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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 12:24
   Chronique moscovite (épisode 30) : Keep calm and wait Russians‏! par Félix Edmundovitch Dzerjinski

« Je vais vous confier mon secret, ce secret que j’ai gardé depuis longtemps mais que vous avez sans doute découvert : j’aime les gens, quand d’autres sont fascinés par l’argent. » (François Hollande, là je dois dire que j’adore son humour, il est fort ce mec !! Je pense qu’il aime juste les gens quand ils ont de l’argent, non ?)

« Quand on a perdu ses clés, on tuerait la terre entière. » (Adolf Hitler in Le livre des Nuls, je précise car d’ici à être taxé de fasciste, je me méfie de vos procès… staliniens et de votre manque d’humour)

« Dans l’armée rouge il faut bien plus de courage pour battre en retraite que pour avancer. » (Jo le Moustachu, vraie bonne citation car si tu te souviens, pendant la grande guerre patriotique, y avait toujours des petits gars de ma maison, le NKVD, dans le dos de ceux qui chargeaient et si ces derniers étaient tentés de battre en retraite, ben y rencontrait les balles du NKVD. Jo, il était sévère mais juste, non ?)

C’est drôle petit Frantsouz, je regarde l’évolution des sociétés et je me dis que ce qui réunit Européens et Russiens, c’est tout de même le consumérisme. Consommateurs de tous les pays, unissez-vous pourraient dire Bernard Arnault et tes autres pédégés du CACa 40. Tu verrais Moscou, ses endroits branchés sont pleins de hipsters tant et si bien qu’en bon tchékiste, je n’arrive pas à savoir, avec leurs barbes, s’il s’agit de bandits en babouches ou pas, donc je fais quelques bavures mais l’un dans l’autre, je rends service à l’humanité, si tu vois le concept. Comme toi, le Russien est porté sur son Iphone, fréquente les restaurants qui travaillent en circuit court et durable et proposent du quinoa… Mais ce qui nous différencie aujourd’hui, ce sont les gens au pouvoir. Toi, tu as des bricoleurs, des gribouilles, le Russien, avec Blondin et sa bande et notamment mes descendants, les fils de Félix, le FSB et tutti quanti, il a des stratèges, qui pensent la place de la Russie dans le monde d’aujourd’hui et surtout de demain. Fais gaffe, vous êtes en train de tomber. Tu ne t’es jamais questionné sur l’idéologie régnante et abrutissante et émolliente par chez toi avec toutes ces histoires de genres, d’égalité hommes/femmes, de minorités visibles ou pas, de fais pas ci-fais pas ça. Tu n’es pas révolté que tes élites s’attaquent à ton mode de vie et t’expliquent que fumer c’est pas bon, boire du pinard c’est pas bon…, bref toutes ses limitations à ta liberté, je parle pas de libertés collectives, parce que pour ça t’es fort, mais je te parle de liberté individuelle, personnelle. Par contre jouer au petit train entre amis c’est bon, du moment que tu as mangé tes 5 fruits et légumes, bio évidemment, aller en week-end à la Fistinière (regarde l’article sur Rue89 grand pourvoyeur en matière d’idéologie par chez toi) t’initier au fist-fucking, c’est « sympa » ou « cool »… Mais quelle est votre idéologie du moment ? Tu te poses la question, parfois ? Tu vois, le Russien, les libertés collectives, il en a rien à foutre, lui, ce qui l’intéresse, c’est ça liberté, ses clopes, sa vodka, ses zakouski avec ses potes. Bon, par chez nous, Blondin a aussi imposé des restrictions, mais en raison des bandits en babouches. Il s’est attaqué à la sacrosainte plage égyptienne et à la plage turque, deux totems du Russien consumériste, en disant aux Russiens qu’il ne faut pas aller chez des gens qui ne nous aiment pas. Je puis te dire que le Russien, consumériste comme le Frantsouz moyen ou bobo et postmoderne, il n’en revient pas que Blondin se soit attaqué à une de ses vaches sacrées. Il est fortiche Blondin tout de même et surtout, il comprend le pays. Dans l’absolu, ces gens qui voyagent et se globalisent, ne l’intéressent pas et il leur joue un tour pendable. Il se veut proche du peuple, des ouvriers, ben ouais, y en a encore chez nous contrairement à chez toi (mais peut-être que chez, ils ne savent pas qu’ils sont des prolétaires, je crois que vous avez le concept de classe moyenne pour ça, non ?), et des strates intermédiaires de la société. Il sait leur parler, les faire rêver, leur montrer la ligne bleue de la Crimée, même quand les temps sont durs comme aujourd’hui avec une économie qui boit le bouillon et les sanctions.

