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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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11 avril 2025 5 11 /04 /avril /2025 12:02
https://www.ledepartement66.fr/appel-a-projets-2025-du-fonds-de-soutien-aux-micro-projets-transfrontaliers/


Dans un élan de coopération et de dynamisme transfrontalier, le Département des Pyrénées-Orientales, en partenariat avec la Generalitat de Catalunya, lance un nouvel appel à projets pour son Fonds de soutien aux micro-projets transfrontaliers. Prévu pour démarrer le 11 avril 2025, avec une date limite de dépôt des candidatures fixée au 15 mai 2025, cet initiative vise à renforcer les liens entre les territoires des Pyrénées-Orientales et les comarques de la province de Gérone, au sein de l’Espace Catalan Transfrontalier. Mais au-delà de cet appel à projets, c’est une longue histoire de coopération et d’échanges culturels entre ces régions qui se dessine, une histoire ancrée dans leur identité catalane commune.https://www.ledepartement66.fr/appel-a-projets-2025-du-fonds-de-soutien-aux-micro-projets-transfrontaliers/
Une initiative pour fédérer les acteurs locaux

Le Fonds de soutien aux micro-projets transfrontaliers s’adresse à une large palette d’acteurs : communes, EPCI, structures publiques ou para-publiques, associations et consulaires. Ces derniers sont invités à proposer des initiatives à dimension locale, favorisant le rapprochement citoyen et le développement économique, social et culturel de l’Espace Catalan Transfrontalier. Les projets doivent impliquer des partenaires des deux côtés de la frontière et avoir un ancrage territorial fort, avec un siège dans les Pyrénées-Orientales ou la province de Gérone.
Les thématiques éligibles couvrent un spectre varié, reflétant les priorités de développement et de cohésion de la région :

    Développement territorial, emploi et insertion professionnelle : pour stimuler l’économie locale et favoriser l’accès au travail.
    Actions culturelles : pour célébrer et promouvoir l’identité catalane partagée.
    Tourisme : pour valoriser les atouts naturels et culturels de la région.
    Valorisation du patrimoine culturel et naturel : pour préserver un héritage unique.
    Jeunesse et sports : pour encourager les échanges entre les nouvelles générations.
    Santé et actions sociales : pour répondre aux besoins des populations transfrontalières.

Une histoire de coopération transfrontalière
L’appel à projets s’inscrit dans une dynamique historique de collaboration entre les Pyrénées-Orientales et la Catalogne. Depuis des siècles, ces territoires partagent une langue, une culture et des traditions communes, malgré la frontière politique imposée par le Traité des Pyrénées en 1659. Ce traité, signé entre la France et l’Espagne, a scindé la Catalogne en deux, plaçant le Roussillon (aujourd’hui les Pyrénées-Orientales) sous souveraineté française. Pourtant, les liens culturels et humains n’ont jamais disparu.
Au fil du temps, des initiatives transfrontalières ont vu le jour pour entretenir cette identité partagée. Dès le XXe siècle, des mouvements culturels et associatifs ont œuvré pour promouvoir la langue catalane, interdite ou marginalisée sous certains régimes, notamment pendant la dictature franquiste en Espagne (1939-1975). Avec la création de l’Euroregion Pyrénées-Méditerranée en 2004, regroupant la Catalogne, les Baléares et la région Occitanie, la coopération institutionnelle s’est intensifiée, englobant des projets économiques, éducatifs et culturels.
Aujourd’hui, l’Espace Catalan Transfrontalier incarne cette ambition de construire un avenir commun. Des initiatives comme le Festival transfrontalier de musique ou les échanges scolaires bilingues entre établissements des deux côtés de la frontière témoignent de cette vitalité. Le fonds de micro-projets s’inscrit dans cette continuité, en offrant un soutien concret aux acteurs locaux pour concrétiser des idées au service des populations.
Pourquoi ce fonds est-il important ?
Dans un contexte où les frontières peuvent parfois sembler diviser, ce fonds rappelle que la coopération transfrontalière est une richesse. Les Pyrénées-Orientales, tournées naturellement vers la Catalogne, trouvent dans cet appel à projets une opportunité de renforcer leur identité, tout en dynamisant leur économie et leur rayonnement touristique. Les projets soutenus permettront, par exemple, de développer des circuits touristiques transfrontaliers mettant en valeur des sites comme le Canigou, montagne sacrée des Catalans, ou les villages médiévaux de la Cerdagne. Ils pourront également encourager des initiatives sociales, comme des programmes de santé transfrontaliers, essentiels dans une région où les habitants circulent fréquemment d’un côté à l’autre de la frontière.

En outre, cet appel à projets met l’accent sur la jeunesse, un axe stratégique pour l’avenir. En favorisant les échanges sportifs ou culturels, il contribue à tisser des liens durables entre les nouvelles générations, qui grandissent dans un espace où la frontière est davantage une passerelle qu’un obstacle.
Un avenir à construire ensemble
Avec cet appel à projets, les Pyrénées-Orientales et la Catalogne réaffirment leur volonté de bâtir un espace commun, où les initiatives locales servent de moteur à une coopération plus large. En s’appuyant sur leur histoire partagée et leur patrimoine unique, ces territoires montrent qu’il est possible de transcender les frontières pour créer des projets qui bénéficient à tous.
Les acteurs intéressés ont jusqu’au 15 mai 2025 pour soumettre leurs candidatures. Une occasion à ne pas manquer pour participer à cette belle aventure transfrontalière, qui continue d’écrire l’histoire d’une Catalogne unie par ses ambitions et ses valeurs.
Pour plus d’informations sur les modalités de candidature, rendez-vous sur les sites officiels du Département des Pyrénées-Orientales et de la Generalitat de Catalunya.

