17 juin 2009
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Henri Solans, un économiste remet la question sociale au cœur du débat
Il n’aura échappé à personne (surtout pas aux pauvres, puisque l’antenne perpignanaise des « restos du cœur » a enregistré plus 25% d’inscription pour son ouverture) que nous sommes en récession. A ce propos, et de la manière dont l’état français gère ses priorités, il me revient en mémoire une phrase, que mon grand-père qui voyait que très peu son fils, lui fit enfant à l’occasion d’une de ses rares visites. Montrant un sachet vide il lui dit : « J’était venu avec des bonbons, mais comme je suis très gourmand, j’ai tout mangé ! ». Que faire de l’économie, lorsqu’il n’en reste rien que des papiers vide ? Mais nous ne sommes plus des enfants n’est-ce pas ! Parce que l’économie ne gâte pas les dents des pauvres. Sur ce registre vient de sortir un livre fort à propos, aux éditions de l’Harmatan, par un économiste Perpignanais, professeur émérite de l’université de Perpignan et professeur toujours en activité de l’université populaire : Henri Solans. Avec « L’économie politique mis à nue par la question sociale même », il revient sur un des grands mythe de la fin du 20ième siècle et du début du 21ième : l’économie libérale. Entretient :
NC : Pourquoi ce titre ?
HS / J’avais la certitude que le titre collait avec le sujet. Je réutilise une formule de l’artiste Marcel Duchamp, dont j’aime toute l’œuvre, dont son « grand œuvre » qui s’intitule : « La mariée, mis à nue par ses célibataires même. » En outre, le thème de l’ouvrage c’est bien celui-ci. C’est à la fois un regard critique sur l’économie politique. Regard critique qui vous permet de mieux nous situer dans le monde qui est le notre. Ce qui est au cœur de la critique, c’est la question sociale. Les économistes ne savent pas qu’ils parlent de la question sociale. Lorsqu’on le leur dit, on s’aperçoit que la plupart des discours qu’ils tiennent sont nus.
NC :Votre discours dans ce livre, est-il de montrer l’envers du gant de la « main invisible » du marché ?
HS/Mon discours n’est pas circonstanciel, tant il était évident que nous devions en arriver là. C’est dire, voici comment les choses se passent. Voici à quoi nous devons nous attendre. Il est là pour dire attention aux balivernes dont on nous couvre depuis trois décennies. C’est une lame de fond qui raconte ce que nous aurions du savoir en terme économique depuis longtemps.
NC :Pouvez-vous nous en faire le « synopsis » ?
HS/La première des choses consiste à bien noter , que l’habitude que nous avons de dire, chaque fois que nous avons quelque chose qui relève de l’économie, de nous référer aux économistes, est erronée. Aux mieux, il y a des économistes liés à des écoles de pensée, qui chacune ne sont pas neutre. Les écoles de pensées économique ne sont pas quelque chose d’ « au dessus de la mêlée » comme on a tendance à nous le faire croire. Elle opèrent de facto des choix politiques. L’économiste n’est pas cette ingénieur qui saurait comment fonctionne le système social dans sa dimension économique. Et qu’il suffirait de s’adresser à lui pour lui demander les recettes qui résoudraient nos problèmes. Lorsqu’on regarde de prés la plupart des discours liés à ses écoles, on s’aperçoit que ce sont des balivernes. Sont des balivernes tous les discours qui aboutissent en économie à la pensée libérale. Tous ces discours s’appuient sur une idée simple, nous vivons dans un monde qui pour nous lier, produit des institutions, lesquels institutions, nous incite à négocier. Et nous négocions de sorte que, puisqu’il en est ainsi, on négocie. Nous débouchons sur un point d’accord. Au passage on oublie ce qui est au cœur du capitalisme : le rapport de domination. Réintroduisant, ce critère la compréhension de notre monde est plus aisée.
NC :Alors qu’est ce qui est réel ?
