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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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29 avril 2025 2 29 /04 /avril /2025 22:55

"Il a fait ce qu'il a pu: ce n'est pas une mauvaise épitaphe. "

 Le Dahlia noir
James Ellroy


"Danny regarda autour de lui et vit que le seul être vivant de l'endroit était un des assistants du légiste, bien calé dans son fauteuil près de la salle d'accueil, en train de se curer alternativement le nez et les dents. "

Le Grand Nulle Part
James Ellroy

Pour rendre intéressant le moment perpignanais, il faut le style de l'auteur de polar Américain, James Elroy dans L.A Confidential sans quoi on préférera mourir sur le front de l’Est, pour ne pas payer la note d’électricité..

Perpignan, avril 2025. Soleil dur, lumière blanche sur le Roussillon. Une ville qui cligne des yeux sous les néons blafards d’un futur incertain. Dans les faubourgs étouffés de poussière et de colère, les élections municipales s’annoncent comme un règlement de comptes. La cité catalane sue le doute. La peur. L’attente. Les couteaux s’affûtent en silence. Les promesses fusent comme des balles perdues.

Les habitants ? Ils encaissent. Ils parlent. Ils n’y croient plus – ou presque.
Saint-Jacques. Cassanyes. Le Vernet. Terrain miné.
Fatima, 42 ans, voix rauque, regards qui fendent :

    « Aliot, il cause. Mais ça pue dans les rues. Les mômes traînent, les keufs passent, les poubelles restent. On veut un maire en chair, pas un fantôme en costard. »

Rachid, 29 ans, yeux cernés, mains calleuses :

    « Le RN ? Tenté en 2020. Résultat : blabla, nada. On veut du concret. Pas des pancartes. »

Plus haut, plus calme ? Clos Banet. Façades propres, silence doré. Mais les voix tremblent quand même. Marie-Pierre, retraitée :

    « Perpignan s’endort. Le maire ? Il est à Paris. Le centre se vide comme un sac percé. »

Antoine, chef d’entreprise :

    « Aliot a nettoyé la vitrine. Mais la vitrine ne suffit pas. Il faut du monde, du souffle. »

Les jeunes ?
Ils crient dans le vide.
Clara, étudiante, yeux pleins de feu :

    « On crève d’ennui ici. Une ville morte qui rêve d’être Barcelone. Il nous faut de la vie, du vert, de l’art, du bruit. »

Lucas, désabusé :

    « Des promesses sur la sécurité. Mais le vrai danger, c’est l’ennui et le chômage. »

Perpignan, 2025. Une ville scindée, comme une plaie qu’on ne sait plus refermer. 32 % de pauvres. 60 % d’abstention en 2020. Des quartiers qui baignent dans l’oubli. Nadia, 38 ans, mère seule :

    « Voter ? Pour quoi faire ? Les promesses s’écrasent contre les murs. Mais si la gauche se réveille… peut-être. »

Les Candidats ?
Ils sortent du bois, un à un, comme des joueurs dans un poker sanglant.

Louis Aliot, le sortant. Froid. Stratégique. En mission. Il tient son fauteuil comme un parrain tient son fief.
13 février : il provoque son rival en plein conseil :

    « Monte ta liste, Bruno. Qu’on rigole. »
    31 mars sur X :
    « Je reste. Je me bats. Je suis là pour Perpignan. »

Sécurité. Propreté. Revitalisation. Il déroule ses dossiers comme des preuves. Mais derrière la posture, une condamnation judiciaire qui plane comme un corbeau sur un cadavre encore tiède.

La suite ? D’autres noms surgiront. À gauche. À droite. Catalanistes, progressistes, renégats. Tous veulent la ville. Tous veulent le pouvoir.
Mais la ville ? Elle regarde. Elle attend. Elle se méfie.

Perpignan 2026 : le polar électoral ne fait que commencer.

 

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