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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 21:49


“Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.”

“Parce que le milliardaire n'a pas récolté sans peine, il s'imagine qu'il a semé.”


De Jean Jaurès / L'armée nouvelle

Carmaux, un Festival qui rend hommage à la mémoire ouvrière, le cinéma social et aux luttes du passé
Dix ans de passion et de cinéma social : c’est le pari fou et du précieux Festival de Carmaux, un événement qui ne se contente pas de projeter des films, mais de pays une histoire – la nôtre.

Carmaux, petite ville ouvrière d'un autre temps, prépare à fêter digne un anniversaire. Dix ans d'un festival qui n'a rien à voir avec ces événements fades, branchés, où l'on cherche à se faire bien voir sur des rouges tapis. Non. Le Festival du Film Social et Ouvrier de Carmaux, c’est bien plus qu’une simple projection. C’est une fête du cinéma qui réveille la mémoire, du cinéma qui transpire l’histoire des ouvriers, des mineurs, de ces vies qui ont pour notre époque !

Dix ans de passion et de cinéma social : le Festival de Carmaux célèbre son anniversaire

Ah, Carmaux, ce coin de terre où le charbon et les luttes ouvrières ont forgé les âmes, cette ville aux mains pleines de sueur, mais aussi d'espoir. Dix ans, déjà, que le Festival du Film Social et Ouvrier tisse sa toile dans cette ville ouvrière, un événement qui, loin d’être un simple spectacle de bobines et de lumière, est un cri, un hommage aux travailleurs d’hier, mais aussi un levier pour ceux d’aujourd’hui. Du 5 au 8 décembre dernier, Carmaux se réveille et nous invite à plonger dans cette histoire, à redécouvrir un cinéma engagé et à ne surtout pas oublier que l’ouvrier est bien plus qu’une silhouette de dos sur un chantier.

 Un programme pour secouer l’histoire, pas pour la mettre sous cloche

Le festival n’est pas là pour flatter les égos ni pour faire joli sur une affiche. Non, il nous balance tout de suite dans le bain, avec une programmation qui sent la terre battue et le fer chaud. Jérôme Quaretti et Michel Cadé, les patrons de l’association Clap Actions, ont su rassembler une palanquée de films qui ne se contentent pas de raconter des histoires : ils les fabriquent, les construisent, les font grincer sous nos pieds, comme les rails d’une locomotive qui n’en a plus rien à foutre des protocoles de sécurité.

Michel Cadé, président et historien de la première heure, le dit d’entrée de jeu : "On vous avait promis *Biquefarre*". Ah, *Biquefarre* ! Un film qui n’a pas pris une ride, qui continue de nous écorcher, de nous révéler des pans de notre histoire ouvrière que les manuels d’histoire officiels préfèrent oublier. Et puis, il y a aussi ce *Germinal* de 1913, l’un des premiers films de la grande épopée sociale du cinéma, dont la projection viendra secouer les consciences comme un coup de marteau-piqueur.

 Une ouverture sous le signe de la fanfare : pas de flonflon, mais du sérieux

L’ouverture, c’est pas un défilé de people. Non, on oublie les paillettes et les selfies. Le 5 décembre, Carmaux accueille la fanfare des sapeurs-pompiers du Tarn, un symbole de la solidarité populaire, de la sueur, du muscle et du coeur. Pas de tapis rouge, mais un hommage au peuple qui, chaque jour, lutte, fait tourner la machine et respire la poussière de charbon. Une véritable entrée en matière qui place la barre là où elle doit être : dans la réalité.

Des invités qui ne se contentent pas de sourire devant la caméra

Ce n’est pas la fête des bisounours. Les invités ne sont pas là pour faire de la figuration, mais pour partager, échanger, discuter. On ne vous servira pas des discours en toc, mais des acteurs, des réalisateurs, des gens de terrain qui, eux, ont vécu ce qu’ils racontent. Parce que c’est bien ça le cinéma social : il ne vient pas sur un plateau d’argent, il vient du peuple, et il ne s’excuse pas. Cette année encore, les festivaliers auront l’occasion de croiser ceux qui ne cherchent pas à vendre une image, mais à faire bouger les lignes, à raconter les luttes et les espoirs de ceux qu’on préfère souvent oublier.

Expositions : quand l’histoire ne se contente pas de figer le temps

Mais ce n’est pas tout. Le festival, ce n’est pas juste des films, c’est aussi des expositions qui, comme des témoins silencieux, rappellent que la mémoire ouvrière se construit, se protège et se transmet. Vous pourrez ainsi plonger dans l’histoire du film *Biquefarre*, ce classique du cinéma social, qui fête ses 40 ans. Une exposition pour rappeler que derrière chaque film se cache une histoire qui mérite d’être racontée, vécue, discutée. Et puis, *Mines de cinéma*, par Bonne Impression, qui, à travers des affiches de films, nous montre l’influence des mines dans le septième art. Une manière de rappeler que les galeries sombres des mines ont aussi fait briller quelques étoiles, au-delà des rires et des pleurs du grand écran.

Jean Jaurès : un hommage de fer et de plomb

Pas de festival digne de ce nom sans un hommage à celui qui incarne la lutte ouvrière par excellence : Jean Jaurès. Le 5 décembre, le festival s’offrira un moment solennel, avec la projection du film *Hommage à Jean Jaurès* de Jean-Lods, suivi d’une analyse de Michel Cadé. Parce que Jaurès, ce n’est pas juste une statue en marbre plantée quelque part : c’est une pensée vivante, un héritage qui résonne encore aujourd’hui. Et ce festival, c’est bien la continuité de cette lutte, de cet idéal de justice sociale. Une boîte à idées, bien vivante, qui nous rappelle que la mémoire n’est pas un vieil objet poussiéreux dans un musée, mais un outil pour construire l’avenir.

 Un festival pas pour les nostalgiques, mais pour ceux qui veulent secouer le futur

Car ce festival, il n’est pas là pour ressasser le passé. Non, il est là pour projeter un regard sur le présent, sur ce qui se passe là, sous nos yeux. Il est un phare, une balise qui nous dit : "Hé, la gauche, le peuple, la classe ouvrière, vous n’êtes pas morts. Vous n’êtes pas enterrés dans des films en noir et blanc." Ce festival, c’est aussi un symbole, une plateforme où les idées progressistes peuvent éclater au grand jour, où les luttes sociales et les engagements politiques peuvent enfin se mêler au cinéma et à la culture.

 Le cinéma, arme de mémoire et d’engagement

Le Festival du Film Social et Ouvrier de Carmaux, à l’occasion de son dixième anniversaire, n’est pas qu’une simple rétrospective. Non, il est une célébration de la vie ouvrière, de l’histoire sociale et de la culture, et un appel à la révolte contre ceux qui voudraient nous faire oublier d’où l’on vient. Le cinéma reste, plus que jamais, une arme puissante pour questionner, pour réveiller, pour faire résonner les voix du peuple. Dix ans de lutte, de mémoire et d’action. Dix ans de cinéma, et ce n’est que le début.

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Et voilà, un texte qui reprend le style direct, engagé, et critique de **François Ruffin** pour décrire le Festival de Carmaux, tout en mettant l’accent sur son aspect social, historique et politique.

Mais aussi:

Tournée de Noël d'un lutin des cinémas sans bonnet ... ou quand de "Die hard" ("Piège de cristal") à "En fanfare" , Jérôme Quaretti revient en ces fêtes de fin d'année sur l'actualité des cinémas qu'il co-gère avec Frederic Perrot !

 

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