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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:55
Henri Solans, un économiste remet la question sociale au cœur du débat

Il n’aura échappé à personne (surtout pas aux pauvres, puisque l’antenne perpignanaise des « restos du cœur » a enregistré plus 25% d’inscription pour son ouverture) que nous sommes en récession. A ce propos, et de la manière dont l’état français gère ses priorités, il me revient en mémoire une phrase, que mon grand-père qui voyait que très peu son fils, lui fit enfant à l’occasion d’une de ses rares visites. Montrant un sachet vide il lui dit : « J’était venu avec des bonbons, mais comme je suis très gourmand, j’ai tout mangé ! ». Que faire de l’économie, lorsqu’il n’en reste rien que des papiers vide ? Mais nous ne sommes plus des enfants n’est-ce pas ! Parce que l’économie ne gâte pas les dents des pauvres. Sur ce registre vient de sortir un livre fort à propos, aux éditions de l’Harmatan, par un économiste Perpignanais, professeur émérite de l’université de Perpignan et professeur toujours en activité de l’université populaire : Henri Solans. Avec « L’économie politique mis à nue par la question sociale même », il revient sur un des grands mythe de la fin du 20ième siècle et du début du 21ième : l’économie libérale. Entretient :

NC : Pourquoi ce titre ?

HS / J’avais la certitude que le titre collait avec le sujet. Je réutilise une formule de l’artiste Marcel Duchamp, dont j’aime toute l’œuvre, dont son « grand œuvre » qui s’intitule : « La mariée, mis à nue par ses célibataires même. » En outre, le thème de l’ouvrage c’est bien celui-ci. C’est à la fois un regard critique sur l’économie politique. Regard critique qui vous permet de mieux nous situer dans le monde qui est le notre. Ce qui est au cœur de la critique, c’est la question sociale. Les économistes ne savent pas qu’ils parlent de la question sociale. Lorsqu’on le leur dit, on s’aperçoit que la plupart des discours qu’ils tiennent sont nus.

NC :Votre discours dans ce livre, est-il de montrer l’envers du gant de la « main invisible » du marché ?

HS/Mon discours n’est pas circonstanciel, tant il était évident que nous devions en arriver là. C’est dire, voici comment les choses se passent. Voici à quoi nous devons nous attendre. Il est là pour dire attention aux balivernes dont on nous couvre depuis trois décennies. C’est une lame de fond qui raconte ce que nous aurions du savoir en terme économique depuis longtemps.

NC :Pouvez-vous nous en faire le « synopsis » ?

HS/La première des choses consiste à bien noter , que l’habitude que nous avons de dire, chaque fois que nous avons quelque chose qui relève de l’économie, de nous référer aux économistes, est erronée. Aux mieux, il y a des économistes liés à des écoles de pensée, qui chacune ne sont pas neutre. Les écoles de pensées économique ne sont pas quelque chose d’ « au dessus de la mêlée » comme on a tendance à nous le faire croire. Elle opèrent de facto des choix politiques. L’économiste n’est pas cette ingénieur qui saurait comment fonctionne le système social dans sa dimension économique. Et qu’il suffirait de s’adresser à lui pour lui demander les recettes qui résoudraient nos problèmes. Lorsqu’on regarde de prés la plupart des discours liés à ses écoles, on s’aperçoit que ce sont des balivernes. Sont des balivernes tous les discours qui aboutissent en économie à la pensée libérale. Tous ces discours s’appuient sur une idée simple, nous vivons dans un monde qui pour nous lier, produit des institutions, lesquels institutions, nous incite à négocier. Et nous négocions de sorte que, puisqu’il en est ainsi, on négocie. Nous débouchons sur un point d’accord. Au passage on oublie ce qui est au cœur du capitalisme : le rapport de domination. Réintroduisant, ce critère la compréhension de notre monde est plus aisée.

NC :Alors qu’est ce qui est réel ?

HS/Le capitalisme débouche sur 3 types d’événements : l’exploitation, l’aliénation et l’exclusion. Le capitalisme fabrique de la souffrance et essaie de nous faire croire, qu’il n’y a aucune raison pour que nous souffrions. Nous savons depuis longtemps avant que cette crise éclate, qu’il y a de la pauvreté, des travailleurs pauvres, des gens exclus, pour lesquels on prend des mesures pseudo-sociales et puis rapidement on confie le problèmes à des associations caritatives. De sorte que, même à une période où l’on disait qu’il n’y avait pas de crise, ceux qui sont dominés, savaient eux qu’il y avait une crise ! Quand est-ce qu’on dit qu’il y a crise ? Lorsque les dominants sont touchés dans leur portefeuille ! Quand les dominés sont touchés dans leur niveau de vie, il n’y a pas de crise. On dit pudiquement « qu’il y une baisse du pouvoir d’achat. » La crise, c’est quand on perd du pognon à Wall Street, quand le profit diminue. Pour les pauvres, la crise est permanente dans le système capitaliste.

NC :Que symbolise les récentes condamnation par le tribunal de police, d’associations comme le DAL et « les enfant de don Quichotte » pour « obstruction à la voie publique » ?