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27 mars 2025 4 27 /03 /mars /2025 13:57

"Selon moi, la cuisine est une métaphore de la culture. Manger, c'est tuer et ingurgiter un être qui a été vivant - animal ou plante. Si nous dévorions l'animal mort ou la laitue arrachée tels quels, d'aucuns diraient que nous sommes sauvages. Maintenant, si nous faisons mariner la bête en vue de l'accommoder plus tard avec des herbes de Provence et un verre de vin vieux, alors nous avons mis en œuvre une délicate opération culturelle, fondée à parts égales sur la brutalité et sur la mort."

 Les Recettes de Carvalho ,Manuel Vázquez Montalbán

À L'OCCASION DU DÉBAT SUR LA GASTRONOMIE CATALANE NORD ORGANISÉ PAR UNITAT CATALANE AU HALL 5 ET CUISINÉ PAR "PAPA OURS CORNER" ALIAS TONY BEAUGRAND , ANIMÉ PAR MATHIEU PONS I SERRADEIL ET FAITE PAR JEAN LHÉRITIER , MARIE COSTA ET LE RESTAURANT PERPIGNANAIS LE CATALOGNE. DANS L'ASSEMBLÉE, NOUS AVONS IMPROVISÉ UNE ÉMISSION AVEC L'ANCIEN DÉPUTÉ EUROPÉEN MIQUEL MAYOL, LA MAIRE D'AMÉLIE LES BAINS MARIE COSTA ET LE NOUVEAU CONSEILLER DÉPARTEMENTAL D'UNITAT CATALANA jAUME PAUL, AINSI QUE LE CUISINIER "PAPA OURS" LA CONFÉRENCE EST EN CATALAN , LES INTERVIEWS EN FRANÇAIS.


Il y a des terres qui murmurent à votre palais avant même que vous n’y posiez une fourchette, et le Roussillon, cette Catalogne Nord accrochée aux Pyrénées comme une vieille vigne tordue, en fait partie. J’imagine un soir au Hall 5, chez ces Cinq Éléments, où Jean Lhéritier, Marie Costa, Le Catalogne et Mathieu Pons-Serradeil ont décidé de secouer les braises d’une cuisine qui sent la mer, la pierre chaude et les herbes sauvages. Un Debat sobre la cuina nord-catalana, suivi d’un sopar – un dîner, pour les non-initiés – et d’un tast de vins. Réservation obligatoire, places rares, comme un secret qu’on ne partage qu’avec ceux qui savent écouter. Ça sent le sang et le sel, la vie qui cogne.
 

La Mémoire dans l’Assiette
Cette cuisine, c’est un poème brut, écrit avec des tomates frottées sur du pain dur, de l’ail qui pique la langue, de l’huile d’olive qui coule comme une rivière paresseuse. L’escalivada, ces légumes rôtis jusqu’à ce qu’ils fondent en bouche, ou la botifarra amb fesols, une saucisse trapue qui vous cloue au sol avec ses haricots, c’est le goût d’un peuple qui a trimé entre les vagues et les sommets. Les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Juifs, les Arabes – tous ont laissé des miettes dans cette marmite, et le Roussillon les a mélangées avec une sauvagerie tendre. Mais ce trésor risque de s’effilocher comme un vieux chiffon si personne ne le hurle au monde. Ce débat, ce dîner, c’est une poignée d’hommes et de femmes qui refusent de laisser mourir le feu.
Le Vin, le Miel et l’Or des Fous
Et puis il y a l’économie, le tourisme – des mots qui sonnent comme des chaînes, mais qui pourraient libérer ce coin de terre. Les vignes du Roussillon, noueuses et fières, crachent des vins qui vous prennent à la gorge – Côtes du Roussillon, Collioure, des noms qui roulent comme des galets dans un torrent. Ajoutez-y le miel doré, les amandes qui craquent sous la dent, la crème catalane qui vous colle au cœur, et vous avez de quoi faire saliver les vagabonds du goût. Mais la Catalogne Nord reste dans l’ombre de sa sœur espagnole, avec ses paellas clinquantes et ses tapas bruyantes. Il faudrait des routes poussiéreuses bordées de tables, des marchés où les odeurs vous sautent dessus, un tast de vins qui dise au monde : venez, buvez, mangez, restez.
La Langue, ce Premier Bouchon
Et la langue catalane, bon sang, c’est le premier coup de couteau dans cette viande crue. Cuina nord-catalana, sopar, tast – ces mots ne se contentent pas de nommer, ils grognent, ils chantent, ils vous attrapent par les tripes. Parler catalan ici, c’est goûter avant de mordre, c’est plonger dans une marmite où mijotent des siècles de sel et de soleil. Au Hall 5, ils le savent : servir un plat en catalan, c’est le rendre plus vrai, plus lourd de sens. Si cette langue s’éteint sous le rouleau du français, c’est une saveur entière qui s’évapore. Alors, qu’ils la crient, qu’ils la mâchent, qu’ils la boivent – c’est une clé pour le palais, un pont entre la terre et la bouche.
Le Combat des Ventres Pleins
Mais le monde est cruel avec les petits festins. La bouffe standardisée, ces horreurs fades qu’on avale sans y penser, rôde comme un loup autour de ce terroir. Et la Catalogne Nord, coincée entre la France et l’Espagne, reste un murmure là où elle pourrait rugir. Il faut plus que des dîners rares et des débats entre initiés. Il faut des ponts avec le Sud, des mots qui voyagent, des assiettes qui s’empilent sur les tables des curieux. Ce coin de terre a des griffes et des crocs – qu’il les montre.
Alors, oui, le Roussillon, c’est une vieille bête endormie, pleine de jus et de feu. Ce sopar nord-català, c’est une étincelle, un bout de gras qui grésille. La mémoire, l’économie, le tourisme, la langue – tout ça se joue dans une bouchée, un verre, un regard sur ces montagnes qui veillent. Jim Harrison aurait levé son vin à cette table, grogné un compliment, et repris une lampée. Moi, je dis : qu’ils continuent, qu’ils gueulent, qu’ils cuisinent. Le monde a faim de ça.
 

