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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 07:17

Manque de poubelles à Saint-Jacques, où quand la gestion des déchets signe la lâcheté politique

 

Manque de poubelles à Saint-Jacques, où quand la gestion des déchets signe la lâcheté politique

 

2016, centre social rue de la Briqueterie, réunion du conseil citoyen. Tout le monde est là, des habitants, des représentants associatifs, des gens de la préfecture, des responsables de la mairie. Et, assis à côté de moi, l’un des responsables de la gestion des déchets à Perpignan Méditerranée Métropole.

Les habitants se plaignent de l’absence de poubelles. La ville a forcé l’OPHLM a enlevé tous les containers des immeubles. Les containers enterrés c’est l’avenir, faut être moderne. Mais, installés n’importe comment, les habitants ont mal vécu le changement.

 

Et puis, une fois les containers enterrés, la mairie a décidé de refaire la voirie. Résultat, plus de revêtements en dur, plus de trottoirs, et, plus de camions pour vider les containers enterrés.

 

Trop dangereux ! Le sol est mou, les camions risquent de se renverser.

Veolia a prévenu l’Agglo. L’Agglo n’a pas prévenu la mairie.

Les immondices s’accumulent ; les habitants gueulent.

Je pose alors une question, histoire de jouer les écolos de service : « est-ce que la ville et l’Agglo ont une politique de réduction des déchets ? »

Le gars de PMM, qui me connaît de réputation, éclate alors de rire. Il n’était pas loin de me donner une grande claque dans le dos, en balançant un : « il est marrant le petit ! »

Les représentants de la mairie, de l’Agglo, et de la préfecture serraient les dents. Ils n’ont rien à répondre.

Je les sors d’une situation au-delà du pénible avec un : « je crois que ça répond à ma question. »

 

 

2021, Atelier d’urbanisme, réunion d’information sur la démolition de Bétriu. La salle est pleine. Lino Gimenez, plus connu sous le nom de Nounours, prend le micro, et la parole.

 

Leader de la contestation contre le projet, imbécile, de Jean-Marc Pujol et d’Olivier Amiel, il s’impose comme le leader de la contestation contre le projet de Louis Aliot.

Non, il n’y a pas d’alternative, n’en déplaise aux petits-bourgeois, qui ne sont plus riverains de la place Cassanyes depuis longtemps, et qui mentent, principalement à eux-mêmes, en se rêvant anarchiste, alors qu’ils ne sont que de vagues sociaux-démocrates.

Nounours parle, comme il sait le faire. Il met les dossiers sur la table, et, les pieds dans le plat.

Et là, Louis Aliot se déballonne !

Le grand Louis Aliot, celui qui se rêve un destin de ministre, se couche devant Nounours. Oui, Louis Aliot, comme Alizé chantant « Moi… Lolita », nous sort un : « c’est pas ma faute à moi ! »

 

D’abord, Louis Aliot accuse Nounours de lui avoir forcé la main en ce qui concerne la démolition de Bétriu.

 

Louis Aliot oublie juste que, en tant d’élu d’une opposition qui ne s’est jamais opposée, il a voté, deux fois, une fois au conseil municipal, une fois au conseil communautaire, la démolition de Bétriu. Oui, Louis Aliot a voté le NPNRU. Oui, Louis Aliot n’a jamais rien trouvé à redire à ce projet, qu’aujourd’hui il critique si fermement.

Mais, heureusement pour lui, Perpignan n’a pas de mémoire.

 

Et puis, et puis, Nounours enfonce le clou, en rappelant le problème des poubelles à Saint-Jacques.

 

Alors oui, le quartier est sale, les gens balancent les déchets n’importe où, mais, le quartier manque de poubelles. Pas de containers enterrés ici. Faut dire que les rues sont étroites, les camions de Veolia ne passent pas.

Mais la police municipale, à vélo, passe, et, distribue des amendes.

Que ce soit à Saint-Jacques ou aux Baléares, les élus, d’où qu’ils viennent, politiquement et géographiquement, ne veulent pas gérer les déchets. Ils ne veulent pas les réduire non plus. Ils préfèrent encaisser l’argent. Rien de plus, rien de moins.

Et là aussi, louis Aliot se couche. Lamentablement !

 

Il n’est qu’un simple exécutant. Il envoie le petit personnel faire des passes à Saint-Jacques, et c’est Robert Vila qui encaisse l’argent.

Non, Louis Aliot n’y peut rien. Louis Aliot est impuissant face à la loi NOTRe, et, aucun Viagra politique ne pourra lui venir en aide.

« C’est pas ma faute à moi » nous chante-t-il.

Pour avoir des poubelles, on sent bien qu’il va falloir aller pleurer devant la mairie de Saint-Estève. Parce que l’homme fort est là-bas. Ceux qui ont cru qu’il était place de la Loge se sont trompés.

 

 

Pour conclure, il faut bien reconnaître que le déchet est un sujet sensible.

 

En parler publiquement demande un courage que la classe politique locale n’a pas.

Je me souviens d’Olivier Amiel me disant, en souriant, « en vrai c’est pire que ce que vous pensez ». Parce que les montages financiers et juridiques sont particulièrement opaques.

On finira par croire que l’absence de politique de réduction des déchets cache simplement le fait que le déchet rapporte gros, très gros.

Et, vu l’état des rues, on finira aussi par penser qu’un déchet jeté dans le caniveau rapporte, beaucoup, plus qu’un déchet jeté dans une poubelle.

 

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