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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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24 octobre 2024 4 24 /10 /octobre /2024 13:42

 

"Avoir dans sa poche un Laguiole ou l'œuvre d'un coutelier d'art fait-il de son détenteur un criminel en puissance ?

POLÉMIQUE - Face aux nombreuses attaques à l'arme blanche, les autorités ont décidé d'agir avec davantage de fermeté, au risque de criminaliser le port des canifs traditionnels.

L'arme fait-elle le meurtrier ? La question, jamais vraiment résolue, a toujours passionné les juristes. Mais si l'on en croit aujourd'hui certains représentants de l'État, avoir dans sa poche un Laguiole, un Nontron ou l'œuvre d'un coutelier d'art fait désormais de son détenteur un criminel en puissance. Ni plus ni moins. Comment en est-on arrivé là ?

La loi française interdit clairement le port de tout couteau, assimilé à une arme blanche de catégorie D, au même titre que les haches, les machettes, les poignards de combat, les matraques télescopiques, les bombes lacrymogènes ou les poings américains..."

"article Le Figaro

 

 

 

Crédit photo Nicolas Caudeville

Comme en France, l'autorité ne rattrape que ceux qui ne courent pas: elle se faire souvent autoritaire...

 

Le camarade Steve Golliot-Villers dessinateur illustrations ici, ancien tatoueur et néanmoins citoyen réagit à cette nouvelle en rendant compte d'une de ses pérégrinations et des échanges collatéraux auxquelles, elles ont donné lieu : ceci aurait pu être qualifié de tribune.

 

Crédit photo Steeve Saint E

"Je discutais tout à l'heure avec un excellent ami armurier qui m'a appris qu'une nouvelle législation était sournoisement passée au printemps concernant le port de couteau dans l'espace public.
Désormais il est interdit, sous peine de passage devant un tribunal et d'une probable lourde amende, d'avoir sur soi la moindre lame.

J'ai bien écrit "la moindre lame", peu importe sa longueur, le critère de la largeur de la paume étant de facto obsolète. La loi en vrai

On ne parle pas d'un glaive, d'un sabre, d'une épée ou d'un braquemart, non, on parle du banal Opinel ou du traditionnel Laguiole et même des multitools type Leatherman.
Pour je-ne-sais-quelle raison un législateur désœuvré a décidé de s'attaquer à un non-problème pour le résoudre par un texte inutile.

Puisque comme d'habitude ceux qui vont cueillir les prunes seront les braves citoyens lambda, ceux qui espèrent le saucisson accidentel et qui s'équipent en conséquence.

Par contre les imbéciles violents de tous ordres continueront de larder dans la joie et la bonne humeur sans se soucier de l'ire de la maréchaussée.
Cela fait près de 40 ans que je porte toujours sur moi ce genre d'objet.
Mon tout premier Opinel, vieux et noirci, me fut offert par un voisin agriculteur quand j'avais 11 ans, au cul d'un tracteur Someca orange, après avoir durement travaillé sous un opiniâtre soleil morbihannais à ramasser les douilles de munition de fusil de chasse dont son terrain était littéralement recouvert, suite à un ball-trap dominical. Le breton est joueur.


Depuis je n'ai cessé d'avoir sur moi un truc tranchant, Opinel, Laguiole (lame damassée, un des derniers cadeaux de mon père), redoutable couteau pliant corse (auquel je dois quelques points de suture), prenant même l'avion avec en des temps où les pirates de l'air ne se mêlaient pas de réaménagement urbain.

Plus récemment j'ai succombé aux joies du multitool, toujours utile quand on a des machines à régler, des fuets à découper et des bidules à visser/dévisser. Mon ami susmentionné, motard de sa condition, ne s'en sépare jamais, le bloc de fonte étant parfois farceur.
Et voilà que quelque ahuri urbain écharpé voudrait me priver du légendaire deuxième attribut de la virilité (non toxique) ?
 

Au-delà de cette considération personnelle, a-t-on pensé à toute la filière française du couteau, de l'artisan à l'usine et passant par les revendeurs, à ces savoir-faire parfois ancestraux qui font de certaines lames françaises un exemple de qualité mondialement réputé ?

Il ne nous restera que l'excuse du "motif légitime", qui exonère le porteur de couteau de poursuites légales à condition qu'il puisse prouver la nécessité immédiate de porter sur lui un de ces terrrrribles outils.
C'est donc à ce titre qu'il est désormais conseillé de porter sur soi, partout et en tous lieux, une boîte de pâté, ladite boîte expliquant qu'en cas de rencontre fortuite avec une baguette on ait besoin d'être en possession d'un objet coupant.

Sic transit gloria mundi...

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