HS/Le capitalisme débouche sur 3 types d’événements : l’exploitation, l’aliénation et l’exclusion. Le capitalisme fabrique de la souffrance et essaie de nous faire croire, qu’il n’y a aucune raison pour que nous souffrions. Nous savons depuis longtemps avant que cette crise éclate, qu’il y a de la pauvreté, des travailleurs pauvres, des gens exclus, pour lesquels on prend des mesures pseudo-sociales et puis rapidement on confie le problèmes à des associations caritatives. De sorte que, même à une période où l’on disait qu’il n’y avait pas de crise, ceux qui sont dominés, savaient eux qu’il y avait une crise ! Quand est-ce qu’on dit qu’il y a crise ? Lorsque les dominants sont touchés dans leur portefeuille ! Quand les dominés sont touchés dans leur niveau de vie, il n’y a pas de crise. On dit pudiquement « qu’il y une baisse du pouvoir d’achat. » La crise, c’est quand on perd du pognon à Wall Street, quand le profit diminue. Pour les pauvres, la crise est permanente dans le système capitaliste.
NC :Que symbolise les récentes condamnation par le tribunal de police, d’associations comme le DAL et « les enfant de don Quichotte » pour « obstruction à la voie publique » ?
HS/En 1982/1983 se sont des dates importantes. Avant ses dates d’un point de vu intellectuel, nous nous pensions tous frères, il y avait une lutte des classes et le montage à l’œuvre était le montage républicain. Dans le montage républicain, le point de vue est le pouvoir est au peuple qui donne ses ordres au personnel politique, lequel agit sur le pouvoir économique. Et quand le peuple se rend compte qu’il y a de la misère, il prend par l’intermédiaire du personnel politique des décisions pour lui faire face. A partir de 83, le régime intellectuel se modifie. On passe du montage républicain au montage libérale. Le montage libérale répressif et le montage ordo libérale. Ils sont d’une très grande dureté. Ce sont des montages qui ont pour objectif de contrôler la population des pauvres. Ce qui se passe, afin de libérer le maximum de richesse pour les dominants, on en prive les dominés. L’état élimine toutes les protections sociales. Et sachant très bien qu’il n’y a pas de possibilités de venir en aide à ceux qui souffre, il assure la promotion du monde caritatif. Ce n’est plus l’état qui s’occupe des problèmes sociaux, c’est le monde caritatif. Deuxième point, le montage libéral s’appuie sur la répression. Il ne faut pas que ceux qui souffre interviennent dans le champ du politique sous la forme de révoltes, d’insécurités ou autres. C’est un système répressif extrêmement violent. A un point tel qu’on commence à débusquer les délinquants probables des l’age de trois ans. Il y a obligation pour les femmes enceintes des le troisième mois de grossesse, de passer une visite, qui n’est pas qu’une visite médicale. Mais qui a aussi des visées sociologiques, pour savoir si l’enfant qui va naître se trouve dans un milieu porteur de délinquance potentiel ou non. Donc, on est fliqué avant même d’être né. Une chose importante aussi, la sortie de crise ne va pas passer par un changement du rapport en dominants et dominés. Il y aura un changement des rapports de force au sein des dominants, les financiers et les managers, au profit peut-être des managers. Cela promet une augmentation de la population des victimes. Et cela promet, une augmentation des révoltes ou des révolutions. Du coup, on met en place une série de mesures, comme on refuse et on n’a pas les moyens d’agir dans le champ des victimes, qui vise à mieux les contrôler et mieux les réprimer. Je pense qu’il faut lire ce qu’il se passe aujourd’hui que ce soit à travers le DAL (association droit au logement), petite révolte de rien du tout, mais risque de révolte visible. Ce qu’il se passe du coté des soit-disant « ultra gauchiste » qui auraient arrêté les trains, à travers de la législation anti-terroriste, on est en train de mettre en place une série d’outils dont la fonction va être de contrôler autour des années à venir les victimes qui, bien surs, en tant que victimes ne l’acceptant pas, trouveront le moyen de dénoncer le système qui les a mis dans cet état. Et de manière légitime d’ailleurs.
NC :Dans le cadre de la politique gouvernementale, n’ y a t il pas une utilisation spécieuse des mots, comme le mot « réforme » ?
