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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 16:37

« Si vous prenez pour argent comptant toutes les bêtises qui sont déversées par le journal local et par un certain nombre de blogs, vous n’aurez jamais la bonne information. »

Louis Aliot, conseil municipal du 2 février 2022.

 

Oui, Loulou a bien balancé une petite pique aux journalistes de l’indep’.

Et il a bien raison, vu la qualité de la rubrique « politique ».

 

On ne va pas refaire l’historique de l’Indep’, le nombre de caractères autorisé sur ce blog est trop faible pour ça. On reviendra juste sur deux ou trois moments d’anthologie, récents.

Par exemple, la rumeur, totalement sans intérêt, qui voudrait que Loulou soit candidat sur le canton Perpignan V. La version web est signée par la simple mention « l’Indépendant ». C’est classe, non ?

https://www.lindependant.fr/2022/01/21/perpignan-et-si-louis-aliot-etait-candidat-sur-le-canton-perpignan-canohes-10060401.php

 

Le cas de l’installation d’Amazon à Rivesaltes est aussi symptomatique d’un journal qui refuse le contradictoire.

https://www.lindependant.fr/recherche?q=amazon&type=&where=pyrenees-orientales%3Arivesaltes&year=&month=&day=

En 2021 le site web de l’Indép’ a publié 9 articles sur l’implantation d’Amazon. Il n’y a aucun article d’analyse de fond, et la tonalité est plutôt favorable à ce projet. Il est vrai que de gens osent s’opposer à Laurent Gauze, qui est, en même temps, adjoint au maire de Rivesaltes, vice-président de Perpignan Méditerranée Métropole et président de la CCI (élu grâce au MEDEF). Bref quand un homme d’influence raconte n’importe quoi, l’indép’ lui donne la parole. Tant pis pour l’avis de ceux qui ont bossé le sujet, ce qui inclus des macronistes. C’est dire !

https://www.latribune.fr/technos-medias/mounir-mahjoubi-accuse-amazon-de-detruire-7-900-emplois-et-appelle-a-acheter-francais-pour-noel-833788.html

 

Indépendant, certes, mais de quoi ?

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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 15:53

« Il me semble important d’analyser cette situation avec beaucoup de sérénité et beaucoup de hauteur par rapport aux derniers événements. Nous ne devons pas nous laisser guider par la vox populi, ou par les réseaux sociaux, ou par quelques journalistes aigris en mal de reconnaissance, qui ne font, quelque fois, que jouer le rôle de toutous pour retransmettre la voix de leur maître. Nous devons avoir une position beaucoup plus digne par rapport à cette situation. »

Robert Vila, conseil communautaire de Perpignan Méditerranée Métropole du 31 janvier 2022

 

Non, Bob Vila n’a pas traité les journalistes de l’Indép’ de « toutous » d’Alain Ferrand. Il s’est juste un peu foutu de leur gueule. Et en cela il n’a pas tort.

 

L’Indép’, propriété de Jean-Michel Baylet, arrive à rouler simultanément pour Macron, cf. les éditoriaux sur la Covid 19 qui ressemblent à des plagiats des conférences de presse de Gabriel Attal, pour Delga, cf. la page pleine mensuelle dédiée au projet écocide de Port-la-Nouvelle, et, localement, pour Loulou, cf. la complaisance avec laquelle les dossiers perpignanais sont abordés. L’Indép’ touche aussi de l’argent de la part de la municipalité du Barcarès, sous forme d’achats de publicité. Ce qui est tout à fait légal.

Par contre, l’Indép’ ne brosse pas Bob Vila dans le sens du poil. D’un autre côté, faut être lucide, Bob ne fait pas d’effort pour être aimé. Quand a-t-il acheté une page pleine de pub dans le journal ?

 

Non, Bob fait sa pub dans Saint-Estève Magazine.

C’est petit, c’est mesquin.

Surtout que Saint-Estève Magazine n’a jamais défendu le bilan de Carole Delga. C’est dire si ces gens ne sont pas respectables !

http://www.st-esteve.com/download.php?ThemaID=2&CatID=35

 

 

Alors non, les journalistes de l’Indépendant ne sont pas les toutous d’Alain Ferrand.

Ils ne sont pas non plus journalistes, vu la médiocrité du travail fourni.

D’ailleurs on se demande bien ce qu’ils sont, dans le fond.

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 14:20

« Les bourreaux qui se plaignent d’une écharde du manche de leurs haches… ils sont violents et s’étonnent de récolter une partie de leur violence… »

Commentaire sur la page Facebook de Thinkerview

 

« Par contre il faut concevoir l’État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé – la notion de territoire étant une de ces caractéristiques –, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. Ce qui est en effet le propre de notre époque, c’est qu’elle n’accorde à tous les autres groupements, ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l’État le tolère : celui-ci passe donc pour l’unique source du « droit » à la violence. »

Le savant et le politique, Max Weber, page 125, édition 10/18

 

En ce week-end du 22 et du 23 janvier 2022, deux événements forts ont marqué l’actualité des Pyrénées-Orientales.

D’abord, l’événement majeur, les défenseurs du patrimoine ont décidé de lancer une croisade contre le CD66, depuis Facebook. Celui-ci a, en effet, eu l’outrecuidance d’installer des panneaux de signalisation aux abords de l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa. Sacrilège ! Les panneaux étant inélégants (mais conforme à la norme NF ASCQUER), les défenseurs du patrimoine rateront leurs photographies. Rappelons qu’entre rater une photographie au smartphone et sauver des vies en limitant les risques d’accidents de la route, le défenseur du patrimoine choisira toujours la photographie.

Bon, je n’irais pas plus loin à ce sujet, les défenseurs du patrimoine ayant l’habitude de me menacer, avec des propos relevant souvent de l’apologie du viol. Mais que vous voulez, les cons ça ose tout, et les cons y’en a partout !

Je vous invite toutefois à aller faire un petit tour sur le site du gouvernement dédié à la sécurité routière : https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/

 

Non, l’événement dont nous allons parler, bien que secondaire, est l’agression de Romain Grau.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/01/22/le-depute-la-republique-en-marche-romain-grau-pris-a-partie-tres-violemment-a-perpignan_6110594_823448.html

 

Romain Grau, qui ce coup-ci n’a pas eu le courage de se cacher dans les chiottes – cf. l’attaque de juillet 2019 https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/video-perpignan-casseurs-attaquent-permanence-parlementaire-apres-rassemblement-gilets-jaunes-1704652.html –, est allé au-devant des manifestants et a pris quelques coups et gifles.

Mais ce n’est pas cette énième péripétie concernant celui-ci qui fut l’attaché parlementaire d’Henri Sicre et qui déclare que Renée Olive est son modèle – il l’affirme dans son livre http://blog.philippe-poisse.eu/index.php?post/2020/03/11/Le-Perpignan-que-nous-m%C3%A9ritons-tous- – qui est intéressant. Tout le monde a bien compris que, depuis l’élection de Macron, les insultes, menaces et actes de violence contre les élus ont explosé. Bon, tout le monde le sait, sauf Agnès Langevine qui ne cesse de se moquer dans la presse des deux gardes du corps de Louis Aliot. Quand je vous dis que les cons ça ose tout.

 

Non, ce qui est intéressant c’est la condamnation unanime de cette agression par toute la classe politique.

Et c’est là que la question de la légitimation de la violence se pose.

 

D’abord évacuons l’éléphant au milieu de la pièce. Si le petit monde politique condamne sans nuance la violence contre les élus, c’est parce qu’il sait qu’il peut prendre une baffe, ou pire, à tout moment. Il se sent donc directement concerné, voire agressé par procuration. Romain Grau prend une baffe, tous les élus du coin prennent une baffe.

L’élu est inviolable, faut que ça se sache !

« La personne du roi est inviolable et sacrée » disait l’article 2 du chapitre II de la Constitution de 1791. Vous vous souvenez de la suite ?

 

L’État, et ceux qui veulent participer du pouvoir politique, d’une manière ou d’une autre, ne peuvent tolérer la concurrence. On notera la façon dont les États modernes luttent contre la fausse monnaie et les cryptomonnaies. La puissance publique est tout à fait prête à sous-traiter la souveraineté monétaire à des banques privées, mais n’acceptera pas que des particuliers entrent dans la danse.

Et là, on en vient au trois sources de la « domination » que met en évidence Max Weber : la domination traditionnelle ; la domination charismatique ; la domination rationnelle-légale.

La classe politique alterne entre la domination traditionnelle et la domination rationnelle-légale, avec un petit délire du genre « je suis un leader charismatique » de temps à autres. Les partis sont là depuis toujours (appel à la tradition) et la loi définit leur rôle (article 4 de la Constitution de 1958). Vous rajoutez à ça que les élus de premier plan sont « charismatiques » et ont a fait le tour de la domination.

