“La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.”
De Gustave Flaubert / Madame Bovary

En ce jour de Pentecôte où les apôtres ont reçu l'esprit saint, nous avons demandé au philosophe Robert Dainar de nous parler de la nature de la vertu et de l'indécence de ceux qui exhibent en public quelquechose dont ils n'ont pas d'échantillons!

Dans notre société moderne, nous assistons souvent à un phénomène où certains individus se présentent comme les gardiens de la vertu morale, s'érigeant en juges de ce qui est acceptable ou non. Ces "montreurs de vertu" prétendent détenir la vérité et imposer leurs normes morales aux autres, rappelant les montreurs d'ours du Moyen Âge. Dans cet article, nous examinerons l'indécence de cette attitude moralisatrice, soulignant les dangers de l'hypocrisie et de l'absence de tolérance dans notre société contemporaine.

L'attitude des "montreurs de vertu" :

Les "montreurs de vertu" se caractérisent par leur propension à condamner publiquement ceux qui ne se conforment pas à leurs propres valeurs morales. Ils se positionnent comme des gardiens de la moralité, cherchant à imposer leurs normes et à juger les autres sans prendre en compte la complexité des situations individuelles. Cette attitude moralisatrice peut se manifester sur les réseaux sociaux, dans les débats publics ou même dans notre vie quotidienne.

L'absence de tolérance et d'empathie :

Ce comportement moralisateur souvent teinté d'hypocrisie conduit à une absence de tolérance et d'empathie envers les autres. Les "montreurs de vertu" adoptent une position rigide et intransigeante, refusant de considérer les nuances et les circonstances individuelles. Ils peuvent se montrer inflexibles dans leurs jugements, ignorant les facteurs sociaux, culturels et personnels qui peuvent influencer les actions et les choix d'une personne.

L'hypocrisie des "montreurs de vertu" :

Il est fréquent de constater que ceux qui se présentent comme les défenseurs de la moralité sont souvent rattrapés par leur propre hypocrisie. Leurs actions et leurs discours peuvent être en contradiction flagrante avec les normes qu'ils prétendent imposer. Cette incohérence soulève des questions sur l'authenticité de leur engagement moral et révèle les failles de leur attitude moralisatrice.

Les dangers de l'indécence morale :

L'indécence morale des "montreurs de vertu" a des conséquences néfastes pour la société. Elle favorise la division, l'intolérance et le manque de respect mutuel. En cherchant à imposer leurs normes, ils réduisent la diversité et la pluralité des points de vue, limitant ainsi la richesse du débat et de la compréhension mutuelle.

Favoriser la compréhension et le respect mutuel :

Pour construire une société plus juste et équilibrée, il est essentiel de favoriser la compréhension et le respect mutuel. Cela nécessite une ouverture d'esprit, la volonté d'écouter les autres perspectives et de reconnaître la complexité de la nature humaine. Il est important de promouvoir un dialogue constructif, basé sur la tolérance et l'empathie, plutôt que de se livrer à des jugements hâtifs et moralisateurs.

Moraline, la rirette, la rirette :

L'indécence des "montreurs de vertu" rappelle les pratiques des montreurs d'ours du Moyen Âge, où l'on exhibait des créatures pour divertir et pour affirmer sa supériorité morale. Cette attitude moralisatrice, teintée d'hypocrisie, est préjudiciable à la société contemporaine, car elle entraîne l'intolérance et la division. Il est essentiel de promouvoir la compréhension mutuelle, le respect et la tolérance pour construire une société plus harmonieuse où chacun peut s'exprimer librement sans craindre le jugement moral.