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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • L'archipel contre-attaque !
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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24 octobre 2024 4 24 /10 /octobre /2024 22:47

C’était inévitable, faut croire… encore un coup de massue, encore une embrouille qui tombe, comme si c’était pas déjà assez le bordel. L’air, il devient plus lourd que jamais dans ces foutus Pyrénées-Orientales. Y avait déjà la sécheresse, le sol craqué comme un vieux cuir, des champs desséchés à crever… et là, voilà, les urgences à l’hosto qui flanchent, c’est un monde ! Trop de monde, pas assez de médecins, ils sont à bout. Les couloirs pleins comme des cercueils en attente, des civières qui s’empilent. Tu sais, t’en as vu des comme ça… On appelle ça un service public, qu’ils disent… mais où qu’il est, le service ? Ils te regardent de haut, avec des grands mots : réorganisation, optimisation… tu parles !

Le train, lui, c’était la dernière corde, celle qui tenait encore un peu le monde d’avant, ce Paris-Latour-de-Carol qui roulait depuis la nuit des temps, qui emmenait les pauvres gens respirer l’air pur des montagnes, les touristes qui déballaient leur fric, et puis les gens du coin, ceux qui avaient besoin d’échapper à leur trou paumé.

Le dernier souffle de liberté qu’il te restait, pour t’arracher aux rails de la vie d’ici, de là-bas. Mais ils te le coupent, bien sûr… travaux, qu’ils disent ! Des rails qui s’effondrent, tout comme le reste. Bordeaux, Toulouse, tout ça sous les pelleteuses. Ah, modernisation… les mots, toujours les mots !

Latour-de-Carol, Porté-Puymorens, Bourg-Madame… tout ce qu’il te restait de tes montagnes, c’est ce train de nuit qui roulait comme une promesse, une illusion pour les cœurs fatigués.

Maintenant, c’est fini. Mi-décembre, rideau. T’as plus que tes yeux pour pleurer, ou alors t’enfiles tes vieilles godasses et tu marches, tu t’accroches aux chemins, mais le train jaune, celui-là, il sera peut-être là encore… ou peut-être pas. Ils te disent qu’ils le rouvriront un jour, quand tout sera réparé. On y croit tous, tu parles !

L’économie locale ? Elle se casse la gueule, faut pas être devin pour le voir.

L’hiver, t’auras plus personne pour les pistes. L’été, c’est pareil, plus de randonneurs à l’horizon. Tout ça pour des rails qui rouillent, des élus qui gesticulent, des promesses qu’on sait déjà mortes avant même d’être faites.

Tu vois, c’est ça la nouvelle.

Après la sécheresse, les urgences qui crèvent, le train qui s’arrête. Encore une mauvaise nouvelle, mais c’est presque devenu une habitude, ici.

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