Allez, je te ramène à la reine des villes, j’ai nommé Moscou, la troisième Rome, et au seul pays qui ait récemment gagné toutes ses guerres ou du moins atteint ses objectifs (Tchétchénie, Géorgie, Crimée, Ukraine, Syrie), la Sainte Russie ! Cette ville bouillonne, je ne sais plus où donner de la tête mais je te signale deux expositions consacrées à la peinture réaliste socialiste. Toi, tu balaies ça du revers de la main, tu trouves que c’est pompier et tu esquisses un sourire ironique, tu préfères l’art contemporain, Jeff Koons et les plugs anals sur la place Vendôme comme horizon indépassables de la modernité en art. Mais tu devrais t’y attarder un peu. Cet art a eu la peau des constructivistes et autres suprématistes, qui couvaient avant Octobre 1917, et se sont pleinement exprimés suite à la révolution. Tu auras noté la proximité relative de ces courants avec le futurisme en Italie, le pays des gens bien habillés qui aimaient l’ordre. Quand Jo le Moustachu arrive aux manettes, il trouve tout ça un poil incompréhensible pour lui et les masses et estime que l’art doit éduquer les masses, exalter la révolution et sa personne surtout. La première exposition s’intitule en anglois, « Russia on the road », http://rusrealart.ru/. Tu y vois des tableaux relatant le rapport du pays aux moyens de transport, du métro à la conquête de l’espace. Ces tableaux exaltent le génie national mais également le territoire. Autre exposition, Alexandre Guerassimov, le peintre de Staline. Tu y vois ces travaux avant la rencontre avec Jo le Moustachu, qui tiennent un poil de l’impressionnisme, assez classiques, et surtout quelques toiles réalisées pour Jo le Moustachu, notamment celle sur les 25 ans de la révolution d’octobre en 1942, en pleine guerre. Tu y vois notre Jo le Moustachu à la tribune, nimbée d’une lumière quasiment divine et autour de lui, il y sont tous, son pote Vorochilov, Kalinine, Beria, Khrouchtchev, Molotov (dont la femme était en camp). La toile est géante et prend tout un mur. Après, quand Jo le Moustachu a cassé sa pipe, le Guerassimov a eu quelques soucis avec Khrouchtchev, un poil rancunier, et s’est mis à voyager en Iran et en Inde d’où il a ramené quelques toiles intéressantes. Bon, je termine là ton instruction, je pense que c’est vain de toutes façons, tellement petit Frantsouz tu manques de culture et surtout de curiosité pour la Sainte Russie. Tu te rends compte, tu en es à construire un Louvre à Abou-Dabi alors que tout près de chez toi, tu as le Russien, déjà éduqué et cultivé, pas comme ces bédouins et autres bandits en babouches. Ce qui est triste avec toi, c’est que tu préfères ton lointain à ton prochain. Bon et pour finir, belle exposition Cranach en ce moment au musée Pouchkine. Tu vois, Moscou, c’est le bouillonnement culturel permanent, faute d’être la révolution permanente.

Continuons la balade. Un nouveau restaurant, le Mushrooms, qui appartient au patron du White Rabbit, le talentueux Boris Zarkov, qui possède plusieurs restaurants (http://wrf.su/ru/). Le Mushrooms comme l’indique son nom est dédié aux champignons et à la truffe (http://mushroomsmoscow.ru/en/). C’est un endroit, récemment ouvert, un peu cher pour le Russien moyen mais qui montre le dynamisme du bonhomme qui se situe dans un créneau haut de gamme. Avec la crise, ce sont plutôt les restaurants de moyenne gamme qui trinquent. J’y ai mangé une salade de poulpes grillés avec du chorizo, des orecchiette au lapin dignes des Pouilles et une boule de glace à la truffe (eh oui, Félix est une grande gourmande !). Que du très bon !! Zarkov a tout compris au climat du moment, il ouvre pleins de restaurants à Sotchi. Ben ouais, avec la crise et les quelques restrictions de voyage imposées par Blondin et les événements, le Russien devient un voyageur intérieur. Ben, il a de la chance, le pays est vaste. Autre nouveau restaurant, toujours dans le haut de gamme, le 45ème parallèle (http://45-parallel.com/). Situé au 7ème étage de l’ancien marché kokhozien, sur Tsvetnoy bulvar, aujourd’hui reconverti en sorte de Bon Marché, donc très luxe, ce restaurant propose des plats situés au nord ou au sud du 45ème parallèle. J’y suis allé le 8 mars avec Mme Dzerjinskaya, t’es surpris, ben ouais, y a une Mme Dzerjinskaya. Un délice !! J’y ai mangé de la joue de bœuf arrosée d’un verre du Clos des fées, d’Hervé Bizeul. Le Roussillon est à Moscou !! J’aime bien ce Monsieur Bizeul qui a eu le bon goût d’appeler un de ces vins la petite Sibérie. Tu le sais, petit Frantsouz, la Sibérie est une région qui est chère au cœur du tchékiste, qui le lui réchauffe même et qui a permis de rééduquer par un travail assidu tout un tas de raclures bourgeoises, de déviationnistes et de traîtres à la patrie. Monsieur Bizeul, continuez à faire du bon vin, qui tape, du vin d’hommes, de moujiki. Pour vos prochaines cuvées, quelques suggestions de noms, « Magadan, mon amour », « Moujik, le vin des hommes » ou « La potion Félix ». Tu le vois, Moscou bouge, tous les mois des dizaines de restaurants ouvrent/ferment. Aujourd’hui, la préoccupation des restaurateurs, avec la crise, est d’atteindre le juste prix. La plupart de leurs dépenses étant en dollars, ils se doivent de les répercuter de manière modérée sur l’addition, sinon, pas un pékin ne viendra. Dure équation en ces temps de crise en Moscovie, mais malgré ce climat, y a toujours un Russien pour se lancer et faire quelque chose de joli.

