"Cassez-vous ! Cassez-vous ! Cassez-vous ! Décarrez d’chez moi, bande de clampins ! Taillez-vous vite fait ! Et j’vous conseille de vous mettre au turbin, vous m’entendez ? Et le prochain qui se pointe avec un prototype, un vase à fleurs ou le pot de chambre de sa mamie, j’l’envoie garder les moutons dans les Highlands, pigé ?! Et tenez, reprenez vos merdes ! J'suis pas vide-grenier ! "

Alexandre Astier, Dies iræ, 2003, court-métrage, écrit par Alexandre Astier.

Hier 18 avril, c'était l'anniversaire de la mort de Desproges...J'ai pleurer comme un môme .

C'est à la suite de ma dernière interview du peintre et caricaturiste en octobre 2021 du peintre Émile Moustacchi à mon logis http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2021/10/perpignan-le-peintre-emile-moustacchi-l-autre-castillet-une-affiche-pour-l-office-du-tourisme-interview-par-nicolas-caudeville.html, que l'Adjoint à la culture de Louis Aliot avait répondu sur les réseaux sociaux: "on lui fera une exposition à sa hauteur".

L'artiste étant de haute taille, il a fallu à la mairie de Perpignan près de 2 ans pour la mettre en place. Cela tiendra lieu vendredi prochain à 18h à l'hôtel Pams, ensuite visible au 29 avril au 25 juin...Mais évidemment il fallait qu'André Bonet saccage la chose, puisque chaque célébration d'artiste, vivant ou mort, doit être à son image. 

La couverture du dossier de presse figure un christ yeux fermés (au moins, il ne pourra pas juger l'ampleur du désastre: pardonne n'oublie pas...), alors qu'Émile a sa vie durant célébré la femme, plutôt dans son plus simple appareil. Qui plus est, Émile Moustacchi est un juif défroqué, ou si vous préférez: "non célébrant"! (d'un certains point de vue, vous me direz, le Christ aussi!) 

Mais des fois, qu'on veuille bien montrer que la mairie, aime célébrer les artistes, pas les pornographes (le même traitement a eu lieu, où plutôt pas, pour l'artiste belge Jan Bucquoy), le texte du dossier presse le "chuchote", pour ne pas dire le "chochote" pour ne pas chouchouter! 

Jugez plutôt!

"éclipsant sous un masque burlesque, une sensibilité d'écorché vif": après l'avoir trouvé d'abord curieux, il justifie (en fait, on ne sait pas qui a fait le coup, vu, que le texte ou plutôt l'éloge attentatoire n'est pas signé...) .

"Ce personnage décalé, coloré et baroque" , il enchaîne les (souverains) poncifs pour décrire un personnage qu'il a presque honte à présenter à la bourgeoisie locale . 

Et la le mot freudien, qui confirme "comme s'il nous était proche, mais il n'en est rien"! (comme une personne dans une gare). Il enchaîne comme s'il voulait faire monter une Aïoli, " une légende urbaine, Mais qui sait vraiment aujourd'hui celui qui se cache derrière son costume clownesque?"

 Et là,on continue de s'enliser au prétexte de ne pas y toucher: " Il se chuchote, qu'il est artiste, ou un peu fou peut-être? La vérité, personne ne la connaît."

En tout cas, pas celui qui l'écrit, qui n'a pas bosser son sujet pour faire sa description: il est resté en surface, et n'a pas daigné se plonger dans le personnage. Du coup, n'importe qui aurait écrire cet enfilage de banalité et lieux communs, qui ne fait pas mouche...

"Un halo nébuleux entoure sa personne . Ponctué d'un rire graveleux et d'un sourire grimaçant,Émile s'invente une marotte et devient parfois inquiétant tant il marque par sa différence."

Ce n'est plus d'un artiste dont on parle mais du Joker de Gotham ou du clown du "Ça" de Stephen King...Va-t-on nous dire bientôt, "qu'on chuchote" qu'il "mangerait des enfants" 

Après toutes ses aménités, le texte fait enfin place à la biographie. Il a une prédilection pour la représentation des femmes...comme le Christ qui figure l'affiche...

Ce n'est pas la première fois que le service culture de la mairie de Perpignan, met en scène un brouillon, voir un bouillon, en matière de déclaration d'amour à un artiste...

C'est l'éternelle répétition du meurtre  d'Hiram de Tyr, "’histoire d’Hiram et de son funeste destin est bien connue, elle est l’élément fondamental du grade de Maître et sert de support aux rituels d’élévation des francs-maçons à ce grade. Le récit comporte trois phases : il débute par l’assassinat d’Hiram, se poursuit par la recherche de son cadavre et s’achève par la poursuite et le châtiment des assassins."https://www.cairn.info/revue-la-chaine-d-union-2019-1-page-76.htm

Les mauvais compagnons des artistes, de ceux qui veulent leur secret, sans le travail nécessaire sur leur propre pierre pour s'accomplir... 

Photo refusée par la mairie pour l'affiche ...

Voir aussi:

Perpignan: le peintre Émile Moustacchi, l'autre Castillet, une affiche pour l'office du tourisme! interview par Nicolas Caudeville

http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2021/10/perpignan-le-peintre-emile-moustacchi-l-autre-castillet-une-affiche-pour-l-office-du-tourisme-interview-par-nicolas-caudeville.html

Perpignan! l'artiste Emile Moustachi, se sent discriminé! #balancetongougnafié! interview par Nicolas Caudeville

http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2018/04/perpignan-l-artiste-emile-moustachi-se-sent-discrimine-balancetongougnafie-interview-par-nicolas-caudeville.html