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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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17 avril 2025 4 17 /04 /avril /2025 16:59

Pourquoi “Sergent Pépère” et “Yellow Sub-Marine Le Pen” pour Louis Aliot ? Une rumeur aussi fine que la moustache d’un gendarme en RTT

Dans le grand cirque électoral, y’a des clowns qui font rire, et y’a ceux qu’on surnomme pour pas pleurer. Louis Aliot, c’est pas un perdreau de l’année ni un aigle de la politique, c’est un type qu’a réussi à choper Perpignan à l’usure, à la truelle, sans faire trop de bruit, comme un plombier qui bosse le dimanche. Et pour ça, on lui a collé deux étiquettes sur le front : “Sergent Pépère” et “Yellow Sub-Marine Le Pen”. Deux sobriquets comme des baffes dans le dos… mais avec des gants de boxe.
Une rumeur tombée du ciel ou sortie d’un pastis mal dosé

L’origine de ces surnoms ? Autant chercher l’auteur du premier rot dans une assemblée de banquiers. 

Y’en a pas. Ou alors si, mais planqué derrière un pseudo et trois emojis. Le truc a commencé comme une vanne de comptoir, et à force de tournées générales, c’est devenu une légende urbaine. Un peu comme le cousin du gars qui aurait vu Macron prendre le métro sans garde du corps.

Mais comme disait un vieux pote à moi : “Quand le caniveau parle, les pavés écoutent.” 

Alors les gens répètent. Parce que ça fait marrer, parce que ça pique là où ça gratte.
“Sergent Pépère” : l’art de commander avec la mollesse d’un flan

“Sergent Pépère”, ça sonne comme un adjudant qui aurait raté son concours de gardien de square. Le “sergent”, ça claque, ça a un côté caserne, bottes cirées et gueulante dans le mégaphone. Mais “Pépère”, ah ! “Pépère” vient tout foutre en l’air : c’est le gars qu’arrive avec dix minutes de retard au conseil municipal et qui croit qu’un plan d’urbanisme, c’est un puzzle de 500 pièces.

À Perpignan, certains disent qu’il gouverne comme on fait la sieste : à l’ombre, sans forcer, en espadrilles. Alors forcément, ça jase. Y’a des mauvaises langues qui l’imaginent avec un képi en velours et un mégaphone qui fait “chut”.
“Yellow Sub-Marine Le Pen” : le sous-marin fidèle, mais qui rame à la main

Là, c’est du surnom de compétition. Du calembour à double étage. “Yellow Submarine”

, c’est les Beatles, les années psyché, les tripes à l’acide et les couleurs qui dansent. Tu prends ça, tu le balances dans la tambouille politique, et ça donne un sous-marin jaune, loyal à Marine, mais qui prend l’eau plus vite qu’un pédalo en plastique.

“Yellow” : ça peut vouloir dire traître. “Submarine” : planqué. Et “Le Pen”, ben… y’a pas besoin de dessin. Ça sent la fidélité têtue, la ligne de parti tenue comme une corde à linge les jours de mistral. Mais y’a aussi l’idée qu’il rêve d’être capitaine un jour. Sauf qu’à force de rester en immersion, on finit par ressembler à une conserve.

Et puis y’a la rumeur judiciaire. Le gars a été condamné, et il est toujours là, comme une verrue sur le front de la République. Alors les gens, plutôt que de se faire des ulcères, ils balancent des blagues. C’est moins cher que l’anxiolytique et plus efficace qu’un débat sur BFM.
Perpignan : opéra de poche, version pastis et paperasse

La ville, elle, regarde ça en mâchouillant des cacahuètes. Perpignan, c’est devenu un théâtre, avec Aliot dans le rôle du capitaine de pédalo, et ses opposants qui jouent les snipers en pantoufles. Ça balance des vannes, des surnoms, des piques – mais le rideau tombe jamais. Le public, lui, il est là, il applaudit ou il s’en fout, mais il regarde.

Et Aliot ? Il tient bon. Comme une chaise bancale qui refuse de s’effondrer. Peut-être qu’il espère encore monter sur scène à Paris. Mais les surnoms, eux, lui rappellent qu’il est resté en coulisse. Qu’il fait pas rêver, qu’il fait sourire, à peine.
Moralité ?

Comme dirait Audiard, “Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.” Et les surnoms, c’est pareil : ça ose tout. Parce que ça résume un mec en trois mots, comme une vanne dans un PMU. Et Aliot, avec ses deux sobriquets, se retrouve coincé entre le chef scout mollasson et le sous-marin qui cherche la surface.

Mais faut pas trop s’en faire. La politique, c’est une grande blague, et eux, ils ont juste oublié de rigoler.

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16 avril 2025 3 16 /04 /avril /2025 03:06

“Un concerné n’est pas forcément un imbécile en état de siège pas plus qu’un concubin n’est obligatoirement un abruti de nationalité cubaine.”

 Pierre Dac / L'os à moelle

Prochainement : Dictionnaire amoureux des mots survalorisés récemment
Un voyage savoureux dans l’univers des mots à la mode
 
Dans un monde où le langage évolue à la vitesse d’un clic, où les mots naissent, s’envolent et s’essoufflent parfois en une saison, un ouvrage hypothétique mais ô combien nécessaire voit le jour : Dictionnaire amoureux des mots survalorisés récemment. Imaginé par un linguiste passionné, ce livre se propose de décrypter avec malice et érudition ces termes qui, par effet de mode ou par emballement médiatique, ont envahi notre quotidien, souvent au détriment de leur sens originel.

Une ode aux mots gonflés d’helium
Ce dictionnaire n’est pas un simple recueil lexicographique ; c’est une promenade culturelle, un miroir tendu à notre époque. À travers des entrées comme résilience, disruptif, inclusivité ou encore authenticité, l’auteur explore comment ces mots, souvent porteurs d’idées nobles, se sont transformés en clichés ou en coquilles vides à force d’être brandis à tout va. Chaque entrée est une petite histoire : l’origine du mot, son ascension fulgurante, ses usages parfois galvaudés, et une réflexion sur ce qu’il révèle de nos aspirations collectives.
Par exemple, prenez résilience. 