Montesquieu écrivait dans son article de l’encyclopédie « De l’esclavage des nègres » : « Le sucre serait trop cher, s’il fallait payer ceux qui le cultivent ! »Tout ce qui est arrivé ces dernières trente années, qu’on cache sous le mot « réforme », qui a vu le rapport dominants/dominés s’inverser en faveur des dominants, à pour fonction de priver le dominé des moyens de se défendre et de faire en sorte que le « sucre soit le moins cher » et de ne pas payer ceux qui le cultivent ! Quand on regarde ce qui nous a été proposé sous prétexte de faire disparaître le chômage, on s’aperçoit que tout est prétexte au démantèlement des acquis sociaux. On nous dit que le droit du travail est une gêne pour que le marché du travail fonctionne correctement, donc on l’a modifié, quasiment supprimé. On nous a dit aussi que le SMIC était trop cher, qu’on ne pouvait pas se permettre de payer si cher le travail, le pays n’était pas concurrentiel, donc on a trouvé le moyen de contourner le SMIC, notamment par le travail à mis-temps. Les syndicalistes par leur puissance passée, imposaient des salaires « trop élevés », faisait payer le sucre trop cher. Donc, haro sur les syndicalistes. L’allocation chômage, on pense souvent que c’est une gentillesse faite à des gens, hommes et femmes, qui souffrent. Ce n’est pas ça du tout. Le statut de chômeur, c’est le statut qui protège celui qui travaille. C’est simple à comprendre, si vous donnez à un chômeur des allocations élevées pour une durée indéfinie, il pourra dire non à tous les travaux avec des salaires faibles, des conditions de travail merdiques et une grande précarité. La première chose qu’on demandait les gens du CNPF à cette époque là, ce n’était pas encore le MEDEF, au moment de la refondation, s’était « revenons sur le statut du chômeur ». Pendant ces trois dernières décennies, on s’est appliqué à désarmer les dominés. Alors, les dominés sont mal payés, ils ont des législation précaires, ils ne sont pas protégés et le sucre ne coûtent pas trop cher !
Il n’aura échappé à personne (surtout pas aux pauvres, puisque l’antenne perpignanaise des « restos du cœur » a enregistré plus 25% d’inscription pour son ouverture) que nous sommes en récession. A ce propos, et de la manière dont l’état français gère ses priorités, il me revient en mémoire une phrase, que mon grand-père qui voyait que très peu son fils, lui fit enfant à l’occasion d’une de ses rares visites. Montrant un sachet vide il lui dit : « J’était venu avec des bonbons, mais comme je suis très gourmand, j’ai tout mangé ! ». Que faire de l’économie, lorsqu’il n’en reste rien que des papiers vide ? Mais nous ne sommes plus des enfants n’est-ce pas ! Parce que l’économie ne gâte pas les dents des pauvres. Sur ce registre vient de sortir un livre fort à propos, aux éditions de l’Harmatan, par un économiste Perpignanais, professeur émérite de l’université de Perpignan et professeur toujours en activité de l’université populaire : Henri Solans. Avec « L’économie politique mis à nue par la question sociale même », il revient sur un des grands mythe de la fin du 20ième siècle et du début du 21ième : l’économie libérale. Entretient :
NC : Pourquoi ce titre ?
HS / J’avais la certitude que le titre collait avec le sujet. Je réutilise une formule de l’artiste Marcel Duchamp, dont j’aime toute l’œuvre, dont son « grand œuvre » qui s’intitule : « La mariée, mis à nue par ses célibataires même. » En outre, le thème de l’ouvrage c’est bien celui-ci. C’est à la fois un regard critique sur l’économie politique. Regard critique qui vous permet de mieux nous situer dans le monde qui est le notre. Ce qui est au cœur de la critique, c’est la question sociale. Les économistes ne savent pas qu’ils parlent de la question sociale. Lorsqu’on le leur dit, on s’aperçoit que la plupart des discours qu’ils tiennent sont nus.
NC :Votre discours dans ce livre, est-il de montrer l’envers du gant de la « main invisible » du marché ?
