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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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20 juin 2025 5 20 /06 /juin /2025 11:29

Alain Pottier Meta Soutien était en direct pour l'Archipel contre attaque pour reparler du livre qu'il a dirigé Trabucaire Editions Évènement de Trabucaire Editions
1 Rue de l'École, 66000 Perpignan, France
Public  · 
Vendredi 20 juin 2025 on présente le livre Boire du vin au Le Petit Monde Monde https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2025/04/restaurant-le-petit-monde-mourad-bahfir-pousse-le-bouchon-lyonnais-a-l-orient-jusqu-a-perpignan-interview-par-nicolas-caudeville.html avec la  Librairie Torcatis à 18 h. Convivialité, tradition, santé, pourquoi boit-on du vin ????

 

En exclusivité le récit de la soirée qui n'a pas encore eu lieu !

Boire du vin au Petit Monde : une célébration du vin et de l’âme humaine

Sous le ciel tiède de Perpignan, où le vent de la tramontane murmure des histoires de pierre et de mer, je me suis rendu, un peu par hasard, un peu par destin, à l’événement annoncé par Trabucaire Éditions. C’était vendredi, le 20 juin 2025, dans ce coin du monde où le temps semble ralentir pour laisser place à la vie. À 18 heures, la librairie Torcatis, nichée au cœur de la ville, ouvrait ses portes pour présenter Boire du vin ? Histoires de complicité entre l’homme et le vin. Un titre qui sonne comme une question, mais aussi comme une invitation. Et je n’ai jamais su résister à une invitation qui promet du vin et des idées.

Le lieu, Le Petit Monde, est de ces endroits où l’on sent l’âme des murs. Une petite salle, des tables en bois patiné, des odeurs de pain frais et de thym qui flottent dans l’air, et des gens qui sourient comme s’ils savaient quelque chose que vous ignorez encore.

La librairie Torcatis, avec ses étagères croulant sous les livres et son ambiance de refuge intellectuel, était l’écrin parfait pour cet événement. Les vignerons de la Côte Vermeille, des hommes et des femmes aux mains calleuses et aux yeux brillants, étaient là, non pas pour vendre, mais pour partager. Et c’est peut-être ça, le vin : un partage avant tout.

Le livre, au centre de la soirée, n’est pas un simple ouvrage sur le vin. Ce serait trop facile.

Non, il s’agit d’une méditation, d’une exploration. À travers des voix multiples – viticulteurs, historiens, poètes peut-être – il raconte ces 6000 ans d’histoire où l’homme et la vigne se sont apprivoisés. Pourquoi boit-on du vin ? La question flottait dans l’air, et les réponses fusaient, portées par le cliquetis des verres et les rires. On boit pour se souvenir, pour célébrer, pour se rapprocher des autres et, parfois, de soi-même. On boit parce que le vin n’est pas juste une boisson, mais un lien. Entre la terre et l’homme, entre le passé et l’avenir, entre le sacré et le profane.
Les vignerons de la Côte Vermeille, avec leurs mots simples mais lourds de vérité, parlaient de leur travail, de la vigne qui demande patience et respect, du soleil qui brûle et des nuits fraîches qui apaisent.

Ils parlaient du vin comme d’un ami, jamais tout à fait le même, toujours fidèle. La dégustation, point d’orgue de la soirée, n’était pas une simple formalité. Chaque verre racontait une histoire : un grenache noir aux arômes de garrigue, un muscat qui chantait l’été, un rancio qui portait en lui le poids des années. Chaque gorgée était une conversation, un échange entre le buveur et le vigneron, entre l’homme et la terre.
Ce que j’ai retenu, au-delà des saveurs et des mots, c’est l’idée que le vin ne se réduit pas. On peut le disséquer, parler de ses tanins, de son terroir, de ses cépages, mais ce serait comme expliquer un poème en comptant ses syllabes. Le vin, c’est une culture, une tradition, une spiritualité même. Il est dans les fêtes de village, dans les repas qui s’étirent jusqu’à minuit, dans les silences partagés entre amis. Il est dans les excès, parfois, mais aussi dans la mesure, dans cette quête d’équilibre que les vignerons catalans semblaient incarner avec tant de grâce.
 

Je suis reparti dans la nuit de Perpignan, un peu plus léger, un peu plus riche.

Le vin, ce soir-là, n’était pas qu’une boisson. C’était une porte ouverte sur le monde, sur les autres, sur l’histoire. Et je me suis promis de revenir, un jour, à ce Petit Monde, pour boire encore, pour écouter encore, pour comprendre encore un peu mieux ce mystère liquide qui, depuis 6000 ans, nous accompagne.
Jim Harrison, s’il avait été là, aurait sans doute grogné un compliment bourru, vidé son verre et repris la route. Moi, je me contente d’écrire ces lignes, un sourire au coin des lèvres, et l’envie d’un autre verre.

 

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24 avril 2025 4 24 /04 /avril /2025 19:37

Présentation du livre Trabucaire Editions  produits par Reconquesta Côte Vermeille  animé par Alain Pottier  au Cave du Roussillon : Boire le Vin Histoires de complicité entre l’homme et le vin     
Le vin a 6000 ans. Bien culturel, universel et pluriel, qu’est-il possible d’en dire aujourd’hui ? Pourquoi boit-on du vin et pourquoi demain continuera-t-on d’en boire ?
Parce que le vin, fruit de la vigne et du travail de l’homme, ne saurait être considéré comme un simple produit de consommation. Le Vin c’est bien plus que le vin.
À partir d’une approche multidisciplinaire, des viticulteurs et des vignerons de la Côte Vermeille en Pays catalan vous invitent à découvrir et partager cette démarche réflexive pour ne pas réduire le vin à ce qu’il n’est pas.
Au-delà des difficultés liées à son abus – parce que boire du vin n’est pas forcément synonyme d’excès – et qu’il revêt bien d’autres dimensions (partage, convivialité, tradition, culture, symbolique, spirituelle), ce livre propose un autre regard sur sa consommation, sa fonction et sa personnalité. 

