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L'archipel Contre-Attaque

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 15:46
Perpignan: Si le FN voulait fermer l'école des beaux arts, vous auriez hurlé! par Nicolas Caudeville

Les rumeurs se précisent quant à la volonté de Jean-Marc Pujol de fermer l'école des beaux arts de Perpignan, après quasiment 200 ans d'existence. C'est le problème des comptables, ils ne perçoivent le monde qu'à travers la grille d'analyse des colonnes chiffrées . Les bilans comptables ne saignent pas, c'est cela qui comptent. C'était la raison du départ du directeur de la culture Jordi Vidal.
Lorsqu'on demande aux élus, ils vous répondent que ce n'est pas à l'ordre du jour. Mais un indice ne ment pas: on a rappelé les étudiants qui s'étaient inscrit en première année pour leur dire qu'il n'y en aurait pas!

A partir de là, tout est dit l'école n'a plus que deux ans à vivre: le temps pour les étudiants déjà inscrit puissent terminer leur cursus.

On vous dira que c'est pour faire une économie de 880 000 euros, puis j'imagine une belle opération immobilière en revendant le bâtiment pour en faire des logement en plein cœur de ville (les commerces seraient une mauvaise idée)

Mais c'est en général le mauvais maçon qui accuse ses outils. Ce n'est pas parce l'équipe municipale manque d'imagination pour optimiser l'école et en faire un instrument de rayonnement de la ville, que l'outil en lui-même soit émoussé. Ce n'est pas parce que la DRAC (direction régionale de l'action culturelle) veut faire des économies au profit des autres école d'art de la région (Montpellier et Nîmes) qu'il faut leur rendre le choix facile.

Il faut être cohérent avec soit-même, et ne pas avoir réinvesti en amont des sommes conséquente 5 ans de suite, après avoir tenté de la fermer une fois de plus.

C'est le problème de la politique au détail, pas vision d'ensemble qui permet son articulation globale qui permet les déperditions inutiles .

Et puis c'est encore un coup de poignard à un centre ville moribond...

Ha les mauvais compagnons que voilà, qui veulent les secrets du maître, sans y mettre l'humilité, le travail et la patience, qui ont fait que le maître est devenu le maître!

La culture d'une ville est une chose trop sérieuse pour la confier aux élus et aux vagues représentants de celle-ci!

Qu'aurait-on dit, si le Front-National prenant la ville aux dernière élections, avait décidé de fermer l'école des beaux arts?!

Voir aussi:

Perpignan: Jordi Vidal le directeur de la culture démissionne interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/07/perpignan-jordi-vidal-le-directeur-de-la-culture-demissionne-interview-par-nicolas-caudeville.html

Perpignan:Michel Pinell, adjoint à la culture répond à l'archipel contre attaque! interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/07/perpignan-michel-pinell-adjoint-a-la-culture-repond-a-l-archipel-contre-attaque-interview-par-nicolas-caudeville.html

Jean-Paul Alduy en son temps voulait aussi fermer les beaux arts!

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 12:49
Jacques Cresta voit les commerçants du centre ville
Jacques Cresta voit les commerçants du centre ville

Il est vrai que j'ai plaisir à dire du mal des socialistes! Comme le dit le proverbes:" bats les socialistes tout les matins, si tu ne sais pas pourquoi, eux ils le savent." J'avais écrit dans l'article précédent que la gauche n'était pas présente à la manifestation des commerçants d'hier (et je réitère l'information), mais un mail vient de m'informer qu'un socialiste s'était glissé dans la masse. Il proteste de sa présence quant au soutien du député Jacques Cresta aux commerçants . Voici son courrier

Monsieur,

Juste pour vous indiquer que la gauche était présente, comme depuis le début sur ce dossier aux côtés des commerçants du centre ville, à la différence des autres partis politiques nous étions là sans tambour ni trompette car nous considérions que ce combat est celui en priorité des commerçants et que leur action n'avait pas à être polluée par des contingences politiques. A titre d'information et pour votre éclairage je me permets de vous joindre les différents documents de Jacques Cresta concernant ce dossier,le premier datant du 11 mai 2014.

Pour être complet je vous informe que j'étais moi même présent à cette manifestation en qualité d'attaché parlementaire du député (vous m'avez d'ailleurs mis en photo sur votre blog).

Merci,

Laurent Rosello

Voir aussi:

Perpignan:Commerçants du centre ville, la manifestation et les politiques! interview Bruno Delmas par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/08/perpignan-commercants-du-centre-ville-la-manifestation-et-les-politiques-interview-bruno-delmas-par-nicolas-caudeville.html

Perpignan: les commerçants du centre ville manifestent devant et contre le chantier du "Carré d'or"! interview Steve Golliot_Villers par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/08/perpignan-les-commercants-du-centre-ville-manifestent-devant-et-contre-le-chantier-du-carre-d-or-interview-steve-golliot-villers-par

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 16:31
L'écrivain Henri Lhéritier et le jeune galeriste Hector Madramany Prennent la vie avec des baguettes
L'écrivain Henri Lhéritier et le jeune galeriste Hector Madramany Prennent la vie avec des baguettes


