Perpignan /PO: les historiens sont-ils des "influenceuses" comme les autres ! par Nicolas Caudeville
"Le fait est que je ne crois plus à mon infaillibilité. C'est pourquoi je suis perdu."
Le Zéro et l'Infini (1940) de Arthur Koestler
Il y a des établissements à vocation culturelle , comme il y a des établissements à vocation balnéaire. On distingue les premiers des seconds, parce que dans les premiers, il n'y a pas de vagues...Dans l'angle mort de la déconstruction de l'ancien contrat social, naissent des combleurs de vide avec leurs manières pataudes et brutales
Depuis la réforme dite de "l'autonomie des universités" (c'est à l'université de trouver, l'argent pour son fonctionnement, et des clients pour payer ses recherches...) de Valérie Pécresse https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/11/09/la-loi-sur-l-autonomie-des-universites-un-texte-qui-reforme-la-gouvernance-des-facultes_976753_3224.html, Le chercheur en "science humaine" est devenu un personnage de "western spaghetti ", en ce qu'il n'est plus assurer de faire carrière par la voix universitaire, mais pour une poignée de dollars...La recherche deviens un aspect secondaire de sa vie, et la mise en scène de son savoir et de l'utilité de celui-ci pour les puissances locales ou nationale, ne se joue qu'à son niveau de médiatisation...
Il est donc dans la recherche permanente d'emplois. Et l'employabilité se joue au prorata (bourre et bourre et ratatam) de la souplesse de l'échine. Ils sont là pour apporter des labels de vertu,à qui les emplois, parfois sur des thèmes, qu'ils ne maîtrisent pas complètement.
Un historien, peut par exemple, avoir à faire la programmation sur une thématique liée à la mer, à la culture, ou à l'antiracisme, puisque l'objectif n'est pas de cultiver sur les thématiques, mais bien de chanter les vertus de ceux qui ont donné, les subventions!
Ainsi, les outils culturels ou mémoriaux sont-ils ,la plupart du temps, subvertis dans l'objectif de leur mission primaire, par des animateurs de BAFA pour centre aéré de l'esprit.
Ainsi donc, le théâtre des opérations culturelles ou mémorielles, devient un champ de bataille où la concurrence est rude.
Le sérieux est remplacé par la gravité: si on fait la gueule et qu'on se vêt en noir, c'est sûrement que c'est vrai, ce qui est dit...(donc, il ne faut pas douter de cette parole)
On passe alors plus de temps a bosser "l'art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer https://www.schopenhauer.fr/oeuvres/fichier/l-art-d-avoir-toujours-raison.pdf que leur matière propre .
Cela oblige aussi à un changement d'attitude, pour être plus efficace dans la guerre de posture (pour que triomphe l'imposture) .
On passe alors, de la figure de Frère Jean des Entommeures https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Thélème à celle qui compense l’autoritarisme de sa morgue, son manque d’autorité, à celle l'inquisiteur Bernardo Guy https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Gui , qui plus amoureux de son petit pouvoir, que de sa science ou de son Dieu...Ils utilisent des mots plus pour se cacher derrière, que pour dire...
La "science humaine" est un marché comme un autre, où sa version de l'histoire est un produit qu'il faut placer dans "le temps de cerveau disponible" (selon la formule) de "la multitude" . Ainsi, il n'y a pas de scrupule à monnayer , "sa bonne influence" !
Lorsque certaines personnes détiennent la vérité, elles l'a prennent ipso facto en otage. Du coup, la vérité développe un syndrome de Stockholm...Faut-il la rééduquer par la suite, pour que celle-ci retrouve sa nature et son essence?
À nouveau le SUMMUM DU LUXE intellectuel c'est:. « Le Quiet Luxury, qui désigne une mode pour les initiés voire pour l'élite, sans logo, faite de tons neutres, de coupes impeccables, de matières extrêmement nobles, qui crée une allure sobre. Et c'est aussi une mode aux antipodes de celle ultra-criarde portée par les influenceurs sur les réseaux. »
Voir aussi:
Carole Delga, ses ambitions nationales et ses nouveaux "docteurs de la foi" ! par Nicolas Caudeville