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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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  • L'archipel contre-attaque !
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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2 novembre 2024 6 02 /11 /novembre /2024 13:40

« Vivent les Pingouins ! Mort aux Marsouins ! »

 L’Île des Pingouins  Anatole France

 

Dans le grand cercle des satiristes, il faut compter parmi les plus vaillants un certain Muiron Muiron, alias Jean-Jacques Sarciat, qui, tel un vaillant archéologue des vérités dissimulées, arpente les coulisses et salons de Perpignan et d’ailleurs pour en extraire l’essence. Le voilà donc, celui que l’on surnomme à juste titre le "localier des arcanes" et qui, non content d’informer avec une fidélité toute critique pour L'Agglorieuse — ce farouchement indépendant journal hebdomadaire montpelliérain —, se fait aussi le relais ironique des affaires du jour et des murmures populaires.

La plume acérée et l’esprit mordant

Sarciat n’est pas un simple témoin de la vie publique. Parfois juge, souvent observateur mordant, il écrit dans L'Agglorieuse, ce périodique fondé en 2002 par l’intrépide Tristan Cuche, avec la conviction des grands pamphlétaires. Ce journal satirique, aussi dénommé La Mouette, enflamme les esprits dans les rues montpelliéraines. Inspiré par les Hebdos régionaux et les pastiches de Charlie Hebdo, il offre un point de vue distinct, à mille lieues des fades éditoriaux de la presse institutionnelle, préférant prendre le boulevard de l’impertinence et de l’indiscrétion.

Une presse libre, mais non sans risques

Les querelles judiciaires entourent les publications de L’Agglorieuse, qui, entre la place de la Comédie et les sombres arcanes du pouvoir local, dérange les puissants et les élus de tous bords. On se souvient des démêlés en 2014, lorsque le journal fut condamné pour diffamation, avant que la Cour de cassation n’annule cette sentence pour insuffisance de preuves. Et les poursuites ne se limitent pas aux simples griefs : en 2013, une caricature de la Chambre de commerce et d'industrie provoqua un procès pour injure, témoin du climat parfois tendu dans lequel ces pages satiriques sont nées et survivent.

Entre intrigue et écriture, le double jeu de Sarciat

Mais Sarciat, ce porte-plume discret, manie le verbe pour les grands édiles aussi bien que pour le lecteur humble et curieux. En effet, l’ancien journaliste du Midi Libre s’est, au fil des ans, mêlé aux affaires des coulisses politiques, collaborant avec des figures aussi hétéroclites que Robert Navarro et Philippe Saurel. Il sait manier l’ambiguïté avec une dextérité consommée, diffusant sur ses réseaux des éclats d’information dignes d’un véritable cabinet noir.

Une plume au service d’un journal qui persiste

Ainsi, Muiron Sarciat incarne la résistance satirique de cette institution en expansion : L’Agglorieuse étend désormais son périmètre d’investigation à Toulouse, Perpignan et jusqu’aux confins de l’Occitanie. Il s’en prend aux enjeux sociaux, culturels, et environnementaux, suivant les révolutions silencieuses et les caprices de la politique régionale, sans jamais se plier aux convenances. Sa mascotte, une mouette perspicace et farouche, accompagne chaque édition dans un cri aussi ironique qu’éloquent, tandis que les mots piquants de Sarciat continuent de dessiner les contours de ce paysage en constante ébullition.

Dans ce décor parfois tragi-comique, L’Agglorieuse et Sarciat poursuivent leur chemin, tel un navire cabossé mais inflexible, bravant la tempête des pressions politiques, les procès et les colères des notables. Car l’impertinence est ici un credo, et l’indépendance, une devise à laquelle ni le tirage ni les foudres des grands de ce monde ne feront renoncer ces sentinelles de la libre parole.

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