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Vendredi 27 août 2021, Atelier d’urbanisme, Perpignan, 18 heures et des brouettes. La salle est pleine ; le pass sanitaire validé, tout le monde est là, attendant « l’annonce ».
Non pas celle de la démolition de Bétriu ; non pas celle de la relance du NPNRU. Non, non, pas ce genre d’annoncettes sans intérêt. Sinon l’opposition serait venue, faire de la politicarderie de bas étage. Non, « l’annonce » étant sérieuse, l’opposition est allée à la plage, griller des merguez, lors de barbecues petits-bourgeois. On est à Perpignan, l’opposition n’est là que pour démontrer que le ridicule ne tue pas. Oui, l’opposition a lu Nietzsche, mais elle l’a compris de travers. « Ce qui ne tue pas rend plus fort ». Le ridicule ne tue pas, donc, le ridicule rend plus fort.
CQFD !
Non, Loulou, jeune marié, est là pour la « Grande Annonce » !
Certes, au sein du comité représentatif des Bisounours des Pyrénées-Orientales on était déjà au courant. « Perpignan la rayonnante » était clairement un signal montrant le ralliement de Loulou à la mouvance lancée par Grosjojo, le Bisounours solaire.
Au sein de la mouvance de Groscopain, on a été un peu déçu. Personne ne s’attendait à ce que Loulou rejoigne Grosbisous. Trop convenu. Pas assez disruptif. Loulou est un rebelle, pas un suiveur. Mais tout de même.
On a été un peu déçu. Puis on a fait un gros câlin, tous ensemble.
Alors Loulou prit la parole et nous dit à tous : « je suis de gauche ! »
Oui, Loulou, pendant 2 heures de réunion, nous a parlé de l’importance des politiques sociales. Loulou nous a parlé de l’importance de l’humain.
Loulou nous a parlé de l’importance de la qualité des logements, tout en respectant l’architecture et l’âme du quartier Saint-Jacques.
Oui, Loulou veut, je cite, « garder l’âme du quartier tel qu’il est aujourd’hui ».
Loulou veut de la transparence, et, en finir avec l’opacité technocratique qui domine dans la pensée politique locale.
Non, Loulou, ne viendra pas, en douce, déplacer les habitants à leur insu.
Non, les reloger est un « devoir moral pour la mairie ».
Loulou nous l’a bien rappelé, à plusieurs reprises, c’est « ensemble » que nous changerons l’image de Perpignan, en rénovant Saint-Jacques. Oui, le mot d’ordre est « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ». Pour un peu, on se serait cru à une manif’ de la CGT.
Mais, hélas, Loulou est bien seul, en tant qu’élu de gauche, et, il doit faire face à l’hostilité d’élu·es de droite, voire d’extrême droite. Comme, par exemple, les élu·es roses-bruns du Conseil départemental, qui, il n’y a pas si longtemps que ça, dépensèrent plusieurs dizaines de milliers d’euros pour réhabiliter Robert Brasillach.
Et, aujourd’hui, ces fâcheux, à tendance fasciste, refusent de financer des éducateurs de rue. Alors que, comme tout le monde d’un peu sensé le sait bien, les éducateurs de rue participent de la vigueur du lien social, et, sont des rouages majeurs de toute politique d’éducation populaire et donc, d’émancipation.
Mais non, ces élu·es préfèrent acheter des châteaux dans les Aspres plutôt que de tendre la main aux habitants du quartier le plus pauvre de France.
Ces élu·es sont indignes !
Oui, Loulou a raison, seule une politique sociale forte, remettant l’humain au centre des décisions, définie dans la co-construction avec les habitants, de manière à tendre vers la co-décision, peut sortir Saint-Jacques de la situation catastrophique dans laquelle le quartier est plongé.
Seule une vision humaniste et fraternelle peut sortir du marasme et de la crise.
Ouais, c’est clair que c’est pas gagné !
PS : en passant, puisque je vous ai sous la main, je vous signale que la dernière chanson de Guns N’ Roses, sortie début août, est dédiée à la classe politique de Perpignan. Vous voulez une preuve ? Elle s’appelle « ABSUЯD » !
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