpellier**, où les juges, bien calés dans leur fauteuil, tranchent sans trembler : **nom annulé !** « Une personnalité qui peut heurter la sensibilité du public », qu’ils écrivent dans leur décision. Autrement dit : « **trouvez un autre nom, Messieurs.** »  

Aliot, lui, fulmine. **Pas question de se coucher**. « **On veut nous imposer une mémoire officielle !** » qu’il tonne. « Pierre Sergent, c’était un héros ! Il a défendu la France, même quand la France ne voulait plus de lui ! »  

Derrière cette affaire, c’est tout un passé qui ressurgit, un de ces cadavres bien encombrants qu’on croyait enterrés pour de bon. L’**OAS**, c’est la fracture de la guerre d’Algérie, les pieds-noirs abandonnés, l’armée qui se rebelle, De Gaulle qui joue les équilibristes entre trahison et raison d’État. Pour certains, **Sergent, c’est l’honneur perdu**, la guerre à finir. Pour d’autres, c’est **le souvenir d’une sale époque, de bombes et d’attentats**, un nom qui sent le soufre, les nuits d’Alger et la poudre noire.  

Perpignan, laboratoire du passé recomposé**  

Perpignan, c’est pas Paris. Ici, on vote à droite depuis des décennies, et depuis 2020, **Aliot règne sans partage**. Ancien lieutenant de Marine Le Pen, il joue la carte du maire de terrain, au-dessus des partis. Il parle sécurité, identité, fierté locale. Et cette esplanade, c’est un symbole. Un totem.  

Mais voilà, les temps ont changé.** Hier, on tombait sous les balles pour un bout de terre. Aujourd’hui, on s’écharpe pour des plaques de rue. Mais les rancœurs, elles, sont intactes.  

Sur la place, **les Perpignanais s’en foutent, ou presque**. Les vieux grincent des dents en évoquant **"ces gauchistes qui veulent réécrire l’histoire"**, les jeunes passent devant la plaque sans même lever la tête. Pour eux, **Sergent, OAS, Algérie, c’est du flou, du manuel d’histoire qu’on referme vite**. Pourtant, le combat continue. Aliot fait appel. « **On ne va pas se laisser dicter notre mémoire par des juges et des militants !** »  

L’affaire traîne, la décision tombera dans quelques mois. D’ici là, l’esplanade attend, imperturbable sous le ciel catalan, entre deux palmiers fatigués. Son nom ? **Personne ne sait s’il tiendra.**  

Et comme disait Audiard : **"Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît."** Reste à savoir, dans cette histoire, qui sera le plus con.

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4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 17:51

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Le 22 septembre 2022, le Conseil municipal de Perpignan a décidé d’attribuer le nom de « Pierre Sergent » à une esplanade, qui est située à l’angle du Square Bir Hakeim et du Boulevard Jean Bourrat.

 

En approuvant la dénomination de l’esplanade Pierre Sergent, le Conseil municipal a rendu hommage à l’écrivain et homme politique local, qui fût notamment député des Pyrénées-Orientales, conseiller régional et conseiller municipal de Perpignan.

Son engagement dans la Résistance et l’esprit de solidarité avec ses camarades juifs l’ont poussés, très jeune, à porter l’infamante étoile jaune ; au moment même où d’autres – dont les noms désignent pourtant sans difficulté beaucoup de voies ou bâtiments publics – avaient fait le choix opportuniste de la collaboration.

 

Par un jugement rendu à la demande de l’association SOS RACISME et de la LIGUE DES DROITS DE l’HOMME, le Tribunal administratif de Montpellier vient d’annuler cette dénomination, en considérant qu’elle serait « de nature à heurter la sensibilité du public ».

Il s’agit d’un jugement inique car rendu sur la base d’un fondement juridique inconnu jusqu’ici, et dont l’application repose de surcroît sur une interprétation des faits éloignée de la réalité.  

 

En dehors des associations qui s’emploient à mener des révolutions de prétoire et de leurs amis, personne à Perpignan n’a jamais trouvé à redire sur le choix de la dénomination de l’esplanade Pierre Sergent.

Seule une poignée de manifestants d’habitude, et par ailleurs spécialistes de la vandalisation des plaques de noms de rue, s’acharne à instrumentaliser ses propres agitations pour faire croire qu’il existerait un émoi que personne ne partage.