Le Bazooka de Corrèze vient de me joindre au sujet de notre affaire pendante, je veux parler du procès. Je lui propose de lui communiquer la partie du manuscrit déjà écrite.
- Ce n’est pas utile, fait-il, au téléphone.
Je suis tombé sur un multi causes, une sorte d’avocat du sans papier. Un polyavocat qui ne se préoccupe que de la forme et se fout pas mal du fond. Il défend pour défendre. Avec ce genre d’individu tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Mais c’est mieux d’avoir assassiné son voisin que de massacrer Diderot. Le plus clair de cette histoire est que même lui ne veut pas lire mon texte !
En revanche, il ne s’oppose pas à ce que je lui communique cinq cents euros de toute urgence, c’est la seule raison de son appel. Il n’a rien d’autre à me dire, sinon un toussotement, le tabac, Bazooka, le tabac. Ah, oui, il ajoute, ce qui ne me rassure pas :
- Une provision, une simple provision. Je vous rappellerai.
Hé, là, stop ! Ne m’appelle plus, pitié. Mon amour de Diderot n’y résistera pas. Au fond, les heures et les heures que je passe avec Sophie et Denis, il va les encaisser. Je vois passer devant mes yeux un voile de fumée tandis que m’environnent des notes parfumées d’acajou et des relents salés des Caraïbes. J’ai le sentiment d’être le gros pourvoyeur de Punch et de Cohiba. Diderot et moi sommes en train de devenir les mécènes du Bazooka de Corrèze et par ricochet de Fidel Castro et de l’économie cubaine, voilà une conséquence inimaginable de mon travail.
Je vais bientôt m’arrêter. Je suis épuisé de ma longue familiarité avec Diderot, j’ai l’impression de lui voler son intimité. Il me semble être planqué derrière un arbre ou avoir escaladé une grille afin de récupérer une image insolite de lui, ou grivoise, en tout cas monnayable. Je suis son paparazzi de plume. Je le vole. D’ailleurs je suis confus de le mêler à ça. Utiliser une étoile de la littérature, saisir un mot de lui, une expression, pour parler de moi, quel gâchis ! Et puis je dois faire trop d’efforts, il est trop grand pour moi, j’ai l’impression de vouloir faire l’amour à une statue. Femme de bronze, à poil sur ton socle, je te veux, je te désire. Me voici tout petit, à tes pieds, me haussant sur la pointe des miens, mes bras tendus atteignant à peine le pli de tes genoux, la langue tirée, suant, soufflant, si loin de tes sphères convoitées, si hautes pour moi, si désirables et si inaccessibles. Si c’est du Maillol, ça va encore, si je dois forniquer avec une femme de Giacometti, l’affaire risque d’être plus douloureuse ! Mon livre ne tient plus qu’à un fil, je parle pour l’instant des Lettres à Sophie Volland, il est déchiqueté, transporté par tous temps et toutes conditions, dans le panier de mon vélo, sur la plage arrière de ma voiture, dans ma poche, ayant connu toutes les promiscuités, même les alimentaires, toujours à mes côtés, lu au lit, au bureau, en pleine nature, en mangeant, en courant, en dormant, il n’a pas tenu le coup, son arête dorsale a lâché, il se dépenaille. Quelques feuilles ont recouvré la liberté, je puis encore m’assurer de leur attachement en confiant à leurs voisines le soin de les emprisonner, elles dépassent de la tranche et lui font comme des franges à un tapis, le papier jauni est velouté par l’âge et mes manipulations, c’est un papier qui a la texture d’un dessous, chaud, soyeux, prometteur, il ne glisse pas, il caresse la main, il ne se feuillette pas, il se pince, se soulève, s’écarte.
Je crains le pire si je continue !
Je puis tout de même me permettre une observation, la raison d’être de la matière d’un livre et de son enveloppe est celle d’un dessous, c’est à dire un barrage et une invite. Ne tente que ce qui est protégé. Une image me glace, celle de ce livre gisant ouvert au milieu d’une place déserte auquel le vent arrache une à une des feuilles qui s’envolent et disparaissent, passe un balayeur municipal, traînant derrière lui une poubelle, d’un geste mécanique, il y jette le squelette démembré qui va finir sa vie en compagnie de feuilles mortes, de chewing-gum, de bouteilles de bière et de merdes de chiens. Un cauchemar ! Je rêve au contraire de livres suspendus dans les rues comme du linge aux fenêtres, en levant les yeux, je vois osciller Balzac, ou Stendhal, ou Dante, ou Dickens, ou Conrad et jusqu’à la portée ultime de mes regards, au long des rues, de toutes les rues, des écrivains se balancent et m’invitent à les suivre. Partout on pavoise pour célébrer le triomphe du livre, une parade comme une pluie de papier dans Broadway, riche de toute la diversité et de toutes les langues du monde.