Bon, comme les politiques sont de braves gens, ils ont autorisé d’autres organisations à avoir droit à un petit bout de domination, et donc de violence légitime. On appelle ça, pudiquement, les corps intermédiaires. Les plus connus sont les syndicats.

Et ces corps intermédiaires sont souvent soutenus par les politiques lorsqu’ils commettent des actes violents. Pour une partie de la classe politique, généralement les partis de gauche, quand ils ne sont pas au pouvoir, la violence syndicale est « légitime ».

Lorsque les Goodyears sont condamnés la gauche hurle !

https://www.usinenouvelle.com/article/le-proces-des-goodyear-epilogue-d-un-gachis-social.N485904

La violence dispose alors d’une double légitimation : l’appartenance au petit monde politique – en suivant la définition que Max Weber donne à ce mot – ; la lutte contre un ennemi clairement identifié, avec, de préférence une lutte théorisée d’une manière ou d’une autre.

Bref, si vous êtes du sérail et que votre violence ne dépasse pas certaines limites (interdiction de tuer, de mutiler ou de violer), elle peut être légitime pour le système.

 

Manque de pot, les Gilets Jaunes, les anti-pass, et un paquet d’autres mouvements contestataires, à venir pour certains, ne font pas partie des corps intermédiaires. Il s’agit juste de vulgaires rassemblement de citoyens, plus ou moins hétéroclites, qui viennent gueuler au même endroit, au même moment. Ils ne peuvent donc être perçus par les pro-systèmes comme une force politique, capable de revendiquer la pratique d’une violence légitime.

Le tir de grenade lacrymogène qui a tué Zined Redouane était un acte de violence légitime, Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, peut même minimiser les responsabilités de la police, et décorer l’officier commandant l’unité mise en cause.

https://youtu.be/tslv-bGaCNE
https://youtu.be/fxwmT-vf_0E

Par contre une gifle à Romain Grau, et tout le Landernau politique hurle à la mort.

Vous pensez « mépris de classe » et, pour certains, « racisme social » ?

Vous avez raison !

 

Le ridicule de cette délégitimisation de la violence de la part de simples citoyens, se regroupant dans un but éminemment politique (grosso merdo, c’est un peu la définition du mot « peuple », au sens politique), c’est qu’elle condamne, façon dommage collatéral, la violence que prônent ou valorisent certains mouvements politiques.

On a donc Louis Aliot, qui condamne fermement l’agression de Romain Grau et lui apporte son soutien, alors que celui-ci, nostalgique de l’Algérie française, refuse de reconnaître l’OAS comme une organisation terroriste et a organisé en mars 2021 une exposition photographique pour la réhabiliter. On attend mars 2022 et les soixante ans de l’indépendance de l’Algérie avec impatience.

https://www.francebleu.fr/infos/societe/a-perpignan-une-exposition-pour-un-hommage-aux-oublies-de-la-guerre-d-algerie-1616174046

On a aussi les élus PCF, se sentant sans doute menacés vu les politiques antisociales et/ou écocides du CD66, condamnant la violence contre les élus, alors qu’ils sont prompts à valoriser la Révolution, éléments de base de la pensée marxiste. Avec eux, en 1789, il aurait fallu demander une autorisation administrative pour prendre la Bastille.

 

Là où la classe politique, particulièrement médiocre dans le coin, montre son incapacité à penser la problématique « violence » est qu’elle oublie que la violence a toujours une cause. Quand le président de la République met en place des politiques pour « emmerder » une partie de la population il est logique que celle-ci réagisse mal. Le refus de la part des pro-systèmes, de tout bord et de tout poil, de mettre en place des politiques de réduction de la violence – ce que l’on appelle des politiques de désescalade – ne peut aboutir qu’à l’aggravation de la situation.

Les violences sociales, économiques, culturelles, que le système politique met en place et cautionne sont la cause première et principale des violences que subissent les élus. Sans changement en profondeur, voire, mieux, sans destruction du système actuel pour bâtir une nouvelle société, rien ne s’améliorera.

https://www.youtube.com/watch?v=BRZP-lYOMO8

 

Alors, la violence peut-elle être légitime ?

Sortie de la légitime défense, non !

Mais ça, ce n’est que mon avis.

 

 

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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 15:56

 

 

Tout en traduisant l’article du Guardian sur NasDas je me suis passé Appetite For Destruction. Et honnêtement, cet article me donne l’impression que Welcome To The Jungle parle de la politique locale.

Et l’envie de NasDas de s’engager dans les législatives renforce cette impression.

 

Welcome to the jungle, we've got fun and games

 

Bon, faut pas se mentir, la politique c’est la jungle. En version Straight Outta Compton, comme dirait l’autre. Les places sont rares et chères, les postulants nombreux. La lutte est souvent violente. Surtout que le niveau moyen est assez faible. Honnêtement, je n’ai pas souvenir qu’entretien à caractère culturel lors des élections locales ces 15 ou 20 dernières années. Ni les journaleux locaux, ni les politiques locaux n’ont les capacités pour ça. Et comme la violence est le dernier recours des imbéciles, je vous laisse imaginer comment ça se passe en interne, une fois les rideaux tirés et le public parti.

 

If you got the money, honey, we got your disease

 

Nasser Sari peut-il être candidat ? Oui ! Après tout, être candidat c’est juste une question d’argent. On est en ploutocratie, faut pas l’oublier.

Et puis on pourrait donner à Nasser un peu conseil : « Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher ! »

 

You can taste the bright lights but you won't get there for free

 

Dans le « nanocosme » politique local Nasser Sari est un(e) grand(e) inconnu(e). Grosso modo, comme toutes les figures issues de Saint-Jacques, tous les responsables politiques l’ont croisé un jour ou l’autre. Mais personne ne pourra le situer clairement sur l’échiquier politique. Dans le doute, le RN et les Républicains le classeront, abusivement, dans la grande famille des « Romain Grau m’a promis un truc ». La gauche, elle, ne pense pas, donc elle n’a rien à dire.

Par contre, une fois la candidature officialisée, il faudra bien se positionner. Et là d’un coup, le regard du nanocosme change, il passe de bienveillant à hostile. T’es dans le camp d’en face, forcément, vu que t’es pas avec nous, et tu bouffes des voix, faut pas s’attendre à la tendresse. Une élection c’est pas une chanson de Bourvil !

Vous voulez un exemple ? Vous voyez la distribution d’argent et de cadeaux, qui font la force de la Chienneté, dans la vie de tous les jours, c’est légal, mais une fois l’annonce de la candidature faite, ça devient de l’achat de vote, et ça, c’est illégal, article L106 du Code électoral. Un faux pas, et hop, une plainte au pénal.

 

L’article L106 du Code électoral : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006353253/

Achat de votes à Corbeil : https://www.dalloz-actualite.fr/flash/achat-de-votes-corbeil-n-jamais-vu-en-france-une-ville-livree-un-tel-degre-de-corruption

 

Welcome to the jungle, it gets worse here every day

 

La troisième circonscription, avec ses 85 600 habitants répartis sur 108 communes, c’est pas jojo. C’est surtout rural et montagneux. Avec de sacrés problématiques, qui n’ont rien à voir avec Saint-Jacques.

La RN 116, les pistes de ski qui n’ont plus assez de neige, la disparition des services publics, la déprise agricole, etc. La vallée de la Têt, c’est un coin où ça rigole pas politiquement. En plus le PS y est fort. Les résultats de 2017 n’étaient pas si mauvais que ça, malgré une candidate voulant taxer l’épargne des handicapés et trouvant que Manuel Valls est plus de gauche que Benoît Hamon. Faut dire qu’au PS on a du mal à trouver des candidats avec la tête sur les épaules. En 2021, le canton Pyrénées Catalanes avait même basculé au PS, malgré des candidats insipides.

Donc, entre un RN plutôt fort, une gauche divisée mais capable de réaliser de bons scores, une députée sortante LREM portée par la réélection de Macaron Ier, se faire une place au Palais Bourbon va être dur pour les nouveaux venus.

 

La carte des résultats de 2017 : http://www.cartesfrance.fr/geographie/cartes-elections/carte-elections-legislatives-2017.html

les résultats de 2017 : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_de_2017_dans_les_Pyr%C3%A9n%C3%A9es-Orientales#Troisi%C3%A8me_circonscription

 

And when you're high, you never ever wanna come down

 

Les réseaux sociaux donnent une fausse impression de « célébrité ». Le mot « influenceur » doit être compris de la même manière que le mot « idol » au Japon.

Un influenceur est principalement une personne assez connue et appréciée sur les réseaux sociaux pour pouvoir associer son image à une ou plusieurs marques. Le placement de produit est tout naturellement la source de revenu principale dans ce milieu.

