S’il ne possédait pas toutes les qualités d’un homme véritablement de gauche, il n’en avait pas les défauts actuels que l’on voit s’afficher piteusement en autant d'attitudes aussi prétentieuses que suicidaires . Lui, à force de tranquille persévérance, de ralliements centripètes ou de compromissions centrifuges était devenu l’homme providentiel, l’incarnation, l'être suprême de cette gauche, alors qu’il avait en sa chardonnienne jeunesse reçu la francisque des mains même de Pétain !
Bref, un Deus ex maquina, un talent politique hors du commun , comme le programme du même nom, qui lui permit en un tour de main de ma soeur dans la culotte d'un prolétaire, de rafler la gloire de la mise bas d'une ère que tous espérions nouvelle...
Les temps ont changé, et si nos actuels hommes et femmes politiques de gauche n'ont jamais lu Chardonne à l'ombre des palmiers de l'Hôtel du Parc, ils ont tous gardé la suffisance, l'ambition et la fatuité, leur seul programme commun à eux.
Trop facile aujourd'hui, il y a des micros et des écrans en surnombre, de se croire et surtout de se dire investi d'un destin national, surtout lorsqu'on le mesure exclusivement à l'aune de son égo personnel. Et bien plus simple en tous cas que de se prendre la tête, qui est déjà si pleine et si bien faite, pour chercher avec d'autres une issue sinon plus efficace, tout au moins plus honorable, ce que Tonton, sût faire malgré tous ses défauts, même dans la défaite....
Alors, reviens Tonton, ne t’inquiète pas, on t’a pardonné. Amène ton chapeau d'illusionniste, n'oublie pas Georges, ses 25 %, et si l'envie te prend de secouer "les forces de l'Esprit", ne te prive pas , plus que jamais on a besoin de rêve, de Foi et d'Espérance.
Voir aussi:
Meeting à Perpignan, partie 2 : Discours d’Anne Hidalgo, entre vent de panique et dîner de cons! par Philippe Poisse, featuring Nicolas Caudeville