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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 10:59
 Front pas populaire ni si « républicain » à Perpignan. La République en serait-elle sauvée ?par Gérard Gourmel

Manuel Vals en avait fait une croisade. Tout ministre en exercice qu'il fût, et malgré les urgences de la Nation à ce moment, du moins son patron Hollande le martelait-il, Fort-Beauvau (le « Sarkozy de gauche » verbatim sa propre campagne aux primaires du PS) se devait d'être « invité » à Forbach, Carpentras, Hénin Beaumont etc, afin d'incarner l'ultime et irréductible barrage que sa République (en l'espèce son gouvernement « socialiste ») avait pour mission d'opposer au Front National. Lequel Front National n'est cependant pas l'objet de procédures d'interdiction en France, donc, jusqu'à preuve du contraire, il ne constituerait pas un trouble à l'ordre public, un danger pour la sûreté de l'Etat, la démocratie constitutionnelle, un terrorisme etc.

En d'autres termes, dans une « République exemplaire », un ministre régalien a fait compagne en usant de ses fonctions contre un parti, en fait concurrent.

Avec le succès que l'on connaît, par exemple à Hénin-Beaumont où ce ministre de l'Intérieur en exercice (potentiel premier ministre et avide de Présidence suprême) n'avait su se soustraire à l'impérative urgence de sa présence à un événement considérable : les vœux du maire socialiste d’Hénin-Beaumont, Eugène Binaisse.

Maire sorti, au premier tour, le FN à l'hôtel de Ville.

Déjà en guerre contre un comique français, pas blanc-blanc, certes, et pour cause, mais drôle, plus que la moyenne, dans une étrange procédure fastidieuse conduisant à une décision du Conseil d'Etat qui ne saura que valoir une nouvelle condamnation de l'Etat français par la Cour de justice européenne, on dirait bien que les moyens du ministre de l'Intérieur ne peuvent pas tout faire en même temps. L'ennemi principal de la démocratie française devait, sûrement, s'appeler, Dieudonné (comme pour Pujol, aussi).

La ligne Valls, kif-kif l'infranchissable ligne Maginot ?

Quasi, mais pas même. Le Front National n'a pas eu besoin de passer par la Belgique.

Puis, dans la posture-imposture réitérée (« je suis un rempart contre le Front national, donc je suis de gauche », ou bien, ancienne version 66 : « je suis un rempart contre le Front national, donc je suis Jean-Paul Alduy, l'homme le plus à gauche des municipales ») survient le carton du premier tour des municipales 2014.

Branlée attendue pour un PS national, élu à l'origine (pas très bien, et pour cause) comme tout sauf Sarko et développant encore plus urgemment qu'à l'ordinaire une politique obséquieusement libérale et pro patronale lui aliénant des bases populaires et... la Gauche, problème incarné par le Pacte de responsabilité : le « donnant-donnant de Hollande aux entreprises ».

Posture-imposture : après le mariage pour tous, certificat de vraie gauche ouverte et universaliste de Hollande, certificat du moins tel que procréé par le marketing de l'Elysée, Matignon etc. , donc juste un cache-sexe (la droite et l'extrême droite s'y opposent, donc nous incarnons la vraie gauche), voici encore revenu un remake trop bien connu : le « front républicain » de ces municipales. « Les républicains devraient tout faire pour qu'il n'y ait aucune possibilité qu'il y ait un maire Front national », dixit le premier ministre en exercice, Jean-Marc Ayrault dont, par exemple, on connaît le souci de la démocratie réelle quant à son fantasme à Notre Dame des Landes.

Par suite, à Perpignan, sous la posture « front républicain » de Solferino et même, dit-on, de Ayraultport lui-même, Cresta s'en fut.

A la décharge de Cresta, il n'évoqua pas un « front républicain », à tout le moins. « Frankeinstein Pujol face à sa créature Aliot »

(métaphore et métonymie confondues, passons)

Et le secrétaire local du Parti communiste, grand-écart surréaliste dans cette situation : « Sur certains terrains, JM Pujol est à l’extrême droite mais il y a un parti républicain et un autre qui ne l’est pas. Donc on votera pour JM Pujol ».

