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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 11:06

“Un libéral est une personne pensant avoir une dette envers ses semblables, dette qu’il se propose de régler avec votre argent.”
G. Gordon Liddy Le renard et le bouc

 
"J'aurais renié mon nom pour un bout de pain. À certains moments, j'aurais vendu ma peau pour un bol de soupe. La faim il faut en parler: ça a son importance dans une psychologie. J'ai eu tout le temps d'apprendre. Quand on a interminablement faim, que la faim exaspérante s'accroche à vous, ça vous conduit à tout accepter de tout le monde. Qu'on ne vienne pas me dire que la faim incite à la révolte: ce n'est pas vrai. Ça vous ramollit, au contraire. On a le sourire obséquieux pendu à la bouche. Toute l'existence se centre d'un coup sur un repas complet. Ça tourne à l'obsession. "
Requiem des innocents Louis Calaferte

On a fait semblant de découvrir la dette de la France en 2024budget ! Pourtant nous avons fait barrage "au chaos",et élu 2 fois le Mozart de la finance, qui a fait en 7 ans un réquiem pour le pays...À QUAND LE GRAND RETOURNEMENT Parachute dorée où est donc ta poignée?

Roman-photo : La dette française, héritage de la loi Pompidou-Giscard

Scène 1 : Café perpignanais, dialogue entre deux étudiants en droit du Campus Mailly, Hugo et Camille

Hugo, un homme en costume-cravate, feuillète l'Indépendant tandis que Camille, assise en face de lui, est plongée dans des notes manuscrites. Le café place Rigaud est animé, d'autres étudiants discutent autour d'eux.

Hugo (soufflant, pensif) :
— On ne s’en sortira jamais. La dette de la France est un gouffre qui ne cesse de s’élargir... et tout ça, c’est en partie à cause de cette maudite loi de 1973.

Camille (relevant la tête) :
— La loi Pompidou-Giscard ? Celle qui a interdit à l’État d’emprunter directement à la Banque de France ? Tu crois vraiment qu’elle est responsable de tout ça ?

Hugo (ironique) :
— Il ne s’agit pas de croire, c’est un fait. On a coupé les ailes de l’État en le forçant à s’endetter auprès des banques privées. C’est là que le piège s’est refermé.

Scène 2 : Flashback, janvier 1973, intérieur feutré d’une salle de réunion à l’Assemblée nationale

Un groupe de députés discute autour d’une table. Au centre, un jeune Valéry Giscard d'Estaing, ministre des Finances, expose sa vision de la loi. Pompidou est assis en retrait, observant les débats.

Valéry Giscard d'Estaing (debout, confiant) :
— Messieurs, nous ne pouvons plus permettre à l’État de puiser sans limite dans les coffres de la Banque de France. Ce n’est pas sain pour l’économie. Nous devons moderniser notre approche, comme le fait l’Amérique. C’est une question de discipline budgétaire.

Député 1 (perplexe) :
— Et en coupant cet accès direct, vous croyez vraiment que les déficits disparaîtront ?

Pompidou (calme, posant son cigare) :
— Nous n’avons plus besoin de reconstruire comme après-guerre. L’État doit apprendre à gérer ses finances comme une entreprise, en empruntant de manière responsable, et non en imprimant de la monnaie. C'est une mesure d'avenir.

Scène 3 : Retour au café, Hugo et Camille débattent

Camille sirote son café, l’air songeuse.

Camille :
— C’était dans l’air du temps, tu sais. Après la reconstruction, on voulait en finir avec les déficits. C’était une décision "moderne", comme on le disait alors, inspirée par le modèle américain.

Hugo (sourcils froncés) :
— Moderne ? Oui, mais à quel prix ? En se coupant de la Banque de France, l’État s’est livré pieds et poings liés aux banques privées. Depuis, les intérêts de la dette explosent et les banques en profitent grassement. Cette loi, c’était une erreur monumentale !

Camille (calme) :
— Je suis d’accord que les conséquences sont lourdes aujourd’hui. Mais dire que c’était un complot pour enrichir les banques... C’est exagéré. Dans les années 70, personne n’imaginait que les déficits publics deviendraient si ingérables. La crise pétrolière de 1974 a tout bouleversé.

Hugo (sardonique) :
— Peut-être pas un complot... Mais les banques s’en sont quand même bien sorties, non ? Elles prêtent à l’État à des taux d’intérêts colossaux, tout en accumulant les bénéfices. Un sacré coup de pouce pour elles, tu ne trouves pas ?

Scène 4 : Flashback, années 90, dans les couloirs d’une banque privée

Deux banquiers discutent discrètement. Ils portent des costumes impeccables et affichent des sourires satisfaits.

Banquier 1 (confidentiel) :
— Depuis la privatisation des banques, c’est nous qui prêtons à l’État. Cette loi de 1973… une bénédiction, non ?

Banquier 2 (hoche la tête) :
— Absolument. L’État doit passer par nous pour financer ses déficits. À long terme, c’est une rente assurée. Et avec les déficits qui explosent... (rire) on n’a pas fini d’encaisser.

Scène 5 : Retour au café, Hugo et Camille concluent leur échange

Hugo croise les bras, pensif, tandis que Camille termine son café.

Hugo (résigné) :
— Quoi qu’on en dise, cette loi a mis en place un système où l’État est devenu dépendant des marchés financiers. Et ça, c’est bien plus qu’une simple erreur de jugement.

Camille (réfléchie) :
— C’est vrai. Mais on ne peut pas dire qu’elle a été pensée pour favoriser les banques dès le départ. Il n’y avait pas encore cette vision ultralibérale. Cela dit, aujourd’hui, les banques profitent d’un système qu’elles n’ont même pas eu à créer. Le vrai problème, c’est que personne n’a vu venir les conséquences.

Hugo (soulevant son verre) :
— Et maintenant, nous sommes pris au piège. La dette est devenue un monstre incontrôlable. La loi de 1973… un mal pour des générations.

Camille (regardant dehors) :
— Peut-être est-il temps de la réviser. Mais cela suppose de remettre en question tout un pan de notre système économique.

Ils se regardent un moment en silence, chacun plongé dans ses réflexions.

Hugo (d’un ton grave) :
— Oui… mais est-ce que quelqu’un aura le courage de le faire ?

La scène se termine sur cette question, ouverte, tandis que la caméra se déplace vers la fenêtre du café, montrant les rues agitées de Perpignan. Une image qui illustre l'agitation et l'incertitude de l'avenir économique.

Une critique radicale et raffinée (en alexandrins) du capitalisme et de ses crises économiques.

Une critique radicale et raffinée (en alexandrins) du capitalisme et de ses crises économiques.

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