T’as vu comme Blondin t’a surpris en annonçant le retrait des vaillants Russiens de Syrie ou du moins la diminution du contingent, ce qui est un poil mystérieux et sera difficile à quantifier. Il est matois, ce Blondin, tout de même, c’est bien un fils de Félix. Faut dire que je crois que, comme le dit Blondin, les objectifs sont atteints, siège de Palmyre, reconquête du corridor Alep-Damas, de Palmyre et protection des bases de Tartous et Lattaquié, bref, la Syrie utile. Je me souviens, lorsque la Russie est intervenue, vous étiez nombreux à prédire l’enlisement façon Afghanistan, ben non, c’est plutôt toi, l’Occidental, qui n’a pas le cul tiré des ronces en Irak, en Afghanistan depuis 15 ans et aujourd’hui en Syrie. Tes experts n’ont plus qu’à retourner s’accouder au comptoir et commander un pastis ou une mauresque (diable, nous sommes en France tout de même). Tu vois, le Russien est élégant, il quitte la scène au bon moment, à charge pour Bachar de finir le boulot. Ce retrait, c’est à la fois une main tendue aux Occidentaux, qui déclineront car ils ne comprennent rien, et c’est une façon de tirer les poils de la moustache de Bachar. Blondin est très fort sur la Syrie, c’est lui qui donne le la. Bon, je ne te cacherais pas que nous y laissons quelques avions et quelques conseillers militaires et puis tu as vu, Blondin, qui a le sens de l’amitié, l’a dit, « nous pouvons revenir en quelques heures »…

Eh, Frantsouz, t’as vu cette info ? Quoi, tes médias libres ne t’en ont pas parlé ? Jette un œil là-dessus, c’est riche d’enseignement sur l’état de vos sociétés, « After Cologne, Germany 'Teaches' Refugees How to Have Sex », http://www.zanzu.de/en/what-sex, https://www.rt.com/news/335185-germany-migrants-sex-rape-website/. C’est une véritable pépite, moi, elle me fait mourir de rire. Ben ouais, le réfugié, le migrant, il débarque de sa cambrousse où durant sa folle jeunesse, il s’est fait la main sur des biquettes ou des ânes. Eh, c’est pas des menteries, c’est un ami turc dont le foyer familial se trouvait à Mardin, en Anatolie profonde, qui m’a un jour dit qu’il était content que ses parents en soient partis pour l’Europe parce qu’il aurait été obligé de faire comme tous les jeunes du village, se dépuceler avec une biquette. T’imagine, quand tu te maries pour de vrai, la nuit de noces, ce doit être quelque chose…, la mariée prise comme une biquette… Nous sommes dans de la haute culture, mazette ! Mais revenons à notre migrant, mal dégrossi, un gros rustre, un plouc tout frais débarqué en Gross Deutschland. Rrrah, ses sens sont affolés par les gueuses locales, même si elles sont écolos avec du poil sous les bras et le tablier de sapeur. Il n’en peut plus et il croit qu’elles sont un peu comme des biquettes et là, c’est fatal, ça ne peut que déraper… Merdre, comme dirait Ubu, le IIIème Reich fut oublieux et négligent, il aurait dû éditer pareil guide à destination de nos vaillants cosaques libérateurs… Ce qui est drôle, c’est que ce petit guide me fait penser à un ouvrage drolatique qui était sorti par chez toi dans les années 80, petit Frantsouz, et qui s’intitulait « Bienvenue à l’Armée rouge ». Et tu y avais des phrases en russes à dire à l’occupant et qui illustrait tout à fait la promptitude du Frantsouz à collaborer et à accueillir l’occupant. Une phrase m’avait marqué, c’était « Camarade, prenez ma fille ». Ben tu vois ce guide social-démocrate bien-pensant destiné à la gestion de la sexualité exubérante du migrant, m’y fait penser et c’est un peu comme si le migrant était une sorte de force d’occupation. Ma foi, c’est cohérent avec les plans des bandits en babouche, qui il y a deux ans, vous avaient menacé de vous submerger par des vagues, des tsunami migratoires. Ben ouais, les bandits en babouches connaissent bien les vulnérabilités de vos sociétés décadentes. Décidément, l’Allemagne n’est plus ce qu’elle était… Où es-tu Heinrich, toi qui jadis arpentait les plaines d’Ukraine, où es-tu Otto, toi qui a inlassablement et méthodiquement redesigné nos villes et villages, où es-tu Reinhard, toi qui pensais réduire le Russien en esclavage, où es-tu Friedrich, méticuleux tueur de la Shoah par balles avec tes amis lettons et ukrainiens… L’Allemagne, même illusoirement prospère, demeure un pays vaincu et le reste de l’Europe est à son image, et en tant que Félix, je sais de quoi je parle…

Et puis, par chez toi, tu as vu la dernière caricature de Plantu, que tout bobo adule, tu sais sur le fait que des marques de vêtements sortent des burqas et autres hidjabs, ben lui il parle de « fashion ceinture » d’explosifs. Si t’analyses bien le propos, il assimile les musulmans à des terroristes… Je crois que même la Blonde fille de son père, qui récite du Musset, https://www.youtube.com/watch?v=21Uo-1Vv0-4, n’aurait pas osé. Je crois que par chez toi, certains sont autorisés à dire ce genre de saloperies et ils sont souvent de gôôôôôôôôôôôch, t’as remarqué. La liberté d’expression est une vraie question par chez toi, petit Frantsouz, il me semble que même dans la Russie de Blondin, tu es plus libre, en tout, cas, tu n’es pas libre de dire des conneries comme ton Plantu ! Et c’est plus sain !