 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
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 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
 La Catalogne Nord, un Festin Sauvage dans l’Ombre, débat et interviews sur l'avenir de la gastronomie nord catalane! interview par Nicolas Caudeville
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27 mars 2025 4 27 /03 /mars /2025 12:55

“C'est ouvrir une digue que de commencer un procès.”
Proverbe arabe
 

Jaume Roure était en direct Au Cochon Hardi pour parler de son procès en cours avec Louis Aliot sur le Perpignan la Catalane, féliciter Jaume Pol de son poste de conseiller départemental, dénoncer l'impossibilité de se marier en catalan, alors qu'il avait créer cette possibilité lorsque Jean-Paul Alduy était maire.

Dossier : Jaume Roure
Date : 27 mars 2025
Lieu : Perpignan, France
Contexte : Retransmission supposée depuis "Au Cochon Hardi"
Classification : Sujet d’intérêt régional – Catalanisme nord-catalan
Origines et débuts

Jaume Roure, individu de nationalité française, est né à une date non précisée dans les archives accessibles. Originaire de Perpignan, il se distingue dès les années 1980 comme militant du catalanisme dans les Pyrénées-Orientales, région historiquement liée à la Catalogne. Il rejoint Unitat Catalana, parti politique local fondé en 1986 pour promouvoir l’identité catalane au nord des Pyrénées. Rapidement, il s’impose comme un cadre influent, participant à l’élaboration de la ligne idéologique du mouvement : défense de la langue catalane, reconnaissance culturelle et coopération transfrontalière avec la Catalogne espagnole.
En 1989, Roure prend la tête de la liste Unitat Catalana lors des élections municipales à Perpignan. Résultat : 3,7 % des voix, soit environ 1 200 suffrages, score insuffisant pour obtenir un siège au conseil municipal. Cette première tentative électorale, bien que limitée, établit sa visibilité dans le paysage politique local.
 

Ascension sous Alduy
En 1993, une opportunité se présente. Des élections municipales anticipées sont organisées à Perpignan suite à des irrégularités dans le scrutin précédent. Jean-Paul Alduy, ancien sénateur et figure centriste, forme la liste Perpignan-Oxygène, coalition hétéroclite visant à contrer la droite traditionnelle. Roure intègre cette alliance, apportant le soutien d’Unitat Catalana. Alduy remporte la mairie avec 53 % des voix au second tour. En récompense, Roure est nommé adjoint aux affaires catalanes, poste créé spécifiquement pour lui. Il conserve cette fonction de 1993 à 2014, sous les trois mandatures consécutives d’Alduy.
Durant cette période, Roure déploie une série d’initiatives. En 1993, il propose et fait adopter l’appellation officielle Perpignan la Catalane – Perpinyà la Catalana, enregistrée à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) comme marque déposée de la ville. Objectif : ancrer Perpignan dans son héritage catalan et en faire un symbole transfrontalier. Il supervise également l’installation progressive de panneaux bilingues français-catalan dans les rues et bâtiments publics. Des partenariats sont établis avec des institutions culturelles et éducatives de Catalogne sud, notamment à Barcelone et Gérone. Une mesure notable est l’introduction, dès 1994, de la possibilité de célébrer des mariages en langue catalane à la mairie, pratique formalisée par arrêté municipal et maintenue jusqu’en 2020.
Activités extra-municipales
Parallèlement, Roure reste actif au sein d’Unitat Catalana. Il participe à des congrès du parti, organise des manifestations pour la reconnaissance du catalan dans l’espace public et s’exprime régulièrement dans la presse locale, notamment L’Indépendant. En 2001, lors des municipales, il soutient la réélection d’Alduy, consolidant son rôle d’allié stratégique. En 2008, il contribue à la campagne victorieuse d’Alduy face à une opposition fragmentée. Son influence, bien que discrète, est jugée significative dans les cercles catalanistes.
 

Conflit avec Louis Aliot et procès
En 2014, Alduy perd la mairie face à Louis Aliot, candidat du Front National (devenu Rassemblement National). Roure quitte alors ses fonctions municipales. Sous Aliot, élu en 2020 après une première tentative infructueuse, la politique municipale change de cap. L’appellation Perpignan la Catalane est abandonnée au profit de Perpignan la Rayonnante, marque déposée en 2021. En 2022, un incident administratif survient : la mairie omet de renouveler le dépôt de Perpignan la Catalane à l’INPI, laissant la marque libre après son expiration le 15 août 2022. Roure, alerté, dépose la marque le 25 août 2022, dix jours après la fin de validité, puis cède son usage à une association qu’il fonde en avril 2023, nommée Perpignan la Catalane – Perpinyà la Catalana.
La municipalité réagit en juin 2023 en assignant Roure et son association devant le tribunal judiciaire de Marseille, seule juridiction compétente en France pour les litiges de propriété industrielle. L’accusation portée par Aliot : "dépôt frauduleux" et "atteinte à l’image de la ville". La mairie soutient que la marque appartient historiquement à la commune, malgré l’absence de renouvellement, et réclame son annulation ainsi que 15 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral et économique. Elle exige également que l’association cesse d’utiliser le nom, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. Roure, lors d’une conférence de presse le 5 septembre 2023, dénonce une "manœuvre absurde" et argue que le dépôt respecte les règles légales, la mairie ayant eu six mois pour contester auprès de l’INPI sans agir. Une première audience est fixée au 17 octobre 2023, mais le dossier est renvoyé pour médiation, qui échoue fin 2024. Une nouvelle audience est programmée pour janvier 2025 à Marseille. L’association lance une cagnotte pour couvrir les frais judiciaires, estimés élevés en raison de la complexité du litige.
 