Chaque influenceur va donc viser une niche et s’y tenir en termes de produits à vendre. Ce type de fidélisation nécessite une identification forte entre l’influenceur et les produits : l’influenceur EST ce qu’il vend. Cette démarche implique une vraie sincérité, sinon les ventes sont trop faibles pour que l’association entre la marque et l’influenceur soit rentable.

La niche de NasDas correspond-elle au corps électoral de la troisième circonscription ?

La réponse est non !

D’abord ses followers sont principales des 15-30 ans, là où les électeurs sont plutôt des plus de 35 ans. Les électeurs locaux seront donc peu perméables à Snapchat. Il faudra donc aller faire les marchés pour convaincre. À Prades, le marché bio c’est le samedi, le grand marché c’est le mardi ; aux Angles c’est le mardi aussi ; à Font-Romeu, c’est… Font-Romeu je m’en fous, je skie à Pyrénées 2 000. Va falloir se lever tôt le matin histoire de tracter dans le froid et la neige.

 

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/658899/idees-comment-comprendre-la-valeur-des-influenceurs

 

Watch it bring you to your sha-n-n-n-n-n-n-n-n-knees, knees

 

Depuis 2017 j’ai suivi de près plusieurs élections. Notamment les législatives 2017 sur la troisième circonscription et les municipales 2020 à Perpignan. Dans les deux cas, les candidats que je soutenais ont fini en dépression, l’un après la campagne (façon trouble de stress post-traumatique), l’autre en plein milieu de la campagne. Ni l’un ni l’autre ne semblent s’en être remis, vu la relation qu’ils ont avec le milieu politique local. Dans les deux cas, s’être entourés de personnes toxiques, à l’inculture politique crasse, et, parfois, cupides jusqu’à la turpitude, est en grande partie la cause de l’échec, voire de l’humiliation, dans le cas de l’élection municipale et de ses suites.

La priorité est de bâtir une équipe solide, si possible rodée aux emmerdes électorales. Un bon conseiller politique, de préférence capable de dire « non », un directeur de campagne, voire de communication, sont de mises. Par contre, les massages thailandais sont à proscrire. Outre que ça coûte cher, ça ne peut que garantir l’échec.

La question est donc : Nasser Sari est-il capable de se bâtir une équipe de choc pour une éventuelle campagne ?

Seul lui peut y répondre.

Si la réponse est oui, la barre des 5 % est en vue.

Si la réponse est non, la fessée est en vue.

 

Quoi qu’il en soit, une candidature de NasDas, ça aurait de la gueule.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=zaaoFbNsyf4

 

https://www.youtube.com/watch?v=o1tj2zJ2Wvg

 

PS : vous noterez que pour ce qui est de mettre du NWA et du GN’R dans le même texte, dans le coin, à part Bibi, y’a pas grand monde.

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8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 13:22

Guardian, journal de gauche http://cqfd-journal.org/Picasso-a-Perpignan anglais, parés le "Time" américain http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2018/08/perpignan-l-article-du-new-york-time-sur-les-gitans-de-perpignan-traduit-en-francais.html, se pense sur le cas du quartier St Jacques à Perpignan, par le truchement de la figure de l'influenceur Nas Das...

Article original : https://www.theguardian.com/world/2022/jan/05/i-want-to-show-france-who-we-are-the-slum-influencer-with-his-sights-on-parliament

 

Nasser Sari s’est bâti une large base de followers sur les réseaux sociaux en documentant la vie dans l’un des quartiers les plus pauvres de France. Maintenant il veut entrer dans la scène politique nationale.

 

Influence n’est pas un mot qui vient en premier à l’esprit quand on parle de Saint-Jacques, le quartier gitan de la ville de Perpignan. Cependant, il y a peu lors d’une nuit fraîche un peu avant 20 h, l’ineffable main de l’influence est derrière une scène spontanée de théâtre de rue au pied des alignements de platanes de la place Cassanyes. Des gens arrivent en foules. À 19h50, ils sont plus de 200, principalement des jeunes hommes, en petits groupes turbulents. Fumant, criant, s’étirant, un groupe faisant des mouvements s’apparentant au cancan : on dirait Fast & Furious sans les voitures.

 

Un homme dans un survêtement Adidas rouge essaie d’aligner tout le monde le long de la place. Un phare dans une mer de vêtements de sport noirs, l’influenceur connu en tant que NasDas – né et ayant grandi à Saint-Jacques – est responsable de tout ce cirque. La nuit précédente, NasDas a posté pour ses 1,2 million de followers une photographie de lui posant avec un billet chiffonné de 500 €, suivi d’images d’une précédente course à pied Place Cassanyes. Ce soir c’est une redite, avec juste un plus gros prix. Mais cette fois la participation est beaucoup plus importante aussi. En live sur Snapchat, il est nerveux : « Sur ma mère, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde, d’Avignon, de Marseille, de partout ! »

 

NasDas, de son vrai nom Nasser Sari, est parvenu a devenir l’influenceur français numéro 1 sur Snapchat, tout en venant d’un des quartiers les plus pauvres de France. Perpignan est la dernière ville sur la Méditerranée, à 32 km de la frontière espagnole ; à flanc de colline et à l’arrière du centre-ville se trouve Saint-Jacques, une enclave dense, du genre dur à cuire, dans un parcellaire issu du Moyen Âge, où 60 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Les trois quarts de la population, estimée entre 3 000 et 7 000 personnes, sont des gitans catalans ; les autres, coexistant parfois difficilement avec leurs voisins, sont arabes – tout comme NasDas, 25 ans, dont les parents ont émigrés depuis l’Algérie.

 

Quand des gens étrangers au quartier viennent à Saint-Jacques, la plupart du temps ils ne voient que les ordures omniprésentes. Mais NasDas voyait la vie, la beauté et l’humour dans son environnement quotidien. Il y a quelques années, il a commencé à filmer les petites affaires de la rue et les personnages autour de lui. « Je ne cherchais pas à être numéro 1, ou même à être un snapchatter ou un influenceur. Je prenais mon téléphone pour aller au café : ‘Qui va payer ? Toi ? Tu ne payes jamais ! Et je me suis rendu compte que les gens aimaient regarder mon quotidien. »

 

Il a commencé à ajouter des sketchs, partiellement préparés, comme une parodie d’un arriviste de banlieue, dans laquelle sa bande s’enfuit à Barcelone avec sa carte de crédit et fait le tour des boutiques de luxe, tandis qu’il reçoit des factures obscènes sur son smartphone. Mi-2020, ses observations malicieuses et son charme lui ont permis d’avoir plusieurs milliers de followers. Au centre d’un écran de smartphone, NasDas a un charisme fou, rappelant celui de Fozzie (l’ours du Muppet Show), rythmé par son slogan « la chiennété ! », qui peut se comprendre comme « une vie de chien ».

 

https://www.youtube.com/watch?v=IJBYDU1s8Bc

 

Curieusement, parmi les nombreux influenceurs français, très peu chroniquent les quartiers populaires comme lui. « Tu vas sur Snapchat, et c’est des gens en strings, dans des immeubles de luxe et avec de belles voitures. Toujours la même chose » déclare le manager de NasDas, un homme de 32 ans qui apparaît de façon anonyme dans les vidéos avec le surnom de « l’homme masqué ».

 

De nombreux rappeurs, danseurs, humoristes et maquilleurs viennent de ces quartiers, mais très peu d’entre eux documentent la vie au quotidien. Nordine Idri, un Marseillais de 17 ans qui raconte son ancienne vie de guetteur sur Youtube, est un autre cas isolé. Les films sur les cités (de la Haine à Intouchables en passant par Bande de Filles) ont tendance à être réaliss par des gens de l’extérieur (Les Misérables en 2019 sont un exemple rare, de très bonne factured’une histoire raconté par les habitants eux-mêmes). Mais il semble que, curieusement, les réseaux sociaux, où toute la technologie tient dans votre poche, n’ont pas produit plus de chroniqueurs des quartiers. Peut-être que la tendance dans ces quartiers pauvres est plus en direction de l’influence autour de l’ambition et du succès.

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-nono-l-ancien-guetteur-devenu-youtubeur-aux-2-millions-de-vues-2012215.html

 

NasDas aiment montrer l’argent, lui aussi. Mais la chose extraordinaire est qu’il semble en distribuer la plus grande partie. Il claque des billets sur son fil presque chaque jour. Cet été, il a été le premier influenceur Snapchat en France (ou du moins l’affirme-t-il, Snapchat ne confirmant pas avec des chiffres précis) et a réussi à monétiser son opération avec des contrats commerciaux et du placement de produits : pour des dentistes, pour l’application online CV, pour du thé glacé, pour des voitures de luxes, pour toute sorte de choses… Il estime qu’il distribue à peu près 80 % de ce qu’il gagne, la plupart du temps en privé affirme-t-il. Développer Saint-Jacques est sa priorité, avec des prospectus, au travers de l’éducation (il encourage les jeunes absentéistes à retourner à l’école et organise des ramassages de déchets pour son fil Snapchat) et en promouvant les entreprises locales.