Boire du vin ? Histoires de complicité entre l’homme et le vin
Allez, chopez un verre, un qui fait « ding » quand on le caresse, et causons de Boire du vin ?, ce bouquin catalan qui débarque en français chez Trabucaire avec plus de panache qu’un torero en pleine corrida ! C’est pas juste un livre, c’est une saga, un uppercut festif, une ode au gosier, qui retrace les 6000 ans de cette idylle entre l’homme et le vin. Ouais, 6000 ans, plus vieux que les vannes de tonton au repas de Noël !
Et là-dedans, on croise l’ombre d’Omar Khayyam, le poète persan des Quatrains, qui chantait le vin comme un éclat de vie, une rébellion contre le temps qui galope.

« Un peu de vin, un livre, un coin d’ombre sous un arbre, et que le monde aille se faire voir », qu’il lançait, à peu près. Dans Boire du vin ?, on retrouve cette vibe : le vin, c’est de la poésie en bouteille, une façon de crier « carpe diem » en levant son verre, loin des sermons ou des calculettes. Khayyam, c’est le parrain spirituel de ce bouquin, celui qui murmure qu’un bon cru, c’est un passeport pour l’éternité, à condition de le boire avec du cœur.
Mais les Catalans, eux, ils posent pas de chichi, pas de snobisme à la « je hume des notes de cassis et de vieux cuir ». Non, ce collectif, avec un bagout tout méditerranéen, remet le vin à sa place : celle du partage, de la rigolade, voire de la spiritualité, tiens, pourquoi pas ?

Parce que, soyons sérieux deux secondes, un bon canon, c’est pas juste de l’alcool, c’est une histoire, un terroir, un bout de culture qu’on se passe comme une chanson qu’on reprend en chœur.
Et ils tapent du poing, les auteurs ! Alain Pottier, un des cerveaux de l’opération, s’énerve : en France, on traite le vin comme un truc à taxer ou un danger à étiqueter, alors qu’en Espagne, vlan, c’est patrimoine national ! Et il a raison, l’Alain ! Le vin, c’est pas qu’un business ou un panneau « à consommer avec modération ». C’est un art de vivre, un fil entre les générations, une excuse pour refaire le monde jusqu’à l’aube. 

Et là, entre en scène Stéphane Magarelli, l’addictologue, qui apporte sa voix au débat. 

Lui, il connaît les ravages de l’alcool, mais il refuse de jeter le vin avec l’eau du bain. Dans ce livre, il plaide pour une approche équilibrée : célébrer le vin comme un patrimoine culturel sans fermer les yeux sur les excès. Magarelli, c’est un peu le gars qui te tend un verre d’une main et te rappelle de pas vider la bouteille de l’autre. Il aide à réconcilier les pro-vin et les anti-alcool, à construire un pont entre la fête et la sagesse.

Ce bouquin, c’est un banquet : historiens, vignerons, poètes, et même un addictologue, tous attablés pour cogiter. 

Comment redonner du sens au vin sans tomber dans le cliché du soiffard ou du snob ? Comment en faire un enjeu de civilisation, un moteur économique, un aimant à touristes, tout en gardant les pieds sur terre ? Parce que, ouais, le vin, c’est surtout une histoire de complicité, celle qui fait qu’un verre partagé, ben, ça vaut tous les discours.
Alors, Boire du vin ?, c’est pas un livre à juste feuilleter, c’est un livre à vivre. 

À ouvrir entre potes, à gribouiller, à trimballer dans les vignes ou au comptoir d’un bistrot. Avec Khayyam dans un coin et Magarelli dans l’autre, ce bouquin nous dit : « Le vin, c’est nous, c’est toi, c’est moi, c’est ce qu’on en fait ensemble. » Alors, on trinque à ça ?

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20 avril 2025 7 20 /04 /avril /2025 20:55


"Quand une vile servitude ou une contrainte les font déchoir et les assujettissent, ils emploient cette noble inclination, par laquelle ils tendaient librement vers la vertu, à repousser et à enfreindre ce joug de la servitude : car nous entreprenons toujours les choses défendues, et convoitons ce qui nous est refusé."

L'abbaye de Thélème François Rabelais, Gargantua, 1534

 

Andre Trives était en direct du @Mercat de la terra à Villelongue de la Salanque pour Slow Food Pays Catalan paysan rt élu d'@Ville Elne il nous parlait de l'enjeu de la vivacité des sols et de la #souveraineté alimentaire des #semences, une arche à faire avant le trop de #sécheresse

 

En l'antique contrée d’Elne, sise aux marches des Pyrénées-Orientales, entre tramontane folâtre et soleil ibérique, vivait naguère un honnête homme, sieur André Trives, qui, de poissonnier notable fut transmué en jardineur du vivant, ainsi que fut Jonas changé en grand poisson, mais en sens contraire.

Car l’homme, las de la poiscaille, du burnout et des tracas conjugaux (hélas ! pauvre monde), s’en fut un beau matin de printemps se frotter les mains dans la glèbe, flairant d’un museau nouveau le doux fumet des fèves et la caresse tiède du compost. Et point ne s’en repentit, foi de Gargantua !