Aujourd’hui mon livre possède la beauté fragile et ridée d’une petite vieille, je n’ose plus le toucher, il a besoin de repos sur une étagère de bibliothèque, d’ailleurs une place l’attend, je la lui ai préparée entre les Confessions et Zadig. Puis viendra le temps de la reliure au couvent sainte Scholastique à Dourgne, chez des Bénédictines. Dans leur atelier, j’ai fait relier les six tomes du Briand de Suarez que l’on a fusillé à la libération, pas Briand, Suarez, pas André Suarès, le condottiere, Georges Suarez, le pacifiste. J’ai aussi fait relier le manuscrit d’un ouvrage remarquable par le Dr Ayrolles Carnets de route d’un médecin pendant la grande guerre. Pour Aristide les religieuses n’ont pas trop renâclé, elles auraient pu nous en vouloir, à moi et à Aristide, (mon prochain livre s’appellera Moi et Aristide) car en 1905, il a épousseté l’Eglise, lors de sa séparation forcée avec l’état. Elles ont bon esprit, elles préfèrent tout oublier et pardonner. Et puis il a plutôt bien réussi, Aristide, tout en séduction, en chatoiement, c’est un goguenard habile, supérieurement doué pour la politique, la négociation, la parole et le cul. Sous des dehors crasseux de clavier d’ordinateur négligé, le violoncelle, on l’appelait ainsi, soulevait l’enthousiasme dans les hémicycles : « Arrière les canons, les mitrailleuses, arrière… », doté de ce talent si rare, l’intelligence nonchalante, il ne sait rien mais il comprend tout, disait de lui Berthelot, le secrétaire général inamovible des Affaires étrangères durant l’entre-deux guerres, qui servait en revanche à un Raymond Poincaré, il sait tout mais il ne comprend rien, Aristide Briand était plus séduisant que Mitterrand, plus tortueux aussi mais plus souple et plus drôle, le genre, tu le rencontres en te promenant avec ta femme, tu lui serres la main, hop ! tu es déjà cocu, enfin je ne sais pas trop et puis je m’égare.
Diderot, comme moi, ressent soudain une forme de désillusion :
Naître dans l’imbécillité, au milieu de la douleur et des cris ; être le jouet de l’ignorance, de l’erreur, du besoin, des maladies, de la méchanceté et des passions ; retourner pas à pas à l’imbécillité, du moment où l’on balbutie jusqu’au moment où l’on radote, vivre parmi des fripons et des charlatans de toute espèce ; s’éteindre entre un homme qui vous tâte le pouls et un autre qui vous trouble la tête, ne savoir d’où l’on vient, pourquoi l’on est venu, où l’on va : voilà ce qu’on appelle le présent le plus important de nos parents et de la nature, la vie.
Il éprouve tout à coup la crise du pourquoi, la question que se posent sans cesse tous les humains et qu’ils n’arrivent pas à exprimer avec autant d’élégance, eux disent : À quoi bon ! Putain de vie !
Je vais rester encore un peu avec Denis, je ne peux pas le quitter sur un pessimisme qui ne lui ressemble pas. Quelle belle envolée ! Au regard de la brièveté de la vie, ces verbes placés en début de phrase lui donnent vitesse et accélération. Vivre dans la précipitation avec comme unique perspective, disparaître : merci du voyage ! Ce n’est pas que la mort soit détestable, c’est qu’elle est ridicule, qu’elle rend toute chose vaine, ce n’est pas non plus un constat d’échec c’est seulement la preuve de l’impéritie du temps. Léon Bloy, le terrifiant Bloy, a prononcé une parole de ce genre : la vie, une effroyable translation de l’utérus au sépulcre, pourtant lui est un croyant, et même un croyantissime, il penche pour la vie éternelle et dans sa vision des choses, la vie a une justification, elle prépare le ciel. Il a une excuse Léon, c’est l’écriture, il éructe pour écrire, il n’aurait pas de si belles colères s’il ne savait pas qu’il devait les écrire. Au fond la phrase écrite pourrait être l’archétype de la vie, d’une vie plus exaltante, elle a un sens, ou pas de sens, ou de multiples sens, elle possède un corps, une forme, un équilibre interne, une apparence, elle a une fonction, elle n’est jamais seule, elle s’insère dans la vie sociale d’un texte, elle jouit d’une dynamique, elle bouge, émeut, révolte, réconforte, elle peut être hors normes, incorrecte (comme celle-ci sans doute), toutes choses dont notre vie est pourvue, elle diffère par celles-ci, elle n’est pas le résultat d’un hasard, d’un besoin sexuel bestial, d’un viol, encore moins de l’amour, elle est enfantée par un art, elle s’installe dans la durée, s’extraie des contingences et nul ne dispose à sa place de son temps. Voilà ce que devrait être la vie.
Basta ! À quoi bon réfléchir sur elle, la changera-t-on?
Diderot se refait vite. Il ressuscite par l’écriture. Un mot trouvé, une expression, une belle phrase, une idée qui gicle et le soleil se remet à luire. Alors l’extérieur prend à nouveau des teintes vives. Le monde ne transforme pas l’écriture, l’écriture est la palette du monde.