Autres éléments
Roure a salué l’élection de Jaume Pol, membre d’Unitat Catalana, au poste de conseiller départemental des Pyrénées-Orientales, survenue lors des dernières élections départementales. Il a qualifié cette nomination de "victoire pour le catalanisme". Par ailleurs, il critique l’interdiction des mariages en catalan, mesure supprimée par Aliot en 2020. Cette pratique, instaurée sous Alduy, est désormais considérée comme incompatible avec les "valeurs républicaines" par la mairie actuelle. Roure y voit une tentative d’effacer l’héritage catalan de Perpignan.
Profil actuel
 

Âge : non précisé, estimé entre 60 et 70 ans. Statut : retraité des fonctions municipales, actif dans le militantisme associatif. Réseau : liens étroits avec Unitat Catalana et des acteurs culturels catalans. Position : opposant déclaré à la politique d’Aliot, défenseur intransigeant de l’identité catalane.
Observations : Sujet sous surveillance pour ses activités revendicatives. Le procès en cours pourrait amplifier sa visibilité et polariser davantage le débat local sur la catalanité. Risque de mobilisation accrue de ses soutiens en cas de condamnation.
Fin du rapport.
 

Jaume Roure, Louis Aliot l'attaque pour ne pas que "Perpignan la catalane" ne rayonne plus! interview par Nicolas Caudeville
Jaume Roure, Louis Aliot l'attaque pour ne pas que "Perpignan la catalane" ne rayonne plus! interview par Nicolas Caudeville
Jaume Roure, Louis Aliot l'attaque pour ne pas que "Perpignan la catalane" ne rayonne plus! interview par Nicolas Caudeville
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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 19:46

Dans la trame feutrée et pourtant fébrile de l’histoire, certaines institutions naissent avec la promesse d’un pont tendu entre passé et avenir. La Casa de la Generalitat de Catalogne à Perpignan fut de celles-là, érigée en 2003 comme un phare destiné à guider l’identité catalane à travers les écueils du temps. Or, voici que ce bastion culturel, cette vigie d’une mémoire partagée, se trouve aujourd’hui secoué par des vents contraires.

L’affaire a éclaté avec la déclaration de Christopher Daniel Person, nommé directeur en octobre dernier. Lors d’une comparution devant le Parlement de Catalogne, il a déclaré ne pas user du terme « Catalogne Nord », lui préférant les désignations administratives françaises : « Pyrénées-Orientales » pour le département, « Occitanie » pour la région. Dans le même souffle, il a affirmé que la langue catalane, en ces terres, s’était « perdue » et ne se parlait plus. À ces mots, les fondations de la Casa ont tremblé. Car au-delà d’un simple choix terminologique, ces affirmations résonnent comme une réécriture de l’histoire, un lissage des aspérités identitaires au nom d’une neutralité que d’aucuns jugeront feinte.

Les anciens directeurs de l’institution n’ont pas tardé à réagir. Enric Pujol i Casademont, Jordi Fernández-Cuadrench, Joan Gaubí, Josep Puigbert i Punset et Alfons Quera i Carré ont signé une lettre où s’exprime leur indignation. 

Pour eux, les déclarations de Person ne sont pas une maladresse, mais bien une remise en cause de la raison d’être de la Casa : promouvoir la langue et la culture catalanes, maintenir les liens entre nord et sud, donner corps à cette Catalogne qui, bien que morcelée par l’histoire, refuse de s’effacer.

Il est une cicatrice qui court à travers l’âme catalane : celle laissée par le Traité des Pyrénées de 1659, par lequel la monarchie espagnole céda à la Couronne française le Roussillon, le Conflent, le Vallespir et une partie de la Cerdagne, sans même consulter les institutions catalanes. Depuis lors, la frontière administrative n’a jamais su défaire les fils ténus qui relient les Catalans des deux côtés. À travers les siècles, les échanges culturels, économiques et sociaux se sont maintenus, défiant les cartes et les gouvernements. 

Puis, en 1986, la Catalogne du Nord et celle du Sud se sont retrouvées sous l’égide de l’Union européenne, et c’est dans cet élan qu’est née la Casa de la Generalitat à Perpignan.

Dès son inauguration, sous la houlette de Maryse Olivé, première directrice, la Casa s’est imposée comme un point d’ancrage. En vingt ans, elle a su tisser des alliances, construire des passerelles entre institutions, entreprises et citoyens des deux côtés de la frontière. Dans cette dynamique, la reconnaissance de la singularité catalane en terres septentrionales n’a jamais été un simple artifice idéologique, mais un socle sur lequel bâtir. C’est pourquoi les propos de l’actuel directeur suscitent plus qu’un débat : ils provoquent une onde de choc qui ébranle les fondements mêmes de l’institution.

Derrière la rhétorique de la « neutralité institutionnelle », dénoncent les signataires de la lettre, se dissimule une ignorance, voire un mépris, pour l’histoire et l’identité des Nord-Catalans. 

En quelques mois, affirment-ils, Christopher Daniel Person a démontré qu’il ne possédait ni la connaissance du pays, ni le sens de la diplomatie requis pour sa fonction. Dès lors, ils en appellent au président de la Generalitat, Salvador Illa, pour qu’il prenne les mesures nécessaires à la sauvegarde de la Casa et de ses missions. Il ne s’agit pas seulement de nommer un nouveau directeur, mais de préserver la crédibilité acquise au fil des décennies, cette légitimité patiemment construite et aujourd’hui mise en péril.

