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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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10 juillet 2025 4 10 /07 /juillet /2025 13:32


« Quant à ces féroces soldats, je le dis, c'est pas pour cafter, mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes. »

Pierre Desproges "Chroniques de la haine ordinaire"

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/chroniques-de-la-haine-ordinaire

 

ATTENTION, CET ARTICLE EST À LIRE AU SECOND DEGRÉ, VOIR AU 12.5 ET CEUX MALGRÉ LA LOI ÉVIN

Chronique de la haine institutionnellement correcte

L’autre jour, tandis que je suçotais mélancoliquement un grain de poivre pour tromper l’ennui d’un jeudi après-midi, j’apprenais que la "haine ordinaire" n’était plus ce délicieux désespoir que je pratiquais jadis à la radio avec la volupté d’un dandy misanthrope, mais une catégorie juridico-morale estampillée "à risque", chapeautée par une ministre et financée par l’État. C’est drôle, non ?

Moi qui croyais que la haine, la vraie, celle qui fait palpiter le cœur et frémir les glandes salivaires devant la connerie humaine, était encore un sport d’intérieur pratiqué librement dans nos têtes, entre un soupir méprisant et un rot discret. Mais non ! Aujourd’hui, figurez-vous que même la haine a un formulaire Cerfa.

1. La haine d’antan : chic, drôle et presque hygiénique

Il fut un temps, mes chers amis, où l’on pouvait dire du mal de tout le monde sans avoir besoin de demander l’autorisation au comité de vigilance du Bien universel. Ce temps bénit s’appelait les années 80, la France portait des épaulettes, et moi, sur France Inter, j’égratignais tout ce qui bougeait avec la tendresse d’un chat borgne et la précision d’un sniper alcoolique. On appelait ça la haine ordinaire. Mais attention, hein ! Une haine polie, littéraire, presque élégante. Une haine de salon, qui sentait la naphtaline et le vin rouge, pas le kérosène et les hashtags vengeurs.

Je vomissais sur les militaires, les curés, les mois impairs, les cons de droite, les cons de gauche, les cons du milieu et ceux qui se croient au-dessus. Et tout le monde riait, sauf peut-être les cons eux-mêmes, ce qui, vous en conviendrez, n’était pas un drame culturel majeur.

2. La haine 2.0 : une arme de destruction réglementée

Mais voilà. Trente ans plus tard, ma haine ordinaire est devenue une maladie honteuse que l’on traque avec des drones législatifs et des brigades d’orthodoxie morale. Il suffit désormais de dire que Géraldine a une moustache suspecte ou que Kevin pense lentement pour voir surgir, tel un justicier en slim vegan, une escouade d’associations prêtes à vous faire interdire de Wi-Fi pour incitation au fascisme.

La ministre Aurore Bergé – une femme dont l’humour se cache si bien qu’il en est probablement resté bloqué dans l’utérus républicain – veut "lutter contre la haine" sur les réseaux sociaux. C’est noble, c’est pur, c’est presque biblique. Mais attention, pas n’importe quelle haine ! Seulement celle qui ne plaît pas aux gens bien. Celle qui pique un peu, qui gratte là où ça gratte, celle qui ose rire de ce qu’il est interdit de penser.

Et dans cette croisade morale à mi-chemin entre "1984" et une AG de syndic coopératif, on ne juge plus le propos, mais l’émotion qu’il suscite. Tu fais une blague ? On consulte les dégâts psychologiques collatéraux avant de décider si tu es un humoriste ou un terroriste du clavier.

3. Entre État de droit et État de flicage mou

Bien sûr, on vous dira que tout cela est fait pour le bien des gens. Pour protéger les âmes sensibles. Pour rendre l’espace numérique plus sûr, comme une cour de récréation suisse, avec des casques pour les idées et des genouillères pour les émotions. Très bien. Mais à force de vouloir désinfecter le débat public, on finit par transformer la liberté d’expression en une espèce de yaourt bio sans lactose : c’est lisse, c’est fade, et ça ne fait de mal à personne sauf au goût.

Car voyez-vous, chers lecteurs, ce n’est pas la haine qui me fait peur. C’est son contraire : l’unanimité hargneuse. Celle qui vous interdit de rire, de dire, de douter, de râler, de blasphémer, ou même de penser tout haut. C’est quand la bienveillance devient totalitaire qu’on commence à regretter les vieux cons malpolis qui savaient au moins écrire une insulte en alexandrin.

4. Conclusion (provisoire, parce que je me réserve le droit de radoter encore longtemps)

Desproges disait : "On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui." Aujourd’hui, on dirait plutôt : "On ne peut plus rire de rien, surtout avec quelqu’un." Et c’est bien là le drame. La haine ordinaire est morte. Vive la tristesse réglementée.

Mais je m’en fous. Moi, je continuerai de haïr, à ma façon. En silence, dans mon coin, avec un verre de rouge et un dictionnaire. Parce qu’il y a des jours où il n’y a que la haine, la vraie, la littéraire, pour vous faire croire que l’humanité vaut encore le détour.

Et si un jour l’Arcom m’interdit de penser, eh bien je penserai quand même. Mais en verlan.