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Voir les épisodes précédents:

CONFRONTATION AVEC LE DROIT (Une visite d'huissier) par l'écrivain Henri Lhéritier

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/07/confrontation-avec-le-droit-une-visite-d-huissier-par-l-ecrivain-henri-lheritier.html

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/08/confrontation-avec-le-droit-2eme-episode-pat-l-ecrivain-henri-lheritier.html

CONFRONTATION AVEC LE DROIT 3ème épisode. MAÎTRE PUNCH par l'écrivain Henri Lhéritier

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/08/confrontation-avec-le-droit-3eme-episode-maitre-punch-par-l-ecrivain-henri-lheritier.html

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 09:59
Henri Lhéritier, ne reconnait plus personne
Henri Lhéritier, ne reconnait plus personne


Mon avocat n’a jamais lu un livre de sa vie, son bureau est lisse comme une patinoire olympique. Il est le mieux placé pour me défendre. Justice et littérature ne font pas bon ménage.
Il siège dans un immeuble cossu, à plaques de cuivre, en bas du boulevard Jean Bourrat à Perpignan. Je m’y rends. Il est avocat d’assises, enfin c’est ce qu’il dit, il est connu également dans le monde des voleurs de poules, surtout par les poules, de luxe. Si les huissiers n’ont pas encore découvert l’oralité, lui c’est l’écrit qu’il néglige avec splendeur. Il a disposé un gros Montblanc, un 149, sur son bureau, il lui sert seulement de bijou, lorsqu’il le roule entre ses mains, il met en valeur sa chevalière. Sa peau est en voie de carbonisation, un grand aplat à la couleur de chair de thon rouge se répand sur ses joues et sur une partie de son front, celle qui n’est pas embarrassée par une chevelure poivre et sel, à raie excessivement géométrique. Du cigare aux pompes, il est l’archétype de l’avocat bien établi, ses chaussures luisent comme des comètes, il fume un Esplendidos de Cohiba après chaque repas, dit-il, et un Punch-Punch de Punch entre les repas, il s’intéresse à la peinture et les murs de son bureau sont revêtus d’ignobles toiles représentant des paysages. On entend en sourdine les suites pour violoncelle de Bach et parfois du clavecin que le maître (je ne parle pas de Bach, Jean Sébastien n’est qu’aux manettes) tempère en tapant de son doigt sur son bureau.
Il s’adosse à son fauteuil, le fait pivoter, me fixe, lâche un cubano-nimbus et se lance dans une évaluation des forces en présence :
- Mon confrère est un con. Je l’ai récemment aplati dans une affaire d’abus de biens sociaux. Avec Diderot, je vais le laminer.
Je me sens petit, il m’a installé en face de lui, dans un pouf au cuir glissant, assez bas de cul. Les mains crispées sur les accoudoirs, j’ai un effet de contre plongée qui rend le maître immense. Je suis une sorte de nain de jardin suçant les orteils de la statue de La Liberté. Sa splendeur m’impressionne, mes fringues Gémo sont soudain difficiles à porter, ils me semble que pendent encore dans mon dos, phosphorescentes, les étiquettes promotionnelles, tambourinant les prix ridicules de mes vêtements et leur composition chimique, dans ces circonstances je regrette mes ricanements à l’énoncé des noms d’Armani, de Calvin Klein ou d’Hugo Boss.
Son confrère est-il un con ? Je n’en sais rien. Je sais seulement que lui, mon avocat, jouit d’une grande réputation urbi et orbi, qu’il n’a pas gagnée au prétoire mais dans les repas mondains. Entre deux ronds de fumée, au moment des îles flottantes, il est capable de citer de mémoire, comme tout bon vieux gaulliste bovin, l’inénarrable discours d’André Malraux prononcé, il y a un siècle ou deux, lors de l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, mort.
Ne fréquentant pas le monde, je ne l’ai jamais vu dans cet exercice, on m’a rapporté que les types crachent dans leur verre, se mouchent dans leur serviette, touchent, sous la table, la cuisse de leur voisine qui en font pipi à la culotte, de la sueur glacée ruisselle entre les seins décolletés de la maîtresse de maison, les ronds de fumée s’emberlificotent autour des lustres, les îles s’engloutissent quand le maître se met à clamer d’une voix malrauesque, en fixant tour à tour les invités avec des roulements d’yeux théâtraux :

" Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège, avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé…L’hommage d’aujourd’hui n’appelle que le chant qui va s’élever maintenant, ce chant des partisans que j’ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d’Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundsted lancé de nouveau contre Strasbourg…C’est la marche funèbre des cendres que voici… »

Il y a gagné le surnom du « Bazooka de Corrèze ».
Il le porte bien.
Nous allons atomiser Les amis de Diderot, me dit le Bazooka de Corrèze, dans une symphonie de tics à la Malraux, croyez-moi, le palais de justice de Perpignan n’aura jamais été le théâtre d’un tel carnage, le monde, ahuri, retiendra son souffle.
Il roule des yeux:
- Diderot, je connais, vous pensez bien.
Il ajoute :
- Je dois vous remercier, je n’ai pas d’aussi belles causes à défendre tous les jours.
Il tapote son sous-main Hermès, se lève de temps en temps pour se placer devant la grande baie vitrée, ses Crockett Jones resplendissent et émettent un léger chuintement sur le tapis, il écarte le rideau, observe le mouvement des voitures lancées sur le boulevard, les enfants qui courent de l’autre côté, sous les arbres du square, prononce quelques phrases à vocation historique, revient à son bureau lentement, les mains dans le dos, se rassoit, fait évoluer le Montblanc, lâche du Punch-Punch gazeux, fait des yeux rieurs de satisfaction et de plénitude. Jean-Sébastien dans son bureau et maintenant Diderot dans ses affaires le parent d’un vernis culturel dont il joue à la perfection, sa voix sonne comme un violoncelle.
Ce type est fantastique, il parle de Diderot comme d’un copain de régiment. Il m’épate, il n’a pas l’ombre d’un sentiment d’infériorité ou d’admiration vis-à-vis de l’écrivain, c’est formidable, il est son égal. Lorsque je lui propose de lui passer quelques livres de Diderot, il fait : bah, bah, bah…on verra. Il possède une confiance absolue dans son don du verbe, son ignorance crasse de la littérature le rend invulnérable. Oui, oui, je ne suis pas en train de faire des phrases, je sais ce que je dis, la littérature fragilise, devant la vie tout lecteur est désarmé, il offre la résistance d’une biscotte lyophilisée, il sait, il connaît, il exulte, il ressent, mais il n’agit plus, tout juste s’il est capable de se froisser ou d’être déchiré. Comme du papier. Je comprends aussi ceci : toute réussite sociale passe par l’ignorance absolue de quelque chose, par le piétinement conscient ou inconscient d’un savoir. Le type que j’ai en face de moi porte son ignorance comme une toge de sénateur, sa splendide méconnaissance de Diderot le rendra célèbre. Seuls les reniements nous rendent forts.
De deux choses l’une, avec le Bazooka de Corrèze nous nous préparons à un triomphe avec capitulation sans conditions de l’université ou à une rigolade générale grâce à laquelle le monde judiciaire se tiendra les côtes pendant des décennies.
Le procès des lumières !
Bon, je m’arrête. On verra la suite. La justice est lente.
Si mon livre paraît, on saura ce qu’il en est, sinon le journal en parlera, à la rubrique faits divers.
Revenons à la réalité. Qu’y a-t-il de plus réel que la littérature? Le présent est un amalgame composite de couches de passé et de futur, la littérature, quant à elle, fait partie du domaine intégral du maintenant, elle est une fulgurance pérenne du présent et ce qui dure est réel. Deux cent cinquante ans me séparent de Diderot, j’ai pourtant le sentiment de le toucher. Quoi d’anormal ? Chaque seconde de ce que je lis est plus dense qu’une journée de ce que je vis.