Loin d’être une querelle administrative, cette affaire révèle un enjeu fondamental : la mémoire d’un peuple, la persistance de son identité au-delà des fractures du temps. Si la Casa de la Generalitat fut conçue comme un rempart contre l’oubli, la controverse actuelle pose une question cruciale : que reste-t-il de cette mission lorsque ceux qui en ont la charge en nient l’essence même ?

 

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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 13:09

Vinoscospie https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/tag/vinoscopie/ 27 en direct de l’épicerie chez Iris 6 rue de la révolution française à Perpignan avec @Raphael Rous du domaine Arrels à Nyls-Ponteilla , toujours animé par Jean Lhéritier
https://domainelesarrels.com/
« Les arrels » signifie en catalan « les racines ». Ce nom illustre la préoccupation du vigneron pour son sol, sa terre. Point de bons et sains raisins sans des vignes fermement enracinées dans un sol vivant.
Devenir vigneron était synonyme d’un retour à mes racines, dans un département de culture catalane qui m’a vu naitre et grandir.
« ARRels », rappel de mes initiales… identiques à celles de mon grand-père Roger Rous et de mon père René Rous. Initiales multigénérationnelles dans le but de ne pas rectifier cette mention sur les comportes à vendanges.

https://domainelesarrels.com/

 

Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
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Vinoscospie 27 " Les arrels de Raphaël Rous à Nyls-Ponteilla animé par Jean Lhéritier
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22 mars 2025 6 22 /03 /mars /2025 19:33

" - Tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel, même un aveugle te verrais à 10 lieux d’ici.
- J’aime bien que les gens me regardent moi.
- Ils ne partagent pas toujours ton plaisir."

Mon nom est personne, Jack Beauregard et Personne

Au moment où Joan Planes comptait ressortir le livre de son père Llorenç qui fut l'éponyme du concept: "le petit livre de la Catalogne Nord", la Géné (lorsqu'on l'épelait avec tendresse) a nommé un sorte de DJ de plage, en guise de directeur

L'homme qui tua le nom "Catalogne Nord

Perpignan, une ville où le vent joue les espions entre les ruelles, transportant des histoires de complots avortés et d'identités en suspens. Dans ce décor, un homme venait d’être parachuté à la tête de la Casa de la Generalitat, ce bureau censé entretenir la flamme catalane de l’autre côté de la frontière. Son nom ? Christopher Daniel Person. Un homme sans visage, ou plutôt, un visage trop lisse pour qu’on s’y attarde/https://www.lasemaineduroussillon.com/societe/un-nou-director-nomenat-a-la-casa-de-la-generalitat-a-perpinya-2-4381/

Une Casa sans cause ?

La Casa de la Generalitat à Perpignan, ce n’était pas juste une antenne culturelle. C’était un symbole, un mirador avancé de Barcelone en territoire français, une passerelle diplomatique, un vestige de la grandeur d’une Catalogne qui s’était rêvée indépendante. Depuis sa création en 2003, les directeurs qui s’y succédaient étaient des hommes de conviction, convaincus que cette enclave était une base arrière stratégique.

Parmi eux, **Josep Puigbert (2014-2023)**, un indépendantiste bon teint qui voyait en la Casa un laboratoire de catalanisme. Son successeur, **Alfons Quera (2023-2024)**, était du même moule, quoique plus prudent. Tous partageaient une obsession : faire vivre la culture catalane dans les Pyrénées-Orientales et entretenir le feu sacré de la "Catalogne Nord".

Mais les temps avaient changé.

Depuis la tentative avortée d’indépendance de 2017, Barcelone avait perdu son mordant. Les nouveaux maîtres de la Generalitat n’avaient plus d’appétit pour les grands projets nationalistes. Le poste de directeur de la Casa n’était plus une mission stratégique. C’était devenu une sinécure. Alors, on avait choisi Christopher Daniel Person.

Un homme du sérail socialiste

Né en 1992 à Cervera, formé en sociolinguistique et en marketing, il n’était ni un militant chevronné ni un fervent catalaniste. Son atout ? Avoir le bon carnet d’adresses. Il était passé par le PSC, le Parti des Socialistes de Catalogne, ce qui en disait long sur la nature de sa nomination. On n’attendait pas de lui qu’il secoue l’institution, juste qu’il assure une présence, qu’il gère quelques dossiers sans faire trop de vagues.

Le crime parfait

Seulement voilà, au lieu de faire profil bas, il commit l’irréparable. Il tua un nom. **"Catalogne Nord".** Froidement, méthodiquement, il enterra l’expression sous un flot de justifications administratives. "Nous devons employer le nom officiel, 'Pyrénées-Orientales'", déclara-t-il, comme un bureaucrate raturant une note inutile sur un rapport. Ce fut un séisme. À Perpignan, les nationalistes avaient toujours défendu cette appellation, vestige d’un espoir inachevé, d’une terre rattachée à la France mais où battait encore un cœur catalan.

Les réactions ne tardèrent pas. 

**Jordi Borràs**, Agustí Colomines (**Junts**), Nicolas Garcia (**maire d’Elne**) et bien d’autres dénoncèrent un crime contre l’identité catalane. **Unitat Catalana** exigea sa tête. On le traita d’"ignorant", de "médiocre", de "subordonné servile".

Mais Person ne s’arrêta pas là. Il porta un second coup. Il osa dire que "personne ne parle catalan dans la région". Une phrase assassine, jetée négligemment, qui anéantissait des décennies d’efforts pour préserver la langue. Les flammes de la révolte s’allumèrent aussitôt.

Le mauvais ouvrier se plaint de son outil

Dans un roman noir, c’est toujours au moment où tout semble sous contrôle que les choses dérapent. Person croyait pouvoir imposer son post-modernisme, mais il n’avait pas anticipé que l’identité catalane, même en sommeil, restait un volcan. Son poste, jadis prestigieux, n’avait plus le poids stratégique d’antan, mais il suffisait d’un faux pas pour que le feu reprenne.