HS/Mon discours n’est pas circonstanciel, tant il était évident que nous devions en arriver là. C’est dire, voici comment les choses se passent. Voici à quoi nous devons nous attendre. Il est là pour dire attention aux balivernes dont on nous couvre depuis trois décennies. C’est une lame de fond qui raconte ce que nous aurions du savoir en terme économique depuis longtemps.
NC :Pouvez-vous nous en faire le « synopsis » ?
HS/La première des choses consiste à bien noter , que l’habitude que nous avons de dire, chaque fois que nous avons quelque chose qui relève de l’économie, de nous référer aux économistes, est erronée. Aux mieux, il y a des économistes liés à des écoles de pensée, qui chacune ne sont pas neutre. Les écoles de pensées économique ne sont pas quelque chose d’ « au dessus de la mêlée » comme on a tendance à nous le faire croire. Elle opèrent de facto des choix politiques. L’économiste n’est pas cette ingénieur qui saurait comment fonctionne le système social dans sa dimension économique. Et qu’il suffirait de s’adresser à lui pour lui demander les recettes qui résoudraient nos problèmes. Lorsqu’on regarde de prés la plupart des discours liés à ses écoles, on s’aperçoit que ce sont des balivernes. Sont des balivernes tous les discours qui aboutissent en économie à la pensée libérale. Tous ces discours s’appuient sur une idée simple, nous vivons dans un monde qui pour nous lier, produit des institutions, lesquels institutions, nous incite à négocier. Et nous négocions de sorte que, puisqu’il en est ainsi, on négocie. Nous débouchons sur un point d’accord. Au passage on oublie ce qui est au cœur du capitalisme : le rapport de domination. Réintroduisant, ce critère la compréhension de notre monde est plus aisée.
NC :Alors qu’est ce qui est réel ?
HS/Le capitalisme débouche sur 3 types d’événements : l’exploitation, l’aliénation et l’exclusion. Le capitalisme fabrique de la souffrance et essaie de nous faire croire, qu’il n’y a aucune raison pour que nous souffrions. Nous savons depuis longtemps avant que cette crise éclate, qu’il y a de la pauvreté, des travailleurs pauvres, des gens exclus, pour lesquels on prend des mesures pseudo-sociales et puis rapidement on confie le problèmes à des associations caritatives. De sorte que, même à une période où l’on disait qu’il n’y avait pas de crise, ceux qui sont dominés, savaient eux qu’il y avait une crise ! Quand est-ce qu’on dit qu’il y a crise ? Lorsque les dominants sont touchés dans leur portefeuille ! Quand les dominés sont touchés dans leur niveau de vie, il n’y a pas de crise. On dit pudiquement « qu’il y une baisse du pouvoir d’achat. » La crise, c’est quand on perd du pognon à Wall Street, quand le profit diminue. Pour les pauvres, la crise est permanente dans le système capitaliste.
NC :Que symbolise les récentes condamnation par le tribunal de police, d’associations comme le DAL et « les enfant de don Quichotte » pour « obstruction à la voie publique » ?
