La presse est un pilier de la démocratie nous dit-on. Puis, on nous l'a annoncé comme le quatrième pouvoir, récemment la profession de journaliste est regardée par les français comme profession la plus honnie avec celle des politiciens par les français. Quand est-il ici? Le point de vu d'un colloque qui n'a formellement jamais eu lieu, mais qui eu son livre sous forme d'actes du colloque et un quart d'heure de gloire warholien de plus de 2 heures, il n'y a pas si longtemps au Clap Ciné de Canet, avec pour monsieur loyal (une qualité qui se perd) Jérôme Quaretti...
L'histoire de la presse roussillonnaise "reste encore pleine d'obscurité", écrivait en 1979 Pierre Albert dans sa préface au volume de la Bibliographie de la presse française politique et d'information générale (1865-1944), consacré aux Pyrénées-Orientales. Les seize communications réunies dans ce volume, distribuées en quatre parties : "Les journaux politiques et d'information générale", "Les journaux spécialisés", "Du plomb au... numérique", "Ressources", et considérées sous trois angles : "Histoire des journaux", Etudes de presse", "Témoignages", constituent par la multiplicité des thèmes abordés, la variété des journaux visités et la richesse des fonds présentés, autant d'éclairages originaux d'un chantier qui, bien qu'il ait connu en quarante ans d'intéressantes avancées, reste encore sous-exploité. Ces "Aperçus de la presse roussillonnaise", pour modestes qu'ils soient, n'en sont pas moins ambitieux puisqu'ils abordent celle-ci dans sa diversité et ses mutations sur 150 ans, de 1870 à 2020. Objet du quatrième colloque de l'Association pour la promotion de l'Histoire dans les Pyrénées-Orientales, désormais réunis dans ces actes, ils ouvrent de belles perspectives à l'histoire de la presse dans le département.