Ayé, dimanche prochain on retourne aux urnes.
Cela fait quelques mois déjà que l'on baigne dans cette ambiance dans les médias, entre des tremblements de
terre en Haïti et au Chili, une tempête et des inondations en Vendée et la neige en mars dans les PO !
Comme une bande annonce lancinante, le dé-rouloir de Star Wars :
Il y a dans très peu de temps dans votre galaxie...
Avec un président Nicolas Sarkozy qui est dans la droite ligne de la chanson de Nolwen Leroy :
« faut-il, faut-il pas » nationaliser ou laisser régionales les résultats de l'élection ?
Au vu des sondages, il est actuellement dans le « faut-il pas ! ».
Il disait que les élections régionales auraient un impact régional.
L'UMP de manière générale est plutôt dans l'humeur de la chanson d'Olivia Ruiz « reviens à la maison j'te ferai des crêpes aux champignons » quant à son électorat.
Alors clins d'yeux à l'extrême droite, tapis de bombes avec le débat sur l'identité nationale, qui se retourne contre eux et devient glissant comme une peau de banane.
Ou l'affaire Ali Soumaré, accusé par le maire UMP de Franconville (tout est dans le nom) d'être « un
délinquant récidiviste », alors que ce n'était qu'un homonyme, coupable d'être d'origine malienne, pour des personnes qui ont accès aux fichiers de police et qui en font un usage plus que
dangereux...
Et les socialistes, ils chantent déjà « We are the champions my friend » du groupe Queen. Au détail
près d'un caillou dans la chaussure qui s'appelle George Frêche.
Martine Aubry la secrétaire nationale se saisit en février d'une déclaration de George dans "L'Express"
datant de Décembre, à propos d'un Fabius qui en avait autant à son égard.
Et là, Frêche, de mayonnaise régionale devient mayonnaise nationale, passant de plateau en plateau média
pour s'affirmer en produit de caractère face aux produits politiques fadasse de la capitale.
Avec une Hélène Mandroux qui peine à s'affirmer en tant que vraie tête de liste
socialiste.
Le 8 mars où Martine profite de la journée de la femme pour la visiter, elle offre face caméra, et par
contumace, un panier garni à George pour lui apprendre à être plus prévenant envers la dame... redonnant du même coup du comburant médiatique à Frêche qui surfe en haut des
sondages.
Les verts quant à eux veulent refaire le score et plus des européennes, commencent à poser des conditions,
veulent la direction des régions pour eux, commencent à attaquer le bilan des régions socialistes avec qui ils ont gouverné, bref : font « leurs intéressantes » .
Et il est où, le Modem, son inexistence ne fait même pas un silence assourdissant.
Son président François Bayrou est tellement obsédé par la présidentielle qu'il oublie qu'entre, il y a
d'autres élections, laissant se noyer au passage ce qui reste de militants.
En Languedoc-Roussillon, même pas de liste et démission en bloc de ceux qui aurait pu être des têtes de
liste autour de Marc Dufour, la présidente du Modem PO.
Alors, il ne faut pas s'étonner que le taux d'abstention soit annoncé comme fort.
Avec une campagne qui, au lieu de débattre du fond, le touche !
On aurait dû parler de perspective de développement des régions, de la restructuration de leurs économies, du renforcement de nos universités, d'un futur ensemble, d'un projet de société... Et aussi de l'impact de la réforme des collectivités territoriales qui va réduire les prérogatives de la région et transformer les conseillers régionaux en conseillers territoriaux, avec au passage une reprise de pouvoir de l'état centraliste.
Et on nous voudrait enthousiaste dimanche !
Débat sur les régionales à l'université de Perpignan



