« L'objet de la peinture, c'est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu'à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un « ailleurs » (la personnalité de l'artiste, sa biographie, l'histoire de l'art, par exemple). Ils n'offrent point d'échappatoire, car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées, interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur. La peinture est un fait en soi et c'est sur son terrain que l'on doit poser les problèmes. Il ne s'agit ni d'un retour aux sources, ni de la recherche d'une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments picturaux qui constituent le fait pictural. D'où la neutralité des œuvres présentées, leur absence de lyrisme et de profondeur expressive. » juin 1969, lors d'une exposition au musée du Havre intitulée « La peinture en question », Louis Cane, Daniel Dezeuze, Patrick Saytour, et Claude Viallat écrivent dans le catalogue
On ne vit que par le regard des autres. C'est comme pour l'urinoir de Duchamp https://fr.wikipedia.org/wiki/Fontaine_(Duchamp), "c'est le regardant qui fait l'oeuvre !" En effet, dans le nombrilisme de l'individu, plus mon regardant et haut placé, plus je suis un chef d'oeuvre, dont je puis être fier, puisque j'en suis l'auteur...
Mais c'est un plaisir supplémentaire lorsque l'on se met en scène à la façon d'un anti-panoptique de Bentham https://fr.wikipedia.org/wiki/Panoptique en gardant l'effet d'éblouissement pour les masses d'un retable baroque...
Ne se mettre en scène qu'avec des alters-égos, pour que mes pairs mettent aux regards des lambdas le niveau de ma jauge symbolique. Ils sont la mesure du sommet de ma hauteur. Et vous, nos regardants, les piliers qui soutiennent notre gloire.
Voilà où la formule "Jouir sans entrave" à mené le collectif, il n'en reste plus que sa version "support surface" https://fr.wikipedia.org/wiki/Supports/Surfaces