HS/En 1982/1983 se sont des dates importantes. Avant ses dates d’un point de vu intellectuel, nous nous pensions tous frères, il y avait une lutte des classes et le montage à l’œuvre était le montage républicain. Dans le montage républicain, le point de vue est le pouvoir est au peuple qui donne ses ordres au personnel politique, lequel agit sur le pouvoir économique. Et quand le peuple se rend compte qu’il y a de la misère, il prend par l’intermédiaire du personnel politique des décisions pour lui faire face. A partir de 83, le régime intellectuel se modifie. On passe du montage républicain au montage libérale. Le montage libérale répressif et le montage ordo libérale. Ils sont d’une très grande dureté. Ce sont des montages qui ont pour objectif de contrôler la population des pauvres. Ce qui se passe, afin de libérer le maximum de richesse pour les dominants, on en prive les dominés. L’état élimine toutes les protections sociales. Et sachant très bien qu’il n’y a pas de possibilités de venir en aide à ceux qui souffre, il assure la promotion du monde caritatif. Ce n’est plus l’état qui s’occupe des problèmes sociaux, c’est le monde caritatif. Deuxième point, le montage libéral s’appuie sur la répression. Il ne faut pas que ceux qui souffre interviennent dans le champ du politique sous la forme de révoltes, d’insécurités ou autres. C’est un système répressif extrêmement violent. A un point tel qu’on commence à débusquer les délinquants probables des l’age de trois ans. Il y a obligation pour les femmes enceintes des le troisième mois de grossesse, de passer une visite, qui n’est pas qu’une visite médicale. Mais qui a aussi des visées sociologiques, pour savoir si l’enfant qui va naître se trouve dans un milieu porteur de délinquance potentiel ou non. Donc, on est fliqué avant même d’être né. Une chose importante aussi, la sortie de crise ne va pas passer par un changement du rapport en dominants et dominés. Il y aura un changement des rapports de force au sein des dominants, les financiers et les managers, au profit peut-être des managers. Cela promet une augmentation de la population des victimes. Et cela promet, une augmentation des révoltes ou des révolutions. Du coup, on met en place une série de mesures, comme on refuse et on n’a pas les moyens d’agir dans le champ des victimes, qui vise à mieux les contrôler et mieux les réprimer. Je pense qu’il faut lire ce qu’il se passe aujourd’hui que ce soit à travers le DAL (association droit au logement), petite révolte de rien du tout, mais risque de révolte visible. Ce qu’il se passe du coté des soit-disant « ultra gauchiste » qui auraient arrêté les trains, à travers de la législation anti-terroriste, on est en train de mettre en place une série d’outils dont la fonction va être de contrôler autour des années à venir les victimes qui, bien surs, en tant que victimes ne l’acceptant pas, trouveront le moyen de dénoncer le système qui les a mis dans cet état. Et de manière légitime d’ailleurs.

NC :Dans le cadre de la politique gouvernementale, n’ y a t il pas une utilisation spécieuse des mots, comme le mot « réforme » ?

Montesquieu écrivait dans son article de l’encyclopédie « De l’esclavage des nègres » : « Le sucre serait trop cher, s’il fallait payer ceux qui le cultivent ! »Tout ce qui est arrivé ces dernières trente années, qu’on cache sous le mot « réforme », qui a vu le rapport dominants/dominés s’inverser en faveur des dominants, à pour fonction de priver le dominé des moyens de se défendre et de faire en sorte que le « sucre soit le moins cher » et de ne pas payer ceux qui le cultivent ! Quand on regarde ce qui nous a été proposé sous prétexte de faire disparaître le chômage, on s’aperçoit que tout est prétexte au démantèlement des acquis sociaux. On nous dit que le droit du travail est une gêne pour que le marché du travail fonctionne correctement, donc on l’a modifié, quasiment supprimé. On nous a dit aussi que le SMIC était trop cher, qu’on ne pouvait pas se permettre de payer si cher le travail, le pays n’était pas concurrentiel, donc on a trouvé le moyen de contourner le SMIC, notamment par le travail à mis-temps. Les syndicalistes par leur puissance passée, imposaient des salaires « trop élevés », faisait payer le sucre trop cher. Donc, haro sur les syndicalistes. L’allocation chômage, on pense souvent que c’est une gentillesse faite à des gens, hommes et femmes, qui souffrent. Ce n’est pas ça du tout. Le statut de chômeur, c’est le statut qui protège celui qui travaille. C’est simple à comprendre, si vous donnez à un chômeur des allocations élevées pour une durée indéfinie, il pourra dire non à tous les travaux avec des salaires faibles, des conditions de travail merdiques et une grande précarité. La première chose qu’on demandait les gens du CNPF à cette époque là, ce n’était pas encore le MEDEF, au moment de la refondation, s’était « revenons sur le statut du chômeur ». Pendant ces trois dernières décennies, on s’est appliqué à désarmer les dominés. Alors, les dominés sont mal payés, ils ont des législation précaires, ils ne sont pas protégés et le sucre ne coûtent pas trop cher !


de gauche à droite, Dominique Sistach, Henri Solans, VEG, Jordi Vidal et sa fille
Université Pouplaire

henri Solans
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:54
Euro district Pyrénées-Orientales/ Ampurdan : la mise en cohérence des territoires !

Avec la mort du dictateur espagnol Franco en 1975, l’arrivée de la démocratie, et plus tard en 1986, l’entrée de l’Espagne dans l’espace communautaire européen, la donne géo-économique a évolué dans le département. L’économie basée sur la notion de frontière fermée est tombée depuis longtemps, de même que « l’économie de la rente » toujours pratiqué, selon l’économiste Henri Solens. Pour remembrer de manière cohérente et dynamiser un territoire en atonie, des espaces transfrontaliers se sont rassemblés sous la forme d’Euro district, comme sur la frontière franco-allemande, Strasbourg-Kehl-Offenbourg
, Mulhouse-Colmar-Freibourg ou sur la frontière belgo-franco-allemande, Lille-Courtrai-Sarre-Moselle, ainsi qu’au pays Basque. Avec une population de 1130000 habitants, une superficie de 10246 km2 , une croissance démographique de 2% à l’année, 2 aéroports, 2 ports de commerce, plus de 7 millions de touristes par an, plus de 40 000 PME, près de 200 000 hectares de production agricole et un réseau développé d’infrastructures logistiques et de commerce européen, l’espace transfrontalier Pyrénées-Orientale/ Ampurdan possède un énorme potentiel. Le 21 novembre dernier à été présenté à Gérone, le livre blanc du futur Euro district
Pyrénées-orientales/ Ampurdan par le comité de Pilotage de l’espace catalan transfrontalier, ainsi que la feuille de route pour sa consolidation. Jordi Fernandez i Cuadrench, le directeur de la Casa de la Généralitat à Perpignan, un des acteur majeur du projet, nous le présente

JFC/« Ce qu’on a fait le 21 novembre à Gérone, c’est présenter le livre blanc de l’espace transfrontalier, c’est à dire l’étude de prospective et de diagnostique qu’ont fait la MOT (Mission Opérationnelle Transfrontalière) et l’université de Gérone dans le cadre des travaux de préparation de l’Euro district transfrontalier. C’est un vaste espace qui rassemble le département des Pyrénées Orientale et la province de gérone. Ces travaux ont commencé le 27 juillet 2007 à Céret, pour déterminer qu’elle la situation réelle de cette espace aujourd’hui en comparaison nord sud et qu’est-ce qu’on peut faire ensemble. Depuis Céret, il y a eu 25 institutions qui ont intégré le comité de pilotage de l’Euro district, comme Conseil général et la Généralitat de catalogne. Le 21 novembre on a présenté aussi la feuille de route pour la constitution de la personnalité juridique de cet Euro district. C’est à dire l’organisme tiers qui va donner la cohérence politique pour la coopération transfrontalière intégré dans cet espace.