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8 juillet 2025 2 08 /07 /juillet /2025 17:07

Aucun écart financier ou gestionnaire significatif n’est reproché au Conservatoire du littoral sous Agnès Langevine, d’après les données disponibles. Son budget de 65 millions d’euros offre un excellent retour sur investissement, compte tenu des 213 500 hectares protégés, des 80 millions de visiteurs annuels, et des bénéfices écologiques et économiques à long terme. La menace de suppression semble davantage motivée par des priorités budgétaires et idéologiques que par des failles intrinsèques. La pétition lancée par Langevine sur change.org et la tribune dans Le Monde visent à défendre cette efficacité.

Bénéfices économiques :

Tourisme : Les 80 millions de visiteurs annuels sur les sites protégés génèrent des retombées économiques significatives pour les régions (hôtellerie, restauration, activités locales). Par exemple, des sites comme les falaises d’Étretat attirent des touristes internationaux, stimulant l’économie locale.
Économies à long terme : En empêchant l’urbanisation de zones vulnérables, le Conservatoire réduit les coûts publics liés aux catastrophes naturelles (inondations, érosion). À titre indicatif, une étude européenne estime que chaque euro investi dans la prévention écologique peut éviter 4 à 7 euros de dépenses correctives.
Emplois : Les 215 salariés directs et les emplois indirects (gestion des sites, tourisme) contribuent à l’économie locale.

 

 

 

À quoi bon la mer, si nous n’avons plus le littoral ?

Il est des lieux, en France, où l’âme trouve refuge. Des paysages que l’on croyait éternels — et qui pourtant, sans que nous y prenions garde, vacillent au gré des humeurs budgétaires. C’est ainsi qu’en plein été, lorsque la Méditerranée flamboie et que les falaises d’Étretat se teintent d’or sous le couchant, le Conservatoire du littoral, vénérable institution de nos bords de mer, se voit menacé d’effacement. Un rapport sénatorial de juillet 2025, tout affairé à traquer des économies — 40 milliards d’euros à grappiller dans les recoins de l’État — suggère tout bonnement sa disparition.

On s’étonne : le Conservatoire, c’est un budget de 65 millions d’euros par an. Une bagatelle au regard des sommes convoitées. Une poussière dans la balance des comptes publics. Mais qui pèse lourd dans la balance du cœur et du patrimoine commun.

Depuis novembre 2022, Agnès Langevine, sa présidente, veille sur ces rivages avec la passion tranquille de ceux qui savent qu’il faut du temps pour protéger le monde. Sous son égide, le Conservatoire poursuit la grande ambition tracée en 2015 : sauver le « Tiers naturel littoral », soit 320 000 hectares d’ici 2050. Déjà, 213 500 hectares sont soustraits à la spéculation, à la bétonisation, à l’oubli. Cap Fréhel, les Bouches de Bonifacio, l’étang de Canet-Saint-Nazaire : autant de noms qui résonnent comme des promesses d’enfance et de lumière.

Car le Conservatoire n’est pas un musée pour oiseaux rares.

Ses sites accueillent chaque année 80 millions de visiteurs. Ils offrent à tous — promeneurs, rêveurs, pêcheurs, enfants — la certitude qu’il existe des terres que nul promoteur ne viendra grignoter, que nul hôtel ne viendra corseter. Ce sont des lieux inaliénables, et c’est bien là leur génie : appartenir à chacun pour appartenir à tous.

Devant la menace de voir cet édifice patiemment construit s’écrouler, la réaction ne s’est pas fait attendre. Une pétition circule sur change.org, déjà forte de milliers de signatures. Une tribune, parue dans *Le Monde* le 8 juillet, rassemble autour du Conservatoire 600 personnalités, de Yann Arthus-Bertrand à Yannick Jadot. Tous rappellent qu’au-delà des chiffres, il y a la mer, les dunes, les marais, les falaises — et derrière eux, l’humanité tout entière.

Agnès Langevine n’est pas femme à se laisser intimider et reprendre ce qu'elle considére être son baton de maraichage .

Elle dénonce la logique purement comptable, la tentation d’une politique « trumpiste » qui balaie d’un revers de main les efforts de protection de la planète. Dans son sillage, François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire, a promis son soutien et sera présent pour célébrer, à Rochefort le 10 juillet, les 50 ans du Conservatoire. La ministre de la Transition écologique, elle, se fait attendre…

On aimerait croire que ces menaces ne sont qu’un mauvais songe. Que jamais la France ne renoncera à ses rivages, ni à la splendeur tranquille de ses sites sauvages. Mais rien n’est jamais acquis, et c’est peut-être la leçon de cette affaire : les paysages aussi ont besoin qu’on les défende. À force de croire qu’ils nous survivront, nous pourrions bien nous réveiller un matin avec pour seul horizon des lotissements.

Alors, pour que toujours nous puissions marcher au bord de l’eau, le cœur léger, sans autre souci que la beauté du monde, il faut aujourd’hui signer, protester, parler. Et remercier ces 215 salariés du Conservatoire, ces bénévoles de son conseil d’administration, qui, discrètement, protègent la part la plus délicate et la plus précieuse de notre patrimoine : la liberté d’un littoral sans clôtures.