Allez, je te quitte en musique, https://www.youtube.com/watch?v=zIwtzNhCGJU.v

Les autres chroniques moscovites:

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/chroniques%20moscovites/

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3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 16:34
Perpignan/Cinéma:CONFRONTATION 52, 'la démocratie' C’EST DU 5 AU 10 AVRIL ! interview Michel Cadé par Nicolas Caudeville

La 52ème édition du festival Confrontation se déroulera du 5 au 10 avril au cinéma le Castillet et donnera le coup d’envoi au Théâtre Municipal de Perpignan !

« De la démocratie » est la thématique explorée durant le festival avec pas moins de 60 films et 15 invités.

Trois grands axes guident la programmation :

En route pour la démocratie

L’exercice du pouvoir

Figures démocratiques

Les Etats-Unis, l’Allemagne et Le monde arabe à travers trois focus :

Le cinéma Rooseveltien ou Hollywood au service du pouvoir

L’Allemagne de Rainer Werner Fassbinder

Les printemps arabes

Les invités du festival :

Braham Alaoui, Jacques Bidou, Marianne Dumoulin, Férid Boughédir, Jean-Loup Bourget, Dominique Cabrera, Christophe Coello, Jean-Louis Comolli, Abbas Fahdel, Benoït Forgeard, Yves Jeuland, Claire Kaiser, Malik Menaï, Gérard Mordillat, Nicolas Pariser, Christian Rouaud, Roseline Villaumé

Au programme également de cette 52 ème édition : des master-class, des tables-rondes, des conférences, des ateliers, une rencontre littéraire avec Gérard Mordillat, un ciné-goûter …

Nous vous attendons d’ores et déjà le mardi 5 avril au Théâtre municipal de Perpignan :

SOIRÉE D’OUVERTURE

18h Conférence inaugurale de Jean-Loup Bourget – Le cinéma du New Deal

20h30 Parfum de printemps de Férid Boughédir en avant première et en présence du réalisateur

interview et présentation du festival pr Michel Cadé

Voir aussi:

Gérard Mordillat:"être de gauche c'est croire, que la trahison n'est pas le moteur fondamental de la démocratie!"interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/article-gerard-mordillat-etre-de-gauche-c-est-croire-que-la-trahison-n-est-pas-le-moteur-fondamental-de-la-115314061.html

Perpignan:Michel Cadé,institut Jean Vigo, hommage à Ettoré Scola! Interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2016/01/perpignan-michel-cade-institut-jean-vigo-hommage-a-ettore-scola-interview-par-nicolas-caudeville.html

Perpignan:Michel Cadé,institut Jean Vigo, hommage à Ettoré Scola! Interview par Nicolas Caudeville

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 05:21
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville

On était déjà venu faire un reportage sur la suite de "l'appart". Le restaurant a été repris par Véronique Souloy, anciennement vigneronne au domaine bio des "matins calmes" du coté de Millas, qui pratique une cuisine française matinée ça et là-bas (en Corée) d’exotisme asiatique et re-mariné de bocages normands (enfin, cherchez pas à comprendre, c'est bon, c'est sain...)

La cave à vin est elle aussi bio, saine et sans sulfites.

Là-dessus, elle veut que son restaurant soit aussi un apport culturel à la ville, et fait venir des peintres, des musiciens etc pour pimenter le tout .

Ici, c'est Anne-Marie KÄPPELI une Suissesse alémanique qui ouvre le bal avec des calligraphies chinoises. Anne-Marie qui pratiquait et enseignait déjà le Taïchi et le chikong, a rencontré sur le marché de Genève un maître calligraphe chinois qui lui a transmis son art.

Le 7 avril à partir de 18H30 place de Bois Mortier,au restaurant les 3 journées, c'est l'inauguration. Vers 19h ce sera Haïku et flûte traversière. Et pour finir, un repas aux couleurs des cinq éléments!

Voir aussi:

Perpignan/ restaurant: l'appart devient les trois journée, grâce à la cuisine vagabonde de Véronique Souloy! interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/06/perpignan-restaurant-l-appart-devient-les-trois-journee-grace-a-la-cuisine-vagabonde-de-veronique-souloy-interview-par-nicolas-caude

Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
Perpignan:Véronique Souloy, Anne-Marie KÄPPELI  les 3 journées de la calligraphie Interview par Nicolas Caudeville
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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 18:27
L'IDENTITÉ MUSICALE DES GITANS CATALANS DE PERPIGNAN :  ENTRE LA RUMBA CATALANE ET LE FLAMENCO    par María Jesús Castro interview par Nicolas Caudeville

Une approche des différentes manifestations musicales chez les gitans du sud de la France, et en particulier chez les gitans catalans de Perpignan.

Nous montrerons que la construction de ses manifestations musicales sont pluriculturelles et sont principalement influencées par le flamenco, le Novo Flamenco, la rumba catalane et la salsa, mais aussi par d’autres musiques comme le rap.

1. L'IDENTITÉ ETHNIQUE ET L'IDENTITÉ MUSICALE

Le collectif des gitans catalans de Perpignan constitue un sous-groupe ethnique qui fait partie d'un plus grand groupe, les Tsiganes français, qui est lui-même inclus dans le groupe des Roma.