Popularisé dans les années 2000, ce terme issu de la physique (la capacité d’un matériau à retrouver sa forme après un choc) s’est mué en mantra psychologique, puis en slogan marketing. On est résilient face à une rupture amoureuse, à un échec professionnel, voire à un mauvais café. L’auteur s’amuse : « La résilience est devenue l’équivalent verbal d’un smoothie detox : on y croit, mais à trop en consommer, on oublie le goût des vraies saveurs. »
 

Une plume espiègle et savante
Ce qui fait le charme de ce dictionnaire, c’est son ton. Loin de se contenter d’une critique acerbe des dérives langagières, l’auteur adopte une approche amoureuse, comme le titre l’indique. Chaque mot est chéri, disséqué avec tendresse, même lorsqu’il est raillé. On rit en lisant l’entrée sur disruptif, qualifié de « mot-valise pour start-up en quête d’investisseurs », mais on apprend aussi comment ce terme, né dans les théories économiques, a conquis le monde des TED Talks et des pitchs d’ascenseur.
 

Le livre s’adresse autant aux amoureux des mots qu’à ceux qui s’interrogent sur les tendances sociétales.

Il est parsemé d’anecdotes historiques et d’exemples tirés de la pop culture, des réseaux sociaux et des discours politiques. Ainsi, woke, mot autrefois militant(ou culinaire et asiatique pour faire sauter des nouilles), est analysé comme un symbole de la guerre culturelle, tandis que bienveillance devient le « mot câlin » qu’on dégaine pour apaiser toute tension.
 

Un miroir de notre époque
Au-delà de l’humour, Dictionnaire amoureux des mots survalorisés récemment pose une question essentielle : pourquoi certains mots s’imposent-ils à nous ? Que disent-ils de nos peurs, de nos rêves, de nos contradictions ? En survalorisant santé mentale ou empowerment, cherchons-nous à combler un vide, à donner du sens à une réalité complexe ? L’auteur invite à une réflexion sans jamais juger, offrant au lecteur des clés pour mieux comprendre le monde – et son propre langage.
 

Pourquoi lire ce livre ? En fait ne le lisez pas: contentez-vous de lâcheté !
Ce dictionnaire est une invitation à ralentir, à questionner les mots que nous employons machinalement. Il séduira les curieux, les sceptiques, et tous ceux qui aiment rire de leurs propres travers. À mi-chemin entre l’essai, le pamphlet et la déclaration d’amour à la langue française, il promet de devenir un compagnon de chevet pour quiconque veut décoder l’air du temps.

En attendant sa parution, on peut déjà imaginer ce livre trônant sur les tables des librairies, prêt à nous faire sourire, réfléchir et, peut-être, choisir nos mots avec un peu plus de soin. Car, comme le conclut l’auteur dans une préface fictive : « Les mots sont des amants volages ; aimons-les, mais ne les laissons pas nous duper. »  
À paraître…

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14 avril 2025 1 14 /04 /avril /2025 11:37

Un pressing pas comme les autres : Repassez l’ego des politiciens avec style !
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Pourquoi choisir Égo Impeccable ?

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Soin haute couture : Chaque ego est traité avec une précision digne des plus grands tailleurs, pour un résultat lisse et sans faux plis.

Formule discrète : Vos confidences restent entre nos murs. Nous savons que l’ego d’un politicien est une affaire d’État !

Éco-responsable : Nos méthodes respectent l’environnement, car un ego brillant ne doit pas coûter cher à la planète.

Des résultats qui parlent d’eux-mêmes
« Après une séance chez Égo Impeccable, j’ai retrouvé l’assurance de mes premières campagnes ! » – Un client satisfait (anonyme, bien sûr).
Que vous soyez un député en campagne, un ministre sous pression ou un maire en quête de charisme, Égo Impeccable est là pour polir votre aura et faire briller votre confiance.
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Égo Impeccable : Parce que votre ego mérite le meilleur pressing !

 

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12 avril 2025 6 12 /04 /avril /2025 13:09

 

    “Moi, je dis qu’il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu‘il existe un complot universel.”
  
 Umberto Eco / Le Pendule de Foucault

Ah, que le diable m’emporte si cette scène n’est point la plus étrange que j’aie jamais imaginée ! — Mais, monsieur, comment se peut-il qu’un Italien encyclopédiste et un Roumain dépressif se retrouvent dans une bibliothèque poussiéreuse à discourir d’élections ? — Taisez-vous donc, lecteur impatient, laissez-les parler, ou plutôt, laissez-moi vous conter ce qu’ils se dirent, ou crurent se dire, car enfin, dans les dialogues, la vérité est souvent la première victime du style.Mais, lecteur, tu t’interroges : est-ce là une conversation véritable ou une invention de mon cru ? Peu importe. L’essentiel est que tu aies souri, ou grimacé, car enfin, dans le monde comme dans ce dialogue, tout n’est que posture, et parfois imposture.

Un dialogue entre Umberto Eco et Emil Cioran : Le harcèlement électoral
 Umberto Eco, un sourire narquois aux lèvres, et Emil Cioran, le regard perdu dans une mélancolie profonde. À l’approche des élections, le sujet s’impose.

 

Eco : Mon cher Emil, avez-vous vu ces nouveaux apôtres qui surgissent comme des champignons après la pluie ? Des figures inconnues, sans lèvres ni dents dans l’histoire, qui se pointent, la bouche en cœur, pour nous vendre la solution. La solution ! Comme si le monde était un puzzle qu’on assemble avec un slogan.

Cioran : (soupire) Une solution… Toujours ce mot, Umberto. Ils le brandissent comme un talisman, mais c’est une malédiction. Ces gens ne savent même pas nommer les maux qu’ils prétendent guérir. Leur ignorance est une insulte à l’absurde. Moi, je vois en eux des fossoyeurs d’espoir, déguisés en marchands de rêves.
 

Eco : (rit doucement) Vous êtes sévère, mais pas injuste. Ce qui me fascine, c’est leur rhétorique. Une sémiotique de pacotille ! Ils transforment la lutte des classes, cette vieille épopée, en une vulgaire lutte des places. Des strapontins, Emil ! Ils se battent pour des strapontins, et appellent ça un projet.
Cioran : Une lutte des places… (secoue la tête) Quelle médiocrité. L’homme moderne ne veut plus changer le monde, il veut un bureau avec vue. Et pourtant, ils insistent, ils nous harcèlent avec leurs promesses. Chaque élection est une nouvelle vague de ce poison doux : l’illusion qu’un vote pourrait conjurer le néant.
 

Eco : (feuillette un carnet imaginaire) Harcèlement, dites-vous ? C’est le mot juste. Ils nous somment de croire, comme des inquisiteurs en costume-cravate. Mais moi, je décrypte leurs discours comme un manuscrit médiéval : des signes vides, des métaphores usées, des mensonges cousus dans la trame. Si je devais répondre, je dirais : « Désolé, j’ai aqua-poney ! »
Cioran : (esquisse un sourire rare) Aqua-poney… Quelle trouvaille ! C’est une révolte déguisée en farce. Dire cela, c’est refuser leur jeu, leur manège infernal. Car au fond, Umberto, à quoi bon répondre ? Ils reviendront toujours, ces charlatans, parce que l’homme aime se bercer de chimères. Moi, je ris, mais c’est un rire qui saigne.
 

