
Helene Perpere était en direct pour l'archipel contre attaque pour la reprise de l'Ubu qui réouvre dans sa version déconfinée et en terrasse de mardi à samedi de 17h à tard dans la nuit
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11 / Les fictions de l'Écopolitique
Au début des années 1970, l’écopolitique était encore porteuse, comme l’ombre portée de son origine scientifique, d’une dimension rationnelle et critique. Elle a même été, à ses meilleurs moments, la seule rationalité critique d’un monde irrationnel.
Mais, fort rapidement, les mises en garde raisonnables de l’écopolitique contre les désastres présents et futurs n’ont plus été accompagnées d’une remise en cause du système économique qui en portait la responsabilité.
Depuis, son unique aspiration a été de purifier la marchandise, comme si une telle purification pouvait, à elle seule, sauver le monde de la catastrophe.
L’écopolitique s’est contentée de promouvoir la chimère d’une libre circulation assainie des marchandises et la vision angélique d’un libre-échange débarrassé des ses péchés originaux. Elle s’est abstenue de contester la pire part du monde qu’elle prétendait combattre, celle d’une économie devenue folle.
Là où l’écologie était en prise avec la totalité, l’écopolitique n’a fait que fortifier le totalitarisme marchand, en corrigeant tout au plus quelques abus de détail. Elle s’est bornée, dans ses meilleurs jours, à se rêver comme l’âme d’un monde sans âme.
Si l’écopolitique a vaincu, dans les médias et sur les réseaux sociaux, la satisfaction spectaculaire, c’est en contribuant au spectacle de l’insatisfaction. Si elle a médiatiquement et très illusoirement émancipé l’homme de l’abondance empoisonnée, c’est pour mieux l’habituer à la pénurie obligatoire.
Ses appels à la décroissance, tous dans le sens du renoncement et de la soumission, se sont accompagnés, avec les infinies variations imposées par le sujet, d’une constante volonté d’effacer la lutte des classes au profit de celle des genres.
Sous sa manifestation pratique, l’écopolitique est la pensée sublime de l’économie.
Ce que l’écopolitique ne dénonce pas, c’est qu’au nom de la toute-puissance de l’économie, la société du Chaos en soit venue à faire ouvertement la guerre aux humains ; non plus seulement aux possibilités de leur vie, mais à celles de leur survie.
Le recours à la justification mensongère est naturellement apparu dès les premiers symptômes de la décadence de la société spectaculaire, avec, par exemple, la prolifération des pseudo-sciences humaines. Mais la médecine alors pouvait encore se faire passer pour utile ; et ceux qui avaient vaincu nombre de maladies étaient autres que ceux qui ont bassement capitulé devant les radiations nucléaires, la chimie agro-alimentaire ou la liquidation de la santé publique.
Tant il est vrai qu’aujourd’hui la médecine n’a, bien sûr, plus le droit de défendre la santé de la population contre l’environnement pathogène, car ce serait s’opposer à l’État, ou seulement à l’industrie pharmaceutique.
Les experts scientifiques détachés au contrôle des post-citoyens soutiennent « doctement » que l’alimentation de la population s’est améliorée, que l’espérance de vie n’a cessé de croître, qu’on se soigne mieux aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Pourtant, le problème de la dégradation de la totalité de l’environnement naturel et humain a complétement cessé de se poser sur le plan d’une prétendue qualité ancienne, pour devenir radicalement le problème même de la possibilité matérielle de survivre dans un tel monde, et plus dramatiquement encore, qu’un tel monde puisse survivre.
Sur le mode de l’injonction paradoxale, les mêmes experts vont informer les post-citoyens, avec un ton d’autorité indiscutable, des déséquilibres et des dysfonctionnements qui s’établissent entre la nature et la société humaine ; de l’empoisonnement par des substances toxiques (pesticides, isotopes radioactifs, détergents, produits pharmaceutiques, engrais artificiels, plomb, mercure, fluor, substances carcinogènes et mutagènes etc…).
C’est-à-dire, de l’air de moins en moins respirable, de l’altération de l’eau des rivières, des lacs et des océans, des dangers de la radioactivité accumulée par le développement pacifique de l’énergie nucléaire, de l’envahissement de l’espace humain par des produits dangereux et difficilement dégradables, de la corruption des aliments, de la lèpre urbanistique qui partout s’est imposée au détriment des villes et de la campagne, et tout autant, de la pollution psychique.