NC : Quelle forme va-t-il prendre ?

JFC/ « GECT, groupement européen de coopération transfrontalière, pendant 10 mois les membres du comité de pilotage vont se réunir pour rédiger les statuts et tous les documents pour sa création, qui seront soumis à l’état Espagnol et l’état français, en suivant les règlements européens. L’idée nouvelles incluse dans la création du GECT, c’est qu’il inclus le rôle de la société civile au travers d’un comité de pilotage propre. Pour le moment, il n’y encore que les institutions. Qu’elle rôle peut-on donner aux universités, aux chambres de commerce, aux chambres patronales, syndicales, associations etc…Quels sont les objectifs prioritaires de l’Euro district? Comme chaque administration a ses priorités cela jouera dans la rédaction des statuts. Il faudra arriver à un consensus. Mais, il y a des priorités évidentes comme la mobilité. L’Euro district pourra avoir des actions directes sur son territoire ou labelliser des actions venant de l’extérieure. Ce sera un lieu de concertation, trouver des partenaires du Nord et du Sud, qui donnera une lisibilité supplémentaire au niveau, local, régional, de l’état, de l’Europe qui pour l’instant n’existe pas, en tant qu’espace transfrontalier. On connaît Barcelone, Montpellier, Perpignan, Gérone comme des épingles sur une carte, mais ce territoire dans son homogénéité n’est pas connu. L’idée que doit concrétiser cet espace, c’est créer un bassin de vie, pour améliorer les conditions d’existence au nord et au sud. Améliorer, comme j’ai dit, la mobilité les échanges commerciaux, travailler dans une dynamique, pas de concurrence mais de complémentarité. Qu’un espace est cette possibilité de se projeter économiquement sociologiquement ensemble. Lors d’une réunion un chef d’entreprise du sud m’a dit : « Il y a trente ans Perpignan, c’était une ville formidable, développée. Maintenant, c’est Gérone avec le phénomène de l’aéroport, l’université… » Mais on se rend compte qu’on a déjà été très fortement touché par la crise à cause de l’immobilier. Maintenant il faut faire en sorte que les deux territoires puissent se développer ensemble et simultanément : en synergie. »

Dans trois semaines, les statuts auront été définis et écrit et un comité de pilotage issu de la société civile sera ouvert. L’euro district un progrès dans le champ du développement territoriale


le directeur de la casa de la généralitat jordi fernandez i cuadrench

la rencontre du 21 novembre, il ya même les frêres énemis
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:53
Quand la crise fait éternuer la Généralitat, les subventions s’enrhument en Catalogne Nord!

Interrogé sur l’état de la crise sur son territoire à l’occasion de sa venue à Collioure pour la signature d’accords entre la région Languedoc-Roussillon et la Catalogne, le président de la Généralitat José Montilla déclarait: « La catalogne aussi est touché par la crise. Les secteurs qui ont déjà commencé a pâtir des le deuxième semestre 2008, sont le secteur immobilier et le secteur automobile. De manière générale, le gouvernement autonome de catalogne soutiendra l’activité économique.»
De fait la crise à eu un fort impact. Et entre hausse du chômage, la baisse des rentrées fiscale et les aides pour relancer l’activité intérieure, les caisses de la Généralitat ont été éprouvé. Par ricochet, la tradition de soutien des activités culturelles et linguistique catalane à l’extérieure en ont pâti à quelques exceptions prêts. En 2007, le vice-président de la Généralitat, José-Luis Carod Rovira a accordé presque 800 000 euros de subventions pour l’impulsion du catalan. Cette année en Catalogne Nord, ce sont prêts de 50% des subventions qui ont baissé, lorsqu’elle n’ont pas été purement et simplement supprimé. La réduction de moitié des subventions ne touche pas de la même manière toutes les associations. Pour certaines c’est un ralentissement des activités et un frein à leur évolution. Pour d’autres, comme le premier collège en langue catalane Comte Guiffré, le seul qui dispense encore cet enseignement à Perpignan, c’est une menace à leur continuité. Ses subventions sont passé de 90 000 euros en 2006, à 85000 euros en 2007 et de 44500 euros cette année. L’établissement ne sait pas s’il pourra, au vue de ce déficit, terminer l’année scolaire et payer tous les salaires et les frais diverse afférant à son fonctionnement. En sachant que le financeur possède les chiffres budgétaires, on peut penser qu’il sait ce que cela représente.
La crise ne touche pas tout le monde, les écoles Bressola et la mairie de Perpignan continue d’avoir des subsides. L’association«lesamics de la Bressola» à touché 3 693 000 d’euros pour la construction d’un collège au Soler (inauguré fin août 2008) et le soutient des activités, cela au titre d’une convention pluriannuelle. Présent le jour de l’inauguration, José-Luis Carod-Rovira à dit: «Où qu’avance la langue catalane, nous en sortons tous bénéficiaire. Et ainsi le gouvernement de Catalogne agit sans complexe comme le font tous les gouvernements du monde en soutient à sa langue». Depuis trois ans la ville de Perpignan, perçoit une subvention de 100 000 pour la première année, 120 000 pour la deuxième et encore 120 000 pour cette dernière au titre de «la promotion de l’usage social de la langue catalane et la diffusion de la culture catalane.». La mairie a comme nous nous avons pu le voir partout dans la ville mis à profit cette argent pour l’événement de cette année: «Perpignan, capitale de la culture catalane» (voir un précédent article: «Perpignan capitale de la culture catalane: on peut être capitale, sans être indispensable!)
Financer telle ou telle association ne devrait pas signifier en affaiblir d’autres. Pas de remise en cause du fait de financer, mais des orientations du financement, ce qui traduit une vision ciblée ou partisane, comme le dénonce un article du Journal Sud catalan, «El Diari de Girona».
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:51
La politique de «pole muséal» de la ville de Perpignan, revue et corrigé à la batte par Jean Codognès