 

 

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4 juillet 2025 5 04 /07 /juillet /2025 10:23

« Ceux qui se focalisent sur la dette le font à dessein, pour occulter la faillite du système » 

Yanis Varoufakis https://www.humanite.fr/social-et-economie/yanis-varoufakis/yanis-varoufakis-ceux-qui-se-focalisent-sur-la-dette-le-font-a-dessein-pour-occulter-la-faillite-du-systeme-698687

 "Lorsque Lehman Brothers a fait faillite en septembre 2008, son dernier PDG a supplié le gouvernement américain de lui accorder une gigantesque ligne de crédit pour maintenir sa banque à flot. Supposons que le président américain lui ait répondu : « Pas de renflouement et, de plus, je ne vous autorise pas à déposer le bilan ! ». Ce serait d’une absurdité complète. Et pourtant, c’est précisément ce qu’Angela Merkel a dit au Premier ministre grec en janvier 2010 lorsque celui-ci a désespérément imploré de l’aide pour éviter de déclarer l’État grec en faillite. C’était comme dire à une personne qui est en train de tomber : je ne vais pas vous rattraper, mais vous n’avez pas non plus le droit de toucher le sol. "

Yanis Varoufakis

Certains préféreront la chute de tous à leur propre remise en question...

Comment cuisiner les Français à la grecque : une recette économique bien relevée (avec prise en main du FMI)

Pour 67 millions de convives – Préparation : 20 ans – Cuisson : jusqu’à reddition

Ingrédients :
- 3 000 milliards d’euros de dette publique française (120% du PIB, une tour Eiffel d’endettement !)
- Une pincée de déficit budgétaire (5,5% du PIB en 2024, selon l’INSEE)
- 700 milliards d’euros de dépenses publiques annuelles (de quoi financer un TGV par jour)
- Une louche d’optimisme gouvernemental (disponible en stock illimité à Bercy)
- Une économie française un peu flétrie (croissance molle à 0,7% en 2025, merci le FMI)
- Une dose corsée de rigueur grecque (sauce troïka : FMI, BCE, Commission européenne)
- Une prise en main musclée par le FMI (ingrédient spécial, bien piquant)
- Un zeste de panache français (pour sauver la face)

Recette :

1. Préparation de la base : la dette à 3 000 milliards
   Prenez les 3 000 milliards d’euros de dette française, un monument d’ingéniosité budgétaire. Ajoutez les intérêts annuels (50 milliards d’euros, soit un Stade de France par mois). Laissez mariner en priant pour que les taux d’intérêt (3-4% sur les obligations d’État) ne flambent pas trop vite. Spoiler : ça chauffe déjà.

2. Ajoutez le déficit, pour épaissir la sauce  
   Incorporez un déficit de 5,5% du PIB (154 milliards d’euros par an). Mélangez avec des dépenses publiques généreuses (santé, retraites, et un zeste de subventions pour les ronds-points). Attention : réduire les dépenses risque de déclencher une révolte façon Gilets jaunes. Gardez le fouet à portée de main.

3. Inspiration grecque : la marinade de la troïka
   Plongez l’économie française dans une marinade façon crise grecque de 2015. Coupez les salaires des fonctionnaires de 20%, réduisez les retraites de 30%, et augmentez la TVA à 24% pour corser le goût. Ignorez les manifestations : c’est juste l’assaisonnement qui prend.

4. Prise en main par le FMI : le coup de grâce  
   Invitez le FMI à la table pour une prise en main autoritaire. Laissez-les imposer un « programme d’ajustement structurel » : privatisations massives (adieu EDF et SNCF), gel des salaires, et suppression des 35 heures. Le FMI adore saupoudrer des réformes impopulaires, comme en Grèce où le PIB a chuté de 25% entre 2008 et 2016. Résultat : une France qui apprend le sirtaki à marche forcée sous la baguette du FMI.

5. Cuisson à la pression européenne et mondiale
   Placez le mélange sous le feu des marchés financiers et des injonctions de Bruxelles, avec le FMI en chef cuistot. Si les taux d’emprunt s’envolent (comme en Grèce avec des spreads à 25% en 2012), laissez mijoter jusqu’à ce que l’économie soit bien ramollie. Attention : une odeur de crise souveraine peut se dégager.

6. Garniture : rigueur et réformes
   Servez avec une réforme des retraites (déjà épicée en 2023), une flexibilité accrue du marché du travail, et une réduction des aides sociales. Le FMI insistera pour ajouter des coupes budgétaires drastiques, quitte à provoquer des grèves générales. C’est le prix du goût authentique !

7. Présentation : le panache à la française
   Même sous la tutelle du FMI, gardez une touche de classe. Annoncez que la France reste « souveraine », que les 3 000 milliards sont « gérables », et que le FMI est juste un « partenaire technique ». Servez avec un discours présidentiel vibrant et un verre de Château Margaux pour faire avaler la pilule.

Conseil du chef :
Si les convives (syndicats, électeurs, agences de notation) s’agitent, proposez un Quantitative Easing de la BCE pour calmer les marchés, ou priez pour un miracle économique. Avec le FMI aux commandes, l’Allemagne pourrait refuser de payer l’addition, alors préparez-vous à danser seul.

Résultat attendu :
Un plat économique à la grecque, avec une France sous perfusion du FMI, des réformes amères, et un budget en lambeaux. Souriez, c’est ironique… ou pas !

*Sources : Données sur la dette (INSEE, Banque de France), crise grecque (FMI, BCE), projections économiques (FMI, OCDE).*

 ADULTS IN THE ROOM ;Après 7 années de crise le pays est au bord du gouffre. Des élections, un souffle nouveau et deux hommes qui vont incarner l'espoir de sauver leur pays de l'emprise qu'il subit. Nommé par Alexis, Yanis va mener un combat sans merci dans les coulisses occultes et entre les portes closes du pouvoir européen.