Mais, pour parler de toutes ces pollutions, les experts se sentiront obligés d’en falsifier les causes, sinon les conséquences ; en culpabilisant, par exemple, les post-citoyens sur leurs comportements non-écologiques.
Ils éviteront pourtant de conclure que tout est dorénavant entré dans la sphère des biens économiques, même l’eau des sources et l’air des villes, c’est-à-dire que tout est devenu le mal économique, ce « reniement achevé de l’homme » qui atteint maintenant sa parfaite conclusion matérielle.
La plupart des commentaires sur le réchauffement climatique, les gaz à effet de serre, la pollution industrielle, la bio-diversité, l’extinction des espèces n’existent médiatiquement qu’en tant que contre-pied positif et faussement critique d’une idéologie dominante, strictement mortifère et nihiliste.
Tous ces commentaires, recensent une série de faits catastrophiques qu’il n’est plus possible de taire, ni d’entièrement falsifier.
Ils vont tous dans le même sens et témoignent d’un processus unique, à savoir que la Société du chaos est condamnée à plus ou moins brève échéance en raison même du modèle hypercapitaliste de sa do mination. Or, ce modèle est celui qui, précisément, lui a assuré jusqu’ici le contrôle à long terme de la planète. Elle ne peut donc en changer sans remettre en cause la permanence de son pouvoir, tant sa forme chaotique et destructrice est la forme naturelle de ce pouvoir.
La Société du chaos se trouve confrontée à une crise que tous leurs experts sont incapables de résoudre et dont tout leur fait penser qu’elle lui sera fatale.
La science, réduite à l’innovation, ne peut qu’accompagner la destruction du monde qui l’a produite et qui la tient ; mais elle est forcée de le faire avec les yeux ouverts. Elle montre ainsi, à un degré caricatural, l’inutilité de la connaissance sans emploi.
Par ailleurs, les maîtres de la Société du chaos n’ignorent pas que la simple vérité des nuisances, des risques présents et de l’issue fatale pourrait constituer un immense facteur de révolte, une exigence matérialiste des exploités.
La soi-disant « lutte contre la pollution » ne peut devenir une volonté réelle, qu’en transformant le système productif actuel dans ses racines mêmes. Et elle ne peut être appliquée fermement qu’à l’instant où toutes ses décisions, prises démocratiquement en pleine connaissance de cause, par les citoyens, seront à tout instant contrôlées et exécutées par les citoyens eux-mêmes.
« La révolution ou la mort », ce slogan n’est donc plus l’expression lyrique de la conscience révoltée, c’est le dernier mot de la pensée scientifique de notre siècle.
Les autres épisodes ici:
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/la%20societe%20du%20chaos/
Dans l'enfer du déconfinement à Perpignan, Salima voulait juste acheter des écouteurs, comme David Vincent cherchait un raccourci, elle a trouvé ses écouteurs, lui n'a pas trouvé son raccourci...tan tan tan comme dirait Renaud le chanteur: récit!
"En fait, je me suis retrouvée à la nouvelle Fnac qui est, un peu en sous-sol des "Galeries Lafayette" qui est faut-il l'avouer, bas de plafond. Toujours est-il, qu'en entrant, le vigile à fait le "cow-boy" direct en me hurlant que:" le masque se mettait derrière la barrière et pas une seconde après".
Bon déjà mon aversion de l'autorité s'allume en rouge immédiatement et me tend direct, je l'envoie chier en le traitant de" Walker Texas Ranger". Oui, c'est pas cool...mais lui n'a pas envie de me parler et moi j'ai pas envie de l'écouter, la situation ubuesque et liberticide liée au Covid, m’apparaît violemment, ainsi que sa stupidité: tout cela me saute à la gueule.
Dans le magasin il fait chaud, et avec mon masque et mes lunettes de vue je ne vois rien.
J'ai chaud et j'arrive pas à respirer. J'essaye de retirer mon masque 2 secondes et bim, on me retombe dessus. Je le remet, je suffoque, je fais de la buée sur mes lunettes, je vois rien et je commence à avoir vraiment très chaud alors je prend mes saloperies d'écouteurs (qui au passage ont augmenté de 8€ depuis ma dernière visite) et je me met en quête de la sortie (après que la dame de la caisse ait voulu me renouveler mon abonnement Fnac, me proposer une réduction sur chépakoi et autres choses en moins de 10 secondes alors que j'ai juste envie de partir d'ici).