 

Parce que la ville reste plus que jamais convaincue de la légitimité de l’hommage rendu à Pierre Sergent, le jugement rendu ce jour sera contesté avec force dans le cadre d’un appel interjeté dans les plus brefs délais.

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communiqué de presse suite à l'annulation du nom par la justice sur demande de l'association SOS Racisme

Par un jugement rendu à la demande de l’association SOS RACISME et de la LIGUE DES DROITS DE l’HOMME, le Tribunal administratif de Montpellier vient d’annuler cette dénomination, en considérant qu’elle serait « de nature à heurter la sensibilité du public ».

Perpignan, miroir d’un désarroi collectif, théâtre où se jouent les contradictions d’un pays qui peine à regarder son passé en face. Voici donc qu’une avenue change de nom, qu’une plaque se décroche, qu’un hommage se dissipe dans les brumes de l’indignation et de l’oubli. Abbé Pierre, figure sanctifiée du siècle défunt, s’efface sous le poids d’accusations encore fraîches, remplacé par un autre symbole, plus orthodoxe aux yeux du moment : Saint Jean-Paul II. Comme si, en nommant les rues, nous conjurions l’histoire, comme si nous pouvions, à coup de toponymies, rectifier le passé.

Le quartier Saint-Assiscle, où l’avenue en question s’étire dans son silence coutumier, témoigne, sans en prendre conscience, des mouvements souterrains de la mémoire collective. Là, entre des immeubles sans caractère et des cafés où l’on commente distraitement les nouvelles locales, s’est jouée une bataille feutrée, où l’on renverse des icônes pour en ériger d’autres.

Mais qui s’en souviendra encore dans dix ans ?

Perpignan, ville où l’histoire s’inscrit et s’efface à la cadence des décisions politiques, voit ses rues comme les palimpsestes d’une mémoire instable, à l’image de ces manuscrits anciens qu’on gratte et recouvre sans cesse, où chaque couche nouvelle ne parvient jamais à effacer totalement l’empreinte de la précédente. Il en va ainsi du "nom de la plaque", perpétuel jeu de recouvrement et de révélation, où l’Histoire se fait et se défait dans l’illusion de la permanence.

Et voici encore une autre affaire, plus obscure, plus âpre. L’esplanade Pierre Sergent, hommage à un homme qui fut tout à la fois résistant et politique, se voit soudainement privée de son nom.

À travers lui, c’est un pan entier de l’histoire nationale qui se trouve réduit à l’ombre, par un verdict qui tranche net, sans égard pour la complexité des trajectoires. Il faut rappeler que Pierre Sergent, ancien cofondateur de l'OAS, fut une figure marquante d’une époque où s’affrontaient des visions irréconciliables de l’avenir de l’Algérie. Nul besoin d’exalter ni de condamner ici : l’histoire constate et ne juge pas, elle observe la tension entre le désir de mémoire et la nécessité d’oubli.

Ainsi, dans ce tumulte où l’oubli et la mémoire se disputent l’espace public, un constat demeure : l’homme est une créature obsédée par l’idée d’effacer et de réécrire.

Il débaptise des rues, il renomme des places, il ajuste l’Histoire à la mesure de son inconfort. Mais nul ne peut échapper au passé à coups de procès et de verdicts : il finira toujours par nous rattraper, seul juge intransigeant de nos contradictions.

Dans les travées du Conseil municipal, entre des dossiers poussiéreux et des débats feutrés, la municipalité a choisi d’interjeter appel. Elle refuse la sentence des tribunaux et se dresse contre ceux qui voudraient gommer Pierre Sergent des cartes de la ville. Mais que défend-elle réellement ? Un nom sur une plaque, ou une certaine idée de l’identité perpignanaise ? Dans cette ville où les traces du passé s’effacent sous des couches successives d’idéologies, la bataille pour un nom est en réalité une bataille pour la mémoire.

Demain, ces nouvelles plaques rouilleront sous les intempéries, et d’autres viendront les remplacer.

Peut-être un jour, quelqu’un, errant sur ces avenues anonymes, s’arrêtera, tentera de comprendre pourquoi un nom a été gravé là plutôt qu’un autre. Peut-être alors réalisera-t-il l’inévitable : l’histoire ne s’efface pas, elle se réécrit sans fin, miroir fidèle de nos hésitations et de nos oublis. Mais alors, il sera déjà trop tard.

 

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