Dans un communiqué des syndicats CFDT et CGT, d'hier, que les personnels en gréve de la clinique médipole ont distribué dans le cadre d'une manifestion en ville, qui du pac des expositions les a vu aboutir devant la préfecture. Ils revendiquaient à nouveau les salaires, et constataient l'attitude inadéquate de la direction:« Alors que la santé privée se porte à merveille dans les Pyrénées-Orientales, la direction de Médipôle espérait avoir le beurre et l’argent du beurre de la part de ses salariés.  Après 0% d’augmentation du point en 2008 et 2009, 2% ridicule en 2010, elle proposait pour 2011: -229000euros de participation ce qui nous conforte dans l’idée que l’intéressement ne doit pas être pris comme une rémunération fiable et seulement 1% étalé sur l’année pour les salaires ! C’est la provocation de trop qui nous fait réagir aujourd’hui par la grève massive. Le Groupe Médipôle – Sud Santé qui annonce d’énormes ambitions de développement veut payer ses salariés au rabais en leur en demandant toujours plus. Alors stop à l’injustice ! Nous appelons tous les salariés á nous soutenir, nous appelons tous les salariés du Groupe á réagir eux-aussi maintenant. Nous exigeons 15% d’augmentation de la valeur du point d’indice avec un minimum immédiat de 3%, un 13ème mois, une juste rémunération des contraintes avec une prime de dimanche et des jours fériés de 50 euros net par jour. Ce ne serait que justice quand on sait qu’avec plusieurs années d’ancienneté, en moyenne, une ASH perçoit à peine 1 200 euros, une aide soignante 1 300 euros, une infirmière 1 500 euros et sur tous les autres personnels sont au SMIC… ».

Entre temps coincé qu'il était et pour ne pas perdre la face, Marcel Herman a repris les négociations. Le spectre de la caisse de sécurité qui permettra aux grévistes de lutter à armes égales avec la direction sur la durée, fait qu'il sera obligé de résoudre le conflit rapidement avant que tout son empire de clinique qui va du 66 jusqu'au gare ne bascule à son tour...D'autant que la caisse se remplit, par les dons des patients ( qui le sont de moins en moins, et en ont marre d'être "les otages des actionnaires et autres fonds d'investissement britannique (Bridgepointhttp://www.bridgepoint.eu/) et de partis politiques (au passage de leur visite au conseil Général, le parti socialiste leur a remis un enveloppe). Ils ont été ensuite reçu à la préfecture, puis s'en sont retournés au parc des expos, aux bruits des sifflets, des cornes de brumes, des slogans et des chansons...