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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 11:17
Perpignan:Who's afraid of picture(s)? 2,Vincent Madramany/expo d'été, réflexions sur l'art contemporain Iinterview Nicolas Caudeville

Vincent Madramany nous as reçu à "Cent mètres du Centre du Monde" 3 avenue de Grande Bretagne à Perpignan entretien: à propos qui a peur de la peinture?

« (…) Ces images, toutes ces images à partir desquelles on peut travailler sont la richesse du monde moderne. Songez à la chance que nous avons de posséder une telle réserve inépuisable…
Un peintre, à l’heure actuelle, ne peut pas faire comme si rien auparavant n’avait existé. Tout, absolument tout a déjà été photographié, filmé, dessiné. Alors pourquoi vouloir encore créer de nouvelles images ? »
Erró, extraits de « Se none vero è ben trovato ». Ed. La Pierre d’Alun.

Lors d’une visite que j’ai eu le plaisir de faire à son atelier, Erró m’a offert un petit recueil compilant des propos sur sa peinture entre 1964 et 2004. Certains passages comme ceux qui précèdent m’ont semblé très proches des questions que développe une partie du travail que j’ai mené à l’école de Grenoble sur le rapport entre la peinture et l’image. À la même période, Olivier Gourvil, enseignant sur le site de Valence et qui dirige le « réseau peinture », ainsi que la ligne de recherche en peinture de l’ESAD-GV, m’a proposé de participer à cette ligne de recherche par un projet. Ce sont ces deux éléments réunis qui ont fait germé l’idée de cette exposition.
Comment ceux qui peignent et dessinent s’emparent des images ou les défient?
C’est la question centrale de l’exposition. J’ai choisi pour tenter d’y répondre, de faire remonter la chronologie de cette interrogation (qui évidemment est bien antérieure), jusqu’à deux artistes dont les débuts sont contemporain de la naissance du pop-art, c’est à dire d’un moment où certains artistes, notamment des peintres, s’emparent des images de masse. Chez ces deux artistes qui dans leur jeunesse ont fréquenté les surréalistes, on trouve une composante ready-made : Erró, à un moment de sa carrière décide de ne plus inventer ses propres images, mais collecte, archive, et se crée une banque d’images. Ces images, il se les approprie, les découpe, les colle, créant une nouvelle composition, puis les projette pour les peindre et les faire siennes. Jean-Jacques Lebel quant à lui, intègre des images directement à sa peinture, comme Rauschenberg à la même époque.
Aujourd’hui, les écrans sont partout, ce qui fait que devant nos yeux, défile un flot incessant d’images. Ces images peuvent traverser la planète en un clic, et nous pouvons les emporter dans notre poche.
Ce constat, les artistes, il me semble, ne peuvent pas en faire l’économie aujourd’hui. À mon sens une grande part des enjeux de la peinture contemporaine (et du dessin) est d’utiliser ses propres outils à l’aune de ce constat.
À chaque apparition de nouvelles technologies de l’image, nombreux sont ceux qui prédisaient la mort de la peinture, mais à chaque fois les artistes ont su lui donner un nouveau souffle, et ce, parce qu’ils en ont déplacé les enjeux, prenant parfois ces images même comme modèle.
La nouvelle vivacité du dessin et de la peinture dans le paysage de la création contemporaine, avec la multiplicité de formes que prennent ces deux médiums du dessin et de la peinture, semble paradoxalement être une conséquence de ce flot écrasant d’images.
Le choix des artistes couvre volontairement plusieurs générations, certains d’horizons différents, mais la plupart d’entre eux sont basés en France où l’ont été. Ce choix d’artiste est très subjectif, car je ne voulais surtout pas que l’exposition tourne à la démonstration, ni prenne une posture trop universitaire ; ce n’est pas une exposition de curateur, mais plutôt une expérience.
J’avais aussi à cœur de montrer au centre de cette école qui a tellement rayonné sur la scène artistique, ce qu’elle avait malgré tout refoulé pendant longtemps.

Frédéric Léglise
Commissaire exposition"

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