Face à la société majoritaire française, payo ou non-Tsigane, se trouve le groupe des Tsiganes français qui se constitue comme un groupe hétérogène formé par différents sous-groupes aux multiples provenances géographiques. On distinguera parmi eux, les Tsiganes manouches, originaires d’Europe de l'Est, les gitans d'origine espagnole, et plus particulièrement du sud de l'Espagne et même des tsiganes Portugais, tous installés et sédentarisés en France depuis quelques générations. Enfin, nous pouvons distinguer avec des traits culturels particuliers, les gitans catalans qui occupent pour la majorité d’entre eux, un territoire circonscrit dans la région Languedoc-Roussillon.

Si les gitans catalans sont présents sur tout le territoire du Languedoc-Roussillon, cette communauté est surreprésentée dans la ville de Perpignan. En 2003, Jean-Paul Escudero précise la cartographie de la présence gitane à Perpignan à partir de trois quartiers principaux: Saint Jacques, dans le centre historique, la Cité du Nouveau Logis (Av. de l'Industrie) et le Haut Vernet (HLM de L'Avenue de l'Aérodrome). Près de ces quartiers principaux, on trouve des îlots secondaires, comme Saint Mathieu et Mailloles.

Une fois déterminé les sous-groupes tsiganes qui interviennent comme agents actifs et supposant que différentes relations s'établissent entre eux : comment pouvons-nous définir l'identité ethnique ?

Nous pouvons dire que la conscience d'identité au groupe est celle qui crée le sentiment d'appartenance à un groupe au travers duquel les individus se reconnaissent et se distinguent de ceux qui ne font pas de partie dudit groupe.

De la même façon que les identités ethniques, les identités musicales sont construites au moyen d'une sélection entre diverses cultures musicales : une poly-ethnicité musicale qui dans le cas des gitans catalans de Perpignan est construite à partir du flamenco, du Novo Flamenco, de la salsa et de la rumba catalane.

Enfin, la multiplicité d'identités musicales favorise le fait que les gitans du sud de la France et particulièrement les gitans de Perpignan adoptent plusieurs manifestations musicales pour créer leur propre musique.

2. LA CONSTRUCTION DES MANIFESTATIONS MUSICALES

Les gitans du sud de la France construisent leurs manifestations musicales comme d'autres sous-groupes Roma. Ce processus est réalisé par l'adoption d'éléments formels autochtones, qui dans le cas des gitans catalans du Languedoc-Roussillon consiste en l'adoption de la musique afro-américaine et de la guitare comme instrument d'accompagnement.

Par ailleurs, une des caractéristiques propres des Roma partagées par les gitans catalans de Perpignan se trouve dans le goût pour la métrique-rythmique, l'usage du mode Flamenco et de l'ornementation vocale.

3. LES MANIFESTATIONS MUSICALES DES GITANS DE PERPIGNAN

Il est important de comprendre que si dans le langage commun on nomme très souvent « flamenco » les interprétations musicales des Tsiganes français, il s’agit souvent d’un paramètre musical propre au flamenco et non pas d’un palo du répertoire.

Le processus historique de la construction musicale des gitans du Languedoc Roussillon est basé sur un mélange de différents styles musicaux : flamenco, salsa, rumba catalane et rumba pop principalement. Tous les styles musicaux cités précédemment n’interviennent pas dans les mêmes proportions dans le résultat final. Cela dépend de beaucoup de facteurs mais il est facile de distinguer lequel de ces styles est prédominant ou en tout cas, lequel d'entre eux a une représentation minimale.

La dynamique observée dans les manifestations musicales des Gitans de la région Languedoc-Roussillon et des Gitans catalans de Perpignan en particulier, se distingue par une combinaison de fusions et d’hybridations leur allouant une créativité musicale sans égale.

Bien qu’il existe une grande variété de courants musicaux distincts (salsa, flamenco, rumba pop, rumba catalane), la caractéristique qui définit les artistes gitans de cette zone géographique est leur capacité à mélanger un grand nombre de styles. Par cela, nous pouvons affirmer l'existence d'une multiplicité d’identités musicales dans le processus de construction de l'identité musicale des Gitans catalans de Perpignan.

Voir aussi:

Girone: y a d'la rumba catalane dans l'air au patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO! interviews par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/07/girone-y-a-d-la-rumba-catalane-dans-l-air-au-patrimoine-mondial-immateriel-de-l-unesco-interviews-par-nicolas-caudeville.html

Perpignan: Gabi Giménez, le tzigane et les fourmis! interview par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/11/perpignan-gabi-gimenez-le-tzigane-et-les-fourmis-interview-par-nicolas-caudeville.html

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 11:37
 UN PANIER COMPLET par l'écrivain Henri Lhéritier

