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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • L'archipel contre-attaque !
  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 11:54

 

 

 "Si vous craignez que vos largesses n'épuisent votre patrimoine et ne vous réduisent à l'indigence, rassurez-vous : une fortune consacrée à l'usage du Christ et à mériter les biens éternels ne peut s'épuiser. Le Saint-Esprit nous dit par la bouche de Salomon : "Celui qui donne aux pauvres ne sera jamais dans l'indigence ; celui qui en détourne ses regards connaîtra les rigueurs de la pauvreté." La pauvreté est le partage des avares et non des hommes charitables et miséricordieux : "Celui qui donne la semence au laboureur vous donnera aussi le pain dont vous avez besoin ; Il augmentera à la fois vos moissons et vos mérites, afin que vous soyez riches en toutes choses." (2Co 9,10)

          Saint Cyprien de Carthage (v200-258)
           (Des bonnes oeuvres et de l'aumône)

 

Avec la dette de 300 000 milliards l'état par son dernier gouvernement nous enseigne les bienfaits du partage par ses propositions de taxes et d’impôts: heureux le contribuable puisqu'il sera accueilli au royaume de la contribution...

De la Noble et Universelle Idée de Partage : une sornette bien contemporaine

Prologue
Messieurs, Mesdames, Nobles Lecteurs et Joyeux Esprits, prêtez vos oreilles, ou à défaut vos globes oculaires, à ceste harangue flamboyante, où nous deviserons de l’antique, du moyen et du moderne état du Partage — cette grande invention humaine qu’on loue et dénigre en égal mesure, tout comme le vin fort ou l’andouille trop salée.

Chapitre Premier : Le Partage Chrétien, ou l’Art d’Aimer Son Prochain (Mais Pas Trop Près)

En première partie de ce festin dialectique, dressons table au banquet du christianisme. N’est-il pas dit dans les Saintes Écritures, dans les Actes des Apôtres (livre que nul lecteur assidu n’ose feindre d’ignorer) : "Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et avaient tout en commun"? Ah, douce utopie où chacun met en commun son pain, son vin, voire ses chandelles pour éclairer la maison commune… jusqu’à ce qu’épuisement de chandelles s’ensuive, et que l’on découvre avec horreur que le prochain est bien plus prodigue à user qu’à donner.

Charité ? Altruisme ? Que nenni ! Cela revient souvent à vider son pot pour emplir celui d’autrui, mais sans garantie de réciprocité. Une merveilleuse recette pour se retrouver à gratter des croûtes de pain sec tout en chantant des psaumes joyeux. À vrai dire, cette communauté primitive ressemblerait fort à un banquet où chacun apporte un met, mais où certains se contentent d’apporter leur appétit. Et vous savez, à la fin du banquet, les plats sont vides et les ventres inégaux.

Chapitre Second : Le Communisme, ou l’Art de Partager le Fruit du Labeur (des Autres)

Après les saints préceptes, sautons allègrement dans la mare des idéologues barbus, Karl et Friedrich de leur prénom, inventeurs de cette belle idée que "chacun travaille à son âge et reçoit à son goût". Ce dogme est certes magnifique en paroles, mais en pratique, mes chers amis, il s’apparente à un festin où l’on tire à la courte paille qui fournira le gibier — et, par chance, c’est toujours le même qui perd.

Et que dire de la centralisation, cette haute cuisine où les plats se préparent dans une énorme marmite au sommet d’une tour, tandis que les cuistots éparpillés n’ont qu’une louche chacun ? La recette, bien qu’égalitaire en théorie, donne à manger aux uns, à rêver aux autres, et à vomir à tous.

Cependant, reconnaissons que l’idée d’éradiquer les inégalités est bien noble, tout comme celle de voler à un riche pour engraisser un pauvre… jusqu’à ce que le pauvre devienne riche et le riche pauvre, et que le cycle recommence joyeusement, tel un éternel moulin à vent.

Chapitre Troisième : Le Partage 2.0, ou l’Ère des Grands Marchands de Vent Numérique

Enfin, approchons, mes chers, de la grande kermesse contemporaine : l’Internet et ses échoppes virtuelles, menées de main de maître par des chantres comme Facebook. Ici, le partage n’est plus à sens unique, mais multidirectionnel, sous forme de photos de chats, d’opinions tranchées et d’éclats de vie, souvent plus retouchés que la fresque de la Chapelle Sixtine.

Mais attention, mes amis ! Car tout en partageant joyeusement nos déboires et triomphes, un alchimiste invisible collecte nos secrets. Nos états d’âme deviennent le vin avec lequel il abreuve de riches marchands publicitaires. Oh, ironie des ironies, nous partageons nos vies, et eux partagent nos pièces d’argent ! Ainsi, Facebook ne fait-il pas du communisme ? Non, il fait du commerce, tout en nous persuadant que l’un et l’autre sont frères.

Et que dire des fameux "amis" ? Ceux que nous n’avons jamais rencontrés mais à qui nous offrons nos pensées les plus intimes. Le partage sur Facebook, mes chers, est comme une réunion de voisins où chacun bavarde mais personne n’écoute.

Épilogue : De la Subtilité du Partage

Ainsi, le partage a trotté à travers les siècles, tel un cheval fou, laissant des empreintes parfois dorées, parfois boueuses. Il fut charitable chez les Chrétiens, équitable chez les Communistes (en théorie, du moins), et mercantile chez les Numériques. Mais qu’importe la forme, le fond reste clair : partager, c’est toujours donner une part, et espérer qu’elle nous revienne un jour, à moitié ou au triple, selon les lois étranges de la vie.

Donc, chers amis, partagez avec soin, non comme un prodigue jetant ses pièces à la foule, mais comme un jardinier sème ses graines… en prévoyant quelques filets pour les oiseaux.

 

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