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L’Archipel contre-attaque : la quadrature du cercle culinaire catalan dans un burger mondialisé
Amis gargantuesques, amateurs de ripaille et de bonne chère, accrochez vos tabliers et ouvrez grand vos gueules ! Aujourd’hui, nous allons trousser une gastronomie catalane qui, tel un dragon de l’Empordà, rugit d’identité tout en s’enfilant dans le costume rond et universel du burger, ce prodige américain qui fait ployer les tables du monde entier. Oui, mes gaillards, nous allons faire danser la sardane à la mondialisation et prouver que l’on peut réussir la quadrature du cercle : marier le terroir catalan à la furia globalisée. À vos marmites, voici les recettes du « burger au poulpe » et du « burger aux tripes à la catalane », car tout passe, foi de Rabelais, avec un bon pain rond !
Le Burger au poulpe : la bête des mers domptée par le bun
Imaginez, mes loustics, un poulpe, ce monstre tentaculaire des abysses catalans, qui, au lieu de finir en vulgaire ragoût, vient s’encanailler entre deux miches dorées. Voici comment apprivoiser la bête :
Pour 4 gaillards bien ventrus :
1 poulpe frais (1 kg environ), ou surgelé si les flots sont loin de vos chaumières.
4 pains à burger (buns), moelleux comme les fesses d’une nymphe.
2 tomates mûres, rouges comme le sang d’un toro.
1 oignon doux des terres de Figueres.
2 gousses d’ail, car le Catalan sans ail, c’est comme un troubadour sans luth.
Huile d’olive, généreuse comme une matrone de Gérone.
Paprika fumé (pimentón), une pincée pour réveiller les papilles.
Sel, poivre, et un filet de vin blanc sec (du Priorat, si vous êtes un seigneur).
Une poignée de roquette, pour faire semblant d’être vertueux.
La grande tambouille :
Dompte le poulpe : Si la bête est fraîche, foutez-lui une trempe pour l’attendrir (ou congelez-la une nuit, ça marche aussi). Plongez-la dans une marmite d’eau bouillante salée, 40 minutes pour un kilo, jusqu’à ce qu’elle soit tendre comme une promise. Égouttez, laissez refroidir, puis taillez les tentacules en rondelles épaisses. Gardez la tête pour un autre festin.
La sauce qui tue : Faites rissoler l’oignon haché et l’ail écrasé dans un bon glouglou d’huile d’olive. Ajoutez les tomates râpées (à la catalane, pas de quartiers bourgeois !), une cuillère de paprika fumé, un filet de vin blanc, sel et poivre. Laissez mijoter jusqu’à ce que ça épaississe en une sauce rougeoyante.
Grillez la bête : Faites dorer les rondelles de poulpe à la poêle ou au grill, un peu d’huile, un peu de sel, jusqu’à ce qu’elles croustillent légèrement.
Le montage épique : Toastez vos buns au four ou sur le grill. Tartinez le cul du pain avec la sauce tomate, posez une poignée de roquette, empilez les tentacules grillés, et refermez avec le chapeau du bun. Un filet d’huile d’olive par-dessus, et voilà !
Dévorez ça avec un verre de cava bien frais, et que les puristes hurlent : le poulpe catalan a conquis le burger, et il en redemande !
Le Burger aux tripes à la catalane : l’abat qui fait trembler les cimes
Passons maintenant aux tripes, mes gaillards, ces entrailles glorieuses qui sentent le terroir et la sueur des aïeux. À la catalane, on les mitonne avec du vin et des épices, mais aujourd’hui, elles s’enfilent dans un bun pour faire plier les yankees sous le poids de notre histoire.
Pour 4 gueules affamées :
1 kg de tripes de veau (ou bœuf), bien nettoyées (achetez-les précuites si vous n’êtes pas un héros).
4 buns, robustes pour tenir le choc.
1 gros oignon, haché comme une comptine.
2 gousses d’ail, toujours lui.
1 poivron rouge, rôti et pelé si possible (sinon cru, ça ira).
200 g de tomates concassées (en boîte ou fraîches, râpées à la rude).
1 verre de vin blanc sec, ou de ratafia pour les audacieux.
1 morceau de botifarra negra (boudin noir catalan), ou du chorizo si vous pleurez son absence.
Pimentón doux et une pincée de piment fort, pour le caractère.
Huile d’olive, sel, poivre.
Quelques feuilles de persil, pour la parade.
La recette qui sent bon le courage :
Prépare les tripes : Si elles sont crues, lavez-les à grande eau, frottez-les au sel et au vinaigre, puis faites-les bouillir 1h30 avec une feuille de laurier. Coupez-les en lanières une fois cuites et tendres. Si précuites, passez direct à l’action.
Le ragoût des titans : Dans une cocotte, faites suer l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive. Ajoutez le poivron en lanières, les tomates concassées, le pimentón, le vin blanc, sel et poivre. Laissez glouglouter 10 minutes. Jetez-y les tripes et le boudin noir émietté, puis mijotez 30 minutes à feu doux jusqu’à ce que ça embaume la masure.
Le dressage de la bête : Grillez vos buns pour leur donner du croquant. Empilez une louche de tripes fumantes sur le pain du bas, saupoudrez de persil haché, et coiffez avec le bun du haut. Si vous êtes un ogre, ajoutez une tranche de fromage fondu (du Montserrat, pourquoi pas ?).
Servez avec une bière artisanale catalane ou un vin rouge costaud du Montsant. Les tripes à la catalane en burger, c’est un uppercut au palais, une gifle aux bien-pensants, et un triomphe pour l’archipel !
Conclusion rabelaisienne
Et voilà, mes ribauds, comment la Catalogne, cette terre de vent et de soleil, peut s’encanailler dans la mondialisation sans perdre une miette de son âme. Le burger au poulpe et le burger aux tripes à la catalane, c’est l’alliance du local et du global, du rustique et du moderne, du « pa amb tomàquet » et du pain rond yankee. Alors, à vos fourneaux, et que vos ventres chantent la victoire de l’archipel contre-attaquante ! Pantagruel lui-même en salive d’envie. Bon appétit, et vive la goinfrerie catalano-universelle !
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