Il en venait de partout, comme une éclosion de moustiques sur le bord d’un torrent.
C’est exactement ce qui se passe lorsque je pêche à la truite, sous mon chapeau et dans mes bottes et que des insectes volants se lèvent sous mes pas, je ne prends rien parce que ma mouche, elle, ne ressemble pas à celles de cette éclosion spontanée.
On peut aussi comparer cet événement à une levée de champignons, après l’orage, où le soleil renaissant traverse les sous-bois et longe les lisières, faisant apparaître des champignons comestibles, mais j’invente cette idée, cela ne peut pas m’arriver, je n’aime pas les champignons et je n’en cherche jamais.
C’est un style d’invasion que les Allemands eux-mêmes ne pourraient pas réussir, motorisés ou pas.
L’un n’est pas parti que l’autre est là aussitôt, déjà poussé dans le dos par le suivant qu’une foule presse et réclame, au point que chaque individu, tout nouveau et tout frais, à peine aperçu, disparaît aussitôt.
Un ballet, un véritable ballet où l’on ne danse pas, se contentant de parler pour ne rien dire, ou pour effacer ce que vient de dire le personnage précédent.
On ne peut plus s’en passer, parler pour ne rien dire d’intelligent est la forme la plus réussie de la communication.
Quand je dis, ils ne disent rien, je veux exprimer cette idée qu’ils ne disent rien de neuf (je fais sans doute pareil), ce que l’on entend un jour est couvert par ce que l’on entendra le lendemain et contredit par ce que nous avons entendu hier.
C’est comme le temps que l’on passe à ne rien faire, on l’oublie aussitôt.
Cette éclosion, cette multitude soudain surgie, même si elle ne dit rien, n’est pas muette, elle parle, divague, et son auditoire ne l’est pas non plus, il approuve, applaudit ou proteste lorsqu’on le lui demande.
Cette nouvelle maladie sociale est une épidémie.
L’épidémie des experts médiatiques et des commentateurs politiques qui savent tout et ne comprennent rien ou comprennent tout et ne savent rien.

Le tout meilleur d'Henri Lhéritier :

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/henri%20lheritier/

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 18:33
Attentats en Belgique: Je suis solidaire, ce soir je mange des frites! par Nicolas Caudeville

Bruxelles, la capitale belge a été frappée ce mardi matin par deux attentats terroristes revendiqués par l'organisation Etat islamique (EI). Trois explosions se sont produites à l'aéroport international de Zaventem et à la station de métro de Maelbeek. Le bilan provisoire fait état d'une trentaine de morts et plus d'une centaine de blessés. La police belge a diffusé un avis de recherche concernant un terroriste présumé.

Sur les réseaux sociaux c'est à nouveaux la tempête. Les intermittents de l'action, de l'analyse, de la philosophie de comptoir se lâchent dans un sens où dans un autre, alors qu'ils n'ont pour informations que l'ombre projetée des flammes sur le mur de leur caverne. Je veux dire sur leur télévision, ordinateur, tablette ou smartphone.

Je me demande si dans les attentats, ce qu'il y a de pire ce n'est la conséquence sur les réseaux sociaux? ‪#‎sprayforbruxelles‬

C'est la règle numéro 6 des 10 techniques de manipulation des masses. selon Noam Chomsky

Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion!

"Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…"

La technologie nous permet sans bouger de chez soi d'avoir un semblant d'existence sur la toile. Car le but du jeu de cette émotion n'a que l'utilité de l'auto-affirmation positive #jaiboncoeur!

Les mêmes personnes ne sont pas volontaire pour agir en bas de chez eux (de la difficulté de descendre ses poubelles) . On ne peut agir qu'autour de soi! Reconnaître ses limites, c'est pouvoir les dépasser...

Voir aussi:

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/article-10-techniques-de-manipulation-des-masses-selon-noam-chomsky-106619765.html

Lorsque vous aurez autant besoin de Charlie Hebdo que d'oxygène vous reviendrez nous voir! par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/01/lorsque-vous-aurez-autant-besoin-de-charlie-hebdo-que-d-oxygene-vous-reviendrez-nous-voir-par-nicolas-caudeville.html

Je me demande si dans les attentats, ce qu'il y a de pire ce n'est la conséquence sur les réseaux sociaux? ‪#‎sprayforbruxelles‬

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 13:06
Clotilde Ripoull, "Perpignan est en soins palliatif !" Interview par Nicolas Caudeville

Perpignan outragée, Perpignan brisée, Perpignan martyrisée , mais Perpignan toujours pas libérée par l'insultant de Marrakech. La ville est en train de devenir le Jacques Maillol du délitement. Une apnée dans les profondeurs des ténèbres . Les prédicateurs barbus prédiquent à la salle des libertés, les drapeaux (et même ceux qui n'ont rien à voir) sont en bernes pour une guerre et une enfance mal digérée d'un maire en non résilience. La ville semble fondre comme de la boue. Pas d'opposition à gauche (où est passée la septième compagnie? )Jacques Cresta, le Pitivier de l'assemblée nationale semble nous dire dans son silence: "j'ai glissé chef!" Qui dénoncera la fausse non augmentation des impôts pour les commerçants et autres destructions d'arbres et de bâtiments: la John Mac Lane Perpignanaise, alias Clotilde Ripoull ! On croit l'entendre dire "Écoute connard, ton numéro de cirque c’est fini ! Tu remballes ton matos et tes gugusses où bien je débarque et je te mets une grosse raclée !"

Mais face à la caméra , elle est plus soft!

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 17:34
Georges Bartoli avec Henri Lhéritier. 9 min ·  Henri Lheritier est mort hier soir, celui qui partageait avec bonheur sa vie entre gastronomie et littérature ne nous régalera plus de sa verve et de ses nectars. C'est une vraie perte pour tous les rêveurs debout, les épicuriens de combat, les gourmets de l'existence !
Georges Bartoli avec Henri Lhéritier. 9 min · Henri Lheritier est mort hier soir, celui qui partageait avec bonheur sa vie entre gastronomie et littérature ne nous régalera plus de sa verve et de ses nectars. C'est une vraie perte pour tous les rêveurs debout, les épicuriens de combat, les gourmets de l'existence !

