"C'est qu'il n'y a du danger que pour ceux qui parlent; et je me tais."
Jacques le Fataliste et son maître (1796) de Denis Diderot
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Ceci a eu lieu, mais n'est en aucun cas, une leçon d'histoire !
Inauguré en octobre 2015, le Mémorial est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personneshttps://www.memorialcamprivesaltes.eu/lhistoire-du-camp-de-rivesaltes. Mais le plus intéressant n'est pas son existence, mais ce qui l'a précédé ! Le camp de Rivesaltes pourrissait depuis qu'on y mettait plus personne. Les bâtiments partaient en poussière et il y avait un doute sur la volonté de se rappeler sur ce qui avait eu lieu ici. Jusqu'à ce que le Journaliste Joél Mettay retrouve les archives du camp à la "farde" https://www.slate.fr/story/108307/camp-rivesaltes Plus pour enterrer le scandale, on commence à parler d'un "lieu de mémoire" , si j'ose dire pour marquer le coup. Mais ce genre de chose coûte cher, et au-delà des élans du cœur : qui va payer ? L'état, la région, le département, pas Rivesaltes qui a du mal déjà à le conserver! Mais, c'est curieusement grâce à André Bonet et son article sur Brasilliach dans l'encyclopédie des PO, voulu par le président Christian Bourquin, qu'il va y avoir une accélération. L'article d'André était trop élogieux, voir réhabilitateur, pour celui qui ne faisait pas que des poèmes, mais se commettait dans le journal de la collaboration qu'était "Je suis partout", et qui s'exprimait à propos des juifs, en disant, "qu'on oublie pas les enfants" : grâce au journaliste Fabrice Thomas, le scandale passe de local au national https://www.liberation.fr/culture/2003/01/17/brasillach-rehabilite-a-domicile_428086/. Pour le président socialiste du département, le petit caillou, devient de plus en plus un rocher sisyphéen dans sa chaussure. Alors, il trouve l'argent qui manque pour que le lieu sorte enfin et fasse oublier le scandale Brasilliach.
Et c'est l'historien Denis Peschanski qui va se pencher sur le contenu du mémorial .
Denis Peschanski est directeur de recherche au CNRS. Historien de la Seconde Guerre mondiale, il a publié de nombreux travaux sur le régime de Vichy, la propagande d’état, la Résistance en France, mais aussi sur la mémoire et la mémorialisation. Il préside les conseils scientifiques du mémorial de Caen et du mémorial du camp de Rivesaltes.
Celui qui nommera la première directrice, issue "du spectacle vivant" "peu intéressée par l'histoire " disaient les jaloux et qui a donner plus de spectacles vivants à la mémoire des morts du camp, que de récits sur ce qui s'y était passé.
"Le Mémorial du Camp de Rivesaltes est également un bâtiment contemporain hors du commun qui a valu l'Équerre d'argent à son architecte, Rudy Ricciotti."https://www.batiactu.com/edito/lancement-construction-memorial-camp-rivesaltes-diaporama-33625.php pour un coup de 23 millions d'euros
"L'actuelle directrice est Historienne de formation, enseignant chercheur, Céline Sala-Pons est devenue directrice du mémorial de Rivesaltes en mai 2022. Elle s’est donnée pour mission de réfléchir un mémorial à la fois comme espace de réparation, laboratoire de recherche et lieu de transmission. L’exposition Le camp des familles, Persécutions et internement des nomades à Rivesaltes, 1941-1942 procède de cette réflexion. "https://naja21.com/espace-journal/le-memorial-du-camp-de-rivesaltes-vu-par-celine-sala-pons/
Dans l'ensemble, la mission du mémorial, est de ne pas faire de vague, sur ce qui est né d'un double scandale !
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