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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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9 juin 2025 1 09 /06 /juin /2025 18:32


"Il n'y a rien de si facile que cela ne devienne difficile avec une mauvaise attitude."
Cette citation reflète l'accent mis par Vives sur l'importance de l'état d'esprit pour surmonter les défis, un thème récurrent dans ses écrits sur l'éducation et le développement personnel.

"Il n'y a pas de miroir qui reflète mieux l'image d'un homme que ses paroles."
Cela met en évidence la croyance de Vives en la puissance du langage comme reflet du caractère et de l'intellect, en accord avec son focus humaniste sur la rhétorique et la philosophie morale.

"Il ne peut y avoir de bonté là où il n'y a pas de connaissance de celle-ci."
Cette citation souligne l'idée de Vives selon laquelle la vertu morale est liée à la compréhension et à l'éducation, une idée clé dans ses œuvres comme De Anima et Vita.

 


À la manière de Marc Bloch, historien attentif aux dynamiques sociales, culturelles et économiques qui façonnent les institutions, abordons la question de l’engagement de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) dans le réseau de l’Institut Joan-Lluís Vives. https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_Llu%C3%ADs_Vives

Comme Bloch, nous interrogerons les structures, les intentions et les effets concrets de cette participation, en scrutant les interactions entre l’université, son réseau transfrontalier et la ville de Perpignan, tout en évaluant les retours sur investissement (ROI) potentiels, non seulement économiques, mais aussi culturels et sociaux.

I. Une institution dans son territoire : l’UPVD et le réseau Joan-Lluís Vives

L’historien, tel un artisan scrutant les fibres d’un tissu social, doit d’abord situer l’UPVD dans son contexte. Fondée en 1349, l’université de Perpignan est ancrée dans une région, la Catalogne Nord, où l’identité catalane, bien que minoritaire en France, reste vive. Son intégration au réseau Joan-Lluís Vives, créé en 1994 pour fédérer les universités des Pays catalans https://fr.wikipedia.org/wiki/Xarxa_Vives_d%27universitats, s’inscrit dans une volonté de transcender les frontières administratives pour revitaliser un espace culturel et linguistique commun. Ce réseau, réunissant 22 institutions de Catalogne, de Valence, des Baléares, d’Andorre et de la Catalogne Nord, ambitionne de promouvoir la langue catalane, la recherche collaborative et les échanges académiques.
L’UPVD, à travers son Institut Franco-Catalan Transfrontalier (IFCT), joue un rôle singulier : elle est la seule université française du réseau, un pont entre la France et les territoires catalans du sud. Mais cette participation est-elle pleinement optimisée ? Bloch nous inviterait à examiner les faits, à confronter les ambitions proclamées aux réalités tangibles, et à interroger les dynamiques économiques et culturelles qui en découlent pour Perpignan.

II. Une participation active, mais inégale

L’engagement de l’UPVD dans le réseau Joan-Lluís Vives se manifeste par plusieurs initiatives concrètes. L’IFCT, créé pour promouvoir la langue et la culture catalanes, coordonne des formations, notamment pour les enseignants bilingues, avec 28 personnels formés en 2025 en partenariat avec l’Office public de la langue catalane (OPLC) et la DSDEN. Des programmes comme la licence et les masters en études catalanes, ainsi que des certificats numériques (PIX), renforcent la professionnalisation des étudiants. La Maison des Pays Catalans, inaugurée en 2008 avec un financement européen, est un symbole de cette coopération transfrontalière, servant de hub pour la recherche et la mobilité étudiante.
Cependant, à la manière de Bloch, qui scrutait les failles des systèmes féodaux, on peut questionner l’ampleur de cette participation. Les échanges académiques, bien que réels, semblent limités par des contraintes structurelles : faible nombre d’étudiants en catalan (environ 8 945 étudiants à l’UPVD, mais une minorité dans les filières catalanes) et manque de visibilité des actions de l’IFCT au-delà des cercles académiques. Les collaborations de recherche, notamment dans les domaines de l’histoire, de la linguistique et des énergies renouvelables, restent prometteuses, mais leur impact direct sur Perpignan est difficile à quantifier. Bloch nous rappellerait que l’efficacité d’une institution ne se mesure pas seulement à ses intentions, mais à sa capacité à transformer les structures sociales et économiques environnantes.