« Je n’arrive pas à le croire, c’est trop grand pour moi, mes propres livres ne me suffisent pas à endosser le costume d’un écrivain. Ils sont imparfaits certes, mais c’est surtout ce voisinage avec des gens que j’admire, au sein d’un moyen d’expression que je place si haut, qui m’intimide, au point que je n’ose pas m’attribuer ce titre. Moi, me classer en leur sein ? S’il m’était arrivé de soigner mon prochain, j’accepterais de me faire appeler médecin, ou si j’avais construit, ne serait-ce qu’un poulailler, architecte, ou épicier, ou président de la République, ces qualificatifs –là, je les porterais sans rougir, écrivain, non ! C’est un titre qu’on ne mérite que mort ! Mes livres sont là, sous mes yeux, extérieurs à moi, j’observe leur dos, leur couverture, je peux les peser, les ouvrir, les feuilleter, je les sens, je suis content de les avoir écrits et même fier, mais je me demande toujours comment j’ai pu faire, et si j’ai réussi à les écrire, c’est justement parce que ce ne sont peut-être pas tout à fait des livres. Cependant, je me rends à l’évidence, mon vieux ce que tu as fait, cela s’appelle un travail d’écrivain. »
Henri est mort, le voilà donc, selon son propre critère, pleinement écrivain ! N’allez pas croire qu’il attendait en candaleta que la camarde valide ce qu’il appelait lui-même son travail ! Ô que non, Henri aimait trop la vie, préférant à la gloire posthume tous les qualificatifs que d’aucuns, en mal de d’étiquettes, lui collaient allégrement, vigneron écrivain, par exemple, sous prétexte qu’il faisait aussi un vin merveilleux. Mais voilà, si en terre catalane, ils sont nombreux à faire des vins magnifiques, ils le sont beaucoup moins, ceux qui sont dignes aujourd’hui de délier les sandales qui chaque matin auraient eu le redoutable privilège de le porter vers ce quotidien si drôlement défini ; pied gauche vers les vignes, pied droit vers l’écriture. Non, Henri, c’est les deux pieds dans l’écriture qu’il était tout entier, il en vivait comme un prêtre sa foi, un marin son bateau, une petite culotte son popotin bien rebondi. Dire qu’il aimait l’humour et la dérision, plus que son propre vin, et ce n’est pas peu dire, était-il besoin de le lire pour en être convaincu ? A table, il n’y avait qu’à le regarder plisser les yeux et esquisser un sourire pour savoir qu’à la minute qui allait suivre, l’assistance allait exploser … Le talent, l’humour, et la foi, oui, oui, la foi, même s’il ne la portait pas en bandoulière. Elle n’était pas très riche de chasuble d’or ni de Veni Creator, mais Il y avait entre sa petite bedaine et son cœur, une grande place pour l’homme, celui auquel il collait le H de la majuscule royale , celui qui vit d’amour et de combat pour la justice et la liberté. Ce n’est pas la foi, ça ? Et puis, comment ne pas craquer à cet Henri de tendresse, et de timidité sous son apparence de patron de cotre pirate mal rasé et la chemise au vent de sa tramontane chérie, l’éternelle fiancée de son vieux platane des bords d’Agly. ..
Il est parti. Un homme de moins en notre expirante démocratie franchouillarde pour, à son humeur, hisser le drapeau noir face au politiquement correct, à la grande peur des bien- pensants, de son cher Bernanos, et lancer ses diatribes cinglantes à l’inébranlable stupidité de nous autres frères humains qui après lui restons… Mais il nous a laissé ses livres, un inestimable cadeau.

(merci à Michel Lloubes d'avoir passé le texte)

Le tout meilleur d'Henri Lhéritier:

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/henri%20lheritier/

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 10:24
Hommage à Henri Lhéritier par Jeff Calmette

La première personne que j’ai rencontrée lors de mon installation à Rivesaltes a été Henri Lhéritier.

J’avais lu son portrait dans « Siné Hebdo » lorsque j’habitais dans les Caraïbes. Dans le journal, il y avait un dessin le représentant ainsi qu’un compte-rendu du festival qu’il organisait à Rivesaltes avec quelques amis : « les vendanges littéraires ». Dans ces pages, le philosophe Michel Onfray y relatait les repas au « Kasot » à proximité de sa cave. Au menu, cargolades et grillades organisées dans les vignes et surtout dans la bonne humeur.

A lire l’article de l’autre côté de l’Atlantique, je l’imaginais comme une sorte de moine chanoine laïc catalan, amateur de vins et de littérature. Vrai épicurien, j’appris plus tard qu’Henri fut aussi un temps amateur de cigares.

Viscéralement attaché à ses terres catalanes ancestrales, chaque jour était pour lui un spectacle et la beauté infinie de la rivière l’Agly, petit torrent parfois impétueux, le bouleversait. C’était d’ailleurs une figure récurrente de ses romans.