Et me voila en train de tourner en rond, en panique, dans une enchevêtrement de barrières, de flèches et de voie sans issue, agrémentée d'un type qui me crie de remettre mon masque à chaque fois que je veux reprendre mon souffle.
Et là, je me vois comme un animal qui va à abattoir, mais genre vraiment. La panique dans un chemin tout tracé avec un mec qui me crie dessus, je m'y suis VRAIMENT vue. La peur de mourir, bêtement, d'un coup. Alors je me suis mise dans un coin pour essayer de calmer ma suffocation qui était là et bien là.
Impossible de reprendre mon souffle, je haletais comme un chien qui a soif.
Et un vigile est venu (il s'appelle Blay et il a été très doux et très gentil) et m'a amené vers la sortie en me proposant de boire un peu d'eau. Quand je suis sortie j'étais en nage et j'avais la tête qui tournait. J'ai haleté comme ça, toute seule 5 bonnes minutes avec les jambes en coton avant de m'exfiltrer chez moi comme j'ai pu en cachant mon visage noyé et en essayant de garder les jambes droites quand je me suis rendue compte que je faisais pas mal de bruits en cherchant de l'air et que les passants me regardaient avec inquiétude (mais sans me demander si ça allait, évidement!)
Voilà, c'était "Les aventures de Salima dans le grand magasin" , attendez pas la suite y en aura pas. C’était officiellement ma 1ère et dernière visite à la Fnac."
Du nord au sud du littoral catalan, les cinémas Clap ciné de Leucate/Barcarès, Canet-en-Roussillon et le réseau Cinémaginaire implanté notamment sur Saint Cyprien, Argelès-sur-mer , Cerbère ont décidé de développer un partenariat de programmation, d'animations, de communication mais aussi une politique réciproque de tarif réduit pour leurs abonnés respectifs dès la réouverture prochaine des cinémas (selon toute vraisemblance début juillet)
Ainsi, nous allons mettre en place :
- des films en commun,
- la venue de réalisateurs et d'acteurs qui seront en « mini tournée » durant 48h dans les salles du littoral,
- sur nos sites internets et sur nos réseaux sociaux une information régulière de ce que propose chaque cinéma du littoral catalan,
- chaque abonné des cinémas Clap ciné se verra offrir en permanence un tarif réduit dans les salles du littoral du réseau Cinémaginaire sur présentation de sa carte d'abonnement
- chaque abonné du réseau Cinémaginaire se verra offrir en permanence un tarif réduit dans les salles des cinémas Clap ciné sur présentation de sa carte d'abonnement
Notre priorité reste la relance de nos salles et ce plaisir de retrouver les spectateurs pour partager à nouveau tous ensemble des moments inoubliables d'émotion, de passion mais aussi de réflexion autour d'un film !
Toutefois, au regard de la situation sanitaire incertaine et pour répondre aux demandes de nombreux spectateurs, les cinémas Clap ciné et le réseau Cinémaginaire ont décidé de travailler à la mise en place courant juin- début juillet d'un drive in ciné dans les communes où elles sont historiquement installés. Ainsi, nous proposerons en complément de la programmation de nos salles des films en sortie nationale, des soirées cultes et des reprises dans les drive in ciné d'ores et déjà prévus à :
Argelès-sur-mer ( secteur nord, parking de la Marenda )
Saint-Cyprien plage ( secteur des Capellans )
Canet-en-Roussillon ( parking du Clap ciné )
Leucate-Barcarès ( parking face au cinéma )
Nos petits cinémas de proximité ont toujours été très proches. Nous sommes mutuellement attachés à une programmation de qualité et aux échanges avec les spectateurs. Tout cela avec des prix abordables pour que le 7ème Art reste un loisir accessible à tous...
La crise sanitaire et économique que nous traversons a montré une nouvelle fois nos points communs et notre solidarité réciproque.
C'est dans cet esprit que nous décidons aujourd'hui de multiplier les partenariats pour que :
Vive un Cinéma populaire de qualité sur le littoral catalan !
