"À tout mes loupés, mes ratés
Mes vrais soleils
Tout les chemins qui me sont
Passés à côté
À tout mes bateaux manqués
Mes mauvais sommeils
À tout ce que je n'ai pas été
Aux mal entendus
Aux mensonges
À nos silences
À tout ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
Celles que je n'ai pas osé"
J.J Goldman: "à nos actes manqués!"
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L'archipel contre attaque en vieillissant (15 ans), se dit que l'information "comme ça", en fait, sans l'historique et le contexte ce n'est qu'un "biblo kitch" de plus dans l'étagère de votre mémoire. Pour rentrer dans le dure de l'info et de sa résonance, il faut une structure narrative adaptée qui capte l’humidité du récit comme une feuille. Comme Kyan Khojandi et Bruno Muschio,ressortent Bref, en version 2, curieusement chez Disney dans la même version narrative efficace et en même temps plus longue (mais avec le même brio). On s'est demandé comment vous racontez, le mandat du maire RN sans étiquette, si il l'avait raconté lui-même en : BREF!
**Bref. J’ai été maire de Perpignan. Enfin, presque. Je m’appelais Louis, mais tout le monde disait « Aliot ». J’ai grandi à Toulouse, fait du droit, milité au Front National – pardon, au Rassemblement National – et un jour, en 2020, j’ai décidé de conquérir Perpignan. Pourquoi ? Parce que c’était là, et que j’avais perdu trois fois. Bref. J’ai gagné.
Au début, c’était cool. J’avais promis la sécurité, la propreté, une ville qui rayonne. J’ai dit : « Perpignan, c’est plus la Catalane, c’est la Rayonnante. » Les gens ont applaudi. J’ai augmenté les effectifs de la police municipale. 200 flics sur le terrain, 24h/24. J’ai ouvert des postes de police partout. Les gens ont dit : « On se sent mieux. » Les chiffres de la délinquance ont dit : « Pas vraiment. » J’ai haussé les épaules.Bref: "la sécurité, c’est une question de ressenti?"
J’ai aussi voulu gérer les finances. Mon prédécesseur, Jean-Marc Pujol, était un radin. Moi, j’ai vu grand. J’ai vu les dépenses d’équipement : 62 millions par an, 25 % de plus que lui. J’ai rénové le Parc des Sports, le Palais des expos, le patrimoine historique. Les coûts locaux ? +20 %. La dette ? +28 %. Les charges de personnel ? +14 %. Ma capacité d’autofinancement ? -47 %. L’opposition a crié : « Vous ruinez la ville ! » J’ai répondu : « C’est la crise, le Covid, l’inflation, pas ma faute. » Bref. J’ai dépensé.
J’ai essayé de dynamiser le centre-ville. J’ai rendu la deuxième heure de parking gratuite, le samedi matin aussi. J’ai promis de ne jamais supprimer une place de stationnement. L’opposition a dit : « Et les grands projets ? » J’ai répondu : « Le parking Poncin, on va le doubler. » Les travaux ont traîné. Les commerçants ont râlé. Les habitants ont dit : « C’est mieux, mais pas assez. » Bref. J’ai essayé.
Et puis, il y a eu des galères. En 2023, un sondage CSA a dit que 67 % des Perpignanais étaient satisfaits de moi. J’ai souri. Mais l’opposition, elle, a grogné. Bruno Nougayrède, mon rival, a dit : « Votre mandat, c’est l’immobilisme, zéro projet d’envergure. » J’ai répondu : « On verra en 2026. » En 2024, une association a réclamé mes notes de frais. J’ai refusé. Ils ont saisi le tribunal. J’ai dit : « C’est de l’acharnement. » Bref. J’ai tenu bon.
2025, ça s’est corsé. Quatre policiers municipaux ont été accusés d’agression sexuelle. L’opposition a hurlé : « Vous les couvrez ! » J’ai écrit à Darmanin et Retailleau : « Laissez mes flics tranquilles. » Les gens ont manifesté. Les réseaux sociaux ont explosé. J’ai dit : « C’est un complot. » En parallèle, le procès des assistants parlementaires du RN m’a rattrapé. Le parquet a requis 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, et 3 ans d’inéligibilité. Le verdict était prévu pour mars 2025. Bref:J’ai croisé les doigts.
Maintenant, parlons de ma femme, Véronique Lopez. Peintre sous le nom d'artiste Vebeca, elle a intégré le service communication de la mairie. J’ai tenté de la placer au conseil d'administration du Théâtre de l'Archipel, mais ça a fait scandale. On m’a accusé de népotisme. J’ai dit : « Elle est compétente. » Mais bon, l'affaire a fait du bruit. Bref. J’ai soutenu ma femme.
Et André Bonet, mon adjoint à la culture ? Avant, il était à la tête du Centre méditerranéen de littérature. Je l’ai fait venir pour dynamiser la culture à Perpignan. On a eu des cérémonies avec des références catalanes, beaucoup de « sang i or ». Mais il y a eu des coupes dans les subventions culturelles. Le directeur du Théâtre de l'Archipel est parti, des festivals ont été réduits. Les artistes ont crié : « Vous étouffez la culture ! » Bonet a dit : « On réoriente vers une culture plus populaire. » Bref. On a voulu bien faire.
2026, les municipales sont arrivées. L’opposition s’est unie : gauche, centre, écologistes, catalanistes. Ils ont dit : « Aliot, c’est fini. » Moi, j’ai fait campagne sur mon bilan : plus de sécurité, plus de visibilité, une ville qui rayonne. Les Perpignanais ont voté. Les résultats sont tombés. J’ai perdu. Ou peut-être gagné, je sais pas, c'est pas encore arrivé. Mais dans ma tête, j’ai déjà refait le match. J’ai pensé à tout ce que j’avais fait. À tout ce que j’avais pas fait. À mes promesses tenues. À celles oubliées.
Bref. Je ne suis plus avec Marine Le Pen.
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