Eco : (se penche en avant) Oui, mais rire, c’est déjà résister. L’aqua-poney, c’est une arme absurde, et donc puissante. Elle dit : « Votre sérieux est une mascarade, et je ne marche pas. » Vous, Emil, vous voyez l’absurde comme une tragédie ; moi, j’y vois un jeu. Décortiquer leurs mots, c’est les désarmer.
Cioran : (fixe Eco, pensif) Un jeu… Peut-être. Mais un jeu où l’on perd toujours. Leur harcèlement électoral n’est qu’un symptôme de notre faiblesse : nous voulons croire, malgré tout. Alors, Umberto, quelle moralité tirer de ce cirque ?
 

Eco : (souriant) Refusons, Emil. Refusons de monter dans leur carrousel. Non au harcèlement électoral ! Et si l’on doit choisir une cause, que ce soit celle de l’aqua-poney : futile, libre, honnête dans son absurdité.Cioran : (hoche la tête lentement) Oui… Une cause absurde, donc humaine. Pour une fois, Umberto, je suis presque d’accord. (pause) Mais je n’irai pas à l’aqua-poney. Trop d’eau, trop de vie.

Les deux hommes se taisent, un sourire complice flottant entre eux, tandis que le silence de la bibliothèque reprend ses droits.

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8 avril 2025 2 08 /04 /avril /2025 18:09

Timée (25c-d) :
« Mais ensuite, il y eut des tremblements de terre violents et des inondations, et en un seul jour et une seule nuit de malheur, toute votre armée fut engloutie dans la terre, et de la même manière, l’île Atlantide disparut, submergée dans la mer et perdue à jamais. »

→ Ici, Platon décrit la catastrophe soudaine qui aurait entraîné la submersion de l’Atlantide.

Critias (108e-109a) :
« Pendant de nombreuses générations, tant que la nature divine subsistait en eux, ils obéissaient aux lois et étaient bien disposés envers le divin. Mais quand cette part divine s’éteignit en eux, diluée par trop de mélange avec le mortel, leur caractère dégénéra, et Zeus, voulant les punir, convoqua les dieux pour décider de leur sort. »

→ Cette citation introduit l’idée que la disparition de l’Atlantide serait aussi liée à une punition divine due à la corruption morale de ses habitants.

Critias (121b-c) :
« Et ainsi, après avoir subi le châtiment des dieux, l’île entière fut engloutie par les flots, et la mer, qui était navigable auparavant, devint une étendue infranchissable de boue et de débris. »

→ Platon conclut ici sur l’effondrement final de l’Atlantide, transformant une civilisation florissante en un souvenir englouti.

Platon est l’un des rares auteurs antiques à mentionner l’Atlantide, et ses références se trouvent principalement dans deux dialogues : le Timée et le Critias. Voici quelques citations tirées de ces œuvres, traduites et adaptées pour refléter son propos sur la disparition de l’Atlantide (je me base sur les textes originaux en grec ancien et leurs interprétations classiques)

 


Perpignan, mille ans ça suffit !
Il y a des villes qui s’accrochent à l’existence comme des vieillards à leur dernier souffle, refusant de céder à l’évidence de leur épuisement. Perpignan est de celles-là. Depuis mille ans, elle traîne son histoire comme un fardeau, ses ruelles comme des cicatrices, ses habitants comme des spectres d’une gloire qui n’a jamais vraiment existé. Et voici qu’un homme, un candidat à la municipale de 2026, ose enfin dire ce que tous murmurent dans l’ombre de leur lassitude : « Si vous m’élisez, je ne redresserai pas la ville. Je n’essaierai pas de la sauver. Je mettrai un terme à Perpignan. »

Cet homme, dont le nom importe peu – car les noms ne sont que des étiquettes sur des tombes –, ne promet pas des lendemains qui chantent. Il ne promet rien, sinon la fin. Et dans cette promesse, il y a une étrange sincérité, une lucidité qui tranche avec les mensonges sucrés des autres candidats. Eux parlent de « revitalisation », de « dynamisme », de « patrimoine à valoriser ». Lui, il regarde Perpignan et n’y voit qu’une farce cosmique, un décor usé qu’il est temps de démonter. « Mille ans, c’est assez, dit-il. Toute ville qui dure si longtemps est une offense à l’éphémère. »


Pourquoi vouloir détruire Perpignan ? Non pas par haine, mais par pitié. Cette ville, avec ses platanes fatigués, ses places où le vent semble s’ennuyer, ses habitants qui répètent les mêmes gestes depuis des siècles, n’a-t-elle pas mérité le repos ? Sauver Perpignan, ce serait la condamner à une agonie sans fin, à une survie artificielle, comme un patient branché à des machines qui ne font que retarder l’inévitable. La laisser disparaître, en revanche, c’est lui offrir une dignité qu’elle n’a jamais connue.

Ce candidat ne propose pas un programme, mais une apocalypse douce, une dissolution poétique. Il ne s’agit pas de dynamiter les murs ou d’incendier les archives. Non, sa méthode est plus subtile, plus insidieuse, presque mystique. Il veut que Perpignan s’efface d’elle-même, qu’elle s’oublie, qu’elle devienne une rumeur, un vague souvenir dans la mémoire des cartes. « Une ville ne meurt pas quand on la rase, dit-il. Elle meurt quand plus personne ne croit en elle. »
 

Et nous, habitants de ce théâtre en ruine, que devons-nous penser ? Devons-nous le suivre, cet apôtre de la fin, ou nous cramponner à nos illusions de grandeur ? Peut-être a-t-il raison. Peut-être Perpignan n’est-elle qu’un malentendu, une note de bas de page dans le grand livre de l’absurde. Peut-être est-il temps de dire : « Mille ans, ça suffit. » Et de laisser la ville s’éteindre, comme une chandelle qui a trop longtemps brûlé.