III. Retours sur investissement pour Perpignan : une analyse multidimensionnelle

Pour évaluer les retours sur investissement, Bloch nous pousserait à examiner les effets à plusieurs échelles : économique, social et culturel.

    Retombées économiques :
    La participation de l’UPVD au réseau Joan-Lluís Vives attire des financements européens (ex. : programme INTERREG IIIA pour la Maison des Pays Catalans) et favorise la mobilité étudiante, ce qui stimule l’économie locale (logement, commerces). L’IFCT, en formant des enseignants bilingues, contribue à répondre à la demande croissante pour l’enseignement du catalan dans les écoles des Pyrénées-Orientales, où 4 000 élèves étudient la langue. Cependant, ces retombées restent modestes face à l’économie globale de Perpignan, marquée par un taux de chômage élevé (environ 10 % en 2025) et une dépendance au tourisme. L’absence de projets d’envergure, comme des partenariats industriels transfrontaliers via le réseau, limite l’impact économique direct.
    Retombées culturelles :
    L’UPVD, en promouvant la langue et la culture catalanes, renforce l’identité de Perpignan comme capitale de la Catalogne Nord. Les événements culturels organisés par l’IFCT et la Maison des Pays Catalans (conférences, expositions) dynamisent le rayonnement de la ville, attirant des chercheurs et des étudiants des autres universités du réseau. Cette visibilité culturelle peut renforcer le tourisme patrimonial, un atout pour Perpignan, qui mise sur son héritage catalan (ex. : Palais des Rois de Majorque). Toutefois, la faible diffusion de ces initiatives auprès du grand public local freine leur impact.
    Retombées sociales :
    La formation d’enseignants bilingues et l’engagement dans des projets transfrontaliers renforcent les liens entre la Catalogne Nord et la Catalogne Sud, favorisant une cohésion sociale transfrontalière. Cependant, l’UPVD peine à mobiliser la population locale au-delà des cercles académiques, ce qui limite l’appropriation collective de ces initiatives. Bloch, attentif aux solidarités communautaires, noterait que le réseau Joan-Lluís Vives reste un projet élitiste, peu intégré dans le tissu social perpignanais.

 

IV. Une optimisation perfectible : les leçons de Bloch
Marc Bloch nous inviterait à ne pas juger l’UPVD uniquement sur ses réalisations, mais sur sa capacité à anticiper et à répondre aux besoins de son temps. L’université tire parti du réseau Joan-Lluís Vives pour renforcer son identité catalane et son positionnement transfrontalier, mais son optimisation reste inachevée. Pour maximiser les retours sur investissement, plusieurs pistes pourraient être explorées :

    Renforcer la visibilité : Promouvoir les activités de l’IFCT auprès des habitants et des entreprises locales pour ancrer le réseau dans le tissu économique et social.
    Élargir les partenariats : Développer des collaborations avec des acteurs économiques transfrontaliers (ex. : tourisme, énergies renouvelables) pour amplifier les retombées économiques.
    Accroître la mobilité : Intensifier les échanges d’étudiants et de chercheurs avec les universités du réseau pour faire de Perpignan un hub académique régional.

Conclusivité

L’UPVD, par son engagement dans l’Institut Joan-Lluís Vives, joue un rôle pionnier dans la préservation de l’identité catalane et la coopération transfrontalière. Cependant, comme Bloch l’aurait analysé, les structures et les dynamiques en place révèlent des limites : une portée économique modeste, une diffusion culturelle insuffisante et une intégration sociale perfectible. Pour Perpignan, les retours sur investissement potentiels – économiques via le tourisme et la formation, culturels via le rayonnement identitaire, sociaux via la cohésion transfrontalière – existent, mais leur pleine réalisation dépend d’une stratégie plus ambitieuse et inclusive. À l’image des analyses de Bloch, c’est en scrutant les interstices entre les intentions et les réalités que l’UPVD pourra transformer son engagement en un levier de développement pour la ville.
Sources : Site de l’UPVD, Institut Joan-Lluís Vives (vives.org), rapports d’activités de l’IFCT, informations sur la Maison des Pays Catalans.

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