Jeudi 27 novembre dernier, au prétexte du visionnage du « film musée haut, musée bas» au cinéma «Le nouveau Castillet», l’association « soixante six mille», Jean Codognès en tête, nous proposait un débat sur le thème la politique de « pole muséal» de la municipalité perpignanaise. Attention, la soirée n’était pas neutre, puisqu’il faut rappeler que Jean Codognès est élue de l’opposition et futur candidat aux élections municipales en cas d’invalidation de celle-ci par le conseil d’état. Le point de vue de l’animation de Julien Lugan maître de conférence en histoire de l'art à l'université de Toulouse, auteur d'un récent rapport sur la culture arc latin et d’Isabelle Narci, ex professeur de l’école des beaux arts (licenciée apparemment après sa présence sur la liste de Jean codognès) ,étaient d’établir un procès à charge contre cette politique. Nec plus ultra de la soirée, Marie Costa directrice de l’action culturelle et Elizabeth Doumeyrou la conservatrice du patrimoine de la ville étaient présente pour défendre leur travail. A noter aussi, Sébastien Planas, le directeur en charge du musée d’art contemporain de Saint Cyprien, Vincent-Emmanuel Guyter, l’ancien directeur de l’école des beaux arts, des étudiants en art de la nouvelle école, le directeur de la revue des arts visuels Internet 3declic.com, Pierre Pérouse ,des élus de l’opposition comme Jordi Vera de Convergence démocratique de catalogne Nord, la verte Katia Mingo et de manière générale des amateurs d’arts. On commence par lire le projet de «pole muséal», avec au passage, un lieu «d’interprétation de l’histoire», le musée Rigaud et l’impossible musée Rucino qui n’en finit toujours pas de devoir ouvrir. On reprend aussi les chiffres de fréquentation de chaque musée qui paraissent calamiteux en comparaison de ceux de Céret ou de St Cyprien. On parle de politique du discours «demain, vous verrez tous les musées seront plus beau et en cohérence». De ce qui ne paraît qu’une posture pas loin de l’imposture, par le manque de moyen engagés et de cohérence général du projet: «bref, le pole muséal, serait plutôt un filet garni, chausse pied en inox offert! La contre attaque de Marie Costa est de dire que «La première phase de la politique culturelle de Jean-Paul Alduy, et tout le monde sera d’accord, s’était la musique: le Médiator, la Casa musicale et le conservatoire. (…) Depuis deux ans nous n’avons pas pu rattraper le passif et le manque d’investissement fait précédemment…» Rappelons et c’est sympa pour elle, que la personne en charge avant Marie Costa de la direction de l’action culturelle était: Elizabeth Doumeyrou! Que le maire qui a cautionné, ladite politique et l’adjoint en gestion de la culture officieux derrière Danielle Pagès, est le même Maurice Halimi que celui qui la renouvelle. Alors, qui et quoi dénonce Marie Costa? Seule contre tous et en lutteuse de foire, elle répond aux accusations à coup de chiffres, un peu comme on annonce le Loto, numéro complémentaire inclus. Des techniques de Jedï, à grand coup de sabro-laser rhétorique, semblant nous dire: «ce ne sont pas ces deux droïdes que vous cherchez!». Comme par exemple la réussite et l’impact international de «Visa pour l’image». Ce qui est un fait: au sophisme près, que «Visa pour l’image» est un festival, pas un musée du photo journalisme…
En avant première de la programmation du théâtre de l’archipel, nous avons eu droit à une bien belle pièce de théâtre, au sujet duquel, une dame m’interrogeait en sortant de la salle: «Mais qui est la formidable actrice qui jouait le rôle de la directrice de l’action culturelle?»
l'impossible musée Ruscino
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:50
En marge de la rencontre : une déclaration d’amour et un héritier…

Le président Frêche est connu pour son franc parler, ses dérapages et ses envolées lyriques, qui font de lui un personnage truculent. Aussi à chaque conférence dans laquelle il fait un discours, les journalistes attendent toujours le moment s’écartant du sujet, où il fera des digressions en forme de morceaux de bravoures.
Cette fois-ci, on a eu droit à une déclaration d’amour envers les catalans et la promesse de transmission de l’héritage de la présidence de la région à Christian Bourquin. Mais voyez plutôt !
George Frêche :« Les catalans sont durs en affaires, mais ils sont furieusement sympathiques. On ne peut pas ne pas aimer les catalans. ».
Christian Bourquin : « De quels catalans parles tu ? »
George Frêche : « Je parle de tous les catalans ! De Perpignan, de Barcelone. Ce sont des gens durs en affaires, mais loyaux et sympathiques. Ce que j’ai noté avec eux, c’est que la négociation est toujours dure avant, mais lorsqu’elle est faite, on peut compter sur eux à 100%. En plus se sont des sentimentaux qui ont besoins qu’on les aime. Moi les catalans, ça fait quarante ans que je les aime ! Christian Bourquin est à la fois président du conseil général des PO et premier vice-président de la région. Et comme le dit l’archevêque : si dieu veut, il y a des droits de succession
».
Christian Bourquin : « Tu m’a mis aujourd’hui dans la catégorie des catalans du sud ? »
Frêche : « Je t’ai mis dans la catégorie des bon catalans, l’accent catalan de la république française ! »


Christian....Je suis ton pére !
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:45
Signature à Collioure d’accords entre la région Languedoc-Roussillon et la Généralitat de Catalogne .