Liste des méthodes pour faire disparaître Perpignan, selon le candidat :

    L’oubli collectif : Encourager les habitants à cesser de prononcer le nom de Perpignan. Plus de panneaux, plus de cartes, plus de souvenirs. Une ville sans nom n’existe plus. « Si nous cessons de la nommer, elle s’effacera comme un rêve au réveil. »
    La désertion silencieuse : Proposer à chaque habitant de partir, un par un, sans bruit, sans explication. Pas d’exode spectaculaire, juste un abandon progressif. « Une ville sans âmes est une coquille vide, prête à s’effondrer sous son propre poids. »
    La dissolution administrative : Supprimer tous les registres, toutes les archives, tous les documents officiels. Sans trace écrite, Perpignan deviendra une fiction. « Une ville n’est qu’un tas de paperasse. Brûlons-la, et elle n’aura jamais existé. »
    L’invasion végétale : Laisser la nature reprendre ses droits. Ne plus tailler les arbres, ne plus désherber les rues, ne plus réparer les murs. En quelques décennies, Perpignan ne sera qu’un jardin sauvage. « La mousse et les ronces sont plus honnêtes que nos monuments. »
    L’effacement symbolique : Démonter les statues, débaptiser les places, effacer les inscriptions. Sans symboles, une ville perd son identité. « Ôtons-lui ses masques, et elle oubliera qui elle est. »
    La migration des souvenirs : Convaincre les habitants de raconter leurs histoires ailleurs, dans d’autres villes, jusqu’à ce que Perpignan ne soit plus qu’un écho dans des récits étrangers. « Une ville ne vit que dans les mémoires. Exilons-les, et elle s’évanouira. »
    Le silence absolu : Instaurer une journée par an où personne ne parle de Perpignan, ne pense à Perpignan, ne regarde Perpignan. Puis une semaine, puis un mois, jusqu’à ce que le silence devienne éternel. « Le silence est le tombeau des villes. »

 Le candidat n’est pas un destructeur au sens littéral, mais un philosophe de l’effacement, un poète de la finitude.

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1 avril 2025 2 01 /04 /avril /2025 19:32

Suite à la condamnation de Louis Aliot dans l'affaire des attachés parlementaires du RN, il y a eu quantité de réactions surtout de la part de ceux qui préparent des listes d’oppositions, ou plutôt de positions! Donc la ligue d'improvisation s'est de nouveau mise en branle, mais comme toujours pour parler aux convaincus et autres clients (au sens romain, pas tapin...). Louis Aliot , condamné, mais toujours maire. "Avec un peu de chance," pensent avec une joie mauvaise ses concurrents, l'appel arrivera trop tard, où le vice-président du RN sera de nouveaux condamnés, et même avec une nouvelle pièce dans le Juke-box de la Cour de cassation...Enfin, chacun fait ses calculs, imagine une martingale, une combinaison d'alliances et de trahisons qui permettrait de succéder à l'ex (Luttor) de Marine le Pen . Et c'est une série de déclarations dans la presse et les réseaux !

Bruno Nougayrède
Perpignan mérite mieux.

Je prends acte de la décision de justice qui condamne Louis Aliot à dix-huit mois de prison, dont six mois ferme sous bracelet électronique, et le déclare inéligible pour trois ans.
C’est un jour sombre pour Perpignan. Une nouvelle fois, notre ville fait la une de l’actualité nationale pour de tristes raisons. L’image de Perpignan en ressort là encore abîmée.
Un maire doit être irréprochable. L’exemplarité n’est pas un luxe, c’est un devoir. La morale en politique ne doit pas être un slogan, encore moins une promesse trahie.
Je comprends le désarroi de nombreux Perpignanais. Comment s’étonner que tant de citoyens se détournent des urnes quand ceux qu’ils ont élus déçoivent aussi gravement ? Je pense particulièrement à celles et ceux qui, en 2020, avaient sincèrement cru que Louis Aliot allait changer les choses.
Il est temps d’ouvrir une nouvelle page. De réconcilier les Perpignanais avec la politique par la vérité, le travail et l’action. En 2026, nous aurons à faire un choix crucial pour l’avenir de notre ville. Il faudra tourner cette page. Et ensemble, redonner à Perpignan la fierté qu’elle mérite.
#procesrn #LouisAliot #justice #fierdeperpignan

Unitat Catalana
🔷 Unitat catalana déplore que les perpignanaises et perpignanais aient une fois encore à souffrir la honte de leur maire condamné hier pour détournement de fonds publics à 18 mois de prison dont 6 mois ferme sous bracelet électronique et 30 000 euros d’amende.
Cela fait de Louis Aliot le premier délinquant à la tête de la Fidelíssima.
Désormais la seule chose qui rayonnera dans l’obscurité économique, sociale et culturelle dans laquelle Louis Aliot a plongé notre ville sera le voyant rouge du bracelet électronique à sa cheville.
🔹Vivement le printemps 2026 que Perpignan la catalane retrouve sa fierté et sa lumière,
🔹 Unitat est plus que jamais déterminée à ouvrir ce chemin

Agnès Langevine
Je prends acte, comme tous les Perpignanais, de la condamnation du maire pour détournement de fonds publics.
Plus que le sort personnel de Louis Aliot qui a enfreint la loi, c’est le sort de Perpignan qui me préoccupe fortement. Après 5 ans d’inaction et de faible implication pour transformer la vie quotidienne des habitants, notre Ville n’est pas pour autant libérée de sa gestion par l’extrême droite. C’est pourquoi, rien ne change dans mon engagement pour rassembler, fédérer les forces vives de Perpignan La Catalane pour résoudre les vrais problèmes des Perpignanais. L’écoute, le dialogue et la volonté d’apaisement seront plus que jamais mes boussoles dans les prochains mois qui nous séparent des élections municipales.

En fait, il est impossible de ne pas réagir, pour garder de la visibilité et montrer qu'on a, à titre personnel ou en tant que composant de liste sur les "tartines blocs" ou les "statines blocs" (contre le mauvais cholestérol) . Mais la ville et les habitants font toujours office de spectateurs dans ce qui ressemble de plus en plus au film des Monty Pithon's "La vie de Brian"

 Imaginons Louis Aliot, maire de Perpignan, projeté dans l’univers absurde des films des Monty Python. Voici une petite exploration humoristique de ce que cela pourrait donner :
Louis Aliot se retrouve soudain dans Monty Python and the Holy Grail (Sacré Graal !). Il chevauche un destrier invisible, imitant le bruit des sabots avec des noix de coco, aux côtés du Roi Arthur (Graham Chapman). Lorsqu’Arthur lui demande : « Qui êtes-vous, brave chevalier ? », Aliot, fidèle à son franc-parler, répond : « Je suis Louis Aliot, maire de Perpignan, et je n’ai pas voté pour vous ! » Ce à quoi un paysan (John Cleese) rétorque : « Écoutez, un maire qui arrive sans cocotiers ni mandat divin, ça ne fait pas un roi ! » Aliot, perplexe, tente de négocier avec les Chevaliers qui disent "Ni", mais se perd dans leurs exigences absurdes de buissons et de harengs.
Dans Life of Brian (La Vie de Brian), Aliot pourrait être pris pour un prophète par erreur. Alors qu’il tente d’expliquer sa vision politique à une foule en sandales, ceux-ci crient : « Il est le Messie ! » Embarrassé, il proteste : « Non, je suis juste un élu local ! » Mais la foule, brandissant des sandales et des pancartes, le suit en chantant des slogans détournés. Lorsqu’il croise Brian (Chapman) fuyant les Romains, Aliot tente de lui donner des conseils de campagne : « Brian, il faut un meilleur slogan que ‘Toujours regarder le bon côté de la vie’ ! »
Enfin, dans The Meaning of Life (Le Sens de la vie), Aliot se retrouve dans le sketch du restaurant avec Monsieur Creosote. Alors que ce dernier explose après un dernier wafer, Aliot, pragmatique, déclare : « Voilà ce qui arrive quand on ne gère pas bien son budget municipal ! » Plus tard, lors de la séquence sur le sens de la vie, il propose sa propre réponse : « Soyez sérieux, travaillez dur, et évitez les lapins tueurs. »

