http://blogs.elpunt.cat/aleixrenye/2011/10/06/solidaritat-amb-els-treballadors-de-lindependant/
Quand j'ai commencé dans le journalisme à Perpignan -en catalan, à Ràdio Arrels- je suis tombé sur un gros problème. Pour la société provinciale des années 80 honteuse de son catalan -bien plus que maintenant- il n’existai qu’une sorte de journalistes, ceux de l'Independant. Si une info ne sortait pas dans l'Indep elle n’existait pas. Le ou la journaliste de l'Indep avait toutes les portes ouvertes, tous les sourires et confidences, tous les tuyeaux. Les autres journalistes -souvent considérés comme des intrus- nous attendions les miettes.... Et je ne vous raconte pas les difficultés supplémentaires pour avoir un audio en catalan!
J’aii connu un certain nombre de journalistes qui ont bossé dans le Journal d'ici, certains se sont brûlé et ont été chassés quand ils ont touché des sujets un peu trop chauds et sensibles.. Avec
certains j’ai des bonnes relations professionnelles et d'amitié. Avec la plupart, cependant, c’est l'indifférence mutuelle.
À plusieurs reprises, en trente ans, j’aurais aimé une démonstration de solidarité de ces collègues de la presse francophone. Par exemple, quand j'ai été attaqué et blessé, en faisant mon métier,
pendant les affrontements entre gitans et maghrébins à Perpignan en 2005. Ou lorsque, dans certaines conférences de presse, on me faisait taire des que je posait mes questions en catalan.
Je ne manque pas, donc, de griefs contre certains journalistes de l'Independant. C'est pourquoi je me sens le droit d'exprimer haut et fort ma solidarité et mon rejet de la façon dont sont
traités les employés de ce journal.
Ce doyen de la presse quotidienne française ça fait belle lurette qu’il n’est plus l’instrument de quelques familles de la bourgeoisie perpignanaise de noms bien catalans L'actuel propriétaire
est le groupe Sud-Ouest e Bordeaux, un monstre de la PQR. La solution des propriétaires à la crise de la presse est se débarrasser d’une trentaine d'employés sur Perpignan, dont certains
journalistes.
Par solidarité professionnelle, citoyenne et de classe (oui, da classe!) je serai à coté des travailleurs de l'Independant pour défendre son travail et notre profession.