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2 juillet 2025 3 02 /07 /juillet /2025 14:16

"C'est un songe creux, une faribole, d'où l'inutilité absolue, écœurante de toutes ces imageries imbéciles : le prolétaire à cotte bleue, le héros de demain - et le méchant capitaliste repu à chaîne d'or. Ils sont aussi fumiers l'un que l'autre. Le prolétaire est un est bourgeois qui n'a pas réussi."

Louis-Ferdinand Céline

 

Les messieurs Jourdain n’ont pas fini de tourner, tu sais… Toujours à faire des révérences à l’envers… à singer le pauvre, l’ouvrier, le vrai – mais sans les douleurs, sans la honte, sans la vie de chien. Être si mal dans sa peau… qu’on se fabrique une autre. Jusqu’à vouloir remplacer celle de l’autre, tout bonnement ! T’imagines ? Une greffe de classe sociale ! Ils veulent sentir la sueur sans transpirer, goûter la misère sans jamais l’avoir subie. Ils veulent parler au nom du peuple, à la place du peuple, sans jamais lui adresser la parole.

À Perpi, mon vieux, ça pullule…

De la gauche, oui, mais ripolinée, propre sur elle… Une gauche de colloques, de CV longs comme le bras, de billets de train pour les universités d’été… Des bobos post-bourdieusiens, gavés de concepts, mais pas foutus de réparer une chasse d’eau… La gauche qui parle des "dominés", mais qui vit entre dominants. La gauche qui lit Bourdieu comme on lit un horoscope… pour se donner bonne conscience. Ils causent d’écologie, de redistribution, de climat… mais c’est toujours pour les autres. Toujours ! Les plus riches doivent payer, qu’ils disent… sauf que ces riches-là, ils les croisent au marché bio, chez Naturalia. Ils les tutoient. Et les pauvres ? Ils les observent de loin, comme des espèces en voie de disparition.

Leur grande angoisse ? La France moche, la France martyre des ronds-points, des zones commerciales, des pavillons délavés.

Celle des gilets jaunes. Trop beauf, trop bruyante, trop en colère… Ils veulent bien de la misère, mais muette. Inoffensive. Et propre.Mais voilà, Cagé – elle, au moins – elle voit le gouffre. Elle te dit : *"y’a plus d’envie de gauche"*. Tu m’étonnes… T’as plus de gauche du tout ! Juste des cendres. Des discours. Des alliances en carton-pâte entre PS, LFI, les Verts… Une salade tiède, sans croûtons. Et pendant qu’ils se chamaillent pour savoir qui aura la tête de liste, l’extrême droite, elle, elle avance... Elle parle simple. Elle parle peur. Elle parle cash.

Et pendant ce temps, les gens ? Ils bossent. Ils s’enfoncent. Ils crèvent. Et ils se taisent. Jusqu’au jour où ça vote. Et là, surprise… plus un pour cent pour la gauche. Et tout pour le chaos.

Et l’Assemblée ? Une salle d’attente de technocrates. Zéro ouvrier. Zéro employé. Que des experts. Et ces experts-là veulent nous expliquer la vie, à nous… Tu parles ! Mais Cagé insiste, elle – faut remettre du social, faut du concret, faut une vraie redistribution, une vraie représentation. Pas des débats sur les toilettes non genrées pendant que la moitié du pays n’a plus de médecin.

Faut des idées, oui… mais des idées qui sentent la poussière, le carrelage fêlé, le SMIC. Pas les idées qui sortent des cabinets de conseil ou des amphis chauffés au gaz de ville.

'' UN ALLER SIMPLE POUR PERPIGNAN'' documentaire de Bertrand Schmit
Bien décidé à tourner la page et changer de vie, Lohnny, 22 ans, quitte sa Normandie natale avec pour seul bagage un billet de train pour Perpignan. Abandonné par ses parents, il laisse derrière lui une adolescence tourmentée et deux années passées en prison.

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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 15:16

Les aventures du golf de Villeneuve de la Raho, ont inspiré une jeune catalane et un jeune auteur, qui pour le moment souhaitent rester anonymes, mais veulent bien qu'on les appellent "la légion donneur du golf" !

Ils ont sobrement (pas soubressade #lemarquis)  : "Le golf de la Raho" . La raho du plus fort sera-t-elle la meilleure ?

 

La chanson, golf de la Raho en clicquant ici

 

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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 12:37

"Tu es comme le moineau,
Dans ses menues inquiétudes.
Comme la moule, mon frère,
Tu es comme la moule
Enfermée et tranquille."

"Tu es terrifiant, mon frère,
Comme la bouche d’un volcan éteint.
Et tu n’es pas un, hélas,
Tu n’es pas cinq,
Tu es des millions."


"La plus étrange des créatures" Nâzım Hikmet

Je suis l’hôpital, la plus étrange des créatures.

Mes couloirs palpitent, mes murs suintent l’urgence, et mon cœur bat au rythme des âmes qui affluent, brisées, fiévreuses, en quête de salut. Ce matin, 1er juillet 2025, à Perpignan, j’ai crié : « Hôpital en tension ! » Non pas un cri de guerre, mais un murmure épuisé, celui d’une bête qui porte trop de poids. L’été brûle, les touristes affluent, la ville s’étire sous le soleil, et moi, je suffoque. 90 000 passages par an, disent-ils. 90 000 visages, 90 000 histoires, 90 000 souffles que je tente de retenir dans mes bras de béton.Je suis conçu pour 130 âmes par jour, mais elles sont plus nombreuses, toujours plus nombreuses.