 

 

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25 mars 2025 2 25 /03 /mars /2025 13:23

“La bêtise insiste toujours.”

 Albert Camus / La Peste

« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Camus en 1944.

C'est un temps à prendre le parapluie du deuxième, voir du troisième degré...Et puis zut, du 12 , et plutôt du rouge!

C'est une période curieuse que la nôtre, où un antisémite n'y reconnaîtrait pas ses petits. Cette impression étrange que nous serions coincée dans un sketch du "Monty Pithon Flying Circus " , depuis que nous glissons depuis des décennies, sur la peau de banane sémantique amplifiée par l’hystérisation collective de l'individualisme... Un mot en vaut bien un autre. Moi-même, je me sens "girafe", c'est temps si! À moins que ce soit "girofle" enfin ya un truc qui tourne : ma qué, se gira!

L'ADFO nous prit d'insérer cette tribune dans nos colonnes, lassée qu'elle est, de l'utilisation du mot "fasciste" comme insulte en dilution de sa qualité historique et politique : si les fascistes sont partout, ils sont donc nulle part ! Et donc, lorsque les vrais sont ou seront de retour, nous ne saurons (de Mordor) pas les reconnaître, puisqu'ils ne seront pas forcément habillés en Hugo Boss, comme le diable babille en Pravda!

"L’Association de Défense du Fascisme Originel : Une Lutte pour la Pureté Idéologique (et le Droit à l’Indignation Sélective)

"Le fascisme mérite mieux que vos insultes de comptoir !"

Que n’a-t-on pas galvaudé le mot "fascisme" ! À force d’être collé sur tout ce qui dépasse, des politiques sanitaires aux limitations de vitesse, le pauvre Mussolini lui-même ne s’y retrouverait plus. Il était donc temps qu’une voix s’élève contre ce grand n’importe quoi terminologique. C’est chose faite avec l’illustre *Association de Défense du Fascisme Originel* (ADFO), section "Gabriele d’Annunzio" – une référence, on l’admettra, d’un goût exquis.  

Son combat ? Restaurer la noblesse du fascisme, ou du moins lui éviter l’humiliation d’être accolé à tout et n’importe quoi, y compris à des individus qui n’ont même pas eu l’élégance de faire marcher une milice en chemise noire ou de bombarder une ville récalcitrante. 

L’association s’engage donc à poursuivre « systématiquement » (ah, le doux frisson de l’ordre et de la méthode !) toute personne qui qualifierait de "fasciste" quelqu’un qui n’a, après examen minutieux, « rien à y voir ».  

Une entreprise courageuse, car la confusion règne. Aujourd’hui, un bureaucrate un peu trop zélé devient fasciste, un professeur trop sévère, fasciste, une mère qui oblige son enfant à finir ses légumes, fasciste ! Même le fascisme, en tant que tel, n’est plus reconnu à sa juste valeur : on en fait une sorte d’épouvantail fourre-tout, un vocable creux pour indignations de comptoir.  

Mais il y a plus grave : l’injustice profonde de ces accusations erratiques. 

Que ressent-on, en effet, quand on est qualifié de fasciste sans l’avoir mérité ? C’est un déshonneur, un affront moral insupportable. À quoi bon avoir une pensée politique réactionnaire si l’on se fait traiter de fasciste à tort ? À quoi bon cultiver une certaine rigidité doctrinale si c’est pour être confondu avec un vulgaire conservateur autoritaire ? C’est cette tragédie existentielle que l’ADFO entend réparer, en rendant au fascisme son sérieux et à l’injure son exactitude.  

On attend déjà avec impatience les premiers procès. Imagine-t-on la scène ? 

Un honnête technocrate, qui n’a jamais défilé torse nu sur la place Saint-Marc en clamant un poème belliqueux, qui n’a jamais rêvé d’annexer quoi que ce soit, sommé de prouver qu’il ne mérite pas cette étiquette infâmante ? Dans l’idéal, il faudra créer un Comité de Certification du Fascisme Véritable (CCFV), chargé de statuer : ce banquier aux dents longues est-il un fasciste, ou simplement un requin du libéralisme ? Ce politicien musclé dans ses déclarations mais mollasson dans ses actes mérite-t-il le qualificatif, ou bien seulement celui de populiste inoffensif ?  

Ah, le temps où les mots avaient un sens ! Où l’on pouvait être fasciste avec une fierté presque enfantine, sans risquer d’être confondu avec un sous-produit médiocre de l’autoritarisme contemporain. L’ADFO, dans sa croisade pour la précision historique, nous rappelle que le fascisme, loin d’être un simple slogan d’opposition, est une question politique sérieuse. **Qu’on se le tienne pour dit : l’approximation terminologique est un fléau bien plus grave que le fascisme lui-même.**"

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22 mars 2025 6 22 /03 /mars /2025 12:48

"LIZ : Et vous pensez que je vais vous croire?
RED : Mais bien sûr que non! Je suis un criminel. Les criminels sont des menteurs notoires. Tout ce qui me concerne n'est que mensonge. Mais si quelqu'un peut me donner un seconde chance, c'est vous."

RED : C'était amusant, non. On remet ça? je vous assure, on devrait recommencer. En fait Zamanin' était que le premier.
COOPER : Le premier quoi?
RED : Nom, sur la liste.