 

Le jour avant la course à pied, ce Robin des Bois des réseaux sociaux buvait un café noisette assis à une table place Cassanyes. Mesurant 1m80, il est beaucoup plus décontracté en vrai que son personnage sur Snapchat, mais plus autoritaire aussi. Il affirme que le fait que des gens viennent de partout en France pour réaliser des selfies avec lui prouve que l’image de Saint-Jacques a changé. Pendant notre discussion, deux frères venant de Grenoble s’approchent pour passer un moment avec leur héros. Mais NasDas reconnaît que son quartier ne va pas changer en une nuit : « il y a une réalité qu’il ne faut pas cacher. Le niveau de violence est toujours élevé, malheureusement. À mon sens il est trop élevé, parce que je ne peux pas supporter la violence. » En août un jeune homme de 23 a été abattu devant une boulangerie à seulement quelques mètres de là.

 

https://www.lindependant.fr/2021/08/10/perpignancoups-de-feu-meurtriers-dans-le-quartier-saint-jacques-une-enquete-complexe-9725360.php

 

Au doigt, NasDas porte une chevalière en or en forme de lion. Peut-être est-ce en hommage à sa mère, qu’il décrit comme un « lion ». C’est d’elle qu’il tient son sens des responsabilités sociales ; elle l’a élevé seule, lui et ses quatre frères et sœurs, après que son père soit décèdé quand il avait 10 ans. Ils vivaient deux étages au-dessus du poste de police abandonné à l’angle de la place Cassanye, qui est devenu la plaque tournante du trafic de drogues à Saint-Jacques. Certains de ses amis gagnaient jusqu’à 300€ par jour quand il avait 16 ans, mais elle s’est battue pour le garder en dehors du trafic. Maintenant, avec sa toute nouvelle renommée, il prend Saint-Jacques sous son aile.

 

À la fête foraine de Perpignan, le ciel crépusculaire a viré à l’ocre foncé alors que les lumières fluorescentes des manèges occultent les étoiles. La Team NasDas essayent de faire une sortie « profil-bas », de manière à ce qu’il puisse surveiller ses nièces et ses neveux. Du moins, aussi profil bas que possible lorsque vous-même et votre bras droit, Samos, êtes vêtus de survêtements blancs assortis. À l’entrée, les gens jettent des coups d’œil et murmurent : « il y a NasDas (sa nièce porte utilement un t-shirt « NasDas la Chiennété »). Rapidement ils se faufilent pour un flux de photos non-stop. À côté des waltzers, nous sommes coincés au milieu des fans et des sympathisants pendant presque 20 minutes. « Il est tellement drôle » lance deux jeunes femmes du coin d’une vingtaine d’années. « Il s’en fout. »

 

Tout au long de centaines d'interactions, NasDas est résolument amical, mais il y a de la lassitude dans son regard. Il admet qu’il a souffert à cause de son ascension fulgurante vers la renommée, et les demandes constantes d’argent et d’aide : « à un certain moment j’ai cru que j’allais devenir fou. Je voulais juste aller boire un café comme tout le monde, et je ne le pouvais pas. » Quand il a commencé à avoir des attaques d’angoisse, son manager l’a amené à la campagne pour l’aider à remettre les choses en perspective. Quelques séances avec un thérapeute plus tard, il s’est remis en selle.

 

La plupart des membres de la Team NasDas sont présents autour de lui à la foire : Samos, l’ami filiforme aux dents cassées, qui lui sert souvent de compère dans les vidéos ; Tounsi, un grand baraqué bourru d’une vingtaine d’années qui est l’un des seuls dont NasDas était proche avant d’être connu ; 4BDV, un jeune de 17 ans à l’allure d’un gamin des rues de 12 ans et que NasDas a hébergé chez lui lorsqu’il est arrivé à Saint-Jacques après avoir traversé la Méditerranée en bateau (l’influenceur a demandé à pouvoir être son représentant légal) ; seul Billy DZ, malade, semble-t-il, n’est pas présent.

 

Maintenant une véritable infrastructure soutient la Team : au total 40 personnes – dont deux agences d’influenceur à Paris – s’occupant du support technique, de l’organisation d’événements, des débouchés commerciaux et de la stratégie. Et NasDas commence à cerner le monde au-delà des réseaux sociaux : il va prochainement apparaître dans un talkshow à la télévision, Netflix l’a contacté pour un possible documentaire, et il prévoit de monter sur scène pour un one-man-show à l’Olympia l’an prochain.

 

Mais tout cela ne pourrait être qu’un début. NasDas aime utiliser son fil pour faire jouer sa conscience sociale, au-delà des aides pour les habitants. Il a souvent critiqué la gestion de Saint-Jacques par la municipalité : dysfonctionnelle et corrompue sous la précédente administration, mais maintenant avec un côté vindicatif sous Louis Aliot, le seul maire RN d’une ville de plus 100 000 habitants. L’influenceur a récemment tourné son smartphone vers l’affaire d’un enfant de 8 ans emmené au poste de police (avec 4BDV) après avoir été filmé par les caméras de vidéo surveillance avec un fusil à billes. Le stationnement payant place Cassanyes imposé en septembre, que beaucoup d’habitants ne peuvent pas assumerest aussi une des cibles de NasDas. Que ce soit judiciaire ou économique, il perçoit l’effet escompté en des termes directs : « c’est de la répression. »

 

https://www.lindependant.fr/2021/09/09/perpignan-saint-jacques-en-emoi-apres-linterpellation-dun-enfant-de-8-ans-avec-son-fusil-a-billes-dans-la-rue-9779550.php

 

Maintenant que NasDas est devenu un personnage public, la municipalité s’intéresse à lui, affirme-t-il. « Je pense qu’ils se sentent vexés parce que je ne leur demande pas d’aide. Ça les perturbe : un jeune maghrébin qui ne demande pas d’aide et qui réussi à organiser le quartier. » La municipalté n’a répondu aux demandes d’entretien.

 

Mais il pourrait avoir la parfaite réponse. Il prévoit de se présenter aux élections législatives de juin pour essayer de devenir l’un des quatre députés des Pyrénées-Orientales, dont Perpignan est la préfecture. « Je veux briser les clichés », déclare-t-il. « Je suis jeune, racisé, quelqu’un qui entreprend. Je veux un peu ennuyer les gens. Montrer à la France qui ont est. » Les Pyrénées-Orientales comptent près de 350 000 inscrits sur les listes électorales, si seulement une fraction de ces followers votent pour lui, il pourrait snapchatter depuis l’Assemblée nationale l’an prochain.

 

Les pressions sur Nasdas ne viennent pas que de l’extérieur. Saint-Jacques a une longue histoire de dépendance malsaine à des leaders de la communauté ayant un accès privilégié au pouvoir. Durant les années 1970, d’aucuns affirmaient que les patriarches issus de certaines familles gitanes de Saint-Jacques auraient vendu la communauté en échange de faveurs politiques. Des sommes d’argent liquide et de l’électroménager aurait été distribués après les élections. Récemment ce serait des emplois et de l’influence qui auraient été distribués au travers de la très décriée rénovation urbaine de ce quartier délabré.

 

https://www.theguardian.com/cities/2019/sep/05/the-soul-of-perpignan-how-a-gypsy-community-halted-the-bulldozers

 

Aujourd’hui NasDas, par le biais du pouvoir conféré par les réseaux sociaux, est celui qui dispose de l’influence. Il n’est pas possible de douter de sa sollicitude pour Saint-Jacques, mais il est possible de se demander comment il va résister aux pressions qu’il va probablement recevoir de l’intérieur du quartier.

 

Juste avant la course, alors que nous discutons, il est interpellé par un « grand frère », qui l’harangue en arabe. Dix minutes plus tard, il revient, demandant que NasDas parle à quelqu’un au téléphone. De quoi s’agissait-il ? Apparemment, l’homme est un des intermédiaires, ce qui inclut l’homme au téléphone et quelqu’un d’autre en prison, qui facilitent un placement de produit sur Snapchat pour une entreprise à Paris. Il essayait d'obtenir de NasDas qu'il baisse ses honoraires à 5 000 €, afin de pouvoir prendre une plus grande part, 3 000 €, du prix initial.