Voir les épisodes précédents:

CONFRONTATION AVEC LE DROIT (Une visite d'huissier) par l'écrivain Henri Lhéritier

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/07/confrontation-avec-le-droit-une-visite-d-huissier-par-l-ecrivain-henri-lheritier.html

CONFRONTATION AVEC LE DROIT (2ème épisode) par l'écrivain Henri Lhéritier

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/08/confrontation-avec-le-droit-2eme-episode-pat-l-ecrivain-henri-lheritier.html

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 14:21
CONFRONTATION AVEC LE DROIT (2ème épisode) par l'écrivain Henri Lhéritier

Quelques jours plus tard le journal local publie une tribune, intitulée Diderot bafoué. Ce n’est pas si souvent que de tels sujets parviennent à se glisser entre les publicités légales, les résultats du foot, et les prévarications diverses d’élus pris la main dans le sac, qui font confiance à la justice de leur pays et qui se moquent de Diderot comme de leur première chemise. Qui ? disent-ils.
Je me précipite sur l’article, louant le hasard et la rédaction du journal qui me mettent en présence d’un écrivain que je suis en train de fréquenter avec passion. Il émane d’une association Les amis de Diderot qui, en liminaire, fait part de sa légitimité, de son ancienneté et de sa qualité.
Elle est en majorité composée d’universitaires aux publications savantes et abondantes. Le rédacteur expose la méthode qui préside aux travaux de ces érudits, respect des textes, recherche documentaire, filiation historique, littéraire et philosophique, ouvrages collectifs où pas un poil ne dépasse qu’il oppose aux élucubrations d’un autodidacte farfelu.
Illumination soudaine ! Je suis l’autodidacte farfelu. Qu’est-ce qu’on me veut ? Comment me connaissent-ils ?
Ces types, Les amis de Diderot, ont eu mon manuscrit entre les mains et m’éreintent. Je me souviens en effet d’avoir communiqué une partie de mon travail à des connaissances, sans doute dans l’espoir de m’entendre dire qu’il n’est pas si mauvais que je le pense. Un extrait avait été édité. L’heure est à la mobilisation. Ce quarteron d’universitaires cultive le jardin du siècle des lumières, ils s’y baladent, ils ne souffrent pas qu’un lecteur de quatre sous, issu de rien, les pieds glaiseux, cabotine avec leurs icônes, les Voltaire, Rousseau et autres Diderot leur appartiennent. Ils sont coulés dans le bronze et on ne fond le bronze que pour faire des canons. Mon texte est décousu, ahurissant d’amateurisme, plein de théories fantasques et je me montre d’une vanité inouïe en m’insérant, comme si j’étais un des leurs, dans les pages inoubliables des plus beaux auteurs de la littérature française. J’ai une nature virale, j’infecte ce que je touche et quand bien même ce serait pour rire, on ne s’amuse pas avec la littérature surtout celle du XVIIIème siècle. Ils sauront trouver le vaccin, qu’on leur fasse confiance.
Le grief le plus important de ce crime de lèse majesté arrive en fin d’article : après tout je ne suis qu’un vigneron, quel ridicule ! qui se mêle de donner un avis sur la littérature et sur Diderot, un de ses phares, quitte à caricaturer pourquoi ne le fais-je pas avec mes vins, comme tant d’autres (sur ce point, je donne raison aux Amis de Diderot, des œnophiles distingués, ces types !) en les charpentant à l’extrême, en les boisant, en les gonflant à la syrah surconcentrée, ou au merlot congestionné, en les dénaturant, au point qu’ils sentent le pneu et la crotte de bique et d’ailleurs que penserais-je, moi-même, si eux se mêlaient de produire du vin (je pourrais leur répondre qu’il ne manque pas d’universitaires, d’avocats, de notaires, de médecins, d’artistes qui se mêlent d’en faire, pour le plaisir eux, non pour en vivre bien entendu, quelle horreur ! pour briller en société et inscrire leur nom sur une étiquette, alors pour quelles raisons ne pourrais-je pas m’intéresser à la littérature, pour le plaisir, moi aussi). Dans une dernière envolée journalistique j’apprends qu’ils vont utiliser tous les moyens légaux pour que mon texte ne paraisse pas. Désormais, disent-ils, ce sera à la justice de régler ce problème.
Et paf ! Censuré, comme un Encyclopédiste !
Je commence à ascendere, je m’en doutais un peu, dans l’intimité de Diderot, on ne peut que monter.
Abasourdi, je replie le journal. Lorsqu’on replie un journal avec de la colère résiduelle, il se replie mal, c’est à dire qu’il ne se plie pas à l’endroit où il doit se plier, ou plutôt il forme des plis à l’endroit où il n’y en avait pas et le papier ne sait plus sur quel pli danser. Le journal se transforme en une exaspérante boule, de la main, on essaie de le repasser, de supprimer les froissements, de reconstituer les plis d’origine, inutile, c’est foutu, il perd sa configuration de journal et même celle de papier, il effectue un retour en arrière moléculaire, il revient à son identité primitive de chiffon et de pâte à papier, il faut immédiatement le jeter, sinon on y perd son sang-froid. On le perd quand même car dans l’état où il se trouve, il refuse d’entrer dans une poubelle d’une manière normale, et il faut encore le presser, le tasser du pied au risque de s’amalgamer soi-même avec les détritus. C’est terrible !
Je parviens à m’en débarrasser.
Me souvenant de l’accipitriforme, je me jette sur le coiffeur (le meuble) et retrouve, sous l’enfouissement, le document sur lequel je n’avais pas daigné jeter un œil, l’imaginant identique à de nombreux autres, sédimentés, forclos et néanmoins continûment redoutables, gonflés de frais supplémentaires au taux légal que la signification suivante, par huissier inopiné, reprendra pile poil dans une addition logique et toujours provisoire, car les intérêts de l’argent, n’est-ce pas, jouissent d’une grande autonomie, ils sont animés d’une vie intérieure fort trépidante qu’il serait vain de vouloir fixer, ne seraient-ce que quelques secondes, dans celui-ci, on ne me réclame pas d’argent, on m’avise que je suis assigné devant le tribunal d’instance. Comme tous ceux qui ont mauvaise conscience, Les amis de Diderot proclament faire confiance à la justice de leur pays. Moi dont la confiance est plus limitée, aussi bien dans la justice que dans le pays, je devrai m’expliquer à la barre.
Voila qui va transformer ma relation avec Denis, je l’aimais, désormais il faut que je me batte pour lui. Pour de vrai.
Après tout, je puis être fier, on s’intéresse d’ordinaire si peu à ce que je fais et, ô miracle, plus de deux siècles après sa mort, Diderot a besoin de moi. Si ce n’est pas une reconnaissance de mon existence intellectuelle, qu’est-ce donc ? Courage Denis, on les aura !