Le Languedoc-Roussillon et la Catalogne représentent plus de 9.5 millions d’habitants, près de 60 000 km2 et un PIB de près de 225 milliards d’euros.
Carrefour géostratégique au cœur de l’arc méditerranéen, le Languedoc-Roussillon et la catalogne connaissent une économie en fort développement ( Pyrénées Orientales mis à part).
La Catalogne contribue pour plus de 18% du PIB de l’Espagne et le Languedoc-Roussillon et la première région française pour la création d’emplois. Encore que la crise immobilière et de construction automobile ait beaucoup impacté sur l’économie de la première, augmentant de facto le chômage.
Les deux régions ont eu depuis des années des contacts dans le cadre de la CTP (Comité de travail des Pyrénées) l’Euro-Région, etc, dans l’objectif notamment de bâtir des infrastructures d’échanges majeures (ligne à grande vitesse, ports, aéroports) pour l’ Europe du Sud.

Le mercredi 19 novembre, au sein du château royal de Collioure, se sont rencontrés en vue de la signature d’accords de coopération pour le développement mutuel, le président de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche et le président de la Généralitat de Catalogne, José Montilla.
L’événement était d’importance, compte tenu que d’une part les deux territoires sont deux maillages essentiels de l’Europe du sud, et d’autre part parce que la période voit une économie générale en pleine récession, et qu’il est moins aléatoire et plus précis de faire des politiques de relance à l’échelon local ou régional que du point de vue d’une capitale, plus préoccupée par des enjeux médiatiques et de pouvoir.
Prospective a été faite des potentiels des deux territoires et de l’intérêt d’avoir une synergie pour leur développement conjoint, en optimisant les possibilités de financements du FEDER (fond européen de développement des régions) pour la période 2007/2013 .
Les grands dossiers sont la réalisation de la ligne de train à grande vitesse (Montpellier - Narbonne - Perp
ignan - Barcelone), l’allongement d’un canal partant du Rhône et arrivant jusqu’à la frontière espagnole, une meilleure synergie entre les ports de la zone ( notamment l’extension du port de Barcelone en port sec), un projet de campus européen des métiers, le tout chapoté par un comité de suivi annuel.
Avant que l’accord soit signé par les deux parties, chaque président à fait le résumé de son contenu, chacun dans sa langue. Le président de la Généralitat, à l’occasion de la signature constatait : « C’est la première fois que la Généralitat de catalogne et la région Languedoc-Roussillon participe à une réunion bilatérale. Ce sont deux grands territoires de dialogue et de population. Nous travaillons et faisons des projets « d’intérêt général », la culture, la mobilité des personnes, l’eau, l’information. Un symbole fort, c’est la l’anniversaire de Jaume 1er, roi de Majorque , né à Montpellier, comte de Barcelone et mort à Valencia ! ».

Pour la ligne TGV :
Pour pallier au retard du tronçon de la ligne TGV entre Perpignan et Montpellier, dans l’axe général Séville/Madrid/Saragosse/B
arcelone/Perpignan, permettant ainsi de relier par réseau ferré à grande vitesse, la péninsule ibérique pour le transport voyageurs et le frêt ferroviaire à l’Europe du nord, la région Languedoc-Roussillon, après 20 ans d’attente, investit à hauteur de 300 millions d’euros. Elle espère ainsi créer avec ses grands travaux près de 20 000 emplois.

Le transport de l’eau :
La continuation d’un tuyau qui, depuis le Rhône, viendra irriguer les terres du Roussillon (la question que l’on doit se poser, vue l’état de pollution du fleuve, notamment au pyralène, c’est si cette pollution ne va pas se transmettre à nos cultures ?).
George Frêche : « Dans la mesure où les catalans ont investi dans des usines de dessalinisation de l’eau de mer pour pallier à leur déficit hydrique, l’idée d’amener de l’eau jusqu’à Barcelone au moyen d’un canal est définitivement abandonnée pour au moins 20 ans. Par contre, nous allons lancer un canal du Rhône jusqu’à la frontière. Puisque mon ami Christian Bourquin du conseil général des Pyrénées-Orientales m’a demandé qu’on emmène l’eau pour contrer les changements climatiques et la sécheresse. Et j’ai demandé au président Montilla, que fait-on quant à la suite du tuyau, qui restera inutile pendant 20 ans, sa réponse ne nuisant en rien aux bonnes relations qu’il y a entre nos deux territoires. Rien n’empêchera qu’après ses 20 ans que leur situation évolue et que la décision ne change. On résoudra le problème de la ligne d’eau Montpellier-Frontière espagnole d’ici la Noël. »

La formation professionnelle :
Les deux institutions ont adopté un accord cadre sur la formation afin de développer des vocations transfrontalières en synergie afin de disposer de débouchés dans les deux régions. Promouvoir en général la circulation des étudiants, des personnes en apprentissage et des formateurs.

Des accords culturels :
George Frêche : « Accord entre le musée Dali de Cadaquès et le musée de Céret, et plus tard on va faire un musée ici à Collioure dans ce château. Nous aimerons avoir un billet commun entre Cadaqués et Céret, ce qui permettrait aux touristes d’aller de part et d’autre des Pyrénées »

Un comité conjoint de suivi annuel :
Auparavant, les réunions des deux institutions se produisaient pour régler des problèmes au cas par cas sur des dossiers précis. Un accord de collaboration a été établi qui crée un comité de suivi qui se réunira une fois par an, composé de membres désignés par chacune d’elles et à part égale pour traiter des différents dossiers.
C’est l’illustration d’une volonté politique commune.


Le président de la région Languedoc-Roussillon George Frêche et le président de la généralitat de Catalogne José Montilla.