(épisode 1)

(épisode 1) The Blacklist

L'élection qui se profile semble dénuée d'intérêt si elle dans la continuité de la précédente, si l'on s'en tient au documentaire sur le sujet,"Gare à Perpignan, fragment d'une fatigue démocratique"https://www.cinemutins.com/gare-a-perpignan-. Alors l'archipel contre-attaque se plaît à imaginer des candidats flamboyants un robot coaché par une IA, une actrice iranienne, pour montrer que la médiocrité n'est pas le destin de ville qui fut la capitale d'un royaume !https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2019/11/perpignan-le-roi-pecheur-a-qui-les-candidats-ne-posent-pas-les-bonnes-question-pour-avoir-axe-au-graal-par-nicolas-caudeville.html

Et si Raymond "Red" Reddington, maître de l’intrigue et génie du verbe dans The Blacklist, se lançait dans la course à la mairie de Perpignan en 2026 ? Plongeons dans cette fiction où Red déploie son éloquence légendaire, ses dialogues ciselés et son art de transformer chaque situation en une scène mémorable.https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Reddington
Red poserait ses valises à Perpignan par un matin frisquet de janvier 2026, sortant d’une berline noire rutilante garée devant l’Hôtel de Ville. Son Fedora incliné, il observerait la ville avec un regard perçant. "Dembe, regarde-moi ça", dirait-il en désignant le Castillet d’un geste théâtral. "Une ville avec du caractère, de la poussière et juste assez de désespoir pour qu’on y fasse quelque chose d’extraordinaire. Qu’en penses-tu ?" Dembe, fidèle ombre, hocherait la tête en silence, et Red ajouterait avec un sourire : "Exactement. C’est une toile vierge, et je suis Rembrandt avec un revolver."

Il annoncerait sa candidature dans un discours improvisé sur la place de la République, micro en main, face à une foule de Perpignanais intrigués. "Mesdames et messieurs, je suis Raymond Reddington, et je suis ici pour vous offrir quelque chose que vos politiciens habituels ne comprennent pas : une vision", commencerait-il, sa voix résonnant comme une promesse. "Perpignan ne sera pas juste une étape sur la route de Barcelone. Ce sera un carrefour, un empire discret. Pourquoi se contenter de survivre quand on peut prospérer ? Comme je le dis souvent : ‘Dans un monde de moutons, soyez le loup.’ Alors, qui est avec moi ?" Les applaudissements hésitants se transformeraient en ovation, et Red murmurerait à Dembe : "Ils ne savent pas encore à quel point ils ont besoin de moi."


Sa campagne serait une symphonie de charme et de mystère. 

Lors d’une rencontre au marché Saint-Charles, entouré de cageots d’oranges et de vendeurs curieux, il serrerait des mains et glisserait des billets pour des cafés. Une vieille dame lui demanderait : "Mais vous venez d’où, Monsieur Reddington ?" Il s’arrêterait, la fixerait avec un sourire désarmant et répondrait : "D’un endroit où les règles sont des suggestions, Madame. Et je suis ici pour vous libérer des vôtres. ‘La liberté n’est pas un cadeau, c’est une négociation.’ Prenez un fruit, c’est pour moi." Elle rougirait, et Red s’éloignerait, lançant à un marchand : "Gardez la monnaie, mon ami. La générosité est une monnaie qui rapporte toujours."

Les adversaires politiques, déconcertés, tenteraient de le contrer. 

Lors d’un débat télévisé sur France 3 Occitanie, le maire sortant, un homme bedonnant et sûr de lui, l’attaquerait : "Monsieur Reddington, vous n’avez aucun passé politique ! Pourquoi vous faire confiance ?" Red, impeccable dans son costume gris anthracite, ajusterait sa cravate et répliquerait : "Un passé politique ? J’ai un passé, point. Et il m’a appris une chose : ‘Les hommes qui suivent les règles finissent par être mangés par ceux qui les écrivent.’ Vous avez géré cette ville comme un comptable, Monsieur. Moi, je vais en faire une légende." Puis, se penchant vers lui avec un sourire glacial, il ajouterait à mi-voix : "Dites-moi, cette petite histoire avec le permis de construire à Saint-Estève… on en parle maintenant ou je garde ça pour le dessert ?" Le maire bafouillerait, et Red conclurait, face caméra : "Voyez-vous, mes amis, je ne joue pas pour gagner. Je joue pour que tout le monde se souvienne de la partie."
Le préfet, alarmé par ce candidat hors norme, appellerait le FBI. Elizabeth Keen débarquerait à Perpignan, déterminée à percer ses intentions. 

Elle le coincerait dans un café près de la cathédrale Saint-Jean, sous les gargouilles silencieuses. "Red, qu’est-ce que tu fabriques ? La mairie ? Vraiment ?" demanderait-elle, les bras croisés. Il poserait son espresso, la regarderait avec une tendresse narquoise et répondrait : "Lizzie, la politique est juste un autre terrain de jeu. Les joueurs changent, les enjeux restent. ‘Le pouvoir n’est pas dans le titre, il est dans l’influence.’ Et puis, avoue-le, tu adores l’idée de me voir en cravate officielle." Elle secouerait la tête, exaspérée : "Tu ne peux pas transformer une ville en ton échiquier personnel !" Red rirait doucement : "Oh, ma chère, c’est déjà un échiquier. Je suis juste le seul à savoir où sont les reines. Passe me voir à la mairie, je te ferai visiter."
Si Red gagnait, le 15 mars 2026 serait un tournant.

Lors de son discours d’investiture devant le Palais des Rois de Majorque, il déclarerait : "Perpignan, vous m’avez choisi, et je ne vous décevrai pas. ‘Les promesses sont des chaînes pour les faibles, des tremplins pour les audacieux.’ Aujourd’hui, nous commençons à bâtir une ville qui ne s’excuse pas d’exister." En coulisses, il transformerait les caves de Byrrh en salons clandestins pour ses "négociations". Recevant un émissaire douteux, il lancerait, un cigare à la main : "Vous voulez faire affaire ? Parfait. Mais souvenez-vous : ‘La loyauté est une rue à double sens, et je tiens la carte.’ Asseyez-vous, prenons un verre." Les chiffres du chômage chuteraient, les marchés regorgeraient de marchandises mystérieuses, et Red, interrogé sur ces miracles, hausserait les épaules : "Les détails sont ennuyeux, Madame la Journaliste. ‘Le diable est dans les résultats, pas dans les explications.’"
Mais Liz resterait sur ses traces. 

Lors d’une confrontation tendue près du canal de la Basse, elle le défierait : "Tu crois que tu peux tout manipuler, Red. Et si ça s’effondre ?" Il la fixerait, soudain sérieux, et répondrait : "Lizzie, tout s’effondre un jour. ‘La question n’est pas de tomber, mais de choisir où atterrir.’ Je construis quelque chose ici, pour eux, pour toi, peut-être même pour moi. Laisse-moi finir cette danse." Elle partirait, troublée, et Red murmurerait dans le vent : "Elle comprendra. Elle comprend toujours."
 