Bernard Arnauld, président de Cinémaginaire contact → 0648006263 http://www.cinemaginaire.org/
Frédéric Perrot et Jérôme Quaretti, co-gérants des Clap ciné → 0677916110
Photos drive in ciné Leucate: un cliché devant , un autre derrière ( ou vice versa !!! )
Précision nécessaire : au loin, ce n’est pas un mirador mais une tyrolienne . Justement, le grand écran de 15m de large et de 10m de haut sera juste devant la tyrolienne .
150 voitures / 300 personnes environ.
Tout le reste tu le piques dans l’article de l’Indep que je t’ai envoyé .
Précision : on va travailler avec l’institut Jean Vigo !
"Le chat de Schrödinger est une expérience de pensée imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger afin de mettre en évidence des lacunes supposées de l'interprétation de Copenhague de la physique quantique, et particulièrement mettre en évidence le problème de la mesure. Un chat est enfermé dans une boîte avec un flacon de gaz mortel et une source radioactive. Si un compteur Geiger détecte un certain seuil de radiations, le flacon est brisé et le chat meurt. Selon l'interprétation de Copenhague, le chat est à la fois vivant et mort. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pourrons observer que le chat est soit mort, soit vivant."
Ainsi la ville de Perpignan, pour son deuxième après l'abandon de Romain Grau (de là, à se sentir orphelin...) et de la chlorophane Agnès Langevine: les électeurs se sont alors glissés malgré eux dans la boîte de Pandore , enfin non, celle à qui, Schrödinger , réservait un sort funeste pour son chat. Soit, qu'à partir du moment où il est rentré dans la boîte, on puisse le considérer comme mort, même s'il est à l'instant encore en vie. Donc, on considérera qu'au sortir de l'expérience à l'instar du chat, ils sont "en même temps" mort et vivant!
Vous me direz alors (et vous aurez raison, bien que j'en crève de vous l'avouer), "ha ben, on est bien avancé, et tout cela ne nous ramènera pas Joe Dassin et encore moins Guy Bedos!
Et c'est à cet instant que frappera l’épiphanie, et qu'à un jour de la pentecôte, vous serez touché par l'esprit sain : peut importe qui sortira des urnes de Pujol où d'Aliot, la ville n'aura toujours pas les couilles sorties des ronces! Comme on est cantonné au quantique: on reste dans l'infiniment petit!
Quelques chats de Shrödinger
Le second tour aura plus de temps pour déployer sa campagne mais pas de manière physique , en virtuel , déconfinement en mode Corona oblige...
Alors à moins d'un miracle :le nouveau monde, c'est l'ancien avec des prothèses de hanche toutes neuves!
10 / Le web profond et les réseaux sociaux
Internet, aujourd’hui, c’est le web, un exceptionnel outil de recherche et de connaissance, mais dont l’accès est de moins en moins facile, car de plus en plus bridé, privatisé et contrôlé. Internet aujourd’hui, c’est le web des forums de discussion, des blogs, des réseaux sociaux, des achats en ligne, de la Bourse en direct, des avatars, des leçons de fanatisme, de l’apologie de la marchandise, de la désinformation, de la calomnie, de l’intimité bafouée, des amitiés surnuméraires, de l’apologie du complot, du sexe en sous-texte.
Et la pire des critiques qu’on puisse y formuler, c’est de déclarer que tout cela est peut-être devenu « trop commercial ». Et l’éloge commun nous certifie qu’Internet a permis à des milliards d’individus davantage d’autonomie, la promesse d’une plus grande liberté, et la liberté elle-même.
Ordinateurs, tablettes, téléphones portables, tous interconnectés et désormais plus personne pour se perdre. Voici le monde de la totale transparence, auquel il est impossible d’échapper, et où chacun se sent d’autant plus libre qu’il est librement surveillé. Et tout le monde de supplier pour avoir le droit de porter les menottes du futur.
C’est le rêve formidable de la démocratie des maîtres de la société du Chaos, une loi martiale, librement consentie et étendue au monde entier.
Nous n’avons rien entendu ni vu venir. Au-dedans comme au-dehors, ce que nous prenions sur nos écrans pour une issue donnant sur l’extérieur est un artefact qui s’interpose entre nous et le réel. Et ce que nous voyons du monde, sur ces écrans, ne réfléchit qu’une image composite du néant.
