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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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16 juin 2025 1 16 /06 /juin /2025 12:08

C'est une grosse canalisation difficilement accessible, qui a pété dimanche et qui perd 500 m3 par heure, Véolia qui a le contrat de la distribution de l'eau et pas de l'entretien des canalisations cela coute cher surtout dans la vieille ville) n'a pas pour le moment réussi à réparer.10000 foyers sont privés d'eau. À long terme, c'est un préjudice pour les commerçants et particulièrement pour les restaurants, qui ne pourront ouvrir faute de pouvoir faire la vaisselle, cuisiner, donner l'accès au WC : est-ce que Véolia les indemnisera ?

Le Cri de Perpignan : une ville assoiffée par la défaillance des conduites
Par Robert Dainar, philosophe et observateur des misères humaines  

 

Perpignan, en ce seizième jour de juin de l’an 2025 – Ô cruelle ironie de la condition humaine ! L’eau, ce bien premier de la nature, don généreux sans lequel la vie s’éteint, manque cruellement aux habitants du cœur de Perpignan. Depuis les neuf heures du matin, les riverains et commerçants de cette cité languedocienne souffrent la soif, privés d’eau potable par une anomalie obscure dans les entrailles du réseau de distribution. Cette charge, confiée à la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) et à son délégataire Veolia, révèle les fragilités d’une société qui, se croyant maîtresse de la nature, s’abandonne à la négligence de ses propres ouvrages.

Les autorités, promptes à réagir, ont sollicité les services compétents de PMM et de Veolia, mais l’origine de cette disgrâce demeure, à l’heure où j’écris, un mystère. Selon les quartiers, les rues, voire les étages des immeubles, l’eau se refuse encore à couler, laissant les citoyens dans l’attente et l’incertitude. D’abord, six mille abonnés furent touchés ; la fuite, dit-on, s’est réduite à quelque sept cent quatre-vingts âmes, principalement autour du Bastion Saint-Dominique, de la rue du Ruisseau et de la rue Fontaine Neuve. Les services, mobilisés sans relâche, cherchent à percer l’énigme pour rendre à la ville son fluide vital.
La #mairie, dans un élan de sollicitude, a organisé dès l’aube, à six heures et demie, une distribution d’eau aux places des Esplanades, devant le Palais des Congrès et sur la place Arago. Des fontaines publiques, à la place Cassanyes et à la place de la Résistance, offrent également un secours temporaire. Mais combien de temps cette manne durera-t-elle ? L’homme, dans sa présomption, a cru dompter les éléments, et voici que ses canalisations le trahissent.
 

De la soif de Perpignan aux maux de la nation
En France, chaque individu consomme, en moyenne, cent quarante-huit à cent cinquante litres d’eau par jour pour ses besoins domestiques, soit environ cinquante-quatre mètres cubes par an. Les sportifs, avides d’ablutions, en usent jusqu’à deux cent quatre litres, et les vacanciers, dans leur insouciance, vont jusqu’à deux cent trente. Depuis l’an 2012, cette consommation, stabilisée, montre une légère #décroissance, fruit d’un sursaut de vertu #écologique et d’appareils plus sobres. Mais ce tableau flatteur cache une vérité plus amère : près d’un cinquième de l’eau potable, en France, s’échappe par les fuites des réseaux, gaspillée par l’incurie des hommes (ONEMA). À Perpignan, cette défaillance n’est qu’un symptôme d’un mal plus vaste : l’usure des infrastructures, laissées à l’abandon par des siècles d’orgueil technologique.
 

Les leçons de l’eau
Cette disette aquatique, bien que locale, porte en elle les germes d’une méditation universelle. L’#eau, source de vie, est un bien commun que l’homme, dans son aveuglement, croit assuré. Pourtant, les sécheresses, toujours plus fréquentes en cette terre d’Occitanie, rappellent la précarité de nos ressources. En 2023, des restrictions ont déjà frappé la région, et l’avenir, sous l’égide d’un climat changeant, menace de nouvelles épreuves. La gestion de l’eau, si elle veut être durable, exige des investissements dans des réseaux robustes, une équité dans l’accès pour les plus humbles, et une sobriété dans nos usages, qu’ils soient domestiques ou frivoles, comme l’arrosage des jardins ou le remplissage des piscines.
Que Perpignan, en ce jour, serve d’avertissement ! L’homme, s’il persiste à mépriser la nature et ses propres œuvres, risque de voir ses fontaines taries et ses cités réduites à la soif. Que la Mairie poursuive son labeur, que Veolia trouve remède à la panne, et que la raison, enfin, guide nos pas vers une harmonie avec l’eau, ce trésor trop longtemps négligé.

 

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