Or doncques, ce Trives, ayant ouï maintes fois les saintes paroles de la permaculture — mystère profond issu d’anciens grimoires australiens et méditerranéens — se mit en labeur de réconcilier l’homme et l’humus.

De la Sainte Pratique du Bois et du Ver de Terre

Premièrement, il esmeut la terre non point à coups de machines infernales et d’engrais du diable, mais à grands brassées de copeaux bénis, fumier parfumé d’équin et semences de vertu. Telles légumineuses sacrées (féveroles, vesces, gesses), tel blé druidique, tel seigle rustique : tous s’unirent en festin orgiaque pour nourrir la matrice terrestre.

Et là, miracle ! Là où nichaient naguère caillasse et stérilité, surgirent quantités de vers de terre dodus, d’un embonpoint digne des chanoines de Cluny. De deux cents kilos par hectare, ils bondirent jusqu’à quatre mille ! Qui l’eût cru ? Des lombrics par légions, sapant le sol comme mineurs et le gorgeant d’eau comme outre de pèlerin.

De l’Eau, du Feu et des Calçots

Secondement, et ce fut prou miracle, l’homme dompta l’élément aqueux, ressource capricieuse s’il en est, surtout en terres catalanes brûlées du ciel. D’un débit de dix mille mètres cubes, il réduisit la chose à six mille huit cents — non par sorcellerie, mais par la vertu d’un sol spongieux comme éponge de tavernier. Et point ne moururent ses tomates, bien au contraire ! Deux fois la semaine, deux heures de bénédiction aqueuse suffisent à nourrir ces joyaux rouges.

Et s’en vint la fête des calçots ! Oignons nobles et langoureux, qu’on mange les doigts noirs et la bouche heureuse. André, prestement, les présenta au peuple, lors du Mercat de la Terra — marché des justes, des bons, et des affamés vertueux.

De la Réputation du Trives par-delà mers et monts

Ce Trives-là, point n’est avare de savoir. Non seulement nourrit-il la terre, mais aussi les cervelles, allant jusqu’en Tunisie, aux îles Kerkennah, prêcher l’évangile de la motte vivante. Là-bas, il enseigne comment baiser le sol plutôt que le fouetter, comment caresser l’eau plutôt que la détourner. Ô beau sermon en acte !

Il ne travaille seul, que nenni ! Aux côtés des AMAPiens, des restaurateurs de bon goût, et du réseau Maraîchage Sol Vivant, il échange salades, graines, conseils et boutures comme on échange baisers au carnaval.

De la Philosophie Végétale et des Salades Millénaires

À ses plants d’agrumes et ses fruits de la passion, il joint la salade dite “l’ancien milliard”, conçue avec les sorciers du Fardet de Barcelone. Un mets digne des tables de Pantagruel lui-même, qui, dit-on, en fit cinq rots de contentement.

Ponclusion Panurgique**

De l’ouvrage du sieur Trives, il faut retenir ceci : qu’il n’est point besoin d’artifices ni de poudre de Perlimpinpin pour cultiver la terre. Par soin, par patience et par humour — car il en faut pour élever mille vers de terre ! — l’on peut faire d’un champ sec et rude un théâtre de vie.

Gargantua eût planté sa dent dans ses tomates. Rabelais lui-même, le cher François, eût trinqué à sa santé, en criant : **“Science sans conscience n’est que ruine du sol !”**

 

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20 avril 2025 7 20 /04 /avril /2025 15:30


“Sans la participation de l'odorat, il n'y a point de dégustation complète. ”

 Anthelme Brillat-Savarin / Physiologie du goût

 

Vinoscopie 28 https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/tag/vinoscopie/ Domaine Déjean, Dorian Déjean https://www.domaine-biodynamie.com/vigneron-domaine-dejean,305.htmlanimé par Jean Lhéritier
En direct de Chez Iris 6 rue de la révolution française à Perpignan pour l'archipel contre Attaque Vinoscopie avec Dorian Déjean Domaine Déjean avec Jean Lhéritier Domaine Déjean : Notre histoire Après un parcours en tauromachie, je reprends mes études en 2014 à l'école d'agronomie de Montpellier Supagro où je suis diplômé en tant qu'oenologue en 2016, suite à un Master en Vigne et Vin.

Domaine Déjean : Histoire d’un Retour à la Terre, au Vin, et à la Vérité des Sens

Il est des parcours où la vie, dans son infinie sagesse, conduit l’homme de l’arène au cep, de l’adrénaline des foules au silence fécond des vignes. Après avoir salué la noblesse du taureau, je revins aux études en 2014, à Montpellier, ville solaire et savante, où l’on cultive autant la vigne que l’esprit. Diplômé œnologue en 2016, je poursuivis mon éducation non dans les livres, mais dans les terres elles-mêmes : au pays Basque, en Alsace, jusqu’au Chili, berceau volcanique et viticole. Partout, j’ai humé la terre, goûté les jus, observé les gestes – et retenu l’essentiel : l’âme du vin se façonne dans la patience et la sincérité.

Naissance du Domaine Déjean — Calce, Terre d’Éveil

C’est en 2020 que je pose à nouveau mes pas sur les sentiers du Roussillon, à Calce, village minéral et lumineux, où le vent parle aux pierres. Second d’exploitation chez Olivier Pithon, je m’y installe doucement, avec prudence et ferveur. En 2021, j’acquiers mes premières vignes, épousant ce métier qui exige tout de l’homme et ne tolère ni hâte ni artifice.