Nous vivons au sein d’une monade numérique, aux trop nombreuses issues pour en avoir une seule d’utilisable, soumis à un flux continu qui nous submerge sous les informations invérifiables, les mensonges, les links, les amis, les images et les connaissances sans liens, sans relations, sans cohérence, sans pensée ni raison ; un flux qui méprise l’inconscient et brise toute résistance psychique ; un flux qui valorise la superstition, le mensonge et la paranoïa ; un flux qui ne nous laisse aucun répit et nous emporte, sans qu’il nous soit possible de résister, ni même de débattre.
Nous ne sommes plus capables d’écouter, silencieusement, pousser l’herbe de l’histoire ; ni d’interroger le passé pour mieux imaginer le futur ; ni même de faire le silence en nous.
Dans un monde déclaré sans avenir, les informations se succèdent dans un processus d’accumulation où l’oubli des premières et des dernières, semble déjà chasser le souvenir des suivantes. Ce qui domine cette incessante quête de la nouveauté se résume finalement à une permanente reproduction du même. Les variations qualitatives et quantitatives des données informatives ne sont que des simulacres, ou, pour le dire selon le lexique d’aujourd’hui, des effets de mode.
La surabondance de données informatives interchangeables et insignifiantes. Plus les post-citoyens sont soumis au flux de ces données, et plus la simple vérification de chacune d’entre elles leur devient inaccessible. Leur quantité seule les rend invérifiables et s’accompagne en retour d’une paupérisation informative croissante.
Au final, le développement exponentiel de ce flux n’est ni d’informer, ni de désinformer, ni même de distraire. Il s’agit seulement d’occuper un espace médiatique sous forme de discours, d’images, de sons, de 0 et de 1 ; de faciliter l’accès à une donnée informative invérifiable de plus.
Pour y parvenir, le monde de la « transparence achevée », le monde de la « fraternité numérique » n’utilise que deux valeurs : vrai et faux, oui et non, 0 et 1, like et no like. Après la ruine de leurs vies et de leurs désirs, même les rêves des post-citoyens ressortent du système binaire.
Face aux impostures d’une liberté light, comment les post-citoyens pourraient-ils échapper à leurs amis numérisés, à tous ces amis qui ne leur veulent que du bien. Pendant qu’ils pétitionnent (likes), qu’ils se mobilisent (likes), comment pourraient-ils comprendre, une bonne fois pour toutes, qu’il serait temps d’abandonner la proie et l’ombre ! Peuvent-ils imaginer qu’ils participent d’un inconscient collectif, d’une conscience collective, d’une noosphère, ou, plus poétiquement que le hasard objectif pourrait exister pour eux aussi ?
Pourtant, ce sont des femmes et des hommes, au service de quelques intérêts « bien compris », qui génèrent et consomment l’ensemble exponentiel de ces données informatives. Rien n’est destiné aux êtres humains qui ne soit l’œuvre des êtres humains eux-mêmes : en matière médiatique, comme ailleurs, les post-citoyens ne consomment que ce qu’ils ont produit consciemment ou laisser produire sans résistance.
Ils ont oublié que des femmes et des hommes ont vécu en des temps qui n’étaient pas réductibles aux seuls algorithmes boursiers ou aux divinations journalistiques, politiques, économiques, religieuses, voire même scientifiques : des temps étrangers aux « humanités numériques ». S’ils accueillent si facilement la réalité d’Internet, c’est peut-être parce qu’ils soupçonnent que rien n’est réel dans leurs propres vies.
La trace de ce qui a été perdu dans le souvenir, la trace de ce qu’il n’est plus possible de transmettre, se retrouve, comme inversé, comme la négation de tous nos souvenirs perdus, dans les processus contemporains de contrôle et de destruction de la mémoire.
Il s’agit là d’armes de guerre qui peuvent prendre deux formes disjointes, mais solidaires : celle du fanatisme islamique et celle de Google.
Le fanatisme islamique s’attaque à la mémoire humaine, aux traces historiques et archéologique qui contredisent le mensonge qu’il veut imposer.
Google attaque la Grande mémoire au nom d’un artefact de mémoire, au nom de la seule mémoire numérique. Cette mémoire, dont elle a le contrôle et l’usage, entend effacer au nom de l’obsolescence, jusqu’au souvenir de toutes les formes anciennes de transmission.
La mémoire numérique n’est pas destinée à l’histoire ; ce qu’elle autorise à survivre ne l’est que provisoirement, comme un condamné à mort qui attend quotidiennement l’exécution de la sentence.