La première fois où j’entrai dans la « Maison du muscat » pour aller à sa rencontre, je ne fus vraiment pas déçu ! L’endroit était majestueux. Un temple de civilisation. Une bulle hors du temps, totalement hermétique à la gargantuesque connerie ambiante de nos contemporains. Immenses toiles accrochées au mur, symphonies de musique classique en fond sonore, nombre de belles bouteilles et puis son petit bureau dans lequel il se réfugiait pour lire et écrire. Henri, l’esthète, le vigneron-écrivain ou écrivain-vigneron (écri-vin ?), peu importe, était aussi un fin lecteur, d’une culture littéraire incroyable. C’est simple, il lisait dix bouquins à la fois ! Henri pouvait faire sienne, cette phrase de Gérard Oberlé : « Je suis bardé de livres comme d'un rempart contre la connerie du monde ». Toujours affable, c’était dans ce même bureau qu’il me prodiguait ses conseils de

lecture, mâtinés d’un profond éclectisme : romans d’aventures de Conrad, une page de poésie par-ci de Claude Simon, une page par-là des Rêveries du promeneur solitaire. Ne surtout pas oublier le matin, une petite lichette d’Echenoz pour se mettre en route pour la journée ! Lire est une gymnastique intellectuelle après tout.

D’un naturel très discret, presque taiseux, vrai timide, Henri compensait sa retenue par son style littéraire marqué par l’art de la digression. Une sorte de compensation… Une forme peut-être d’exutoire.

Et puis, il y avait son vin doux que je chérissais tant : le « rivesaltes ambré hors d’âge Malvoisie ». Un chef-d’œuvre. Un rancio sucré mais au final un nectar très équilibré. « Trop sucré me disent les clients ! Et le Coca alors ? » grommelait-il, pince-sans-rire.

A mon retour, je me disais que les choses étaient décidemment bien faites. Les Pyrénées-Orientales assuraient bien la transition entre l’Outre-Mer et un éventuel retour en Métropole, le Rivesaltes ambré permettait lui, très bien, la transition entre le vieux rhum et le vin ordinaire !

Fréquenter Henri, c’était du très bel ordinaire justement, réalisant tout le privilège que j’ai eu à le côtoyer : une merveille d’homme.

Bien entendu, il nous laisse ses livres et ses vins.

Promis, Henri, je continuerai à te lire et à te boire.

Jean, Nicolas, Jean-Luc, Michel, Christian, venez, c’est ma tournée !

Amitiés aux copains d’Henri et mes condoléances à la famille Lhéritier.

JEFF

Le tout meilleur d'Henri Lhéritier :

L'écrivain Henri Lhéritier nous a quitté!

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2016/03/l-ecrivain-henri-lheritier-nous-a-quitte.html

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/henri%20lheritier/

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 22:49
Ce n'est qu'un au-revoir...
Ce n'est qu'un au-revoir...

2016 est une mauvaise année pour les artistes. Et l'ami écrivain Henri Lhéritier, nous a quitté à son tour, ce soir à 22 heure emporté en un mois par un cancer foudroyant.

"Henri Lhéritier écrivain et vigneron catalan d'expression française, né en 1946 à Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.

Amateur de mots et de vins, il réunit ses deux passions en écrivant des romans qui touchent un public de plus en plus vaste. Il a créé et animé à Rivesaltes « La Maison du Muscat ». Il est par ailleurs membre du jury des Vendanges littéraires de Rivesaltes."

Agly, Perpignan, éditions Trabucaire, 2002

De singuliers bourgeois, Perpignan, éditions Trabucaire, 2004

Autoportrait sauvé par le vent, Perpignan, éditions Trabucaire, 2007

Le défilé du Condottière, Perpignan, éditions Trabucaire, 2009

Réquiem pour mignon, Perpignan, éditions Trabucaire, 2011

Moi et Diderot (et Sophie), Perpignan, éditions Trabucaire, 2013. Préface de Michel Onfray.

Les Vêpres siciliennes , Perpignan, éditions Trabucaire, 2015

Ainsi que de nombreuses nouvelles notamment sur l'archipel contre attaque.

Henri , tu nous manques déjà...

Voir :

Vidéo: Tribute à l'écrivain Henri Lhéritier: dix petits comptes et quelques bonus à Cassanyes!

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/12/video-tribute-a-l-ecrivain-henri-lheritier-dix-petits-comptes-et-quelques-bonus-a-cassanyes.html

Librairie/culture: Figures et territoires Textes d'Henri Lhéritier Collages et dessins de Claude Massé, conférence animée par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/article-librairie-culture-figures-et-territoires-textes-d-henri-lheritier-collages-et-dessins-de-claude-m-121814647.html

Lecture:Diderot, Lhéritier, Jaeger et moi: un moment hédoniste à cent mètre du centre du monde!

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/article-lecture-diderot-lheritier-jaeger-et-moi-un-moment-hedoniste-a-cent-metre-du-centre-du-monde-118288550.html

le dernier roman d'Henri Lhéritier:"Réquiém pour mignon" aux éditions "Trabucaire", la lecture!

http://loeildupharynx.over-blog.com/article-le-dernier-roman-d-henri-lheritier-requiem-pour-mignon-aux-editions-trabucaire-la-lecture-83706490.html

Perpignan Aujourd'hui 17h – 20h Maison de la Catalanité: lecture partagée du Tramway de Claude Simon, en 35 stations! interview Jean-Louis Coste et Henri Lhéritier par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/06/perpignan-aujourd-hui-17h-20h-maison-de-la-catalanite-lecture-partagee-du-tramway-de-claude-simon-en-35-stations-interview-jean-loui

Le tout meilleur d'Henri Lhéritier

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/henri%20lheritier/

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