"Cette huitième édition du festival sera celle du changement dans la continuité, à l’image de son affiche qui tout en gardant l’intention combative l’inscrit au cinéma dans un beau mouvement dynamique inspiré du constructivisme russe du début des années 1920. Cette filiation entre le présent et le passé, on la retrouve dans le programme.
Si les films récents sont les plus nombreux, c’est que le cinéma, et pas seulement le cinéma français, continue de porter les interrogations sociales à l’écran, mais l’on a aussi choisi quelques oeuvres marquantes, Farrebique de Georges Rouquier (1947), l’Aveyron comme on ne le verra jamais plus et La terre (1969) de Youssef Chahine, considéré comme le deuxième meilleur film égyptien, les couleurs du Nil, Germinal de Claude Berri, 1993, vingt neuf ans déjà. L’on a choisi de faire une place plus importante aux documentaires, six dont Les gueules noires de Carmaux et le magistral Retour à Reims [Fragments], sans renoncer à la domination des fictions, qui cette année font avec nous le choix de la lutte contre la victimisation. Dans cette case, on peut inscrire le bien nommé Reprise en main en ouverture comme en clôture Brillantes, mais aussi El buen patron, Compagnons, Le
sixième enfant, Le grand mouvement, Interdit aux chiens et aux italiens, le seul film d’animation, sans compter le doc de Patricio Guzman Mon pays imaginaire. Sourires et rires seront au rendez-vous de "la Sociale", ce n’est pas si fréquent.
L’on a aussi fait la part belle aux films venus d’ailleurs, sept, quatre d’Amérique du Nord comme du Sud - Canada, Chili, Argentine, Bolivie - un espagnol, un russe, un égyptien, on continue de voir comment tourne le monde !
Pour aller plus loin, trois réalisateurs / réalisatrices seront présent.e.s : Gilles Perret pour Reprise en main , du doc à la fiction, Sylvie Gauthier pour Brillantes, Benoit Maestre, réalisateur toulousain, venu en voisin, pour En permanence, et une scénariste, Rommy Coccia di Ferro pour Le Marchand de sable. Enfance clandestine, le choix de Clap Actions, sera présenté par Gladys Ambort, universitaire, ex détenue politique en Argentine, tandis que Jean-François Kowalik, universitaire, animera un débat autour de Les gueules noires de Carmaux.
Ce contact avec les femmes et hommes de cinéma, témoins et / ou historiens, est une des caractéristiques des festivals et particulièrement du nôtre. Bien sûr cet éditorial est loin d’épuiser la richesse de ces quelques jours de rencontre, nous vous proposons dans ce dépliant une autre grille de lecture.
Enfin, nouveauté, une exposition d’affiches de cinéma mais aussi d’affiches de sécurité sera visible pendant le festival dans l’emprise du Clap Ciné Carmaux. Parfois, même en temps de crise, la vie est à nous !" Michel Cadé, Président du Festival
Projections prévues :
L'archipel contre attaque était en direct pour présenter au Clap Cine Carmaux le 8 iéme festival du film "social et ouvrier " avec le directeur Jérôme Quaretti, le président Michel Cadé, prise et vidéo Jennifer Clara Galté. Jennifer Clara Galté était aussi en direct au Clap Cine Carmaux pour le festival du film" social et ouvrier" où son auto-entreprise, "Bonne Impression"
Les interviews juste en dessous
Voir aussi :
"Debout les femmes"le film à Carmaux,à Canet,à Leucate et partout dans le monde! interview Gilles Perret interview Nicolas Caudeville, featuring Jennyfer Galté
Covid19 / Occitanie: quel futur pour la culture en région? La réponse du président de la commission culture Serge Regourd, interview par Nicolas Caudeville
Carmaux /Film social et ouvrier:Pascal Rabaté, fait la part belle du populaire en BD et cinéma! interview par Nicolas Caudeville, featuring Jennyfer Galté