Google et le fanatisme islamique veulent en finir avec l’histoire : ils ne comptent pas laisser d’archives. Leur domination du présent qu’ils rêvent éternel, est la seule histoire possible, celle qui précisément en est dépossédée. C’est toujours, actualisé par une commune barbarie, le même vieux fantasme dérisoire, sanglant et criminel de la fin de l’histoire.
Voir aussi,les autres épisodes ici:
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/la%20societe%20du%20chaos/
Tout ça pour ça! Cela aurait pourtant eu de la gueule, une liste Langevine, Ripoull, Forgues: 3 drôles de dames sans Charlie. Mais voilà, à 18 heure la nouvelle à été annoncée. Le prétexte comme d'habitude pour ne pas "laisser un boulevard au FN" , comme en 2014 . On a vu le résultat, la seule opposition était Louis Aliot et son équipe.
Mais peut-être que la décision n'est même pas la sienne.
En service commandé au service secret de sa majesté, la socialiste et néanmoins présidente de l'Occitanie, elle ne pouvait pas gagner et même tenter, pour ne pas laisser la place à une autre gauche qui se serait enhardie par sa légitimité aux prochaines élections départementales et régionales. La seule question, c'est à quel moment Carole Delga a glisser la phrase de Marsselus à Butch Collidge dans Pulp fiction:
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé . Et oui, il nous a quitté Guy Bedos. Guy Bedos, c'était des sketchs comme "la drague" , des films comme "un éléphant ça trompe énormément" , "le pistonné " ou encore "la revue de presse"...Il restera dans nos cœur et dans nos mémoire!
Alors que Romain Grau, dont nous allons faire la revue de presque , c'était un énarque, un type de gauche (modérons nous: socialiste) , puis un type de centre droit avec Alduy, un premier adjoint de droite avec Pujol,puis un candidat au législative en même temps toujours sous Pujol et puis un député et un candidat "en marche" face à Pujol, sans oublier un gestionnaire approximatif d'entreprise comme EAS http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2019/01/romain-grau-est-eas-117-la-cour-des-comptes-ne-repond-plus-des-siens.html
.Avec un peu plus de 14% au premier tour, il aurait pu se maintenir ou fusionner, mais il jette l'éponge . Il lui aura fallu du temps pour comprendre, que les gens avaient compris qu'il avait autant d'avenir qu'un cancéreux multi-métastasé . Mais son "no futur" , il l'a construit lui-même pas à pas . Je ne parle pas de ses revirements successifs que j'ai cité en introduction, mais ses communications et ses manœuvres, qu'il avait cru brillantes pour les premières et discrètes pour les secondes. Malheureusement pour lui, c'était plutôt l'inverse . Le coup "des attentats" des "gilets jaunes" contre sa permanence (oui, comme le disait Castaner, le ministre venu constater en bloquant tout le centre ville, "un attentat, c'est qu'on attente", je vous parle même pas des arrêts de bus: qu'est ce qu'on attente!) http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2019/07/perpignan-le-depute-lrem-romain-grau-voit-des-gilets-jaunes-partout-un-probleme-de-persistance-retinienne-par-nicolas-caudeville.htmou son étrange relation avec les gitans, que ce soit pour les envoyer à 200 sur la préfecture ou leur expliquer dans des restaurants chinois, comment bien voter pour luihttp://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2020/02/perpignan-romain-grau-le-corona-virus-explique-aux-gitans-dans-un-resto-chinois.html. Bien-surs, il y avait aussi Romain Grau l'écolo,qui savait recycler aussi bien, les socialistes comme Jacques Cresta, les époux de présidente de conseil départemental Vincent Malherbe, des anciens du FN comme Clotilde Font http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2019/11/perpignan-2020-de-la-tracabilite-des-candidats-le-cas-clotilde-font-du-soutien-ps-jacques-cresta-au-lrem-romain-grau-en-passant-par?fbclid=IwAR20mk6WXiop1HJX2vc18QoJjlD3psdjMBXWCioXT0L7K8ZA4L28NmgVDBg et plus si affinités...Je sais aussi, que les traiteurs en difficultés post Covid 19, vont regretter son départ https://www.lindependant.fr/2020/01/31/municipales-2020-a-perpignan-1-700-fans-acclament-le-show-de-romain-grau,8701145.php : dans ce cas il était le digne successeur de Coluche!
Bref, durant ses municipales, Il a loupé ses électeurs mais nous, il ne va pas nous manquer!