Voir aussi:

CONFRONTATION AVEC LE DROIT (Une visite d'huissier) par l'écrivain Henri Lhéritier

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/07/confrontation-avec-le-droit-une-visite-d-huissier-par-l-ecrivain-henri-lheritier.html

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 16:17
Fin de partie au marché Cassanyes pour le tri sélectif
Fin de partie au marché Cassanyes pour le tri sélectif

C'est dans le détail que se niche le diable! Le tri sélectif est une bonne chose en soit.Mais il y a le principe et son interprétation. A Perpignan au plus grand marché public de la ville, place Cassanyes adossé au quartier gitan de ST Jacques, on a profité des travaux pour installer des containers enterrés de tri sélectif trois couleurs.

Alors signe d'intelligence et de modernité ou coup médiatique ambiance carton pâte et village Potemkine?

Vous avez coché la case deux et vous avez gagné!

"On peut faire ce que l'on veut avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus" disait Napoléon.

Il en va de même pour le tri sélectif : il ne peut s'implanter que dans un contexte favorable.Il nécessite une éducation, une pédagogie de longue haleine.Sans quoi, on peut bien proposer quoi que ce soit, des personnes non responsabilisées feront bien ce qu'elles veulent.

Et c'est bien le cas à Cassanyes . Il y a peu de conteneurs à St Jacques, il y a donc la place Cassanyes. Mais pour les gitans le tri sélectif consiste à choisir par quelle fenêtre, ils vont jeter leurs ordures! Pour les marchands de la place, la quantité de déchets à la fin du marché . Là depuis le matin, les commerçants n'ont ni le temps, ni l'envie de faire du tri!

L'installation de ces conteneurs a coûté cher. De même que leur entretien.Il y a-t-il eu réflexion avant de se lancer ou volonté d'affichage pour de prochaine élection?

Voir aussi:

Perpignan,les marchés: derniers endroits populaires et de sociabilisation(spéciale dédicace à la place Cassanyes).par Nicolas Caudeville

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/07/perpignan-cassanyes-les-marches-derniers-endroits-populaires-et-de-sociabilisation-speciale-dedicace-a-la-place-cassanyes-par-nicola

Pau un exemple de bon tri sélectif!

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 15:12
Société, la fin de la lapalissade! par Nicolas Caudeville

"La lapalissade, ou truisme, également appelée vérité de La Palice, est une affirmation ridicule énonçant une évidence perceptible immédiatement.

La tautologie désigne également une proposition toujours vraie, mais sans que ce soit nécessairement perceptible immédiatement et sans la connotation péjorative attachée au terme lapalissade."

Certaines choses dans ce pays paraissaient tellement des évidences que l'on pensait ne pas avoir à commettre une lapalissade.

Après le slogan pour une marque de couche culotte "Même mouillés, ils sont secs!", cela avait laissé penser que le fait que l'eau mouille ne soit pas une évidence, que dans certains cas cela pouvait se discuter.

Si l'évidence de l'évidence, à savoir que l'eau mouillait, tombait.

Alors c'est tout notre système de valeurs et nos certitudes qui pouvaient être remis en questions.

Désormais, on peut bien se dire de gauche tout en remettant les acquis sociaux et soutenir le grand patronat en brandissant Jaurès!