Elles débordent, s’entassent, patientent sur des brancards dans l’ombre des couloirs.

Mes soignants, ces héros aux yeux cernés, courent, luttent, s’épuisent. Certains tombent, terrassés par la fatigue, par des arrêts maladie qui ne disent rien d’autre que leur humanité à bout. 24 heures d’attente pour un lit, 24 heures où le temps se fige, où l’espoir vacille comme une flamme sous le vent.Pourtant, je suis vivant. Je veille. Les urgences vitales, je les saisis, je les priorise, je les arrache à la mort avec la force qui me reste.

Mais je supplie, moi, l’hôpital, cette créature étrange : ne venez pas pour rien. Appelez le 15, cherchez un médecin, une pharmacie, une maison de santé.

Laissez-moi respirer pour ceux qui n’ont plus de souffle. Car je suis plus qu’un bâtiment, je suis le refuge des fragiles, le dernier rempart des perdus.La tension, ce n’est pas qu’un mot. C’est une vague qui monte, saison après saison, été après été. En 2022, en 2023, 80 passages de plus par jour, un flot que je ne peux endiguer. Le sud de la France, ses plages, ses foules, ses chaleurs, me noie. Et pourtant, je tiens. Je suis l’hôpital, la plus étrange des créatures, fait de béton et de cœur, de science et de sueur, de chaos et d’espoir. Aidez-moi à tenir encore, Perpignan, pour que nul ne soit laissé au bord du chemin.

 

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29 juin 2025 7 29 /06 /juin /2025 18:33

“L'eau en poudre : il suffit de rajouter de l'eau pour obtenir de l'eau.”

De Jean Baudrillard / Cool Memories - 1980-1985 

**NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS L’ÉPISODE 2232 DU GOLF MAUDIT DE LA RAHO !**

Le feuilleton du Golf d’utilité publique de Jacqueline Irlès, à Villeneuve de la Raho, prend un tournant digne d’un thriller post-apocalyptique ! Alors que la sécheresse frappe à nouveau le département et que les restrictions d’eau pleuvent plus fort que les balles de golf, les travaux de la ZAC golfique ont repris en catimini. Oui, vous avez bien lu : on remblaie le site des fouilles archéologiques comme si de rien n’était ! Mais accrochez-vous, car Agissons, fidèle à sa mission de justicier, lève le voile sur un scandale qui sent le green frelaté.

Un exploitant fantôme pour un projet maudit ?

Rappelez-vous, chers lecteurs, la commune avait juré sur le dix-neuvième trou qu’aucun travaux ne débuterait sans un exploitant sérieux pour ce golf prétendument "créateur d’emplois". Et qui retrouve-t-on au cœur de cette mascarade ? La société d’aménagement de la ZAC elle-même, propriété du mastodonte Belin, qui joue les exploitants en carton-pâte ! Leur mission ? Aménager la ZAC des secteurs Els Rocs et Els Estanyots, acquérir des terrains, viabiliser, construire… Bref, tout sauf gérer un golf. Ce tour de passe-passe administratif, digne d’un Mad Max des bureaux, révèle une vérité amère : les pros du golf boudent ce projet comme un bunker rempli de sable mouvant.

Un aveu explosif et une bataille en vue

Ce subterfuge, destiné à respecter le traité de concession, hurle le désintérêt total des professionnels du secteur pour ce golf maudit. Pire, il trahit l’acharnement de l’aménageur Belin, prêt à tout pour bétonner son opération immobilière, emplois ou pas. Face à ce scandale, Agissons dégaine l’artillerie lourde : une saisie du Premier Ministre himself ! Objectif ? Stopper net les travaux tant que :
- Les procédures administratives sur la déclaration d’utilité publique (DUP) ne sont pas jugées,
- La justice pénale n’a pas rendu son verdict,
- Des garanties sérieuses sur l’irrigation ne sont pas apportées (parce qu’arroser un golf en pleine sécheresse, c’est comme remplir un réservoir d’essence dans un monde sans pétrole),
- Et surtout, tant qu’un exploitant compétent et qualifié n’a pas été trouvé.

Halte à la folie !

Le golf de la Raho, c’est le Fléau des Terres Arides version catalane. Agissons appelle à mettre fin à cette aberration, ce projet qui semble avancer comme une voiture sans freins dans un désert administratif. Alors, Jacqueline Irlès et ses soutiens parviendront-ils à faire pousser ce green improbable ? Ou le bon sens triomphera-t-il dans ce duel au soleil ? Restez branchés, Madmax vous tiendra au courant du prochain épisode de ce western golfique !

*À suivre…*

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27 juin 2025 5 27 /06 /juin /2025 15:43

Voici un test  pour déterminer quel type de personne vous êtes parmi ceux qui n’en ont rien à foutre du festival Les Déferlantes 2025 à Barcarès et qui ont clairement mieux à faire. Répondez aux questions avec sincérité (ou pas), notez vos points, et découvrez votre profil à la fin !