L’homme qui tua "Catalogne Nord" devint l’homme de trop.

Les médias s’en emparèrent. Les critiques pleuvaient de toutes parts. Mais à Barcelone, ses protecteurs gardaient le silence. Le pouvoir socialiste qui l’avait placé là n’avait rien à gagner à un scandale. Il n’était qu’un pion sur l’échiquier, un exécutant interchangeable.

Alors, que lui restait-il ? Tenir bon. Feindre l’indifférence. Attendre que la tempête passe. Mais Perpignan n’oublie pas ceux qui trahissent ses légendes. Person a peut-être cru qu’il pouvait enterrer un nom. Il découvrira bientôt qu’ici, les fantômes de l’histoire ne meurent jamais vraiment.

 

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21 mars 2025 5 21 /03 /mars /2025 22:24

"L'expression : Désormais, on nomme « cheval de Troie » toute manœuvre d'infiltration ou de sape pour détruire un adversaire. Dans le langage informatique, un « cheval de Troie » est un programme espion greffé à un autre et destiné à faciliter une prise de contrôle malveillante d'un ordinateur."

Lors d’une audition ce jeudi dernier au Parlement de Catalogne, le Directeur général de la Maison de la Generalitat à Perpignan, Christopher Person, a déclaré qu’il n’était pas possible d’utiliser le terme « Catalogne Nord »

« Cette délégation, située en dehors de la Communauté autonome de Catalogne, a été créée dans un espace territorial faisant partie du cadre culturel, historique et national catalan. Les habitants de la Catalogne du Nord, d’où qu’ils viennent, n’ont jamais eu de problème avec l’adjectif catalan. Les entreprises, les clubs sportifs et la population elle-même se définissent comme catalans. »

La récente controverse entourant la Casa de la Generalitat à Perpignan a mis en lumière des tensions concernant l'identité et la terminologie utilisées pour désigner la région communément appelée "Catalogne Nord". Le directeur de cette institution, Christopher Daniel Person, a suscité des réactions en refusant d'employer cette appellation, invoquant une "neutralité institutionnelle" et le respect des dénominations officielles françaises.

Lors de sa comparution devant la Commission des Affaires Institutionnelles du Parlement de Catalogne, Person a expliqué que, selon lui, l'utilisation du terme "Catalogne Nord" n'était pas appropriée dans un contexte officiel, car il n'est pas reconnu par l'État français. Il a précisé que la dénomination officielle du territoire est "Pyrénées-Orientales" et que, par respect pour l'État français, il convient d'utiliser cette terminologie. Il a également mentionné que le terme "Roussillon" n'est pas une dénomination officielle en France.

Cette position a provoqué des réactions vives de la part de plusieurs formations politiques catalanes. Le parti Unitat Catalana, historiquement impliqué dans la promotion de la culture catalane dans la région, a demandé la rectification des déclarations de Person ainsi que son remplacement. Le député de Junts, Agustí Colomines, a exprimé son soutien à cette demande, critiquant le fait que Person "ne sait pas où il vit" s'il refuse d'utiliser le terme "Catalogne Nord". De son côté, la CUP a également réagi en déclarant que "le directeur général de la Generalitat à Perpignan nie le pays et méprise ceux qu'il représente", estimant qu'il ne peut pas continuer à représenter les intérêts des Catalans. citeturn0search3

La Casa de la Generalitat à Perpignan a été inaugurée en septembre 2003 par le président Jordi Pujol. Ses principales fonctions sont de créer et renforcer les liens institutionnels, économiques, linguistiques, culturels et touristiques entre la Catalogne et les Pyrénées-Orientales. Depuis sa création, plusieurs directeurs se sont succédé à sa tête, Christopher Daniel Person ayant été nommé en 2024. citeturn0search6

Né à Cervera en 1992, Person est titulaire d'un master en sociolinguistique de l'Université Sorbonne de Paris et d'une licence en langues étrangères appliquées de l'Université Jean-Moulin Lyon III. Avant sa nomination, il a travaillé comme responsable marketing de contenu et spécialiste en SEO dans diverses entreprises. Entre août 2021 et septembre 2023, il a été directeur des opérations chez ERTL-Yang à Paris, Madrid et Lisbonne. citeturn0search1

La controverse actuelle met en évidence les sensibilités autour de l'identité catalane dans la région des Pyrénées-Orientales. L'utilisation du terme "Catalogne Nord" est perçue par beaucoup comme une reconnaissance de l'héritage culturel et historique catalan de la région. Le refus de cette appellation par un représentant officiel de la Generalitat suscite des interrogations sur la politique linguistique et culturelle menée dans cette zone.

Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles mesures seront prises pour répondre aux préoccupations exprimées par les différentes parties prenantes.

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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 22:20

Carles Sarrat était en direct du Au Cochon Hardi pour parler de son roman Canigó Blues @CalligrafNarrativa,
 

**À propos de l'auteur :**  
Carles Sarrat (Prada, Conflent, 1949) est un autodidacte. Professionnellement, de manière éclectique et sans fil conducteur, il a travaillé dans l’industrie, a été libraire, journaliste, directeur de l’édition nord-catalane d’*El Punt*, maçon et bûcheron. Il est également peintre, graveur et illustrateur. En tant que musicien, il a dirigé le groupe rossellonais *Blues de Picolat* (1992-2018) dont il était le guitariste et le chanteur. Il en était le principal auteur et compositeur, et a également mis en musique de nombreux textes de l’écrivain Joan-Lluís Lluís pour le groupe.  