 

L'influenceur insiste sur le fait qu'il ne s'agit que d'un cas isolé, qu’il ne connaît pratiquement aucune jalousie ouverte et que 99,99 % de Saint-Jacques le soutient. Mais il est à parier que cette convoitise de l'argent et de la publicité que NasDas génère va s'accroître au fur et à mesure que son étoile montera. En tout cas, il est furieux : « Ce sont les gens d'ici qui te tirent vers le bas. Les gens en prison qui te tirent vers le bas ».

 

Une demi-heure plus tard, sur la piste d’athlétisme de la place Cassanyes, un autre type de gestion des personnes s'impose. A 20h05, la place est en ébullition. « Dispersez-vous ! » insiste NasDas – et la foule flânent au quatre coins de la place, essayant de passer aussi inaperçue que le peuvent 300 personnes réunies pour une seule et même raison.

 

Cinq minutes plus tard, NasDas a annulé la course. Trois policiers à vélo se mêlent à la foule ; Tounsi pense que c'est un coup de semonce. Avec Aliot qui surveille, il ne peut y avoir aucun faux pas. La foule déçue commence à s'éloigner.

 

Avec un sourire incrédule – comme s'il se demandait comment tout cela a pu arriver – NasDas se retire dans un café pour diffuser ses réactions. Il ne va nulle part : « J'étais à Saint-Jacques avant les médias sociaux, je suis ici pendant les médias sociaux, et je serai ici après aussi ».

 

Traduction de Philippe Poisse, avec un petit coup de main de Maïté Torres

 

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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 14:15

Le conseil municipal de décembre 2021, le dernier de l’année, était un peu mou. Dans le fond, le seul qui a brillé c’est François Dussaubat. Si on en est à trouver que les affaires de DRH c’est sexy, c’est qu’on a besoin de vacances.

Noël approche, ça nous fera du bien.

 

Mais, au détour du point 12.02, consacré au RIFSEED, le moment de grâce est venu !

Alors oui, on pourrait parler pendant des heures du RIFSEED. On pourrait aborder de front sa complexité. On pourrait analyser ses incohérences géographiques.

Oui, on pourrait.

Mais d’abord, le RIFSEED, c’est comme le BDSM, y’a des lieux pour ça. Et ensuite, j’ai chopé un site où on peut visionner des films d’horreur venus tout droit de Malaisie, alors vous pensez bien que j’ai d’autres priorités.

Allons droit au but !

 

Après la présentation du RIFSEED par François Dussaubat, avec le magnétisme animal que l’on lui connaît, Bruno Nougayrède et Pierre Parrat sont intervenus pour parler d’une histoire de diffamation à l’encontre de fonctionnaires territoriaux travaillant au sein de la mairie de Perpignan et d’élus. Dans le cadre de l’enquête publique pour le Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi), des propos, que certains jugent diffamatoires, ont été tenus, par écrit, dans un courrier adressé à la commissaire enquêtrice, par une entreprise locale spécialiste de la publicité extérieure.

 

Commençons par un petit rappel sur le RLPi, histoire que tout le monde parte sur de bonnes bases.

Le but, officiel, du RLPi est d’uniformiser la réglementation de la publicité extérieure sur le territoire de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) et de limiter la pollution visuelle, tout en garantissant un bon niveau d’activité économique.

Le but, officieux, du RLPi est d’assurer que Perpignan encaisse le gros des contrats publicitaires.

Avec ce règlement la municipalité de Perpignan sécurise un marché de l’ordre du million d’euros annuel, en créant, artificiellement, une pénurie d’emplacement, et, dommage collatéral, évacue les petits acteurs économiques.

Pierre Parrat, à l’origine du RLPi, est vraiment un petit canaillou !

 

Dans les dommages collatéraux nous trouvons la société Publissud et sa directrice commerciale, Vanessa Poloni.

 

Publissud est, certes, un acteur important de la publicité extérieure, mais, localement. Avec 1,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, on ne peut pas parler d’une grosse boite. Je ne lis plus le classement annuel d’Objectif Languedoc-Roussillon, je sais, j’ai honte, mais Publissud ne doit pas être dans le top 100 des plus gros CA des PO.

Donc, ce genre de boite ne peut pas rivaliser avec JCDecaux ou Clear Channel, les acteurs majeurs du secteur. JCDecaux verse 940 000 € par an à la municipalité de Perpignan pour avoir le droit, entre autres, de défigurer le centre ancien. C’est plus que la trésorerie de Publissud. Impossible de s’aligner.

Alors, à la lecture du RLPi, on comprend que la directrice commerciale ait vu rouge.

Surtout que Publissud avait participé à la farce sinistre, pudiquement, appelée « concertation ».

Puis, après deux ans, pas un coup de fil, pas un email, pas un SMS, rien, nada. On comprend que chez Publissud on soit furax.

 

Apprenant le lancement de l’enquête publique par hasard, PMM refusant, par déni de démocratie, de communiquer sur les concertations et les enquêtes publiques, cette chère Vanessa a décidé d’écrire une bafouille pour exprimer son mécontentement.

L’intégralité du courrier est disponible en annexe du rapport, à partir de la page 122, de la commissaire enquêtrice.

https://www.perpignanmediterraneemetropole.fr/single-post/2018/09/11/rlpi

 

En avant pour des extraits, pas piqué des hannetons.

 

D’entrée, Vaness’ affiche sa surprise et attaque la « fausse » réunion de concertation à laquelle elle a participé. Elle critique aussi l’incapacité de PMM à communiquer correctement. Personne ne lui a parlé du lancement de l’enquête publique.

Mais, grâce à Alternatiba 66 elle a eu l’information. Par hasard, certes. Ce qui montre bien que la seule Alternative ! aux majorités communautaires et municipales c’est le travail.

Travailler plus pour gagner plus, électoralement, s’entend.

On passera sur la pique envers Alternatiba 66, qualifiée de « anti-tout ». Venant d’une personne dont le secteur d’activité est une des causes majeures de la crise environnementale c’est un compliment. Il est toujours positif d’être attaqué par ceux qui soutiennent l’écocide mondial qui, accessoirement, nous fout bien dans la merde.

 

Dès la fin de la première page, Vaness’ sort les crocs. Le service dédié à la mairie se distingue « par son manque de formation et ses lacunes juridiques ».

Ça se conçoit, ça se dit en privé autour d’un verre, mais ça ne s’écrit pas.

Du point de vue pénal, on est déjà entre l’insulte et la diffamation. Mais Vaness’, elle s’en fout. Vous voyez Juliette Lewis dans « Tueurs nés » ? Vaness’, elle est pire !

 

Oui, elle cogne fort, façon serial killer entrant, le fusil à pompe à la main, dans un Diner, histoire de faire un carton.

Page 124, on apprend donc que le dossier de Go Pub, prestataire choisi pour élaborer le RLPi, a été modifié « en toute discrétion ». Un constat d’huissier prouve ce bidouillage. Il serait intéressant d’avoir l’avis d’un juge sur cette histoire.

 

Sur l’aspect économique, l’analyse de l’impact du RLPi est une charge contre le colbertisme et le centralisme. Chez Publissud on vit mal la distorsion de concurrence entre grands groupes et TPE, et, on défend son modèle économique, en précisant que les bailleurs, louant des espaces pour poser des panneaux, pourraient perdre 1 million par an, à termes, dans cette histoire.

À court d’argument on sort le chantage au loyer.

C’est un peu éculé comme procédé, mais bon, quand on crèche dans un secteur d’activité condamné à disparaître, tous les moyens sont bons.

 

Enfin, l’apothéose ! La conclusion du courrier est une merveille. Chaque mot de cette conclusion est une perle !

L’ordre dans lequel ils sont mis, par contre, laisse à désirer.

Vaness’ rappelle ce qui est pour tout le monde une évidence : le dossier est mal monté.

On est à Perpignan, n’oublions pas, tout est fait avec une certaine légèreté, voire une légèreté certaine. Si les pouvoirs publics bossaient sérieusement, les P.O. ne seraient pas le département le plus pauvre de France métropolitaine. On le sait que ça bosse mal, voire, pour certains, que ça ne bosse pas du tout.

Mais, le petit bourgeois ne réalise que le système est pourri que lorsqu’il se le prend dans la gueule, le système.

 

Et là, dans un pénultième paragraphe, mis en gras, pour être sûr qu’il soit lu, Vaness’ met en doute la probité de Pierre Parrat, himself !

« …nous nous posons la question… sur la probité de l’ancienne majorité municipale… »

Et là, Vanessa passe les bornes. Oui, Parrat est un canaillou, mais de là à mettre en doute sa probité, il y a un pas, que dis-je, un gouffre. On sait qu’il n’aime pas le football américain, il est contre le mariage pour tous, et, il a salué l’exposition organisée par Louis Aliot le 19 janvier 2021, exposition visant à réhabiliter l’OAS, en montrant que ceux d’en face ils étaient pas gentils. Si on reprend la théorie des 3 Droites de René Rémond, Pierre Parrat appartient à la catégorie « légitimiste ». Remarquez, Louis Aliot et Éric Z aussi.