Tout cela, au nom du "pragmatisme",du"réalisme" et de la "modernité"

On peut parler de laïcité en expliquant que c'est lorsque au-de-là de la liberté de conscience, toutes les religions peuvent se manifester sur l'espace public et discuter des normes publiques au nom de leurs propres spécificités

Je vais vous annoncer une lapalissade:"5 minutes avant sa mort, la république était encore vivante!"

Voir aussi:

Perpignol 2014: que reste-il du MRC 66? par Nicolas Caudeville

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/03/perpignol-2014-que-reste-il-du-mrc-66-par-nicolas-caudeville.html

"Individualiste": manière "post-moderne" de dire "connard"! par Nicolas Caudeville

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-individualisme-maniere-post-moderne-de-dire-connard-par-nicolas-caudeville-120936024.html

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 13:25
Le marché Cassanyes à besoin d'être pensé
Le marché Cassanyes à besoin d'être pensé

Notre société se transforme, tout oriente, pour les gens ne se croisent plus: lotissements, hypermarché, commande sur internet, individualisme triomphant...Alors que simultanément, nous sommes de plus en plus interdépendant les uns des autres. Malheureusement, l'ultralibéralisme c'est faire croire aux moutons qu'ils peuvent hurler avec les loups. Dernier endroit de sociabilité et de rencontres, le marché accorde du temps au temps, à la flânerie,à la ballade. La diversité des étales, il peut être un miroir de la production locale, surtout dans département où les productions notamment agro-alimentaires sont de qualité(15% de nos productions sont en bio, soit le premier département de France). C'est le cas pour le marché de Narbonne (il y a même un restaurant où l'on peut se faire cuisiner ses achats! (non textiles)) ou celui de Figuéres avec leurs Halles en Métal.

Cassanyes plus gros marché de la ville et pourtant...

Perpignan et notamment son marché place Cassanyes, qui est le plus gros marché public de la ville, n'est en aucun cas représentatif des productions de qualité locale.Il s'il fallait le résumer grossièrement livré à la fripe et aux fruits et légumes déclassés du marché internationale St Charles (en provenance d'Espagne et du Maroc, et loin d'être du bio).

Pourquoi, parce la mairie de Perpignan et son maire Jean-Marc Pujol après avoir fait disparaître les baraques (qui assuraient une diversité) pour refaire une place à l'économie (un comptable n'a que des rêves de comptable, dut-il être expert) contrairement au plan qu'avait validé l'ancien maire Jean-Paul Alduy (notez que je vais jusqu'à dire du bien de lui!) de l'architecte Bernard Cabane. Voir doc sonore http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-documentaire-sur-les-barraques-de-la-place-cassanyes-a-perpignan-48021377.html

Le marché Cassanyes est laissé aux bons soins des placiers

Qui conçoit et imagine les marchés de la ville? Est-ce un élu, un directeur de service, les producteurs locaux qui inspirent la constitution du marché?

Non, ce sont les placiers qui décident qui s'installent tous les matins sur des critères qui m'échappent encore. Qui peut-on rencontrer dans cette mairie pour construire un débat sur le point stratégique en matière de commerce et de tourisme que sont les marchés? Quelqu'un présenté comme responsable qui pourrait avoir quelque influence sur les placiers pour faire évoluer Cassanyes, comme ce qui est présenté à la boutique de vente directe de producteurs au Soler "Ho délices paysans" http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/02/ho-d%C3%A9lices-paysans-les-producteurs-agricoles-croient-en-l-auto-gestion-interview-dave-par-nicolas-caudeville.html.

  1. Voir aussi la possibilité pour de jeunes créateurs de présenter leurs produits.
  2. Que le petit train chargé de touristes puisse les laisser un certain temps pour aller faire leur marché.
  3. Que les étudiants aient une navette pour qu'ils aillent depuis l'université faire à moindre coup l'achat de leurs 5 fruits et légumes pour le Jour.

L'essor du marché Cassanyes c'est le remembrement de la synergie des commerces du centre ville !

  1. Le seul endroit où il reste des braises qui peuvent relancer la vie de cette ville. Relancer le marché Cassanyes.
  2. C'est relancer la dynamique de vie au centre ville. Redonner l'envie de retrouver ce que les gens ne trouveront pas dans les lieux déshumanisés de la grande distribution: des rapports humains
  3. C'est créer au passage plus d'emplois, d'impôts et taxes non défiscalisés, et d'argent réinjecté dans le tissus locale

Voir aussi:

La bataille de Cassanyes n’aura pas lieu

http://cqfd-journal.org/La-bataille-de-Cassanyes-n-aura

Perpignan,La San Jordi Off à la place Cassanyes: populaire sans être populacier!

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-perpignan-la-san-jordi-off-a-la-place-cassanyes-populaire-sans-etre-populacier-117443128.html

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 14:40
Vous aimez l'anchois catalan, vous aimerez "l'anschluss" de Toulouse?! par Nicolas Caudeville

Il est que le Roussillon a toujours été, si ce n'est lorsqu'elle était capitale du royaume de Majorque, sous tutelle. Que celle-ci soit française ou espagnole, ce territoire s'est rarement appartenu.

Lorsque Montpellier est devenu métropole d'équilibre:http://www.senat.fr/rap/r02-241/r02-24124.html

Le terme de métropole d'équilibre désignait une ville (ou un groupe de villes) dont l'importance régionale était destinée à jouer un rôle dans l'aménagement du territoire en France en faisant contre-poids économiquement et démographiquement à l'hypercentralisation parisienne. Il s'agissait d'une initiative de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR), aujourd'hui Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale.