En tant que traducteur, il a traduit des œuvres du français au catalan et du catalan au français. En tant qu’activiste catalaniste, lors du référendum du Premier Octobre 2017, il a participé en tant que citoyen français en qualité d’Observateur International accrédité sur les bureaux de vote de l’Alt Empordà. Entre 2008 et 2020, il a chanté lors de divers événements nationaux (Diades, ANC, Catalunya Nord…) ou de manifestations (MAT-THT à Perpignan, Gérone, Figueres).  

Il est membre du Conseil Consultatif d’Hermes Comunicacions (éditeur de *El Punt Avui, Presència, L’Esportiu*,…). Carles Sarrat est l’un des seize personnages du livre *Aferrats al paradís* de David Vilaseca. Actuellement, il poursuit son activité musicale au sein de son trio *Xarly Blue*.

Inauguration des nouveaux locaux du Punt Catalunya Nord, bd Mercader, printemps 1990. de g- à d.: Hermínia Duran (phot.), Univers Bertrana (redac.), C.S. (dir.), Carles Puigdemont (redac-chef délégué), Alà Baylac (red.), Jep Bonet (red), Esteve Carrera (red) Pere Manzanares (dir Arrels)

**Description**  du roman
À Prades, sous la protection du Canigou et parfois bien au-delà, les trois voix narratives de ce récit tentent, chacune à leur manière, d’apaiser Norbert, leur ami commun, dont la maladie s’aggrave chaque jour. Chacun des trois personnages, sous la forme d’un journal intime ou d’une biographie incomplète, revisite son histoire, celle de sa famille, son parcours humain, ses émotions profondes et l’amitié profonde qu’il partage avec Norbert. Face à ce qui semble être une issue inévitable, les trois amis accompagnent leur frère de cœur avec réconfort, tendresse et humour, tout en faisant écho à son singulier désir.  

*Canigó Blues*, une histoire qui s’étend de la seconde moitié du XXᵉ siècle jusqu’à nos jours, raconte et revendique également l’identité nord-catalane, le lien — forcé et historique — que les Nord-Catalans entretiennent avec la France, l’agonie de leur langue, certaines conséquences de la Retirada républicaine, ainsi que l’importance, dans la conscience populaire, des Pyrénées et du Canigou.  

Au-delà du récit lui-même, Helena, tout comme Alexandre et Jacky, laissent entrevoir des sentiments profonds tels que l’amitié, la mémoire des ancêtres, l’amour pour leur pays, la passion pour la montagne, les liens avec la nature et la nostalgie d’un monde qui ne reviendra plus. 

 

Perpignan / les Albéres:  "Canigo Blues" un roman en Catalan de Carles Sarrat interview au Cochon hardi ! par Nicolas Caudeville
Perpignan / les Albéres:  "Canigo Blues" un roman en Catalan de Carles Sarrat interview au Cochon hardi ! par Nicolas Caudeville
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10 décembre 2024 2 10 /12 /décembre /2024 17:15

"La USAP canta l'Estaca, és magnífic El País, la terra la cultura, la llengua fan una nació. Ens hem de trobar els uns i els altres, ens hem de conèixer. Unitat: estiguem units, no podem ser d'acord amb tot, però ho hem de ser amb el més important."

Monserrat Biosca

Hier, s'est éteinte Montserrat Biosca à l’âge de soixante-dix-neuf ans, comme l’a annoncé Radio Arrels. Née à Barcelone en 1945, sous l’ombre oppressante du franquisme, elle fut une figure majeure de la défense de la langue et de l’identité catalanes, particulièrement en Catalogne Nord, où elle passa la majeure partie de sa vie.  L'Archipel contre attaque est triste, nous avions eu la chance de la rencontrer, ainsi que son époux, ces rencontres nous ont enrichi. Notre tristesse et nos condoléances, vont à ses fils (particulièrement à mon ami Joan)  et leur enfants...

**Une destinée ancrée dans l’engagement**  

En 1969, Montserrat Biosca traverse les Pyrénées pour rejoindre Prada et participer à la première édition de l’Université Catalane d’Été. C’est là qu’elle rencontre Llorenç Planes, un jeune Vallespirien. Trois ans plus tard, leur union scelle non seulement un mariage, mais aussi le début d’un projet commun : redonner un nom et une conscience à la terre septentrionale de la Catalogne.  

Avec Llorenç, elle refuse l’appellation réductrice de "Rosselló", qui néglige le Vallespir, le Conflent, la Cerdagne et le Capcir. Ensemble, ils forgent une identité : **"Catalogne Nord"**. Un nom, peut-être grammaticalement incorrect, mais porteur d’une ambition claire : rappeler que ces terres appartiennent au cœur battant de la culture catalane. En 1974, ils publient *Le Petit Livre de Catalogne Nord*, un manifeste identitaire qui prend racine avec une force insoupçonnée.  

 **Un pilier de la culture catalane en terre nordique**  

En 1981, après une parenthèse parisienne, le couple revient en Catalogne Nord, à Théza, où ils s’installent pour contribuer à l’épanouissement local. Lui, ingénieur agronome ; elle, comptable. Mais c’est dans l’âme militante de Montserrat que se joue l’essentiel.  

À la tête d’**Òmnium Cultural Catalogne Nord**, petite sœur d’une des institutions catalanes les plus influentes, elle œuvre inlassablement. Elle impulse la **Nit Literària de Sant Jordi**, développe des cours de catalan dans les communes, tisse des liens entre culture et économie, donnant à la langue et à l’identité catalanes une place d’honneur au cœur d’une région souvent marginalisée.  

 **Une vie marquée par la résilience et la transmission**  

Lorsque Llorenç Planes s’éteint en décembre 2016, Montserrat Biosca reste fidèle à son combat. Elle affronte les dernières années de sa vie avec une force discrète, résistant à la maladie tout en continuant à incarner l’espoir d’une Catalogne Nord forte de sa culture et de ses traditions.  

