Bourquin et Alduy en 2003
Dimanche 25 septembre, les grands électeurs ont voté pour les sénatoriales. Dés le premier tour, le divers gauche Christian Bourquin était élu.
Restait une place pour le deuxième tour, trois concurrents crédible : le communiste Philippe Galano, le radical Jean-Paul Alduy et l'UMP François Calvet. L'heureux élu fut François Calvet, on le sait et de loin.
L'UMP ne voulait pas se permettre de perdre un sénateur, qui entrainerait à tous moment la bascule du sénat à gauche (ce qui sera). Nicolas Sarkozy appelle JPA après le premier tour. Arrivant deuxième après François Calvet, tout sortant qu'il est Alduy doit céder la place. Il lui raccroche au nez ! A 70 ans, il ne veut pas renoncer à un dernier mandat national. D'autant que la situation de l'UMP pour les prochaines élections présidentielles n'est pas des meilleures. Que l'UMP n'a pas donné son investiture à Jean-Paul Alduy link.
Au soir de l'élection, le sortant est sorti link! Profondément affecté, l'ex maire de Perpignan et président d'agglo de PMCA, rentre chez lui, le moral dans les
chaussettes.« très atteint par le comportement d'individus que
je pensais être des amis et, souvent, des proches auxquels j'ai tout apporté en politique. C'est même moi qui dans de nombreux cas les ai installés là où ils sont encore aujourd'hui (…).
L'ancien sénateur des Pyrénées-Orientales rajoutemême « être plus touché par celles et ceux qui m'ont trahi, plutôt que par la
défaite ».
Au conseil d'agglo du lendemain, l'ambiance est plombé. Au conseil municipal du surlendemain, le mardi 27 septembre durant le long débat précédent le vote pour le lancement du théâtre de l'archipel, il s'agite sur sa chaise comme un cabri. Jean-Marc Pujol passe la parole à son premier adjoint :"Ça y est. Par cette délibération et après une dizaine d'années de difficultés administratives, financières, et je ne parle pas des politiques, le théâtre de l'Archipel est en ordre de marche. On va l'inaugurer le 10 octobre par une cantate, une création de Daniel Tosi qui sera la première illustration de l'ambition culturelle de ce lieu (...) Essayons enfin de taire nos sectarismes, le théâtre traversera les décennies et les générations et sera, j'en suis persuadé, notre fierté car il repositionnera Perpignan dans la hiérarchie des villes. Je voulais vous faire partager un petit peu de mon émotion. Dans la vie publique, il y a des circonstances qui, brutalement, vous mettent en arrêt sur image et vous obligent à regarder derrière pour voir si vous avez été utile à la cité. Et en ces instants, ces délibérations me rassurent".A ce moment, il a les yeux embués par l'émotion. Il contemple sa finitude. D'autant plus que malgré ses élans lyrique quant à l'outil culturel « théâtre de l'archipel », tant du point de vue du coût, que de sa future rentabilité, des surcoûts et des retards...
Alors que restera-t-il à cet homme, à part de s'occuper de sa jeune femme, Laurence Borreil-Alduy link et son très jeune enfant Matis ? Peut-être présenter des candidats dans toutes les circonscriptions aux législatives pour faire perdre l'UMP : un prêté pour un rendu. C'est la menace qu'il laisse planer en coulisse.Mais après le forfait de son maître Borloo: adieu vaches, cochons couvées...
Quid de Jean-Marc Pujol link,qui en n'appelant pas à soutenir Alduy à la sénatoriale, aurait pu s'en émanciper pour l'avenir, lui qui se rêve de nouveau maire ? Cela dit, il fut l'un des premiers avec Marcel Zidani, Pierre Parrat et d'autres à aller saluer François Calvet...