Idem seul
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:44
Après l’invalidation, le 7 octobre dernier, de l’élection municipale de Perpignan par le tribunal administratif de Montpellier et en attendant le résultat de l’appel, formulé par l’actuel maire de Perpignan Jean Paul Alduy devant le conseil d’état.
Il semblerait que tous s’organisent en vue d’une réélection. Dans l’opposition, ce qui a été « l’union » entre la socialiste Jacqueline Amiel-Donat, l’ex socialiste Jean Codognés et la Modem Clotilde Ripoull n’a duré que le temps des amours des libellules. Ensuite, ceux-la sont retournés à leur activité favorite : « la guerre du tous contre tous ».
Dès le jour de l’annonce de l’annulation, on a vu Jacqueline Amiel Donat seule au tribunal à Montpellier et Jean Codognés et Clotilde Ripoull à Perpignan. Puis, ce fut la cacophonie des conférences de presse. A une demi heure prés en un même lieu, le café de la poste, et à deux opposés de la pièce.
Outre le fait que l’on se satisfaisait de la décision de justice du jour, on parlait encore d’union. Mais lorsque l’on demandait aux uns : Jean Codognès, Clotilde Ripoull, Katia Mingo, Jordi Vera, pourquoi, ils ne parlaient pas d’une même voix avec la tête de liste PS, la réponse était : « Vous n’avez qu’à le lui demander ! ». De son coté Jacqueline Amiel-Donat apparaissait avec le président départemental du parti socialiste Jacques Cresta, les communistes, ceux de la liste Nicole Gaspon et sa sœur, secrétaire général du parti et maire d’Elne Nicolas Garcia, l’avocat du procès Jean-Pierre Amadéi, dont les frais on nous l’affirmait, n’auraient été payé que par cette partie de l’union.

A partir de là, chacun commence à tracter de son coté. Les militants innervent les quartiers au nom « de la justice du retour aux urnes et de l’illégitimité du maire actuel ». Celui qu’ils nomment « le maire temporaire », quant à lui, continue ses grands projets à marche forcée, le théâtre de l’archipel, le quatrième pont.
Sachant bien qu’une fois les décisions votées et les travaux lancés, ils sera quasi impossible pour l’opposition d’en changer le cours, quand bien même ils gagneraient ensemble ou en morceaux les élections. En attendant, le bon peuple déjà effaré par la tournure qu’avait pris le deuxième tour, voyant Perpignan revenir de nouveau à la notoriété nationale, et de plus, par le truchement du scandale, se demandent s’ils ne sont pas coincés dans un mauvais film avec des comédiens sur jouant tous « sur l’air de la calomnie ».
Car il semblerait qu’il n’y ait bien que les perpignanais qui prennent encore au sérieux la politique. Quand les politiques se prennent, eux, au sérieux, Chacun d’eux pensent à l’instar du titre de l’émission de Frédéric Tadéï sur France 3, « Ce soir ou jamais ». Et un en particulier, JPA, « Ce soir ou plus jamais ». Et ce, pas plus demain qu’en 2020 !
Dans les cafés, on cause, et pas que dans celui du « commerce ». On entend : « Qu’est ce qu’a fait cette ville pour être atteinte par pareille malédiction, comme dans le film « Shining » ? On l’aura construite sur un ancien cimetière indien ? ». « L’opposition, par la mise en scène de sa division, n’est pas une alternative plus crédible que le maire actuel. » Ou encore « Quand ils oublieront leurs égos, ils penseront enfin à nous ».
Bref, à l’affliction de l’environnement national et international, on rajoute le grotesque du local. Dans 9 mois, peut-être irons-nous de nouveau voter. En espérant que d’ici là la raison reviendra aux politiciens locaux, comme l’esprit saint qui est tombé sur les apôtres à la pentecôte !

l'union avec la gauche : il y a longtemps dans une lointaine galaxie, trés lointaine...
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:40

A bientôt 37 ans, elle en a fait du chemin.
Il y a un an, personne ne connaissait cette professeur de management, agrégée d’économie, mère de trois enfants.
Puis le Modem lui donna sa confiance pour les élections municipales.
Après une campagne tonique, elle survit au premier tour avec un honorable 8.53%.
A l’entre deux tours, elle est l’artisan de l’union entre les deux frères ennemis du parti socialiste, Jean Codognés et Jacqueline Amiel-Donat.
Après un deuxième tour tourmenté par les odeurs de « chaussettes », elle devient la plus offensive des élus de l’opposition, n’hésitant pas à filmer les séances du conseil municipal, interpelant le maire sur la fermeture du master tourisme de l’université de Perpignan, le théâtre de l’archipel ou le quatrième pont.
Elle mène la vie dure au quatrième mandat de Jean-Paul Alduy.
Avec l’élection de sa rivale Chantal Gombert au poste de présidente départementale du Modem, des gens « bien intentionnés » tant à droite comme à gauche, la disaient « finie » !
Après la visite d’Eric Azière, le représentant du leader Modem François Bayrou, elle est confirmée comme « candidate naturelle » du parti en cas de retour aux urnes, dans le cas où le conseil d’état confirmerait l’invalidation prononcée par le tribunal administratif.
Rencontre et précisions à un moment charnière de la politique locale.

NC : Où en êtes-vous avec le Modem ?

CR : Nous avons participé à la première conférence nationale du Modem le week-end dernier à Paris. Le Modem s’est structuré ici, en section départementale, où je participe à la présidence collégiale dont Chantal Gombert est la présidente.

NC : En Cas d’invalidation de l’élection municipale qui désignerait le Modem ?

CR : Nous avons eu récemment la visite d’Eric Azière, qui est le responsable des Fédérations, venant pour l’installation des structures départementales.
A l’issu de cette rencontre, Chantal Gombert à envoyé un communiqué de presse très précis, à savoir que je suis « la candidate naturelle » du Modem sur Perpignan.
Il y a deux choses dans la vie d’un parti, ses structures et ses instances départementales et nationales qui le font fonctionner et puis après, il y a les élections.
Au niveau de Perpignan, les investitures sur une ville de plus de 100 000 habitants sont issus de la décision du siège national à Paris.
Le fait que je sois la candidate
du Modem pour Perpignan  n’est absolument pas remis en cause par les élections internes du Modem.

NC : L’affaire dite « des chaussettes » poursuit son cours tant au niveau du conseil d’état qu’à celui du pénal, qu’elle est votre point de vue ?