Premiers Jus, Premiers Vers — Trois Millésimes de Vérité

Trois millésimes déjà que je presse la vérité des terroirs de Calce, Baixas et des Corbières. Trois hectares — point trop, mais assez pour écouter les cépages sans les dominer : Macabeu, Grenache blanc, gris, noir ; Carignan, Syrah, Muscat — tous ont voix au chapitre dans cette œuvre commune. Chaque raisin y parle un dialecte du sol, du ciel, et du feu intérieur.

Le Jardin Vivant — Agriculture de Respect et d’Intention

Si je me dis vigneron, c’est que j’ai d’abord appris à être jardinier du vivant. Passionné de botanique, j’ai choisi de cultiver mes vignes en harmonie avec la terre, suivant les principes de la biodynamie. Point de brutalité, mais des gestes simples : semer, pailler, nourrir le sol comme on nourrit une pensée ; l’abreuver, le protéger. Tisanes, thés de compost, griffage léger, arbres compagnons — tout est fait pour honorer le sol comme un convive précieux.

Dans le Chai — Là Où le Temps Fermente

Au chai, le vin suit son propre chemin. Je ne le brusque pas. Les levures sont celles du raisin, les fermentations se font sans soufre — ou à peine, tel un soupçon de ponctuation finale. Nul collage, nulle filtration. Tout descend par gravité, comme une pensée limpide, sans pompe ni artifice. Ainsi naît un vin nature, vivant, qui ne ment jamais.

Les Côtes Catalanes — Un Terroir au Verbe Ancien

Les vins de Côtes Catalanes ne sont point de simples breuvages. Ce sont des poèmes liquides, enracinés dans une terre sculptée par le vent, le soleil et les siècles. Ici, les ceps sont anciens, noueux comme des mains de paysans, et donnent des fruits concentrés, complexes, infusés de mémoire. À Calce, les vignerons ne font pas que du vin : ils perpétuent un art, un culte païen et joyeux de la terre.

L’Art de Déguster — Entre Silence et Révélation

Servir un vin, mes amis, n’est pas une simple opération logistique. C’est un rituel. Le rouge se sert entre 16 et 18°C, le blanc plus frais, toujours avec patience. Laissez-le respirer. Écoutez ce qu’il vous dit. Car un vin bien né est comme un bon mot : il faut lui laisser le temps d’éclore. Puis, à la première gorgée, il vous entraîne — non vers l’oubli, mais vers la mémoire des choses vraies.

— Une Invitation à la Joie Partagée

Ainsi va le Domaine Déjean : une quête, une fidélité à la terre, au goût, à la vérité du fruit. Chaque bouteille porte en elle un peu de ma vie, un peu de ma terre, et beaucoup de mes rêves. C’est avec honneur que je vous l’offre, non comme un produit, mais comme un moment à partager.

> « Dis-moi ce que tu bois, je te dirai qui tu es. »  
> — J.A. Brillat-Savarin, ou peut-être moi, un soir de vendange."

 

Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
Vinoscopie 28 Domaine Déjean, Dorian Déjean animé par Jean Lhéritier
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13 avril 2025 7 13 /04 /avril /2025 16:32

"Le grand Dieu fit les planètes et nous faisons les plats nets."

"Le jus de la vigne clarifie l'esprit et l'entendement."

François Rabelais
Artiste, écrivain (1483 - 1553)

 

Ah, mon ami, asseyez-vous donc, prenez un bon verre de clairette, un quignon de pain rustique, et laissez-moi vous conter, à la rabelaisienne, la savoureuse chronique de la **causerie du 6 avril 2025**, tenue en la fertile contrée de **Villelongue-de-la-Salanque**, lors d’un festin citoyen tout entier dédié à notre **mère nourricière, l’agriculture** !

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Du festin du Mercat de la Terra et de la noble joute verbale organisé et animé par Rémy Landri  sur les champs futurs

En ce glorieux jour d’avril, où la brise encore un brin frisquette caressait les moustaches des vieux figuiers et les moustaches des vieux sages, se tint grande assemblée de gens de cœur et de panse franche, dans le cadre truculent et bigarré du **Mercat de la Terra**, marché flamboyant des becs fins, organisé par les preux chevaliers du **Slow Food Pays Catalan**, en noble alliance avec les trublions éclairés de **L’Archipel contre-attaque**, ces faiseurs de verbe et d’écho citoyen.

Et là, mes bons amis, point de sermon creux ou de promesses en gélatine ! Non point ! Mais **gaillard échange entre gens d’esprit**, le sieur **Whueymar Deffradas**, bourgmestre de son état, et le très sage **Jean Lhéritier**, vénérable gardien des semences oubliées et chantre des saveurs vraies.

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De la bouche de l’édile et de ses promesses au terroir

Le sieur Deffradas, en robe de maire et verbe posé, entonna l’hymne aux **circuits courts**, aux **champs préservés**, aux **espaces verts valorisés**. Il chanta les vertus de la commune sobre mais vaillante, jurant sur la trogne de Gargantua que, foi de Villelongue, les terres agricoles ne tomberaient point sous la dent vorace des promoteurs. Mais d’aucuns, derrière les tonneaux, murmuraient que tout cela sentait un brin la **vinasse tiédie** — la **transparence**, clamaient-ils, est un vin qu’il faut tirer au clair !

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De l’oracle Lhéritier et de ses semences de sagesse

Puis vint maître Lhéritier, houppelande au vent et **esprit bien trempé comme fromage de brebis** au cellier. Il fit le plaidoyer d’une agriculture **propre, nourrissante et joyeusement diversifiée**, vantant les trésors de **l’Arche du goût**, ces victuailles oubliées que les modernes jettent comme noyau de cerise. Il prêcha pour les **alliances entre manants et magistrats**, **laboureurs et lettrés**, **chèvre et chou réunis**, le tout sous le signe de la biodiversité bien rôtie.