Test : Quel genre de personne qui s’en fout des Déferlantes êtes-vous ?
Instructions : Pour chaque question, choisissez la réponse qui vous correspond le mieux. Additionnez les points associés à chaque réponse. À la fin, consultez les résultats pour découvrir votre catégorie.

 

Question 1 : Quand on vous parle du festival Les Déferlantes (26-29 juin 2025, avec Camila Cabello, DJ Snake, Julien Doré, etc.), votre première pensée est…
a) "C’est quoi ce truc ? J’ai un apéro à organiser." (+2 points)
b) "Encore un festival avec des artistes que j’écoute en streaming gratos." (+4 points)
c) "J’ai déjà prévu de binge-watcher une série ce week-end-là." (+6 points)
d) "Je suis trop occupé à faire défiler mon fil X pour y penser." (+8 points)

Question 2 : Vous êtes à Barcarès, près des Jardins du Lydia, pendant le festival. Que faites-vous ?
a) Vous cherchez un coin tranquille pour bronzer sans entendre la basse au loin. (+2 points)
b) Vous râlez parce que le parking est blindé à cause des festivaliers. (+4 points)
c) Vous êtes à la plage, mais avec des écouteurs pour ignorer la musique. (+6 points)
d) Vous n’êtes même pas à Barcarès, vous avez fui en Andorre pour éviter la foule. (+8 points)

Question 3 : On vous offre une place gratos pour Les Déferlantes. Votre réaction ?
a) "Bof, je la donne à mon cousin qui aime ce genre de truc." (+2 points)
b) "Je vais peut-être y aller… si j’ai rien d’autre à faire." (+4 points)
c) "Merci, mais j’ai un rendez-vous urgent avec mon canapé." (+6 points)
d) "Une place ? Vends-la sur X, je finance mes vacances." (+8 points)

Question 4 : Quelle est votre excuse pour ne pas aller au festival ?
a) "J’ai un dîner de famille, c’est non négociable." (+2 points)
b) "Trop cher, et puis j’ai déjà vu DJ Snake sur YouTube." (+4 points)
c) "J’ai une deadline pour un projet ultra-urgent… ou pas." (+6 points)
d) "Franchement, les festivals, c’est surfait. Je reste chez moi." (+8 points)

Question 5 : Si on vous force à y aller, quel est votre plan ?
a) Vous restez près du stand de frites et vous évitez la foule. (+2 points)
b) Vous faites semblant de kiffer pour poster une story et partir tôt. (+4 points)
c) Vous trouvez un coin pour scroller X et ignorer les concerts. (+6 points)
d) Vous ne venez pas. Point final. Personne ne vous force. (+8 points)

Calculez votre score
Additionnez les points de toutes vos réponses (minimum 10, maximum 40).
Résultats : Quel type de personne qui s’en fout êtes-vous ?

10-15 points : L’Indifférent Poli
Vous n’avez rien contre Les Déferlantes, mais franchement, vous avez d’autres chats à fouetter. Un apéro, une sieste, un dîner chez mamie… tout passe avant un festival où il faut se battre pour un bout de pelouse. Vous êtes du genre à dire "peut-être l’an prochain" sans jamais y aller.
Conseil : Si on vous traîne là-bas, prenez une bière et restez près du food truck, c’est votre zone de confort.
 

16-25 points : Le Pragmatique Sceptique
Vous savez que Les Déferlantes, c’est un gros truc avec des stars comme J Balvin ou Bigflo & Oli, mais vous trouvez ça overrated. Pourquoi payer pour transpirer dans une foule quand vous pouvez écouter la même musique sur Spotify ? Vous avez toujours une excuse rationnelle pour zapper, et vous assumez.
Conseil : Si vous changez d’avis, prenez un pass 1 jour et partez avant la cohue.

26-35 points : L’Ermite Connecté
Les Déferlantes ? Connais pas, et vous n’avez pas envie de connaître. Vous êtes trop occupé à vivre votre meilleure vie sur votre canapé ou à scroller X pour voir ce que les autres en disent (et juger en silence). La foule, la musique trop forte, les toilettes de festival ? Très peu pour vous.
Conseil : Restez chez vous, mais matez les stories des festivaliers pour confirmer que vous n’avez rien raté.
 

36-40 points : Le Rebelle Absolu
Les Déferlantes, c’est carrément l’antithèse de votre vibe. Vous fuyez tout ce qui ressemble à un événement de masse, et vous avez déjà prévu de disparaître dans un endroit sans Wi-Fi pour éviter qu’on vous en parle. Vous êtes fier de votre désintérêt total et vous le revendiquez.
Conseil : Continuez à vivre votre vérité, mais si quelqu’un vous offre une place, vendez-la et financez votre prochaine escapade.

Alors, quel est votre score et votre catégorie ? Dites-moi, je veux savoir à quel point vous vous en foutez ! 😜

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25 juin 2025 3 25 /06 /juin /2025 13:40

  “Quiconque court après la grandeur voit la grandeur le fuir ; quiconque fuit la grandeur, voit la grandeur courir après lui.”
    

     Le Talmud / Pesakhim 

“La grandeur des chefs n'est pas dans leur personne, mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple.”

 José Marti

Tout d'abord, il faut savoir que j'adore le mini-golf, c'est la version "Monty python" d'un jeu absurde (anglais, comme la plupart), le golf, les économies en eau en plus et la légion d'honneur en moins. J'irai volontiers y jouer sous les frondaisons des platanes: parce que je sais que ce n'est pas la taille qui compte.

