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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • L'archipel contre-attaque !
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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1 juillet 2024 1 01 /07 /juillet /2024 09:21

Pour l’instant, le détail des résultats n’est pas connu, mais on connaît déjà les grandes lignes.
On sait qu’Anaïs Sabatini est élue dès le premier tour, et que les 3 autres candidates RN sont juste sous la barre des 50 %. Une victoire dès le premier a été ratée de peu.
On sait que seule la commune de Prunet-et-Belpuig, son château, sa borne de recharge électrique, a misRenaissance en tête. La Macronie s’est dissoute le soir du 9 juin.
On sait que le Nouveau Front Populaire (NPF) ne profite pas vraiment de la forte participation. Mais bon,quand on ne veut pas occuper le terrain entre deux élections, et que l’on fait campagne à minima, il ne faut pas s’attendre à gagner, quoi que ce soit.

On peut donc commencer à analyser la situation.
Surtout qu’elle est limpide.

Qu’on fait les candidats NPF depuis les législatives 2022 ?
Rien !

Et c’est tout le problème.
Parce que oui, les quatre députées RN si n’ont pas tellement travaillé à Paris, elles ont labouré le terrain
dans le département pour bâtir des réseaux.
J’ai travaillé un an dans le même bâtiment qu’Anaïs Sabatini, en 2023, ça m’a permis de voir comme une
députée RN bâti sa carrière sur le terrain.
On ne parlera pas de Michelle Martinez, qui, dans le but de saturer l’espace médiatique local, s’est pointée
à une manifestation écologiste contre le 3e quai à Port-Vendres. Elle a même défendu la réouverture du col de Banyuls, fermé pour cause d’immigration clandestine.

On oubliera Sophie Blanc, seule politique ayant dénoncé la fermeture des urgences au Médipole.

Il est vrai, certes, qu’il n’y a pas de problème de santé dans les P.O. et que Perpignan n’a pas besoin d’un CHU.
Et on passera sur Sandrine Dogor-Such, et son suppléant pro-Brasillach, qui, si elle n’est pas le pingouin
qui glisse le plus loin sur la banquise, a eu la géniale idée d’une permanence itinérante. Elle passe donc
son temps à arpenter sa circonscription et à donner l’image d’une élue proche des électeurs.
Face à ça, qu’ont fait les candidats du NFP ces deux dernières années ?


Sur la 1er circonscription, Francis Daspe a juste refuse que la FI s’investisse à Saint-Jacques et au Mas Delfau.

Pas terrible quand on sait que la consigne du « national » est de soutenir les luttes locales et de
lutter contre l’extrême droite.

Sur la 2e circonscription, David Berrué n’a rien fait d’autre que publier quelques communiqués de presse et quelques tribunes sur Reporterre.

Pas de quoi sauter au plafond.

Sur la 3e circonscription, Nathalie Cullell a ,..., putain, on sait même pas ce qu’elle a fait ! Deux ans sans
contact, alors qu’en 2022 on s’était pas mal investis sur sa campagne à l’Archipel contre Attaque.

Sur la 4e circonscription, Julien Baraillé a juste voté la A69.

Sinon, c’est juste un cadre du PS, sympathique comme garçon, mais sans plus.

Alors les résultats sont là. Froids. Cliniques.

Le NFP ne progresse pas tellement. Pire, sur la 4e il fait moins que le cumul NUPES – dissident PS de 2022. Et, dans la 3e, sur Perpignan, il se fait battre, alors qu’en 2022 la NUPES était arrivée en tête, créant l’espoir.
S’ils nous avaient passé un coup de fil, on aurait expliqué aux candidats deux ou trois trucs à dire. Des
petites choses qui plaisent aux électeurs, et, qui font sens. Soyons honnêtes, pas de quoi gagner vu le
poids du RN et toutes ces années pendant lesquelles la gauche locale a préféré rester assise sur le canapé
du salon, à descendre de la bière bas de gamme. Juste des trucs et astuces qui permettent de tailler des
croupières au RN et de préparer la suite.

On leur aurait parlé de Politique de la Ville, de rénovation urbaine, de réforme de l’ANRU.

Un truc qui concerne directement plus de 7 % des habitants des P.O. Mais, comme il s’agit des plus pauvres, c’est sûr que ça leur aurait fait comme un choc.
On leur aurait soufflé à l’oreille le besoin de réfléchir à la formation des médecins et des personnels de
santé. Perpignan a besoin de renforcer son offre de formation, ce qui peut se faire en travaillant sur la
création d’un CHU.

On leur aurait présenté des concepts comme le RSA, la sécheresse, la Culture, le besoin de développer du capital-risque (on leur aurait dit « épargne solidaire ») avec les 14 milliards d’euros qui dorment dans les banques des Pyrénées-Orientales.

Soyons fous, on aurait même mis sur la table le changement de modèle
économique dont la Cerdagne et le Capcir ont besoin de toute urgence.
Enfin, on les aurait aidés à se cogner les pieds dans la commode du salon. Parce que, pour citer Lacan,
« le réel c’est quand on se cogne ».

Il y a deux ans on vous avait parlés de l’importance du bonheur. De l’urgence de bâtir un programme
autour du bonheur.

http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2022/06/victoire-du-rn-66-aux-legislatives-la-sociale-
democratie-est-notre-seule-et-unique-ennemie-par-philippe-poisse.html

On n’a pas été entendu faut croire !
Même si ça n’aurait sans doute servi à rien au final, on aurait aimé qu’un candidat nous prenne par les
épaules et nous disent : « Ça s’ra la fin du blues / Dans l’port de Veracruz »
Alors pour un instant, pour un instant seulement, on aurait eu des étoiles dans les yeux, Monsieur, pour un
instant, pour un instant seulement.
Mais, avec des candidats et des partis de cet acabit, « Ça s’ra toujours le blues / Dans la banlieue
d’Mulhouse ».

Le 7 juillet, les trois dernières candidates RN seront élues. L’improbable est toujours possible. Mais on
n’y croit pas.

On n’y croit plus. Alors, avant d’aller regardé 30 Monedas, une série espagnole bien
sympatoche, et de finir la nuit en toute tranquillité, on sait, qu’à l’inverse de Monsieur Eddy, on n’oubliera
pas de les oublier.
« Ne plus rêver
Ne plus penser
À tous les deux »

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