Et s’il perdait ? 

Le soir des résultats, dans une villa à Collioure, il siroterait un verre de vin face à la mer et dirait à Dembe : "Une élection n’est qu’un round, pas la fin du combat. ‘Les meilleurs coups se jouent après le gong.’ On reste dans le jeu." Quelques semaines plus tard, une liste de noms circulerait – politiciens, notables, secrets inclus – et Red, déjà parti, laisserait un mot : "Perpignan, ce n’est pas un adieu. ‘Je ne dis jamais au revoir, je dis à bientôt.’"
Avec Red à Perpignan, 2026 serait un tourbillon de dialogues mordants, de manœuvres audacieuses et de cette aura qui fait de lui une légende. 

"La vie est une histoire, mes amis", dirait-il en quittant la scène, "et je suis le narrateur que vous n’oublierez pas." Alors, maire ou pas, Red laisserait une empreinte indélébile sur la ville – et sur nous. Voteriez-vous pour cet homme qui affirme : "Je ne promets pas le paradis, mais je rends l’enfer sacrément intéressant" ?

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 14:00

L’Archipel contre-attaque : la quadrature du cercle culinaire catalan dans un burger mondialisé
Amis gargantuesques, amateurs de ripaille et de bonne chère, accrochez vos tabliers et ouvrez grand vos gueules ! Aujourd’hui, nous allons trousser une gastronomie catalane qui, tel un dragon de l’Empordà, rugit d’identité tout en s’enfilant dans le costume rond et universel du burger, ce prodige américain qui fait ployer les tables du monde entier. Oui, mes gaillards, nous allons faire danser la sardane à la mondialisation et prouver que l’on peut réussir la quadrature du cercle : marier le terroir catalan à la furia globalisée. À vos marmites, voici les recettes du « burger au poulpe » et du « burger aux tripes à la catalane », car tout passe, foi de Rabelais, avec un bon pain rond !
 

Le Burger au poulpe : la bête des mers domptée par le bun
Imaginez, mes loustics, un poulpe, ce monstre tentaculaire des abysses catalans, qui, au lieu de finir en vulgaire ragoût, vient s’encanailler entre deux miches dorées. Voici comment apprivoiser la bête :
Pour 4 gaillards bien ventrus :

    1 poulpe frais (1 kg environ), ou surgelé si les flots sont loin de vos chaumières.
    4 pains à burger (buns), moelleux comme les fesses d’une nymphe.
    2 tomates mûres, rouges comme le sang d’un toro.
    1 oignon doux des terres de Figueres.
    2 gousses d’ail, car le Catalan sans ail, c’est comme un troubadour sans luth.
    Huile d’olive, généreuse comme une matrone de Gérone.
    Paprika fumé (pimentón), une pincée pour réveiller les papilles.
    Sel, poivre, et un filet de vin blanc sec (du Priorat, si vous êtes un seigneur).
    Une poignée de roquette, pour faire semblant d’être vertueux.

La grande tambouille :

    Dompte le poulpe : Si la bête est fraîche, foutez-lui une trempe pour l’attendrir (ou congelez-la une nuit, ça marche aussi). Plongez-la dans une marmite d’eau bouillante salée, 40 minutes pour un kilo, jusqu’à ce qu’elle soit tendre comme une promise. Égouttez, laissez refroidir, puis taillez les tentacules en rondelles épaisses. Gardez la tête pour un autre festin.


    La sauce qui tue : Faites rissoler l’oignon haché et l’ail écrasé dans un bon glouglou d’huile d’olive. Ajoutez les tomates râpées (à la catalane, pas de quartiers bourgeois !), une cuillère de paprika fumé, un filet de vin blanc, sel et poivre. Laissez mijoter jusqu’à ce que ça épaississe en une sauce rougeoyante.
    Grillez la bête : Faites dorer les rondelles de poulpe à la poêle ou au grill, un peu d’huile, un peu de sel, jusqu’à ce qu’elles croustillent légèrement.
    Le montage épique : Toastez vos buns au four ou sur le grill. Tartinez le cul du pain avec la sauce tomate, posez une poignée de roquette, empilez les tentacules grillés, et refermez avec le chapeau du bun. Un filet d’huile d’olive par-dessus, et voilà !

Dévorez ça avec un verre de cava bien frais, et que les puristes hurlent : le poulpe catalan a conquis le burger, et il en redemande !
 

Le Burger aux tripes à la catalane : l’abat qui fait trembler les cimes
Passons maintenant aux tripes, mes gaillards, ces entrailles glorieuses qui sentent le terroir et la sueur des aïeux. À la catalane, on les mitonne avec du vin et des épices, mais aujourd’hui, elles s’enfilent dans un bun pour faire plier les yankees sous le poids de notre histoire.
Pour 4 gueules affamées :

    1 kg de tripes de veau (ou bœuf), bien nettoyées (achetez-les précuites si vous n’êtes pas un héros).
    4 buns, robustes pour tenir le choc.
    1 gros oignon, haché comme une comptine.
    2 gousses d’ail, toujours lui.
    1 poivron rouge, rôti et pelé si possible (sinon cru, ça ira).
    200 g de tomates concassées (en boîte ou fraîches, râpées à la rude).
    1 verre de vin blanc sec, ou de ratafia pour les audacieux.
    1 morceau de botifarra negra (boudin noir catalan), ou du chorizo si vous pleurez son absence.
    Pimentón doux et une pincée de piment fort, pour le caractère.
    Huile d’olive, sel, poivre.
    Quelques feuilles de persil, pour la parade.

La recette qui sent bon le courage :

    Prépare les tripes : Si elles sont crues, lavez-les à grande eau, frottez-les au sel et au vinaigre, puis faites-les bouillir 1h30 avec une feuille de laurier. Coupez-les en lanières une fois cuites et tendres. Si précuites, passez direct à l’action.
    Le ragoût des titans : Dans une cocotte, faites suer l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive. Ajoutez le poivron en lanières, les tomates concassées, le pimentón, le vin blanc, sel et poivre. Laissez glouglouter 10 minutes. Jetez-y les tripes et le boudin noir émietté, puis mijotez 30 minutes à feu doux jusqu’à ce que ça embaume la masure.
    Le dressage de la bête : Grillez vos buns pour leur donner du croquant. Empilez une louche de tripes fumantes sur le pain du bas, saupoudrez de persil haché, et coiffez avec le bun du haut. Si vous êtes un ogre, ajoutez une tranche de fromage fondu (du Montserrat, pourquoi pas ?).

Servez avec une bière artisanale catalane ou un vin rouge costaud du Montsant. Les tripes à la catalane en burger, c’est un uppercut au palais, une gifle aux bien-pensants, et un triomphe pour l’archipel !
 