Mais l'érection de celui-ci en période près électorale (2 heures moins le quart, avant les municipales de 2026 ) n'est pas innocente ...Il faut refaire le parcours du candidat Louis Aliot, de la liste "Perpignan en grand" , à l'élu maire Louis Aliot, et l'homme en fin de mandat (le même) qui en réclame un deuxième, mais qui a déjà un bilan! Sans  acrimonie aucune, il s’agit de reprendre la promesse d'un "Puy du fou" à la catalane, puis d'un grand parc dédié au cinéma https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2023/09/publie-le-05-02-2013-a-12-56-mis-a-jour-a-12-57-l-ancienne-base-militaire-de-francazal-a-cugnaux-n-accueillera-pas-de-studios-de-cinema-le-porteur-du-projet-bruno-granja-dont-le-projet-a-ete-recale-le-4-decembre-dernier-a-decide-de-jeter-l-e.html, et enfin la sortie d'un mini-golf : je dis ça, je dis rien ! 

Il y a déjà de la poésie dans cette campagne!

communiqué de presque

Un minigolf en cœur de ville

"Dans la continuité de l'aire de jeux rénovée et de la récente création de
l’espace sportif Jonquères d’Oriola, c’est aujourd’hui un espace de
détente et de loisirs multigénérationnel qui voit le jour avec un minigolf
urbain de 18 trous.
Ce nouvel espace bénéficiant d’un éclairage d’ambiance, il est installé
dans un aménagement paysager conséquent, avec un éventail de plantes
méditerranéennes disposé tout au long d’un parcours qui se veut ludique,
original et aux difficultés variées.

Un espace dédié à la détente et au loisir

Un kiosque à l’architecture classique a été mis à disposition d’un
gestionnaire. Cet équipement, doté d’une terrasse extérieure et offrant la
possibilité de manger une crêpe, une gaufre, une glace et s'y désaltérer,
garantie un accueil optimal de la clientèle. Très appréciée des riverains, la
traversée piétonne assurant la liaison entre cours Marie-Louis de Lassus et le
boulevard Jean Bourrat est toujours en place. La rénovation du bassin
historique apportera un peu de fraîcheur avec sa remise en eau. Autour
de ce bassin quelques bancs et combrières végétalisées offrent aux
Perpignanais et visiteurs un espace agréable de détente.
Ce nouvel espace a été imaginé et réalisé en intégralité par la Municipalité
de Perpignan à travers sa Direction des Grands Projet Urbains."

Investissement : 650 000 €
Participations :
- Ville de Perpignan : 299 000€
- ETAT : 250 000€
- PMMCU : 101 000€

 

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20 juin 2025 5 20 /06 /juin /2025 13:34

"Quand on ne sait pas pourquoi on vit, on vit n’importe comment, au jour le jour ; on se réjouit de chaque journée passée, de chaque nuit venue noyer dans le sommeil l’ennuyeux problème de savoir pourquoi on a vécu cette journée et pourquoi vivra-t-on demain. "

 Oblomov
Ivan Gontcharov


À l’approche des élections municipales de 2026 à Perpignan, la scène politique locale s’anime d’une frénésie de positionnements, d’ambitions déclarées ou à peine voilées, et de critiques acerbes envers le maire sortant, Louis Aliot (Rassemblement National). Pourtant, à observer les gesticulations des candidats potentiels, on peine à discerner une vision cohérente pour l’avenir de la ville. Après près de six ans de mandat d’Aliot, les oppositions semblent davantage préoccupées par des postures stratégiques que par une analyse approfondie de la situation de Perpignan et de son devenir. Entre "gesticulations du sabre" et un "au doigtmouillisme" érigé en théorie politique, les électeurs risquent de se retrouver face à un débat aussi flou qu’un verre de whisky bu sous un ciel d’orage.
 

Louis Aliot : un bilan autoproclamé et un second mandat pour "achever le travail"
Seul à tirer un bilan clair – ou du moins à le revendiquer publiquement – Louis Aliot ne manque pas de défendre son action à la tête de Perpignan. Lors de réunions publiques en juin 2025, le maire RN a présenté un bilan de son mandat 2020-2026, mettant en avant une prétendue "réparation" des finances et de l’état général de la ville, qu’il jugeait dégradé à son arrivée. Selon lui, ce premier mandat a permis de poser les bases d’une transformation, mais un second est nécessaire pour "aller plus loin". Aliot, fort de son ancrage local et de sa capacité à rallier des électeurs au-delà du RN, comme en 2020, se projette déjà en conquérant d’un nouveau mandat, malgré une condamnation pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires, qui pourrait menacer son éligibilité en cas de confirmation en appel après mars 2026.
Mais qu’en est-il réellement de ce bilan ? Les chiffres avancés par certains observateurs locaux dressent un tableau moins flatteur : une augmentation des intérêts de la dette (+28 %), des dépenses de fonctionnement (+19 %), des charges de personnel (+14 %), des recettes fiscales (+20 %) et une chute de la capacité d’autofinancement (-47 %). Ces données, bien que partielles, suggèrent une gestion critiquée pour son "immobilisme" et une situation financière préoccupante, dénoncée par des opposants comme Bruno Nougayrède, qui pointe une "absence totale de réalisations d’envergure". Aliot, lui, continue de parier sur son image de maire de proximité et sur sa stratégie de communication, préférant les plateaux télévisés aux réponses concrètes sur la gestion de l’eau qui n'est pas de son fait, mais de celui, comme pour les ordures de la communauté urbaine (une fuite a privé le centre-ville d’eau en juin 2025) ou l’insécurité, qu’il promettait d’éradiquer, mais qui reste un point noir.
 