CR : Ce qui est notable dans cette affaire, c’est que d’une part il y a une affaire électorale et d’autre part une affaire au pénal. Alors l’affaire électorale, le tribunal administratif a rendu son jugement d’invalidation.
Maintenant, nous attendons que Jean-Paul Alduy, comme il l’a annoncé fasse appel, ce qui devrait être fait avant le 7 novembre.
L’affaire au pénal quant à elle, a conduit certaines personnes dans le bureau 4 dont la deuxième adjointe de Jean-Paul Alduy, Marie Tjoyas, à être mises en examen et qui a depuis démissionné.
Ce que l’on peut faire comme commentaire, c’est que les commentaires qui consistaient à dire que le bureau 4, ça n’était qu’une personne qui aurait été effrayée par un problème de décompte des voix et qui aurait remis des bulletins dans ses chaussettes ne tient plus.
D’autres personnes ont été mises en cause, un deuxième juge a été désigné, et d’autres bureaux vont être inspectés.
Je pense qu’il est important de laisser la justice faire son travail tranquillement. Ceci dit, je suis contente de constater qu’elle compte se donner tous les moyens pour mener les investigations nécessaires.

NC : En attendant un éventuel retour aux urnes, vous êtes élue de l’opposition. quelle est votre action ?

CR : Ce qui est important de constater c’est que bien qu’ ayant été élu dans des conditions troubles, Jean-Paul Alduy n’a pas tenu compte de cet avertissement des urnes en activant un certain nombre de dossiers. Il s’est entêté à un moment qui ne s’y prêtait pas pour différentes raisons.
Déjà pour des raisons électorales, on ne peut pas dire qu’il ai eu une adhésion franche des électeurs, dans un contexte économique qui était et est encore tendu. Donc, on voyait déjà se profiler une fin d’année 2008 et une année 2009 difficile. La crise des « subprimes » elle date de l’été 2007.
Compte tenu de ces contextes mondial et local, il aurait été judicieux de suspendre un certains nombres de projets comme le projet du quatrième pont et le projet du théâtre de l’archipel, afin d’être certains de les mener dans de bonnes conditions.
Sur d’autres dossiers comme le dossier de l’université, il aurait été nécessaire de la soutenir de manière massive, car elle est un investissement d’avenir pour permettre à la jeunesse de se former au mieux,et pour un meilleur développement général du département. De même que, il est urgent d’améliorer les structures de transport et circulation, l’accès aux bibliothèques dans les quartiers.
L’actuel maire, au lieu de créer une politique au plus près des perpignanais, Jean-Paul Alduy a poursuivi ses grands chantiers et ce n’est pas du tout ce dont cette ville a besoin.
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:38

Michel Cavalier : Perspective du marché de l’emplois dans le département.

Depuis peu à la retraite d’une carrière effectuée à l’ANPE, puis à la maison de l’emploi dont il fut le premier directeur, il ne prend pas le temps de goûter aux fruits délicieux du repos et bondit dans la politique aux cotés de Jean Codognès dans sa liste municipale. Dans cette interview, il nous dresse un tableau "perspective et prospective de l’emploi dans le département".

NC : Pouvez-vous nous brosser le paysage de la structure de l’emploi dans le département ?

MC : Pour être synthétique, il y a deux choses qui caractérisent le département au niveau du secteur économique des entreprises.
D’une part, on a des secteurs qui sont prédominants, comme le bâtiment, l’hôtellerie, la restauration, et tout ce qui est le service à la personne et aux entreprises, avec un secteur industriel peu développé.
Je crois qu’on traîne encore dans le département d’avoir raté l’essort industriel. Et on le paie encore cher, aussi bien du point de vue des infrastructures que du point de vue des mentalités.
Et ce qui qualifie les emplois, on est plus d’une fois sur deux sur des cas d’emplois saisonniers, de CDD, de contrat d’intérim, donc d’emplois précaires.
A un moment donné de l’année, il représente même les 3/5.
Donc, cela pèse énormément dans le comportement des agents économiques du département et dans les difficultés que le département peut connaître.
Deux choses à signaler comme caractéristique : cela crée une forte dépendance des salariés potentiels ou effectifs sur la fluctuation économique de l’activité.
Lorsqu’on a de la croissance, on a un niveau de chômage qui se réduit mais moins que la moyenne nationale, et lorsqu’il y a baisse de la croissance l’impact du chômage est beaucoup plus fort.
On le voit d’abord dans leurs derniers chiffres, l’augmentation est de 3%
lorsqu’elle est 0.4% pour l’ensemble de la France et de 2.5% pour la région.
La réactivité par rapport au contexte économique est tout à fait critique.
Le deuxième constat qu’il faut faire, c’est qu’aujourd’hui on ne voit pas au niveau des décideurs, aussi bien économiques que politiques, de perspectives qui se dégagent en matière de développement.
On reste sur la vision touristique, sans même préciser si on se réoriente sur tel ou tel segment du tourisme. Sachant que derrière, il y a des investissements nécessaires.
Egalement, on ne voit pas de projet avec des ambitions suffisantes pour tout ce qui est lié à l’environnement, aux énergies nouvelles et renouvelables.
Il existe des projets. Mais, on ne peut pas dire qu’il y ai convergence des décideurs pour amplifier ces projets, leur donner une dimension plus importante.
Et investir, parce que pour trouver la croissance de demain, c’est aujourd’hui qu’il faut s’impliquer.

NC : Quel était votre lien avec l’université ?

MC : Professionnellement, au niveau de l’ANPE j’ai été au conseil d’administration de l’université.
Au niveau de la maison de l’emploi, on a commencé à développer des relations avec les universitaires et des compétences. Ce n’est pas facile parce que l’université est un milieu à part. Qui a pris l’habitude vivre en vase clos, parce qu’il a souvent été rejeté de la part des décideurs économiques et politiques locaux.
On voit que des passerelles commencent à se mettre en place. Par exemple avec les sociologues, toute une opération d’analyse sur les quartiers, qui nous donne un matériel de réflexion, de constats qui devraient logiquement nous servir de base à une politique plus ciblée, plus pertinente, et à entrer directement dans une réalité qui se joue dans Perpignan, hors des discours, qui si on y prend garde reviendra comme un boomerang sous la forme déjà connue, comme en 2005, d’émeutes.