On est passé et selon la formule d'Alfred Sauvy "Paris et le désert français!" à Montpellier et le désert Languedoc-Roussillonais, puisque on a recréé la centralisation en modèle décentralisé (oxymore toi-même!) Les présidents de régions suivant leur provenance saupoudraient sur leur département (Sauf Biensurs Christian Bourquin, qui se voulant plus montpelliérain que les montpellierains pour garantir son poste de président de région http://www.midilibre.fr/2012/12/16/christian-bourquin-veut-reveiller-la-belle-endormie,612927.php).

Au lendemain de la défaite des élections municipales les socialistes se doivent de détourner l'attention

C'est l'effet Houdini! Plutôt que de remettre en cause le résultat électoral de leur politique néo-libéral dans la continuité de celle de Nicolas Sarkozy http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-fran-ois-hollande-on-ne-s-attendait-pas-a-ce-qu-il-ait-un-si-bon-crochet-du-droit-par-nicolas-cau-112333916.html, ils détournent l'attention avec un effet spectaculaire!

En l’occurrence, l'urgence pour "faire des économies" dans le "mille-feuille administratif" français(blablabla...petite musique) à l'image de l'Allemagne et de ses "Landers" (au passage, c'est oublier que c'est l'histoire et les peuples qui mûrissent les institutions qui les administrent, et pas pas un copier coller d'institutions et de systèmes étrangers!)

C'est curieux en 2014, cette fascination pour l'Allemagne, la dernière fois que cela s'est passée, c'était dans les années 40 (cela avait produit chez certains, une espérance de 1000 ans)

Qu'en sera-t-il lorsque la métropole Toulouse sera la capitale de cette nouvelle

méta-région?

Loin des yeux loin du cœur.Loin du pouvoir autonomie encore plus lointaine.

Comment pourrons nous avoir la subsidiarité de nos décisions? Quelles garantie aurons-nous? Le personnel politique local a-t-il jamais démontré qu'il était en capacité de défendre autre chose que ses propres intérêts? Perpignan et les PO ne seront-ils plus que la queue du train de ce nouveau territoire: soit très éloignés du wagon restaurant!

Peut-on ambitionner une région catalane?

Cela serait, l'idéal. Encore faudrait-il que ce territoire soit en capacité d'établir avec l'état un rapport de force. Il semble qu'il y a des siècles de cela les catalans avaient su se mobiliser pour repousser certains arbitraires d'état ou de la région, comme pour la THT ou la Septimanie Fréchienne! En espérant que contrairement dans la pub, on n'ait pas à dire :"Mais ça, c'était avant!"

Il faudrait que les médias locaux de masses, l'université de Perpignan, instiguent ou soutiennent une campagne à e sujet. Qu'ils mettent en place des dispositifs de débats, d'information des citoyens de ce territoires...Nan, j'déconne

Voir aussi:

Catalogne Nord, notre image a-telle un futur la vidéo de la conférence!

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/06/catalogne-nord-notre-image-a-telle-un-futur-la-video-de-la-conference.html

Politique:pour le politologue Olivier Rouquan "l'heure est à la prise de risques!" interview par Nicolas Caudeville

http://www.larchipelcontreattaque.eu/2014/07/politique-pour-le-politologue-olivier-rouquan-l-heure-est-a-la-prise-de-risques-interview-par-nicolas-caudeville.html

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 14:08
Jean-Marc Pujol, le peace-maker! par Nicolas Caudeville

Les ambitions de Jean-Marc Pujol augmente de jours en jours. Après maire de Perpignan, président de son agglo, il ambitionne désormais le prix Nobel de la paix!

Dans un de ses derniers posts, il écrit ceci

Gaza, mon appel au calme et à la désescalade http://jeanmarcpujol.over-blog.com/2014/07/gaza-mon-appel-au-calme-et-a-la-desescalade.html 20 Juillet 2014, 14:00pm Publié par Jean-Marc Pujol

"Le conflit du Proche-Orient doit tous nous interpeller. Je le dis car je pense qu'il est temps que les grandes puissances de ce monde s'impliquent pour résoudre définitivement cette situation. Au moment où nous commémorons tous le centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, que la solidarité autour de cette manifestation s'affiche aux yeux du monde entier, il est surprenant que nous n'arrivions pas à régler cette situation.

J'en appelle au calme et à la désescalade.

Par rapport à ce qui se passe en France, à ce que nous observons hélas sur le territoire national, je dis que les Français n'ont pas à rentrer dans un litige qui ne les concerne en rien. Les dérapages antisémites qui ont été constatés chez certains manifestants ces derniers temps m'indignent et m'inquiètent énormément."

En fait fort de sa connaissance de la politique arabe par le billet de son ryad à Marrakech et la fréquentation antérieur de Maurice Halimi :il est un expert de la politique israëlo-palestinienne. D'autres moins agguerris s'y sont cassés les dents, mais ils n'étaient pas Jean-Marc Pujol. Il faut se rappeler aussi qu'il avait su se mobiliser pour faire libérer les otages,et que les otages ont été libéré...voir Perpignan,Municipales 2014: qui sont les otages que veut libérer Jean-Marc Pujol?

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-perpignan-municipales-2014-qui-sont-les-otages-que-veut-liberer-jean-marc-pujol-par-nicolas-caudev-115458778.html

Espérons que sa voix forte pourra porter jusqu'aux oreilles des belligérants et rétablira la paix!

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