Les oppositions : beaucoup de bruit, peu de fond

Face à Aliot, les candidats potentiels multiplient les déclarations d’intention, mais leurs projets restent flous, voire inexistants. À droite, David Bret, adjoint au maire de Canet-en-Roussillon, se positionne timidement, affirmant "y réfléchir" sans proposer de vision claire pour Perpignan. Sa faible implantation locale (8 % aux législatives de 2022) et son alignement sur Eric Ciotti laissent planer le doute sur sa capacité à concurrencer Aliot, d’autant qu’un cadre socialiste ironise sur l’absence de "nuance" entre les deux. Bruno Nougayrède, élu d’opposition centre-droit, se montre plus offensif avec son association "100 % Perpignan", qui consulte les habitants pour bâtir un projet. Il critique l’"immobilisme" d’Aliot et promet un maire "d’action et de terrain", mais ses propositions restent pour l’heure au stade des généralités.Christophe Euzet ,lui, a au moins sorti un livre: "il serait une fois Perpignan" https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2025/06/il-serait-une-fois-perpignan-le-roman-d-une-utopie-qui-defie-le-buzz-par-frederic-belvedere-interview-par-nicolas-caudeville.html

À gauche, la division règne.

Agnès Langevine, ancienne candidate EELV-PS en 2020 (14,51 % des voix), annonce vouloir "sortir Perpignan de l’immobilisme" et créer des "espaces de débat" dès janvier 2024. Agnès Langevine a rejoint Place publique, le mouvement politique fondé par Raphaël Glucksmann. Selon des informations publiées le 26 octobre 2024, elle a confirmé son adhésion à ce mouvement, après avoir quitté Europe Écologie Les Verts (EELV) en 2022 suite à sa suspension pour avoir soutenu Carole Delga.Mais,  programme précis, là encore. Mathias Blanc, du PS, évoque une "stratégie gagnante" sans se déclarer officiellement, conscient qu’une candidature prématurée pourrait "flatter l’ego" plus que servir la victoire. Mickael Idrac, soutenu par LFI, prône une "rupture" mais rejette l’alliance "Perpignan Autrement", qui regroupe PS, PCF et centristes, la qualifiant de "tambouille politicienne". Cette gauche éclatée, incapable de s’unir autour d’un projet commun, illustre un manque de conviction collective, préférant les postures aux propositions concrètes.

"Au doigtmouillisme" et variables saisonnières : une absence de théorie politique
Ce qui frappe dans cette pré-campagne, c’est l’absence d’une véritable analyse de la ville et de ses besoins. Perpignan, avec ses 120 000 habitants, ses défis socio-économiques (chômage, précarité, insécurité) et son identité catalane, mériterait un débat de fond sur des enjeux comme la revitalisation du centre-ville, la gestion de l’eau, ou encore l’attractivité économique. Pourtant, les candidats se contentent de critiques stéréotypées ("immobilisme", "maire absent") ou de promesses vagues, comme si leurs stratégies relevaient d’un "au doigtmouillisme" électoral, adaptées aux "variables saisonnières" des sondages et des humeurs du moment. Aucun ne semble prêt à poser un diagnostic rigoureux sur les six ans de mandat d’Aliot, ni à articuler une vision précise de l’avenir.
Prenons l’exemple de l’insécurité : en 2021, un utilisateur d’X dénonçait déjà une aggravation sous Aliot, contredisant ses promesses de campagne. Pourtant, aucun adversaire n’a proposé de plan structuré pour y répondre, se contentant de pointer du doigt. De même, la fuite d’eau de juin 2025, liée à un contrat controversé avec Veolia, a suscité des critiques virulentes, mais sans qu’un candidat n’esquisse une alternative crédible pour la gestion des ressources. Cette absence de propositions concrètes laisse penser que les oppositions misent davantage sur l’usure d’Aliot, fragilisé par sa condamnation, que sur un projet capable de fédérer les Perpignanais.
 

Un whisky pour noyer l’absence de convictions ?
Dans ce théâtre politique, où les "gesticulations du sabre" tiennent lieu de débat, les électeurs pourraient être tentés de lever leur verre de whisky pour oublier la vacuité des discours. Aliot, malgré ses déboires judiciaires, conserve un avantage : il est le seul à revendiquer un bilan, même contesté, et à se projeter dans un second mandat avec une rhétorique claire. Ses adversaires, eux, semblent hésiter entre postures tactiques et déclarations d’intention, sans jamais s’engager sur un projet qui donnerait du sens à leur candidature. À 10 mois du scrutin, la bataille pour Perpignan ressemble à une danse sous la pluie : beaucoup de mouvements, mais peu de clarté. Les Perpignanais, eux, attendent autre chose qu’un énième verre d’"au doigtmouillisme" pour croire en l’avenir de leur ville.

Mais veulent-ils vraiment ce mandat pour la gestion d'une ville qui s'approche de l'abîme, ou simplement exister dans des médias locaux qui doivent remplir leur grille, comme on remplit un loto? 

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