Pierrot appartient aussi à la catégorie « petit être délicat », il a donc la plainte en diffamation facile.

http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/article-pierre-parrat-m-attaque-en-diffamation-le-cote-au-secours-de-la-farce-par-nicolas-caudeville-74065410.html

 

Pour finir, Vaness’ menace d’un recours devant le tribunal administratif. Ça ne mange pas pain, et clôt parfaitement les débats.

 

À la lecture de ce courrier, il est donc logique que les fonctionnaires et les élus incriminés demandent la protection juridique, c’est-à-dire que la mairie prenne en charge les frais de justice en cas de plainte. Ce qui doit passer par un vote en conseil municipal.

 

Et Rémi Génis alors ?

 

Rémi Génis est à la fois un élu de la majorité municipale et le gérant de Publissud, à en croire son profil Linkedin.

https://www.linkedin.com/in/r%C3%A9mi-genis-390995224/?originalSubdomain=fr

En février 2022, lors du prochain conseil municipal, il risque fort de devoir voter la protection juridique pour des gens qui vont attaquer en justice son entreprise. La mairie pourrait aussi attaquer Publissud.

La solution serait de virer la directrice commerciale, mais là, c’est un beau procès aux prud’hommes qui lui pend au nez.

 

Rémi Génis, qui clairement ne tient pas ses salariés, est aussi conseiller communautaire. Il devra donc voter le RLPi, lorsqu’il sera mis à l’ordre du jour des réunions de PMM.

Ainsi donc, il devra lâcher sa directrice commerciale, qui risque de passer un sale quart d’heure au tribunal, et valider un texte réglementaire qui va faire perdre de l’argent à son entreprise.

Oui, Rémi Génis a le sens du sacrifice. Le sien, ou celui des autres. C’est selon.

 

De toute façon, c’est ça ou démissionner.

Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
Perpignan/ Diffamation et publicité : Rémi Génis va-t-il fesser sa directrice commerciale en conseil municipal ? par Philippe Poisse
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21 décembre 2021 2 21 /12 /décembre /2021 20:50

Le RN, c’est pas des tendres. Faut être clair, c’est l’extrême droite, la vraie, pas la ramollie façon Jean-Marc Pujol et sa stèle à l’OAS. Donc, quand on les cherche, on les trouve.

Et à la Bressola, comme on n’a pas été malin, on les a trouvés, et bien ! Mais bon, que voulez-vous ma p’tite dame, quand on est pas capable de discuter, on ne fait des opérations immobilières dans une ville RN.

 

Petit rappel des épisodes précédents, pour les étourdis.

La Bressola, qui a un besoin urgent d’ouvrir un collège-lycée, a cherché à acquérir le couvent Saint-Claire, sans en discuter préalablement, ni correctement, avec la mairie. Celle-ci a surréagi et a lancé une préemption sur le couvent.

Le tribunal administratif, saisi en référé par la Bressola, a suspendu la préemption. La mairie veut aller sur le fond. Tout le monde est coincé. Loulou est fâché.

 

La Bressola, ça reste une école, avec des élèves. Donc, elle a besoin d’agents territoriaux spécialistes des écoles maternelles (ATSEM), et, elle a l’habitude de voir la mairie lui en mettre deux à disposition.

C’est là que l’ami François Dussaubat entre en scène.

 

François Dussaubat, c’est le gars qui a l’air de rien comme ça. Le mec, franchement, il ira jamais se faire tatouer « plus-value » sur le front, parce qu’il n’en est pas une, quoi qu’on dise. Résultat, uen fois élu, tu lui files un poste sans envergure, à sa dimension quoi, la DRH. Et là, le gus, il te fout la pâtée, façon hachis parmentier.

La mairie met deux ATSEM à disposition de la Bressola depuis plusieurs années, mais la Chambre régionale des comptes, perfide, demande, histoire de respecter la loi, que cette mise à disposition soit à titre onéreux. La mairie envoie donc, tous les ans, depuis au moins 2018, une facture d’à peu près 67 000 €.

À l’époque de Jean-Marc Pujol, la Bressola touchait une subvention de l’ordre de 60 000 €, officiellement pour financer des activités extra-scolaires. Sauf que François Dussaubat, lui, pense qu’il s’agit d’un système de remboursement des ATSEM, ce qui est illégal.

 

Alors il a lu les rapports d’activité.

 

Oui, il a lu ces rapports d’activité, qui servent à justifier et valider les subventions. Et il n’a rien compris. Logique, ils sont écrits en catalans, ce qui n’est ni pratique ni légal. Et, malgré un usage, volontariste, de Google Translate, François n’a trouvé aucune trace d’activités extra-scolaires dedans.

Alors, il a des doutes, et il les exprime.

« Il n’y aura pas de fausse subvention pour équilibrer le budget ! »

Sous-entendu, si la Bressola veut du fric, va falloir qu’elle bosse.

 

Tout de suite, se sentant sans doute viser, on parle d’argent douteux faut dire, Fatima Dahine intervient et nous balance un beau « il y a des cadres qui sont en capacité de demander ce rapport en français ».

 

Ce qui nous pousse à poser la question : « et pourquoi en 2018 et 2019, ne l’ont-ils pas demandé ? »

Fatima Dahine n’a visiblement pas compris que, s’il trouve quelque chose à fournir au parquet, François Dussaubat n’hésitera pas à attaquer la municipalité Pujol, qui a accepté, et validé, ces rapports en catalan.

 

Alors, comme à son habitude, Chantal Bruzy lance un contre-feu.

 

 

D’abord on attendrit un peu la viande en laissant penser qu’il pourrait y avoir des petites dissensions internes sur le sujet. Loulou serait plus pro-catalaniste que Dussaubat, qui serait plutôt anti-catalaniste. En pratique c’est faux, les deux n’en ont rien à foutre du catalanisme, comme à peu près tout le monde, catalanistes y compris, qui eux se foutent aussi, royalement, si je puis dire, de la culture catalane. Par contre, si quelqu’un parvient à convaincre ce bon François que le catalanisme s’inscrit dans la défense de notre Sainte Mère l’Église, là, vous allez voir la gueule des subventions. Surtout si les rapports d’activité sont en latin.

 

Ensuite, Chantal Bruzy revient sur la procédure devant la justice administrative : « Alors, m’sieur l’maire, stop ou encore ? »

 

Et évidemment, comme les défenseurs de la Bressola, genre le maire de Ripoll, ont tenté, au détour d’un block, et sans crier gare, de lui découper le lard, façon jambon d’York, Loulou il est remonté comme un coucou suisse. Il ira au fond ! Comprenez la procédure continue, et, il compte bien gagner. En attendant, pour la rentrée 2022, le collège, le lycée, va falloir s’asseoir dessus.

 

C’est ça, quand on n’est ni fort ni apte à la négociation, on a des jours pénibles.

 

Alors que conclure de cette délibération, de son débat, et de son vote à l’unanimité ?

D’abord que la municipalité gère un dossier qui ne relève pas de ses compétences. Les collèges c’est le Conseil départemental, les lycées c’est le Conseil régional. On notera que les deux institutions sont très silencieuses à ce sujet.

Ensuite que la mise sur la place publique des opérations qui relèvent de la catégorie « truc bancal » continue, et, va continuer. Toute attaque contre la municipalité actuelle subira une réponse basée sur une analyse juridique et comptable. On savait Louis Aliot avocat, on le découvre contrôleur de gestion.

 

Et maintenant ? Que vont-ils faire ?

 

La Bressola, accusée de bidonner ses rapports d’activité, l’équipe Pujol, accusée d’avoir fermé les yeux sur ses bidonnages, ne vont rien dire.

Parler, c’est reconnaître la culpabilité.

La seule action est l’action en justice.

Et ça, c’est improbable, ça demanderait un peu de courage, et, surtout, beaucoup de trésorerie.

 

En attendant, Loulou, peut chanter, en toute quiétude :

« Ici superstar

J'suis gonflé à bloc

C'est l'enfance de l'art

C'est l'œuf à la coque »

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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 14:52

"Je suis un serviteur du Feu Secret, détenteur de la flamme d'Anor. Le feu sombre ne vous servira à rien, flamme d'Udûn. Repartez dans l'ombre ! Vous ne passerez pas !"

Gandalf, "Le seigneur des anneaux" "La communauté de l'anneau"

 Alors, c’est clair, Carole Delga a organisé un dîner de cons, dont le plat de résistance était Anne Hidalgo. Le mets était tellement succulent qu’il n’y eut ni dessert ni fromage.

