Il était une fois à l'Assemblée nationale, un débat houleux sur l'augmentation des frais de mandat des députés. Une décision qui, dans un premier temps, avait reçu l'approbation de certains députés du Rassemblement national (RN) des Pyrénées-Orientales, dont Sophie Blanc, Anaïs Sabatini, Sandrine Dogor-Such, et Michèle Martinez.
Cette proposition consistait à augmenter de 300 euros par mois la dotation attribuée aux députés, passant ainsi de 5 645 euros à 5 950 euros par mois. Cependant, une fois que la nouvelle s'est répandue et a suscité un vif émoi dans l'opinion publique, la donne a changé.
Le député insoumis François Ruffin a été parmi les premiers à réagir, soulignant que "300 euros de plus pour les députés ?
C'est le revenu mensuel d'un tiers des agriculteurs !" Sur les réseaux sociaux, la polémique enflait, et même la socialiste Valérie Rabault, initialement absente lors du vote, a exprimé son désaccord, affirmant que ce n'était "pas un bon signal".
Fait remarquable, après avoir soutenu cette augmentation la veille, le Rassemblement national a opéré un revirement stratégique.
Hélène Laporte et Sébastien Chenu, vice-présidents RN de l'Assemblée nationale, ont publié un communiqué demandant le report de cette mesure. Ils ont estimé que cette augmentation "suscite, à juste titre, un émoi certain chez nos compatriotes dans une période où le pouvoir d'achat de très nombreux Français est très dégradé". Ainsi, ils ont solennellement appelé Yaël Braun-Pivet à "reporter sine die" cette mesure controversée.
Ce revirement illustre l'impact de l'opinion publique sur les décisions politiques, soulignant que même dans l'arène politique, il est parfois nécessaire d'écouter la voix du peuple. Une leçon que les députés ont appris à la dure, dans une tragi-comédie parlementaire où le balancier de l'opinion a guidé le cours des événements.
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