“La bêtise insiste toujours.”
Albert Camus / La Peste
« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Camus en 1944.
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C'est un temps à prendre le parapluie du deuxième, voir du troisième degré...Et puis zut, du 12 , et plutôt du rouge!
C'est une période curieuse que la nôtre, où un antisémite n'y reconnaîtrait pas ses petits. Cette impression étrange que nous serions coincée dans un sketch du "Monty Pithon Flying Circus " , depuis que nous glissons depuis des décennies, sur la peau de banane sémantique amplifiée par l’hystérisation collective de l'individualisme... Un mot en vaut bien un autre. Moi-même, je me sens "girafe", c'est temps si! À moins que ce soit "girofle" enfin ya un truc qui tourne : ma qué, se gira!
L'ADFO nous prit d'insérer cette tribune dans nos colonnes, lassée qu'elle est, de l'utilisation du mot "fasciste" comme insulte en dilution de sa qualité historique et politique : si les fascistes sont partout, ils sont donc nulle part ! Et donc, lorsque les vrais sont ou seront de retour, nous ne saurons (de Mordor) pas les reconnaître, puisqu'ils ne seront pas forcément habillés en Hugo Boss, comme le diable babille en Pravda!
"L’Association de Défense du Fascisme Originel : Une Lutte pour la Pureté Idéologique (et le Droit à l’Indignation Sélective)
"Le fascisme mérite mieux que vos insultes de comptoir !"
Que n’a-t-on pas galvaudé le mot "fascisme" ! À force d’être collé sur tout ce qui dépasse, des politiques sanitaires aux limitations de vitesse, le pauvre Mussolini lui-même ne s’y retrouverait plus. Il était donc temps qu’une voix s’élève contre ce grand n’importe quoi terminologique. C’est chose faite avec l’illustre *Association de Défense du Fascisme Originel* (ADFO), section "Gabriele d’Annunzio" – une référence, on l’admettra, d’un goût exquis.
Son combat ? Restaurer la noblesse du fascisme, ou du moins lui éviter l’humiliation d’être accolé à tout et n’importe quoi, y compris à des individus qui n’ont même pas eu l’élégance de faire marcher une milice en chemise noire ou de bombarder une ville récalcitrante.
L’association s’engage donc à poursuivre « systématiquement » (ah, le doux frisson de l’ordre et de la méthode !) toute personne qui qualifierait de "fasciste" quelqu’un qui n’a, après examen minutieux, « rien à y voir ».
Une entreprise courageuse, car la confusion règne. Aujourd’hui, un bureaucrate un peu trop zélé devient fasciste, un professeur trop sévère, fasciste, une mère qui oblige son enfant à finir ses légumes, fasciste ! Même le fascisme, en tant que tel, n’est plus reconnu à sa juste valeur : on en fait une sorte d’épouvantail fourre-tout, un vocable creux pour indignations de comptoir.
Mais il y a plus grave : l’injustice profonde de ces accusations erratiques.
Que ressent-on, en effet, quand on est qualifié de fasciste sans l’avoir mérité ? C’est un déshonneur, un affront moral insupportable. À quoi bon avoir une pensée politique réactionnaire si l’on se fait traiter de fasciste à tort ? À quoi bon cultiver une certaine rigidité doctrinale si c’est pour être confondu avec un vulgaire conservateur autoritaire ? C’est cette tragédie existentielle que l’ADFO entend réparer, en rendant au fascisme son sérieux et à l’injure son exactitude.
On attend déjà avec impatience les premiers procès. Imagine-t-on la scène ?
Un honnête technocrate, qui n’a jamais défilé torse nu sur la place Saint-Marc en clamant un poème belliqueux, qui n’a jamais rêvé d’annexer quoi que ce soit, sommé de prouver qu’il ne mérite pas cette étiquette infâmante ? Dans l’idéal, il faudra créer un Comité de Certification du Fascisme Véritable (CCFV), chargé de statuer : ce banquier aux dents longues est-il un fasciste, ou simplement un requin du libéralisme ? Ce politicien musclé dans ses déclarations mais mollasson dans ses actes mérite-t-il le qualificatif, ou bien seulement celui de populiste inoffensif ?
Ah, le temps où les mots avaient un sens ! Où l’on pouvait être fasciste avec une fierté presque enfantine, sans risquer d’être confondu avec un sous-produit médiocre de l’autoritarisme contemporain. L’ADFO, dans sa croisade pour la précision historique, nous rappelle que le fascisme, loin d’être un simple slogan d’opposition, est une question politique sérieuse. **Qu’on se le tienne pour dit : l’approximation terminologique est un fléau bien plus grave que le fascisme lui-même.**"
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chronique d'un citoyen engage (1) - L'archipel contre-attaque !
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel ...
https://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/tag/chronique%20d%27un%20citoyen%20engage%20%281%29/
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chronique du chaos - L'archipel contre-attaque !
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel ...
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