Hier, nous sommes partis à 4 amis, en Catalogne Sud, pour voir avec les résultats de l'élection, si le vent de l'histoire ne passerait pas dans nos cheveux. Départ 18 heure, nous allons d'abord à Figuéres où croisons des gens de chez nous comme le chanteur Pere Figueres​ ou l'écrivain Gildas Girodeau​. Mais ici, rien de prévu, à part les habituels bar à tapas. Nous décidons de partir à Gérone. En même temps, une alerte sur nos téléphone portable, nous donne le résultat issu des premiers dépouillements. Largement en faveur des indépendantistes. Nous arrivons à Gérone. La ville est calme. Étonnement de notre part, notamment pour ceux d'entre nous qui avions vécu le grand V pour la victoire et l'indépendance de 1 millions 800 000 personnes à Barcelone ou la chaîne humaine à travers la Catalogne un 11 septembre. Seulement sur la place où il y a une grande colonne sur laquelle trône un lion, une scène avec un écran géant avec TV3 en direct avec les résultats, une foule avec des drapeaux catalans. Le temps de manger un entrepa à la saucisse (catalane comme il se doit), du pa amb tomaca, des patatas bravas et une estrella, nous revenons vers la place du lion. Voilà que Lluis Llac arrive sur la scène pour commenter la victoire. Des slogans sont scandés avec la foule, on fait le signe des quatre barres, des drapeaux catalans s'agitent, certaines personnes ont les larmes aux yeux. Comme à la fin du film de Ridley scott, on crie : "enfin libre!" . Un camarade à la joie de faire un seffi avec Lluis Llac. On reprend la route pour Perpignan.
Que sera leur demain, après ça? Le parlement va vraisemblablement réélire Artur Mas président de la généralitat, un gouvernement de coalition pour l'indépendance, qu'on nous annonce de "combat" . Gouvernement qui attend le soutient de l'état français pour que la Catalogne, soit intégrée dans l'Union européenne et reconnue comme membre à part entière. C'est pour cela que l'illusion lyrique ou la peur de l’absorption des PO par la nouvelle éventuelle république catalane est vaine. Il n'en demeure pas moins que les inter-actions avec notre territoires évolueront et qu'il faut que les collectivités territoriales s'y préparent. Pour le moment, la plupart des politiciens locaux semblent ne rien comprendre, ou être pris comme des lapins dans dans des phares de voitures. Et l'habitant? Ben ....