
A Perpignan on aime les artistes que s'ils sont connus et qu'une marque de voiture leur a consacré un véhicule ou aussi à moins qu'un élu vous collectionne! Sans quoi l'artiste d'ici et vivant est maltraité et méprisé. On ferme l'école d'art dont on revend le lieu à une vague fondation macédonienne. On ferme le centre d'art Walter Benjamin pour qu'un privée puisse y mettre sa propre collection. Et pour une fois que la mairie de Perpignan avait investi dans un artiste d'ici et vivant , n'attendant pas que le reste du monde l'ait reconnu pour le reconnâitre enfin, il démonte son oeuvre. Installé depuis 2011, l'entonnoir de MA2F ne gênait ni n'indignait qui que ce soit, il interpellait même le chaland d'un musée dont on avait organiser l'insignifiance (les réserves sont plus belles que ce est exposé, comme ces ossements de baleine stockés sous un escalier...) . Mais voilà le prétexte invoquée par la mairie mis dans la bouche de l'adjoint à la culture Michel Pinell qui a fait office de porte parole:" il y a des araignées, des souris, un risque d'éboulement de pierres sur un enfant, l'oeuvre étant en pierres sèches, elles ne sont pas scellées... " Bref, le monde va basculer , c'est comme si "l'entonnoir" était une vieille centrale atomique il y a un devoir de précaution à la démonter. Et ben non justement , le lobby du nucléaire est plus fort que celui de l'entonnoir. C'est donc MA2F qui a payé pour déconstruire son oeuvre par ouvriers, en sa présence et en présence de son avocat, maître Jean Codognés (ainsi qu'un public venu le soutenir) sans quoi il eut été condamné à payer 1000 euros par jour d'astreinte.
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