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Des débats, du peuple et des croquants révoltés

Le public, farci de questions et de haricots bio, harangua les intervenants sur le prix de la carotte, la rareté du pois chiche et la **spéculation foncière** qui ronge nos champs comme ver dans la pomme. On parla aussi des **PLU** – point de pâté là-dessous, hélas – mais bien de **plans d’urbanisme**, remparts parfois aussi poreux qu’un vieux fromage contre l’appétit des bâtisseurs de béton.

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Du bruit que fit cette ripaillerie citoyenne

La foule, nourrie d’espoir et de tapenade, salua l’échange à grand renfort de pouces levés sur les grimoires numériques. Mais déjà, d’autres voix, plus sceptiques, , vinrent gratter la croûte du bel enthousiasme : les promesses, c’est bon, mais **quand est-ce qu’on les tartine ?**

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Et de la suite, foi d’ogre !

Rassurez-vous, compères ! La graine est plantée. D’autres **Mercats de la Terra** poindront à l’horizon, tel celui d’**Elne**, prévu en février, pour continuer à **nourrir l’esprit autant que le ventre**, à rappeler que l’agriculture n’est point affaire de ministères en cravate, mais de **mains calleuses et de convictions profondes**.

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Moralité ?

S’il faut labourer notre avenir, que ce soit à la charrue du bon sens, semé de diversité, arrosé d’écoute, et moissonné par tous, **du plus humble jardinier au plus bavard élu**.

Et sur ce, bonne chère et bonne terre à tous !

 

" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
" Vers une agriculture qui favorise et respecte la biodiversité : ce qu'en pensent nos élus ? ". Causerie au Mercat de la Terra !animé par Rémy Landri avec le maire de Villelongue de la Salanque Whueymar Deffradas et Jean Lhéritier
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13 avril 2025 7 13 /04 /avril /2025 15:31

L'ami Pottier, Alain pas Eugène, m'avait incité à aller à la rencontre du "Petit monde", en me disant :" Ça te changera du demi-monde!"  

Carnet du Sud : Mourad et la cuisine du lien

Il faisait un soleil cru ce jour-là à Perpignan. Un de ces soleils qui vous lèche les épaules en avril et vous fait croire que l’été a décidé de venir en avance. Je marchais sans raison bien précise, sinon celle d’un creux au ventre et d’un besoin de silence — un silence habité, pas celui des rues mortes. C’est là, rue de l’École, juste à côté du Médiator, que je suis tombé sur Le Petit Monde. J’ai d’abord vu la table. Une grande. Une vraie. Une de celles qui ne laissent pas de place pour l’isolement ou les excuses.

Derrière cette idée, il y avait un homme : Mourad Bahfir. Il est de ceux qu’on écoute avant même qu’ils parlent. Pas à cause de sa voix, mais à cause de ce qu’elle dégage : une vie à chercher les autres. Mourad a commencé par la tête, doctorat en sociologie à Lyon II, thèse sur la colocation des actifs — une manière de fouiller la mécanique fragile du lien. Puis six années d’enseignement, à Lyon et à Saint-Étienne, à transmettre l’envie de comprendre l’autre.

Mais l’intellect finit toujours par avoir faim, et Mourad l’a compris. Il a quitté les bancs pour les fourneaux. La socialisation, désormais, passe par la cuisson lente et le partage d’un couscous. Et quel couscous. Chaque jour différent. Le légume y est roi, la viande — souvent du bœuf de Cerdagne — n’est là que comme un accompagnement poli. Fenouil, oignons, roquette, chou-rave, radis... Tout est frais, bio, cueilli au plus près. L’École de la Terre, à Bompas, fournit une partie des produits. Ça sent la main dans la terre, l’humilité des saisons.

Avant le couscous, il y a les assiettes fraîcheur, les soupes. Des mises en bouche qui ont l’élégance de ne pas vouloir impressionner. Juste réconforter. Une vingtaine de couverts, pas un de plus. Assez pour créer une rumeur douce dans la salle, ce bruissement rare où les voix se mêlent sans s’écraser.

Mourad n’est pas arrivé ici par hasard. Il venait souvent à Perpignan, quatre ou cinq fois par an. Des vacances, au départ. Puis quelque chose de plus profond, de plus instinctif. Il aime cette terre du sud, sa lumière mate, sa rudesse et sa chaleur mêlées. Il est venu juste avant que le monde ne se replie sur lui-même, juste avant le Covid. Un an à prendre le temps, à observer, à s’impliquer — au festival Les Musicales de l’Agly, au Miam Collectif, à vivre avant d’ouvrir.

La Chambre de Commerce a joué son rôle. Une femme en particulier : Sandrine Faig, qui l’a soutenu comme une alliée. Ensemble, ils ont monté un dossier solide. Et le rêve est devenu cuisine.

Il y a dans Le Petit Monde quelque chose d’ancien. Pas rétro, non. Ancien comme un geste juste. Comme une poignée de main qui dure. Mourad ne vous sert pas un plat. Il vous invite dans sa sociologie lente, mijotée, épicée. Et tout d’un coup, dans le tintement d’un couvert, dans la chaleur d’un sourire en face, vous vous dites que le lien social, ce n’est peut-être que ça : manger ensemble.