Un discours, la Marseillaise, un suppôt, et au lit !

Pas de fioritures. Elle est comme ça Carole, elle va direct à l’essentiel ? Un homme, un vrai, j’vous dis. Cinq minutes, douche comprise. http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2021/12/meeting-a-perpignan-partie-1-quand-carole-delga-fait-le-baiser-de-la-mort-a-anne-hidalgo-par-philippe-poisse.html

 

On pourrait se limiter à déclarer que la petite Anne, faisant office de dindon de la farce, n’avait rien de particulier à dire. Bon, on sait qu’elle n’a jamais brillé par la pertinence de ses propos. On sait qu’elle est là où elle est grâce à la volonté de Bertrand Delanoë, celui qui fut le meilleur maire de droite que Paris ait jamais eu, et, qui depuis est devenu macroniste. On sait qu’elle n’est pas là par la force de sa volonté, ou de ses discours. Elle est là grâce à un coup de pot.

Pour la présidentielle, c’est un peu l’inverse.

Comme disait Axl Rose : « Just because you're winnin' / Don't mean you're the lucky ones »

Et quand on écoute ce discours, qui doit (re)lancer la campagne, et, comme on est à Perpignan, faut pas l’oublier, rappeler que le PS est le vrai rempart contre l’extrême droite d’Aliot, de Le Pen, de Z, voire des lubies qui hantent l’imaginaire de la gauche, devenue droite, on a la certitude que la chance, dans cette affaire, c’est pas pour elle.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’Hidalgo dit. Sur le fond, elle ne dit strictement rien.

Non, ce qui compte, c’est comment elle le dit.

Et sur ce point, il y a de quoi rédiger quelques gloses.

Oui, je sais, je suis malveillant.

Mais la journée a été rude. J’ai failli foutre mon poing dans la gueule à deux personnes (une histoire de gonzesses, à chaque fois ; différentes, les gonzesses, à chaque fois). Alors ne m’en voulait pas trop, « un peu » suffira.

Les monstres existent. Je le sais. J’en suis un.

 

 

Anne Hidalgo a parlé à peu près une heure. En si peu de temps, elle a toutefois réussi à aborder près d’une quinzaine de sujets, à lancer quelques piques contre ces faux-vrais ennemis (Pécresse et Macron), et, surtout, à balancer quelques conneries.

 

Passons rapidement sur cette histoire de Roussillon aragonais. Alors, oui, le coin a été sous domination de la « Couronne d’Aragon ». Sauf qu’il ne faut pas confondre avec le « royaume d’Aragon ». En plus c’est l’héritière d’Aragon qui a épousé le comte de Barcelone, donc, techniquement, le pouvoir est catalan. Oui, je suis révisionniste ! Mais, si on commence à aller par là, vous vous voyez aller dire que les athéniens, qu’en plus de s’atteignirent, sont aragonais, parce que les Almogavres ont conquis le duché de Néopatria et les alentours ?

Évidemment que non !

Pour Anne Hidalgo le Gévaudan aussi est aragonais. Alors que pour moi le Gévaudan, c’est juste un coin où il fait froid.

Anne Hidalgo est de droite. Philippe Poisse est frileux.

Politiquement, c’est incompatible !

Parenthèse refermée.

 

Revenons donc à la logorrhée socialiste.

Enchaînez les sujets les uns derrières les autres, sans jamais en approfondir aucun, relève du « mille feuilles argumentatif ».

L’immigration est emballée en 6 minutes ; le changement climatique n’a tenu que 4 minutes ; l’Europe est expédiée en 5 minutes ; et l’aide financière, spécifique, pour les 18-25 ans, éléments qui devrait être un point fort du programme du PS, n’est abordé que pendant à peine une minute !

Anne Hidalgo refuse d’approfondir chacun de ces sujets. Elle balance tout en vrac. Sans cohérence, sans transition. Elle n’insiste sur rien.

Si ce n’est sur un point : elle est de gauche !

Et, accessoirement, le PS aussi.

 

Les éléments programmatiques, c’est-à-dire les raisons pour voter Hidalgo, ne sont qu’évoqués. Ils sont sans importance. Insignifiants ! Pas besoin d’approfondir. Pas besoin d’expliciter. Pas besoin de convaincre ; le PS votera Macron, de toute façon.

Non, tout ça sert juste à dire : « j’ai un programme, na na na na nère ! »

L’important c’est de dire : « la gauche, c’est nous ! »

Il faut se rassurer. Il faut se convaincre. Mille personnes, avec leurs drapeaux ridicules, ne sont là que pour se rassurer, que pour se convaincre. Ils sont « la Gauche ».

La vraie !

Ils sont le rempart contre l’extrême droite.

Ils sont là pour que « la colère se transforme en espoir ».

Ils sont là pour « l’émancipation ».

Ils sont là pour faire barrage, de leurs corps, s’il le faut.

Alors, comme un seul homme, la salle se lève, la salle exulte !

¡No pasarán!

Non, 1 000 voix, 1 000 cœurs de gauche, se dressent contre la haine, s’unissent et s’embrasent contre la « déchéance », contre l’obscurantisme.

Oui, 1 000 bouches entonnent, simultanément, des « ¡No pasarán! »

À Perpignan !

Putain, quand je vous dis qu’au PS c’est vraiment des blaireaux !

Aliot a gagné ; Ménard a fait un putain de 65 % dès le premier tour ; Z et Le Pen c’est plus de 30 % des intentions de vote au premier tour !

Oui, ils sont passés, et pas qu’un peu, les affreux de l’extrême droite. Et ils sont partis pour rester, comme on dit dans le football.

Et tout ça, c’est grâce à vos politiques désastreuses, chers amis socialos !

 

La logorrhée d’Hidalgo, ce besoin de se prouver à soi-même que l’on est de gauche, montre une chose simple, et tellement évidente : le PS, sa direction, sa candidate, ses militants sont en panique.

Le parti a été vidé de ses « meilleurs » éléments, et de quelques minables, en 2017 par Macron. Ne restez plus que quelques personnes âgées, bloquées sur la figure de François Mitterrand, quelques barons, prêts à se vendre pour conserver leur médiocre pouvoir, et, quelques militants sans compréhension de la situation. L’absence de substrat idéologique, le refus de réaliser l’analyse des années Hollande et d’en tirer un bilan, l’impossibilité d’aller affronter le réel, font que le PS n’est plus qu’une coquille vide.

Sans substance, le parti se meurt. Il n’est même plus capable de trouver quelqu’un pour écrire les discours de sa candidate à la présidentielle.

On est à Perpignan, la ville des bulldozers, alors le PS vient creuser. Sa propre tombe, et celle d’une bonne partie de ce qui fut « la gauche ».

 

 

Le congrès d’Épinay est bien loin. Il n’y a plus rien à attendre de ces bourgeois, qui s’assument, enfin, comme socio-démocrates.

D’une certaine manière, 2022, c’est la lutte finale !

 
 

 

Hidalgo-Go live à Perpignan: Tombeau pour une touriste innocente ! Par Nicolas Caudeville

Meeting à Perpignan, partie 2 : Discours d’Anne Hidalgo, entre vent de panique et dîner de cons! par Philippe Poisse, featuring Nicolas Caudeville après

La venue à Perpignan à l'invitation de Carole Delga n'est qu'un regrettable malentendu https://www.youtube.com/watch?v=Tpv4HPt-Ulw . Pourquoi ne pas aller à Toulouse en terre plus socialiste (ce n'est pas pour rien qu'on l’appelle la ville  rose) et aller se perdre dans la capitale du Mordor catalan ?

Parce que Carole Delga en maître jedï, comme Yoda, voulait que qu'Anne se confronte à elle-même dans la grotte. Perpignan est un rite initiatique...

Alors comme Perpignan a pour Anne (solo) "des airs d'Espagne" lorsqu'elle affronte dans sa tête l'incarnation du fascisme Louis Aliot, elle invoque "no passaran" comme Gandalf face au Balrog dans le "Seigneur des annaux" (c'est sa guerre d'Espagne à elle) . Comme Gandalf, elle va tomber. Mais comme Gandalf, elle se relèvera encore plus forte: passant de Hidalgo la grise, à Anne la blanche! 

Tout cela n'est qu'une question de perception. Comme l'explique le philosophe Diderot dans "Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient", nos actions sont déterminées par nos perceptions...https://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_sur_les_aveugles_à_l’usage_de_ceux_qui_voient

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 15:27

Chose promise, chose due, le maire Louis Aliot a mis en à exécution la destruction de l'îlot Puig tôt ce matin Philippe Poisse était là vidéo et image 

Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
Perpignan/ vidéo: la chute de l'îlot Puig au quartier St Jacques! image Philippe Poisse
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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 15:56

Attention: "ceci n'est pas un film de Barbet Schroeder https://www.youtube.com/watch?v=OzDKmB6bfQQ

Au cours de la nuit, le vieux roi Priam se rendit au camp grec pour supplier le héros de lui rendre son fils. Sa requête émut Achille, qui se souvint de sa propre famille, et il rendit la dépouille d'Hector. Ce dernier put ainsi avoir des funérailles solennelles.


