À Perpignan samedi dernier, pour la Saint Éloi, l'association "le temps du costume roussillonnais" proposait un défilé en centre-ville, comme un défilé des "fiertés" du temps jadis. Pour que le moment soit parfait, il aurait fallu que des baffles dans le centre-ville diffusatent la musique de Nino Rota d'Amarcord: le son rond de la clarinette sculptant le sciselé de la douceur de vivre.. . Perpignan se regrettait du temps qu'elle était belle et riche. En ce temps-là, c'était bien, voir mieux (qui est pourtant l'ennemi du bien ?) . La question est : qu'est-ce qui a procédé au bien-être de cette période et pour qui ? Qui sont ceux qui, les spasmes d'un instant, souhaitaient revivre, ce qui semblait être des heures lumineuses de la ville ? Ceux-là mettent-ils autant de rage à redonner de l'élan à la ville qu'à rentrer dans leur costume ? Autant dire, OTAN suspend ton vol (ou arrête ton char) !

Perpignan, connue pour son histoire riche, son architecture ensoleillée et ses festivals vibrants, a vécu une époque des plus singulières : les "Années Molles". Plongeons dans cette période d'absurdité temporelle, où la vitesse était prohibée pour retenir le temps, et où chaque minute était chèrement gagnée.

Le Contexte des "Années Molles"

Les "Années Molles" ont émergé d'une idée farfelue qui prônait la prohibition de la vitesse pour retenir le temps. À l'époque, on pensait que si la vitesse était limitée, le temps s'étirerait de manière délectable, créant ainsi une sorte de réalité alternative où chaque instant était savouré comme un bon vin catalan.

La Prohibition de la Vitesse : Une Nouvelle Forme de "Boureau Encore, Quelques Minutes!"

Les autorités perpignanaises, connues pour leur penchant pour l'absurde, ont mis en place des lois strictes interdisant toute hâte déraisonnable. Des policiers zélés parcouraient les rues, prêts à réprimander toute tentative d'accélérer le cours naturel du temps. Les panneaux de limitation de vitesse étaient ornés de slogans tels que "Retenez votre élan, retenez le temps !" et "Pas de précipitation, plus de minutes !"

Les Folies Douces de Perpignan

Pendant cette époque, Perpignan a connu une transformation étrange. Les rues étaient remplies de piétons déambulant à une allure délibérément nonchalante, les vélos devenaient des engins à propulsion lente, et les voitures étaient contraintes à des vitesses qui faisaient passer les escargots pour des bolides. Les horlogers ont prospéré, offrant des services de ralentissement du temps, et les cafés vendaient des "expressos léthargiques" pour accompagner cette nouvelle ère.

Les Soirées Temporelles : Où le Temps Était Vraiment de l'Argent

Les soirées étaient un spectacle à part entière. Les Perpignanais se sont immergés dans des fêtes où l'on payait avec le temps plutôt qu'avec de l'argent. Chaque entrée coûtait quelques minutes, et l'on pouvait troquer des heures contre des boissons au bar. Les musiciens jouaient des morceaux prolongés, les danseurs ralentissaient leurs mouvements, et les conversations prenaient une cadence digne d'un débat philosophique.

La Fin des "Années Molles"

Comme toutes les bonnes choses, les "Années Molles" ont touché à leur fin. Les Perpignanais, bien que nostalgiques de cette période où le temps était relatif et la vitesse prohibée, ont réalisé que l'absurdité ne pouvait être maintenue éternellement. Les horloges ont repris leur cours normal, les vélos ont retrouvé leurs pédales effrénées, et la prohibition de la vitesse est devenue un souvenir aussi étrange qu'inoubliable.

Ainsi se termina l'époque des "Années Molles" à Perpignan, laissant derrière elle des histoires loufoques et une leçon sur la fugacité du temps. Certains diraient que cette expérience a laissé une empreinte indélébile sur la ville, rappelant à tous que, parfois, il est bon de ralentir et de savourer chaque instant, même dans la plus grande extravagance temporelle.