 

Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
Restaurant "Le petit Monde" :Mourad Bahfir pousse le bouchon Lyonnais à l'Orient jusqu'à Perpignan!  interview par Nicolas Caudeville
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27 mars 2025 4 27 /03 /mars /2025 13:57

"Selon moi, la cuisine est une métaphore de la culture. Manger, c'est tuer et ingurgiter un être qui a été vivant - animal ou plante. Si nous dévorions l'animal mort ou la laitue arrachée tels quels, d'aucuns diraient que nous sommes sauvages. Maintenant, si nous faisons mariner la bête en vue de l'accommoder plus tard avec des herbes de Provence et un verre de vin vieux, alors nous avons mis en œuvre une délicate opération culturelle, fondée à parts égales sur la brutalité et sur la mort."

 Les Recettes de Carvalho ,Manuel Vázquez Montalbán

À L'OCCASION DU DÉBAT SUR LA GASTRONOMIE CATALANE NORD ORGANISÉ PAR UNITAT CATALANE AU HALL 5 ET CUISINÉ PAR "PAPA OURS CORNER" ALIAS TONY BEAUGRAND , ANIMÉ PAR MATHIEU PONS I SERRADEIL ET FAITE PAR JEAN LHÉRITIER , MARIE COSTA ET LE RESTAURANT PERPIGNANAIS LE CATALOGNE. DANS L'ASSEMBLÉE, NOUS AVONS IMPROVISÉ UNE ÉMISSION AVEC L'ANCIEN DÉPUTÉ EUROPÉEN MIQUEL MAYOL, LA MAIRE D'AMÉLIE LES BAINS MARIE COSTA ET LE NOUVEAU CONSEILLER DÉPARTEMENTAL D'UNITAT CATALANA jAUME PAUL, AINSI QUE LE CUISINIER "PAPA OURS" LA CONFÉRENCE EST EN CATALAN , LES INTERVIEWS EN FRANÇAIS.


Il y a des terres qui murmurent à votre palais avant même que vous n’y posiez une fourchette, et le Roussillon, cette Catalogne Nord accrochée aux Pyrénées comme une vieille vigne tordue, en fait partie. J’imagine un soir au Hall 5, chez ces Cinq Éléments, où Jean Lhéritier, Marie Costa, Le Catalogne et Mathieu Pons-Serradeil ont décidé de secouer les braises d’une cuisine qui sent la mer, la pierre chaude et les herbes sauvages. Un Debat sobre la cuina nord-catalana, suivi d’un sopar – un dîner, pour les non-initiés – et d’un tast de vins. Réservation obligatoire, places rares, comme un secret qu’on ne partage qu’avec ceux qui savent écouter. Ça sent le sang et le sel, la vie qui cogne.
 

La Mémoire dans l’Assiette
Cette cuisine, c’est un poème brut, écrit avec des tomates frottées sur du pain dur, de l’ail qui pique la langue, de l’huile d’olive qui coule comme une rivière paresseuse. L’escalivada, ces légumes rôtis jusqu’à ce qu’ils fondent en bouche, ou la botifarra amb fesols, une saucisse trapue qui vous cloue au sol avec ses haricots, c’est le goût d’un peuple qui a trimé entre les vagues et les sommets. Les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Juifs, les Arabes – tous ont laissé des miettes dans cette marmite, et le Roussillon les a mélangées avec une sauvagerie tendre. Mais ce trésor risque de s’effilocher comme un vieux chiffon si personne ne le hurle au monde. Ce débat, ce dîner, c’est une poignée d’hommes et de femmes qui refusent de laisser mourir le feu.
Le Vin, le Miel et l’Or des Fous
Et puis il y a l’économie, le tourisme – des mots qui sonnent comme des chaînes, mais qui pourraient libérer ce coin de terre. Les vignes du Roussillon, noueuses et fières, crachent des vins qui vous prennent à la gorge – Côtes du Roussillon, Collioure, des noms qui roulent comme des galets dans un torrent. Ajoutez-y le miel doré, les amandes qui craquent sous la dent, la crème catalane qui vous colle au cœur, et vous avez de quoi faire saliver les vagabonds du goût. Mais la Catalogne Nord reste dans l’ombre de sa sœur espagnole, avec ses paellas clinquantes et ses tapas bruyantes. Il faudrait des routes poussiéreuses bordées de tables, des marchés où les odeurs vous sautent dessus, un tast de vins qui dise au monde : venez, buvez, mangez, restez.
La Langue, ce Premier Bouchon
Et la langue catalane, bon sang, c’est le premier coup de couteau dans cette viande crue. Cuina nord-catalana, sopar, tast – ces mots ne se contentent pas de nommer, ils grognent, ils chantent, ils vous attrapent par les tripes. Parler catalan ici, c’est goûter avant de mordre, c’est plonger dans une marmite où mijotent des siècles de sel et de soleil. Au Hall 5, ils le savent : servir un plat en catalan, c’est le rendre plus vrai, plus lourd de sens. Si cette langue s’éteint sous le rouleau du français, c’est une saveur entière qui s’évapore. Alors, qu’ils la crient, qu’ils la mâchent, qu’ils la boivent – c’est une clé pour le palais, un pont entre la terre et la bouche.
Le Combat des Ventres Pleins
Mais le monde est cruel avec les petits festins. La bouffe standardisée, ces horreurs fades qu’on avale sans y penser, rôde comme un loup autour de ce terroir. Et la Catalogne Nord, coincée entre la France et l’Espagne, reste un murmure là où elle pourrait rugir. Il faut plus que des dîners rares et des débats entre initiés. Il faut des ponts avec le Sud, des mots qui voyagent, des assiettes qui s’empilent sur les tables des curieux. Ce coin de terre a des griffes et des crocs – qu’il les montre.
Alors, oui, le Roussillon, c’est une vieille bête endormie, pleine de jus et de feu. Ce sopar nord-català, c’est une étincelle, un bout de gras qui grésille. La mémoire, l’économie, le tourisme, la langue – tout ça se joue dans une bouchée, un verre, un regard sur ces montagnes qui veillent. Jim Harrison aurait levé son vin à cette table, grogné un compliment, et repris une lampée. Moi, je dis : qu’ils continuent, qu’ils gueulent, qu’ils cuisinent. Le monde a faim de ça.
 