 **L’héritage de Montserrat Biosca : un pont entre deux rives du destin catalan**  

Montserrat Biosca ne fut pas seulement une militante, mais une femme-pont, reliant Barcelone et Perpignan, le franquisme révolu et l’avenir catalan. Elle laisse derrière elle une Catalogne Nord consciente d’elle-même, fière de ses racines et prête à poursuivre l’œuvre qu’elle a entamée.  

Son nom entre aujourd’hui dans le panthéon des bâtisseurs de l’identité catalane. Comme elle l’a si bien incarné, "Catalogne Nord" n’est pas qu’un territoire, mais une idée, un appel à ne jamais oublier d’où l’on vient pour mieux savoir où l’on va. 

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3 décembre 2024 2 03 /12 /décembre /2024 20:59

"Dans les gares, il y a les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien! "

E. Macron https://fr.wikipedia.org/wiki/

“Les perdants ont toujours fêté leur victoire avant de gagner.”
Najib Ben Seffaj
 

### **Les Catalans qui gagnent : et les autres, alors ?**

Ah, les « Catalans qui gagnent » ! Que serions-nous sans ces étoiles locales, ces éclatantes figures de la réussite qui viennent illuminer les pages de *L’Indépendant* ? Chaque année, c’est la même ritournelle : un défilé de héros modestes, mais pas trop, auxquels on dédie un supplément entier pour mieux se féliciter de vivre sur cette terre bénie des Pyrénées-Orientales, où l’air de la montagne semble insuffler à quelques élus le souffle de la victoire. Oui, bravo à eux. Vraiment. On applaudit. Mais une petite question nous taraude : que fait-on de tous les autres ?

#### **Le culte des gagnants, ou l’art de s’auto-congratuler**http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2024/12/les-tests-de-l-archipel-contre-attaque-etes-vous-un-catalan-qui-gagne-lindependant.html

Car soyons honnêtes : il y a quelque chose de savoureusement narcissique dans cette célébration annuelle des réussites locales. Regardez-nous, semble clamer *L’Indépendant*, regardez comme nous savons dénicher ces perles rares, ces « belles personnes » qui font la fierté du « 66 ». Le ton déborde d’enthousiasme, un peu comme si chaque portrait était une victoire personnelle pour le journal lui-même. « Nous, acteurs du territoire, nous racontons les récits de ceux qui font la richesse des Pyrénées-Orientales ! » Quelle noble mission. Quelle humilité. Confucius n’aurait pas dit mieux.

Et à force de tambouriner cette hymne à la réussite, on en oublie que la majorité des habitants du coin ne figurera jamais dans ce palmarès doré. Ils ne sont pas médecins héroïques, ni entrepreneurs visionnaires, ni même lycéens courageux capables de se jeter à l’eau pour sauver une vie. Non, eux, ils triment en silence, invisibles, sans espoir de figurer dans un supplément. Mais qu’ils se rassurent : leur anonymat contribue à faire briller un peu plus ceux qui ont « la gagne ».

#### **Les strass de l’humilité**

L’édito prend pourtant soin de nous rappeler que tout cela se fait « sans strass ni paillettes ». Ah, quelle admirable modestie dans cette mise en lumière de l’authenticité ! Pas besoin de tapis rouges façon Césars, non, juste un bon vieux tapis de compliments bien épais. Ici, la simplicité devient un outil marketing, une vitrine où chaque gagnant est vendu comme une pépite brute, miraculeusement déterrée de cette terre de rigueur et d’authenticité qu’est le « 66 ». L’Indépendant s’érige en gardien de ces « vraies valeurs », avec une subtilité digne d’un spot publicitaire pour le terroir local.

Mais derrière cette façade d’humilité, on devine un message plus incisif : si vous ne figurez pas dans ce catalogue de champions, c’est sans doute que vous n’avez pas assez travaillé. Pas assez transpiré. Vous auriez pu gagner, si seulement vous aviez mis un peu plus de « jus de crâne ». Alors, tant pis pour vous.

#### **Le club fermé des gagnants**

Car soyons clairs : être un « Catalan qui gagne », ça se mérite. Il ne suffit pas de mener une vie honnête, de payer ses impôts ou d’élever des enfants dans un contexte difficile. Non, il faut exceller, briller, accomplir quelque chose de « remarquable ». Et pour ceux qui n’y parviennent pas, il reste le hors champ. La masse informe des « gens qui ne sont rien », pour reprendre l’expression présidentielle. On ne va tout de même pas gâcher un supplément entier pour célébrer des vies ordinaires, non ?

Et pourtant, que seraient les gagnants sans les perdants ? Sans ceux qui, par leur modestie et leur anonymat, leur offrent un contraste flatteur ? Il faut bien des spectateurs pour applaudir. Le supplément pourrait leur consacrer une petite page, peut-être. Mais cela ferait tache dans cette belle vitrine de réussites.

#### **Et si on célébrait les perdants ?**

Au fond, peut-être faudrait-il un supplément parallèle : *Les Catalans qui restent*. Pas de photos en première page, pas de récits vibrants. Juste des portraits honnêtes de ceux qui galèrent, qui survivent, qui maintiennent la machine en marche sans jamais recevoir la moindre médaille. Mais, soyons réalistes : cela se vendrait-il aussi bien ? Pas sûr. Alors, continuons à célébrer nos gagnants. Et laissons les autres dans l’ombre, où, visiblement, ils sont à leur place.

Estem orgullosos dels nostres catalans que guanyen. Mais pour les autres, un grand silence.

Perpignan: l'indépendant et le département célébrent , "les catalan qui gagnent" ou s'auto-célébrent au palais des rois de Majorque? par Robert Dainar
Perpignan: l'indépendant et le département célébrent , "les catalan qui gagnent" ou s'auto-célébrent au palais des rois de Majorque? par Robert Dainar
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