HS/En 1982/1983 se sont des dates importantes. Avant ses dates d’un point de vu intellectuel, nous nous pensions tous frères, il y avait une lutte des classes et le montage à l’œuvre était le montage républicain. Dans le montage républicain, le point de vue est le pouvoir est au peuple qui donne ses ordres au personnel politique, lequel agit sur le pouvoir économique. Et quand le peuple se rend compte qu’il y a de la misère, il prend par l’intermédiaire du personnel politique des décisions pour lui faire face. A partir de 83, le régime intellectuel se modifie. On passe du montage républicain au montage libérale. Le montage libérale répressif et le montage ordo libérale. Ils sont d’une très grande dureté. Ce sont des montages qui ont pour objectif de contrôler la population des pauvres. Ce qui se passe, afin de libérer le maximum de richesse pour les dominants, on en prive les dominés. L’état élimine toutes les protections sociales. Et sachant très bien qu’il n’y a pas de possibilités de venir en aide à ceux qui souffre, il assure la promotion du monde caritatif. Ce n’est plus l’état qui s’occupe des problèmes sociaux, c’est le monde caritatif. Deuxième point, le montage libéral s’appuie sur la répression. Il ne faut pas que ceux qui souffre interviennent dans le champ du politique sous la forme de révoltes, d’insécurités ou autres. C’est un système répressif extrêmement violent. A un point tel qu’on commence à débusquer les délinquants probables des l’age de trois ans. Il y a obligation pour les femmes enceintes des le troisième mois de grossesse, de passer une visite, qui n’est pas qu’une visite médicale. Mais qui a aussi des visées sociologiques, pour savoir si l’enfant qui va naître se trouve dans un milieu porteur de délinquance potentiel ou non. Donc, on est fliqué avant même d’être né. Une chose importante aussi, la sortie de crise ne va pas passer par un changement du rapport en dominants et dominés. Il y aura un changement des rapports de force au sein des dominants, les financiers et les managers, au profit peut-être des managers. Cela promet une augmentation de la population des victimes. Et cela promet, une augmentation des révoltes ou des révolutions. Du coup, on met en place une série de mesures, comme on refuse et on n’a pas les moyens d’agir dans le champ des victimes, qui vise à mieux les contrôler et mieux les réprimer. Je pense qu’il faut lire ce qu’il se passe aujourd’hui que ce soit à travers le DAL (association droit au logement), petite révolte de rien du tout, mais risque de révolte visible. Ce qu’il se passe du coté des soit-disant « ultra gauchiste » qui auraient arrêté les trains, à travers de la législation anti-terroriste, on est en train de mettre en place une série d’outils dont la fonction va être de contrôler autour des années à venir les victimes qui, bien surs, en tant que victimes ne l’acceptant pas, trouveront le moyen de dénoncer le système qui les a mis dans cet état. Et de manière légitime d’ailleurs.
NC :Dans le cadre de la politique gouvernementale, n’ y a t il pas une utilisation spécieuse des mots, comme le mot « réforme » ?
Montesquieu écrivait dans son article de l’encyclopédie « De l’esclavage des nègres » : « Le sucre serait trop cher, s’il fallait payer ceux qui le cultivent ! »Tout ce qui est arrivé ces dernières trente années, qu’on cache sous le mot « réforme », qui a vu le rapport dominants/dominés s’inverser en faveur des dominants, à pour fonction de priver le dominé des moyens de se défendre et de faire en sorte que le « sucre soit le moins cher » et de ne pas payer ceux qui le cultivent ! Quand on regarde ce qui nous a été proposé sous prétexte de faire disparaître le chômage, on s’aperçoit que tout est prétexte au démantèlement des acquis sociaux. On nous dit que le droit du travail est une gêne pour que le marché du travail fonctionne correctement, donc on l’a modifié, quasiment supprimé. On nous a dit aussi que le SMIC était trop cher, qu’on ne pouvait pas se permettre de payer si cher le travail, le pays n’était pas concurrentiel, donc on a trouvé le moyen de contourner le SMIC, notamment par le travail à mis-temps. Les syndicalistes par leur puissance passée, imposaient des salaires « trop élevés », faisait payer le sucre trop cher. Donc, haro sur les syndicalistes. L’allocation chômage, on pense souvent que c’est une gentillesse faite à des gens, hommes et femmes, qui souffrent. Ce n’est pas ça du tout. Le statut de chômeur, c’est le statut qui protège celui qui travaille. C’est simple à comprendre, si vous donnez à un chômeur des allocations élevées pour une durée indéfinie, il pourra dire non à tous les travaux avec des salaires faibles, des conditions de travail merdiques et une grande précarité. La première chose qu’on demandait les gens du CNPF à cette époque là, ce n’était pas encore le MEDEF, au moment de la refondation, s’était « revenons sur le statut du chômeur ». Pendant ces trois dernières décennies, on s’est appliqué à désarmer les dominés. Alors, les dominés sont mal payés, ils ont des législation précaires, ils ne sont pas protégés et le sucre ne coûtent pas trop cher !