NC : Les décideurs politiques ou économiques venaient-ils à votre rencontre dans le cadre de la maison de l’emploi ?

MC : Disons que ce n’est pas l’habitude des politiques de prendre conseil, tous bords confondus. Il n’ y avait pas de demandes des politiques, si ce n’est d’être une annexe politique.
Par contre, je serais plus affirmatif en ce qui concerne les techniciens ou les chefs d’entreprises. En particulier avec les syndicats et les entreprises, on a commencé à mettre en place des dispositifs stables de rencontres, des manifestations à monter ensemble, avec l’hôtellerie restauration en particulier. C'est plus dur avec les chambres consulaires qui sont sur leur territoire, mais ça bouge.
Il faut que l’ensemble des partenaires économiques d’où qu’ils proviennent, prennent l’habitude de travailler en réseau au delà de leurs intérêts institutionnels pour l’intérêt général.
On doit pouvoir créer des espaces de rencontre qui ne soient pas que des grandes messes institutionnelles, avec conférence de presse et photo dans le journal à la clef.

NC : La construction de la gare TGV génère-t-elle effectivement de l’emploi local ?

MC : J’ai une expérience de quelques décennies dans le secteur de l’emploi et pas que dans le département.
En général, les grands projets et les implantations d’entreprises n’amènent jamais les résultats qu’on attend sur l’emploi local. Pour des raisons simples, la première c’est que les chantiers sont confiés à des entreprises nationales, lorsqu’elles ne sont pas internationales. Pour la plupart des postes, ils viennent avec leurs propres équipes. Ne reste donc que les miettes pour l’emploi locale.
Un autre exemple, une grande surface de librairie qui s’est implantée il y a quelques années... l’impact de la création effective d’emplois en local a été très réduit puisqu’ils sont venus avec leurs équipes. Et la destruction d’emplois impliquée dans les commerces adjacents a été supérieure, je le crains.
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:23

Conseil municipal à Perpignan : pour le maire, on ne mélange pas les torchons et les chaussettes !

Que pensait Jean-Paul Alduy, ce matin du 20 octobre (toujours) en se rasant. Probablement, compte tenu des derniers rebondissements défavorables issus des tribunaux administratif et pénal, à la chanson de Bénabar, "le Dîner" : «J'veux pas y aller à ce dîner, j'ai pas l'moral, j'suis fatigué, ils nous en voudront pas, allez on n'y va pas. En plus, faut que je fasse un régime, ma chemise me boudine, j'ai l'air d'une chipolata, je peux pas sortir comme ça. Ça n'a rien à voir, je les aime bien, tes amis, mais je veux pas les voir parce que j'ai pas envie ».
Et Oui, de conseil municipal le soir, il a de quoi penser : « c’est pas parce qu’on est parano qu’il n’y a pas des gens qui nous en veulent ! » Une Mimi Tjoyas vous manque pour raison de mise en examen et tout est dépeuplé…
En plus, dès 17 heures il y a foule pour assister à se qui se transformera probablement en corrida, la mémoire inconsciente et collective des jeux du cirque en pays latin.
Les élus entrent en premier dans la salle Arago, puis les journalistes, puis le peuple. Comme dans la tragédie grecque, chacun est à sa place à l’instant T et s’apprête à jouer son rôle. On règle ses instruments, la cacophonie d’avant un concert.
La communiste Nicole Gaspon, la Modem Clotilde Ripoull et le socialiste divergent Jean Codognès distribuent des tracts contenant leur intervention quant à l’état actuel de la ville et le positionnement de son maire.
Puis le Jean-Paul Alduy fait mine de commencer comme si de rien était, traitant les affaires courantes, lorsque la tête de liste de l’opposition Jacqueline Amiel-Donat lève la main pour intervenir, donnant le signal de la grande offensive.
« Arrêtons de faire semblant monsieur Alduy. Nous n’avons de cesse de dire que vous êtes illégitime. Pour vous l’affaire des « Chaussettes » n’était qu’un incident mineur de seulement 4 bulletins. Puis la fraude d’une personne isolée. Puis après la mise en examen de votre deuxième adjointe, la fraude d’un bureau tout entier. A combien de bureau monsieur Alduy, estimerez-vous qu’il y a indignité ?(…) ».
Suis Jean Codognès qui stigmatise :
« l’affolement de l’individu traqué qui fait adopter une série de dossiers engageant la ville pour plus de 30 ans (…) Dans ce temps d’attente de la décision du conseil d’état, vous ferez campagne, nous repassant le plat refroidi de vos promesses électorales : autant de fanions de vos Waterloo(…)
».
S’enchaîne la verte Katia Mingo, Jordi Vera de CDC :
« Il était une fois un homme de gauche, l’homme le plus à gauche du département. » Pour aboutir sur un « Aujourd’hui au sud, Perpignan n’est pas la capitale de la culture catalane, c’est la capitale de la chaussette et de la triche. Partez monsieur Alduy, cessez de faire souffrir la ville ! »
Enric Villanova d’ERC lui enfonce le clou en catalan et en nuançant.
Clotilde Ripoull :
« J’avais encore des illusions avant de rentrer dans cette assemblée. Aujourd’hui, je n’en ai plus ! (…) La démocratie c’est l’écoute. La démocratie, c’est le combat loyal. La démocratie, c’est le respect des électeurs et de tous les élus ! Il y a une chose pire que la calomnie : c’est la vérité ! ».
Le dernier à s’exprimer fut le FN Jean Aliot qui demande comme tout le monde « qu’on retourne aux urnes », affirmant que malgré tout, parlant de « Mimi » Tjoyas : « un adjoint qui n’a pas une tête de chef de bande ! »
Pendant ce temps, encadré par un Fabrice Villard blindé au UV et un Jean-Marc Pujol stigmatisant le rictus de la souffrance, Jean-Paul Alduy affichait la moue de l’enfant que la maîtresse gourmande gronde et semble penser : « même pas mal »
D’ailleurs, il finit par répondre, après le discours défensif de Jean-Marc Pujol : « Je vais vous décevoir, je ne partirais pas ».

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