 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 13:09

Vinoscospie https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/tag/vinoscopie/ 27 en direct de l’épicerie chez Iris 6 rue de la révolution française à Perpignan avec @Raphael Rous du domaine Arrels à Nyls-Ponteilla , toujours animé par Jean Lhéritier
https://domainelesarrels.com/
« Les arrels » signifie en catalan « les racines ». Ce nom illustre la préoccupation du vigneron pour son sol, sa terre. Point de bons et sains raisins sans des vignes fermement enracinées dans un sol vivant.
Devenir vigneron était synonyme d’un retour à mes racines, dans un département de culture catalane qui m’a vu naitre et grandir.
« ARRels », rappel de mes initiales… identiques à celles de mon grand-père Roger Rous et de mon père René Rous. Initiales multigénérationnelles dans le but de ne pas rectifier cette mention sur les comportes à vendanges.

https://domainelesarrels.com/

 

Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
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Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
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Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 14:00

L’Archipel contre-attaque : la quadrature du cercle culinaire catalan dans un burger mondialisé
Amis gargantuesques, amateurs de ripaille et de bonne chère, accrochez vos tabliers et ouvrez grand vos gueules ! Aujourd’hui, nous allons trousser une gastronomie catalane qui, tel un dragon de l’Empordà, rugit d’identité tout en s’enfilant dans le costume rond et universel du burger, ce prodige américain qui fait ployer les tables du monde entier. Oui, mes gaillards, nous allons faire danser la sardane à la mondialisation et prouver que l’on peut réussir la quadrature du cercle : marier le terroir catalan à la furia globalisée. À vos marmites, voici les recettes du « burger au poulpe » et du « burger aux tripes à la catalane », car tout passe, foi de Rabelais, avec un bon pain rond !
 

Le Burger au poulpe : la bête des mers domptée par le bun
Imaginez, mes loustics, un poulpe, ce monstre tentaculaire des abysses catalans, qui, au lieu de finir en vulgaire ragoût, vient s’encanailler entre deux miches dorées. Voici comment apprivoiser la bête :
Pour 4 gaillards bien ventrus :

    1 poulpe frais (1 kg environ), ou surgelé si les flots sont loin de vos chaumières.
    4 pains à burger (buns), moelleux comme les fesses d’une nymphe.
    2 tomates mûres, rouges comme le sang d’un toro.
    1 oignon doux des terres de Figueres.
    2 gousses d’ail, car le Catalan sans ail, c’est comme un troubadour sans luth.
    Huile d’olive, généreuse comme une matrone de Gérone.
    Paprika fumé (pimentón), une pincée pour réveiller les papilles.
    Sel, poivre, et un filet de vin blanc sec (du Priorat, si vous êtes un seigneur).
    Une poignée de roquette, pour faire semblant d’être vertueux.

La grande tambouille :

    Dompte le poulpe : Si la bête est fraîche, foutez-lui une trempe pour l’attendrir (ou congelez-la une nuit, ça marche aussi). Plongez-la dans une marmite d’eau bouillante salée, 40 minutes pour un kilo, jusqu’à ce qu’elle soit tendre comme une promise. Égouttez, laissez refroidir, puis taillez les tentacules en rondelles épaisses. Gardez la tête pour un autre festin.


    La sauce qui tue : Faites rissoler l’oignon haché et l’ail écrasé dans un bon glouglou d’huile d’olive. Ajoutez les tomates râpées (à la catalane, pas de quartiers bourgeois !), une cuillère de paprika fumé, un filet de vin blanc, sel et poivre. Laissez mijoter jusqu’à ce que ça épaississe en une sauce rougeoyante.
    Grillez la bête : Faites dorer les rondelles de poulpe à la poêle ou au grill, un peu d’huile, un peu de sel, jusqu’à ce qu’elles croustillent légèrement.
    Le montage épique : Toastez vos buns au four ou sur le grill. Tartinez le cul du pain avec la sauce tomate, posez une poignée de roquette, empilez les tentacules grillés, et refermez avec le chapeau du bun. Un filet d’huile d’olive par-dessus, et voilà !

Dévorez ça avec un verre de cava bien frais, et que les puristes hurlent : le poulpe catalan a conquis le burger, et il en redemande !
 

Le Burger aux tripes à la catalane : l’abat qui fait trembler les cimes
Passons maintenant aux tripes, mes gaillards, ces entrailles glorieuses qui sentent le terroir et la sueur des aïeux. À la catalane, on les mitonne avec du vin et des épices, mais aujourd’hui, elles s’enfilent dans un bun pour faire plier les yankees sous le poids de notre histoire.
Pour 4 gueules affamées :

    1 kg de tripes de veau (ou bœuf), bien nettoyées (achetez-les précuites si vous n’êtes pas un héros).
    4 buns, robustes pour tenir le choc.
    1 gros oignon, haché comme une comptine.
    2 gousses d’ail, toujours lui.
    1 poivron rouge, rôti et pelé si possible (sinon cru, ça ira).
    200 g de tomates concassées (en boîte ou fraîches, râpées à la rude).
    1 verre de vin blanc sec, ou de ratafia pour les audacieux.
    1 morceau de botifarra negra (boudin noir catalan), ou du chorizo si vous pleurez son absence.
    Pimentón doux et une pincée de piment fort, pour le caractère.
    Huile d’olive, sel, poivre.
    Quelques feuilles de persil, pour la parade.