Conclusion rabelaisienne
Et voilà, mes ribauds, comment la Catalogne, cette terre de vent et de soleil, peut s’encanailler dans la mondialisation sans perdre une miette de son âme. Le burger au poulpe et le burger aux tripes à la catalane, c’est l’alliance du local et du global, du rustique et du moderne, du « pa amb tomàquet » et du pain rond yankee. Alors, à vos fourneaux, et que vos ventres chantent la victoire de l’archipel contre-attaquante ! Pantagruel lui-même en salive d’envie. Bon appétit, et vive la goinfrerie catalano-universelle !

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16 février 2025 7 16 /02 /février /2025 15:18

"À tout mes loupés, mes ratés
Mes vrais soleils
Tout les chemins qui me sont
Passés à côté
À tout mes bateaux manqués
Mes mauvais sommeils
À tout ce que je n'ai pas été
Aux mal entendus
Aux mensonges
À nos silences
À tout ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
Celles que je n'ai pas osé"

J.J Goldman: "à nos actes manqués!"

 

 

« L'Archipel contre-attaque » en vieillissant (15 ans), se dit que l'information « comme ça », en fait sans l'historique et le contexte, ce n'est qu'un "bibelot kitsch" de plus dans l'étagère de votre mémoire. Pour rentrer dans le dur de l'info et de sa résonance, il faut une structure narrative adaptée qui capte l’humidité du récit comme une feuille. Comme Kyan Khojandi et Bruno Muschio ressortent Bref en version 2, curieusement chez Disney dans la même version narrative efficace et en même temps plus longue (mais avec le même brio), on s'est demandé comment vous raconter le mandat du maire RN sans étiquette, s’il l'avait raconté lui-même en : BREF !

Bref. J’ai été maire de Perpignan. Enfin, presque. Je m’appelais Louis, mais tout le monde disait « Aliot ». J’ai grandi à Toulouse, fait du droit, milité au Front National – pardon, au Rassemblement National – et un jour, en 2020, j’ai décidé de conquérir Perpignan. Pourquoi ? Parce que c’était là, et que j’avais perdu trois fois. Bref. J’ai gagné.

Au début, c’était cool. J’avais promis la sécurité, la propreté, une ville qui rayonne. J’ai dit : « Perpignan, c’est plus la Catalane, c’est la Rayonnante. » Les gens ont applaudi. J’ai augmenté les effectifs de la police municipale. 200 flics sur le terrain, 24h/24. J’ai ouvert des postes de police partout. Les gens ont dit : « On se sent mieux. » Les chiffres de la délinquance ont dit : « Pas vraiment » . J’ai haussé les épaules. Bref, "la sécurité, c’est une question de ressenti ?"

J’ai aussi voulu gérer les finances. Mon prédécesseur, Jean-Marc Pujol, était un radin. Moi, j’ai vu grand. J’ai vu les dépenses d’équipement : 62 millions par an, 25 % de plus que lui. J’ai rénové le Parc des Sports, le Palais des expos, le patrimoine historique. Les coûts locaux ? +20 %. La dette ? +28 %. Les charges de personnel ? +14 %. Ma capacité d’autofinancement ? -47 %. L’opposition a crié : « Vous ruinez la ville ! » J’ai répondu : « C’est la crise, le Covid, l’inflation, pas ma faute. » Bref. J’ai dépensé.

J’ai essayé de dynamiser le centre-ville. J’ai rendu la deuxième heure de parking gratuite, le samedi matin aussi. J’ai promis de ne jamais supprimer une place de stationnement. L’opposition a dit : « Et les grands projets ? » J’ai répondu : « Le parking Poncin, on va le doubler. » Les travaux ont traîné. Les commerçants ont râlé. Les habitants ont dit : « C’est mieux, mais pas assez. » Bref. J’ai essayé.

Et puis, il y a eu des galères. En 2023, un sondage CSA a dit que 67 % des Perpignanais étaient satisfaits de moi. J’ai souri. Mais l’opposition, elle, a grogné. Bruno Nougayrède, mon rival, a dit : « Votre mandat, c’est l’immobilisme, zéro projet d’envergure. » J’ai répondu : « On verra en 2026 ». En 2024, une association a réclamé mes notes de frais. J’ai refusé. Ils ont saisi le tribunal. J’ai dit : « C’est de l’acharnement. » Bref. J’ai tenu bon.

2025, ça s’est corsé. Quatre policiers municipaux ont été accusés d’agression sexuelle. L’opposition a hurlé « Vous les couvrez ! » J’ai écrit à Darmanin et Retailleau : « Laissez mes flics tranquilles » . Les gens ont manifesté. Les réseaux sociaux ont explosé. J’ai dit : « C’est un complot. » En parallèle, le procès des assistants parlementaires du RN m’a rattrapé. Le Parquet a requis 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, et 3 ans d’inéligibilité. Le verdict était prévu pour mars 2025. Bref. J’ai croisé les doigts.

Maintenant, parlons de ma femme, Véronique Lopez. Peintre sous le nom d'artiste Vebeca, elle a intégré le service communication de la mairie. J’ai tenté de la placer au conseil d'administration du Théâtre de l'Archipel, mais ça a fait scandale. On m’a accusé de népotisme. J’ai dit : « Elle est compétente. » Mais bon, l'affaire a fait du bruit. Bref. J’ai soutenu ma femme.

Et André Bonet, mon adjoint à la culture ? Avant, il était à la tête du Centre méditerranéen de littérature. Je l’ai fait venir pour dynamiser la culture à Perpignan. On a eu des cérémonies avec des références catalanes, beaucoup de « sang i or ». Mais il y a eu des coupes dans les subventions culturelles. Le directeur du Théâtre de l'Archipel est parti, des festivals ont été réduits. Les artistes ont crié : « Vous étouffez la culture ! » Bonet a dit : « On réoriente vers une culture plus populaire » Bref. On a voulu bien faire.

2026, les municipales sont arrivées. L’opposition s’est unie : gauche, centre, écologistes, catalanistes. Ils ont dit : « Aliot, c’est fini. » Moi, j’ai fait campagne sur mon bilan : plus de sécurité, plus de visibilité, une ville qui rayonne. Les Perpignanais ont voté. Les résultats sont tombés. J’ai perdu. Ou peut-être gagné, je sais pas, c'est pas encore arrivé. Mais dans ma tête, j’ai déjà refait le match. J’ai pensé à tout ce que j’avais fait. À tout ce que je n'avais pas fait. À mes promesses tenues. À celles oubliées.

Bref. Je ne suis plus avec Marine Le Pen.


 

 

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