PCF et par suite JCF, « contre le fascisme », vont donc voter pour un candidat « sur certains terrains à l'extrême droite ».

(Karl Marx, pas de souci dans votre tombe?)

Notons que le secrétaire du PCF ne parle pas de Jean Marc Pujol comme Républicain, mais de son parti. Donc, de l'UMP. Nationale ou locale ? Copé ou Mach et Calvet ?

Malgré toutes les bizarreries de la politique locale (mais pas DU Politique, cela va sans dire) , j'aurais comme un doute sur la certification républicaine par le PCF 66 de Copé, la Droite Forte.

Alors, l'UMP 66 serait un garant de la République, le FN non ? Suffirait-il ainsi pour avoir un statut « républicain » à un Jean-Louis de Noell de passer le Rubicon, du FN (secrétaire départemental et gros scores électoraux, maire frontiste potentiel) à l'UMP 66, et par un miraculeux hasard opposé à Aliot aux dernières cantonales (mais 515 voix, 16,48% de suffrages, has been) ?

Front républicain, contre le FN à Perpignan.

Reliquats du PG, et NPA, PCF, JCF, MODEM etc. font compagne contre le fascisme FN.

On fait bien sûr abstraction de quelques décennies de clientélisme, de communautarisme, qui ont fait de Perpignan la « perle » (pour sa communication) que nous ne connaissons que trop bien. Et l'écart entre ce que cette ville pourrait être et ce qu'elle est, et surtout ce que ses habitants subissent.

Et, au fait, pourquoi le secrétaire du PCF ne vante pas le maire sortant de Perpignan comme « républicain » (même s'il votera pour lui), Jean Marc Pujol

2003, inauguration de la stèle des « martyrs » de l'OAS (entendre par là : les condamnés à mort de l'OAS pour meurtres et terrorisme), stèle édifiée sur un terrain concédé par la Ville de Perpignan.

La source n'est pas avérée, mais aucun démenti n'en fut jamais opposé par le principal intéressé, quant à son discours.

Jean Marc Pujol (à l'époque, adjoint au maire Alduy)

“Je ne dénonce pas l’OAS, ni n’en fait l’apologie. Ces gens se sont engagés en réaction aux mensonges de l’Etat français. L’Adimad a sa justification.” »

Le même désormais candidat en ballotage n'a pas plus opposé le moindre démenti à cette citation plus que récente de Valeurs actuelles (20 mars 2014) :

« Ajoutant même qu’il envisage, s’il est réélu, de proposer la création d’une « rue Pierre-Sergent », du nom de l’ancien chef de l’OAS condamné à mort par contumace, qui fut ensuite député et candidat à la Mairie de Perpignan du… Front national »

Et, quant à la « République » incarnée par le maire Pujol, évoquons les arrêtés annuels concernant les manifestations autour de la stèle OAS du haut Vernet.

Le dernier Arrêté préfectoral stipulait :

Interdiction de rassemblement aux abords du cimetière du Haut-Vernet de Perpignan le vendredi 7 juin
Dernière modification le : 05/06/2013 17:23
Toute manifestation et tout rassemblement à caractère revendicatif aux abords du cimetière du Haut Vernet ont été interdits pour la journée du 7 juin 2013, par
arrêté préfectoral.

L'accès au cimetière sera également interdit au public par arrêté municipal.

Et, que dit l'arrêté municipal du maire de Perpignan, Pujol ?

« Le cimetière du Haut-Vernet sera fermé de 7h30 à 14h, le 07 juin 2013 »

En République française, en 2013 comme toujours, le préfet n'a jamais tiqué sur le fait que le Maire de Perpignan, en fait chaque année, ne respecte qu'à moitié les décisions préfectorales : le matin.

Les fafs de l'Adimad, pour qui la République est « la gueuse » à abattre (je cite) , peuvent donc parader l'après-midi, légalement, tous les ans.

Merci, Jean-Marc-Pujol, Républicain.

Donc, PCF, JC, NPA etc. bon courage d'assumer votre soutien au non (non vraiment ?) FN 66.

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