La recette qui sent bon le courage :

    Prépare les tripes : Si elles sont crues, lavez-les à grande eau, frottez-les au sel et au vinaigre, puis faites-les bouillir 1h30 avec une feuille de laurier. Coupez-les en lanières une fois cuites et tendres. Si précuites, passez direct à l’action.
    Le ragoût des titans : Dans une cocotte, faites suer l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive. Ajoutez le poivron en lanières, les tomates concassées, le pimentón, le vin blanc, sel et poivre. Laissez glouglouter 10 minutes. Jetez-y les tripes et le boudin noir émietté, puis mijotez 30 minutes à feu doux jusqu’à ce que ça embaume la masure.
    Le dressage de la bête : Grillez vos buns pour leur donner du croquant. Empilez une louche de tripes fumantes sur le pain du bas, saupoudrez de persil haché, et coiffez avec le bun du haut. Si vous êtes un ogre, ajoutez une tranche de fromage fondu (du Montserrat, pourquoi pas ?).

Servez avec une bière artisanale catalane ou un vin rouge costaud du Montsant. Les tripes à la catalane en burger, c’est un uppercut au palais, une gifle aux bien-pensants, et un triomphe pour l’archipel !
 

Conclusion rabelaisienne
Et voilà, mes ribauds, comment la Catalogne, cette terre de vent et de soleil, peut s’encanailler dans la mondialisation sans perdre une miette de son âme. Le burger au poulpe et le burger aux tripes à la catalane, c’est l’alliance du local et du global, du rustique et du moderne, du « pa amb tomàquet » et du pain rond yankee. Alors, à vos fourneaux, et que vos ventres chantent la victoire de l’archipel contre-attaquante ! Pantagruel lui-même en salive d’envie. Bon appétit, et vive la goinfrerie catalano-universelle !

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8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 19:15

Ah, mon gaillard, t'as soif d'histoires et de bonnes bouteilles ? Laisse-moi te raconter la saga de Nitos, cette distillerie artisanale qui fait chanter les papilles et réchauffe les cœurs, nichée près de Perpignan, dans le charmant patelin de Claira. https://www.distillerienitos.com/

 **Les compères derrière la gnôle : Nicolas et Daniel**

Derrière les alambics rutilants de Nitos, on trouve deux lascars, Nicolas Paye et Daniel Rouffart. Ces deux vieux copains ont décidé de mettre en bouteille l'essence même de leur terroir catalan. Leur ambition ? Créer des spiritueux qui sentent bon le soleil, la tramontane et les traditions locales. citeturn0search2

 **Le rhum catalan : une aventure audacieuse**

Parmi leurs créations, y'a un petit nouveau qui fait parler de lui : un rhum de pur jus de canne bio, cultivé chez les Arts Verts à Toreilles, dans les Pyrénées-Orientales. Un rhum 100 % catalan, qui en est déjà à sa deuxième cuvée. Nos deux compères comptent bien peaufiner leur recette au fil des millésimes, avec l'espoir de sortir des éditions spéciales qui feront chavirer les amateurs de bonne gnôle. citeturn0search2

 **Distillation à façon : la gnôle sur mesure**

Chez Nitos, on n'est pas chiches. En plus de leurs propres créations, ils proposent de la distillation à façon. T'as des fruits qui traînent et qui mériteraient une seconde vie en eau-de-vie ? Un petit vin qui aimerait se transformer en spiritueux d'exception ? Nicolas et Daniel s'occupent de tout, pour les particuliers comme pour les pros. Avec eux, ton breuvage ne finira pas en vinaigre, mais en nectar qui fait briller les yeux et rougir les oreilles. citeturn0search0

 **La distillation : un art ancestral**

La distillation, c'est pas d'hier. C'est un art qui demande patience, savoir-faire et passion. Comme le disait si bien un vieux sage : "La distillation, c'est l'art de capturer l'âme d'un fruit dans une goutte de liquide." Et chez Nitos, cette philosophie est prise au pied de la lettre. Chaque étape est réalisée avec un soin méticuleux, pour offrir des spiritueux qui racontent une histoire, celle de leur terroir et de leurs créateurs.

**Citations pour trinquer en bonne compagnie**

Et parce qu'une bonne histoire s'accompagne toujours d'une bonne citation, en voilà une qui devrait te plaire : "L'alcool est le chloroforme spirituel qui nous permet d'endurer les opérations de la vie." Une pensée qui rappelle que, parfois, un petit verre peut aider à affronter les aléas du quotidien.

Alors, mon ami, si t'as envie de goûter à des spiritueux qui ont du caractère et une histoire à raconter, n'hésite pas à pousser la porte de la distillerie Nitos. Chez eux, la convivialité et la passion sont toujours au rendez-vous, et chaque bouteille est une invitation au voyage au cœur du pays catalan. Santé !

 

PO / Claira : NITOS une distillerie dans un moulin, qui fait du Gin et Rhum catalan ! interview Nicolas Paille par Nicolas Caudeville
PO / Claira : NITOS une distillerie dans un moulin, qui fait du Gin et Rhum catalan ! interview Nicolas Paille par Nicolas Caudeville
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