Normalement le dimanche après-midi je vais siroter un lait-fraise dans un donjon, en bas de chez moi. Discuter avec des inconnu·es, dans une ambiance conviviale, reste, pour moi, la meilleure façon d’avoir un bon coup de fouet pour finir le week-end avant de démarrer une nouvelle semaine.

Mais hélas, du fait des restrictions sanitaires, le donjon est fermé. Bon, ça permet au taulier de refaire la déco et de rafraîchir les peintures. Ce qui est bien. Mais, moi, je me retrouve désœuvré en ce dimanche après-midi de décembre 2021.

Alors, pour rester dans le trip S&M, je me suis infligé les 2h35 du congrès de Carole Delga à Perpignan, avec Anne Hidalgo en guest star.

Et question souffrances, je peux vous dire, c’était quelque chose !

                                             .

 

On va être clair, si c’est bien Anne Hidalgo qui est la candidate du PS pour la présidentielle 2022, les organisateurs de ce meeting n’avaient pas d’autre intention que de mettre en avant Carole Delga.

Les militants, ou ce qui en fait office, tant le PS n’a plus de forces vives à envoyer sur le terrain, sont venus de toute la région. À tel point que Perpignan et les Pyrénées-Orientales n’ont même pas été mis à l’honneur, mise à part lors de la pitoyable intervention d’Hermeline Malherbe, qui nous a laissé penser que les rumeurs comme quoi le crack commencerait à circuler à Perpignan seraient fondées. Il doit y avoir un dealer près du quai Sadi Carnot.

Non, une personne sobre ne peut pas débiter autant d’ânerie. C’est biologiquement impossible.

Hermeline, qui est à Thuir, si vous voyez ce que je veux dire, est persuadée qu’EELV a soutenu le PS lors des départementales et des régionales 2021 ! C’est dire si on sombre dans le délire.

Pas de pot pour Hermeline, qui a essayé de vanter les vertus de l’union, et, donc de la primaire populaire, le PS a gagné seul en 2021 dans le coin.

Par contre, elle nous a lâché la vraie info du soir : Carole Delga s’y verrait bien à la place d’Hidalgo.

Ça ne sera pas pour 2022, mais en 2027 pourquoi pas.

« Notre candidate Carole Delga… » un lapsus tellement révélateur, surtout que Hermeline lisait ses notes. L’inconscient à parler, ce qui est logique pour une personne totalement inconsciente.

Si vous voulez, un de ces jours, on parlera de ce refus, totalement irresponsable, du CD66 de recruter des éducateurs de rue. Ça serait une bonne petite discussion, ça c’est sûr.

 

Entre Hermeline Malherbe et Carole Delga, seul du menu fretin est monté à la tribune. On a même eu droit à 10 secondes d’un boulanger de Besançon, histoire de dire que tout la France est derrière Hidalgo. Le côté pathétique de la chose saute aux yeux. Par manque de fond, on travaillerait la forme. Mais la forme, elle aussi, n’est pas travaillée.

« La gauche, vous pouvez en être héritier, on vous donne un canton, on vous donne une circonscription,…, c’est vrai, mais ce temps-là est moins acquis », a lâché Michaël Delafosse, l’insipide et amnésique maire de Montpellier. Et oui, camarade socialo, si tu veux un mandat, va falloir bosser !

Et pour appuyer son propos, Delafosse met en avant Christian Bourquin, l’homme de la réhabilitation de Robert Brasillach, et oubli Georges Frêche. Ingratitude du petit rien qui ne veut pas que l’on se souvienne de qui l’a mis là où il est. Oui, on est bien au PS. Pas de doute.

 

Et puis, sous les vivats de ses militants et les propos dégoulinants d’obséquiosités de Pipo et Mario, les deux clowns ridicules, à défaut d’être drôles, Carole Delga s’avance, prend la lumière et, surprise, fait un discours, presque, de gauche.

 

Après une heure à écouter des niaiseries, on pourrait se laisser avoir. Mais, Bibi, il a été élevé au Caramany et au schnaps, c’est dire si le Canada Dry il le renifle à des kilomètres !

Si Carole Delga est la seule, je dis bien la seule, présidente de région à avoir été condamnée pour discrimination politique, ce n’est pas par hasard, et pas seulement par des juges, c’est d’abord et avant tout parce qu’elle n’a rien dans le crane.

Alors on aura droit à des attaques à tout-va. Contre Éric Z∴, l’ennemi médiatique du moment, contre Valérie Pécresse, contre Emmanuel Macron, contre Jean-Luc Mélenchon (tant pis pour l’union de la gauche).

Alors on définit ce qu’est la gauche. Parce qu’il faut bien mettre les points sur les i !

On convoque les grands anciens, comme Orwell, que l’on cite. Mais, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que Carole Delga n’a jamais entendu parler du roman « Le Quai de Wigan », sinon elle aurait moins de morgue. Puis on cite Jean Jaurès. Mais combien de fois faudra-t-il que ces militants de l’extrême centre l’assassinent ?

On a droit à de belles tirades, sur la responsabilité morale. On nous affirme qu’il faut lutter contre le déterminisme social. Et on apprendra qu’être de gauche c’est aimer l’entreprise. Fini les « mon ennemi c’est la finance », vive les « la finance est mon amie, la bonne finance ! ».

C’est la « gauche du réel ».

C’est la « gauche de Delga ! ».

Et là, toute la salle se lève.

Comme un bon petit chien voulant son susucre.

Oui, Carole Delga s’offre une standing ovation.

Oui, la « gauche de Delga », non pas la « gauche d’Hidalgo », a droit à des acclamations.

La patronne est là, à la tribune, qui jubile.

La roche Tarpéienne est pour avril 2022, mais là, dans ce Palais des Congrès, dans cette ville tenue par l’extrême droite, Carole Delga s’affirme, se fait acclamer par ses laquais, s’impose face à une candidate appelée à passer à l’équarrissage d’ici peu.

La vanité est le sceau de la médiocrité.

Carole Delga n’a pas lu l’Ecclésiaste, ni la biographie de Nicolas Fouquet.

 

Carole Delga veut faire croire qu’entre 1983, l’année du « tournant de la rigueur », et 2021, la gauche n’a pas existé. Non, ni les deux septennats de François Mitterrand, ni les 5 ans de Lionel Jospin comme Premier sinistre, ni le mandat de François Hollande, n’ont été de gauche. Sur les 40 dernières années, elle ne retient que le « mariage pour tous ».

Malheureusement, tout le monde n’a pas oublié son passage dans le gouvernement de Manuel Valls. Son discours pourrait être recevable si elle n’avait pas participé, activement, à la casse des services publics, si elle n’avait pas soutenu la loi El Khomri, dont le seul but était de précariser encore plus les travailleurs que Carole Delga prétend défendre au nom d’une gauche fantasmée.

Carole Delga n’hésite même pas à se citer elle-même, en parlant de l’importance des musées.

Et puis elle finit par un, biblique, « lève-toi la gauche ! ».

Oui, tel Jésus ressuscitant Lazare, Carole Delga veut ressusciter la gauche.

Être à la fois l’assassin et le résurrecteur, cela est cocasse.

 

L’assistance applaudit la patronne. Elle ne se soucie pas que cette dernière, avec une morgue largement supérieure à sa bêtise, condamne le parti a une longue agonie. Elle est trop galvanisée, elle est trop déconnectée du réel.

Saint-Jacques, et son combat social, n’est qu’à quelques centaines de mètres. Mais non, les socialistes n’y iront pas. Carole Delga n’ira pas voir les sans-dents. Ils ne sont pas dignes d’elle.

Louis Aliot, et ses projets de démolitions, eux, sont dignes de l’argent de la région Occitanie.

Carole Delga n’est d’une vaste blague. Sinistre et écocide.

Mais, en quittant la tribune, elle n’en a cure.

Elle marche sur l’eau, elle aussi.

Quelqu’un, quelque part, a déjà préparé les clous et les planches.

Comme le rappelle Simone Weil dans son analyse de l’Illiade, le héros est un cadavre que l’on tire dans la poussière, attaché derrière un char.

Les chevaux sont prêts !

 

Pour finir l’après-midi, sur une faute de goût, la présence d’Anne Hidalgo s’imposait.

Elle n’a rien a dire, mais il lui faut une heure pour le dire.

Mais, pour le détail, il faudra lire la partie 2.

 
 

 

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