"Tous les hommes rêvent, mais inégalement. Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s'éveillent au jour pour découvrir que ce n'était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux car ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible. C'est que j'ai fait. "
Les Sept Piliers de la sagesse - Intégrale
Thomas Edward Lawrence
"On affirme, en Orient, que le meilleur moyen pour traverser un carré est d'en parcourir trois côtés."
Les Sept Piliers de la sagesse - Intégrale
Thomas Edward Lawrence
"Mos Eisley était la plus importante cité portuaire de Tatooine, jadis visitée par Obi-Wan Kenobi et Luke Skywalker.
Situé sur Tatooine, Mos Eisley est l'un des plus importants spatioports de la planète - ce qui, sur un monde aussi désolé que Tatooine, ne signifie pas grand-chose. Considéré comme un repaire mal famé peuplé de tout ce que la galaxie peut compter de hors-la-loi, Mos Eisley est un lieu dangereux pour les personnes peu méfiantes et la plupart des habitants de Tatooine ne s'y rendent que pour y mener leurs petites affaires sans trop s'y attarder.
La fondation de Mos Eisley remonte aux premiers temps de la colonisation de Tatooine à l'époque moderne. Après le crash du vaisseau Dowager Queen au milieu des dunes, une petite communauté se développa autour de la carcasse de l'appareil, cette dernière devenant finalement le centre d'un petit village qui, en grandissant, devint le spatioport de Mos Eisley - ce qui explique d'ailleurs la forme concentrique de la petite cité, les points les plus importants (centrale énergétique et installation de distribution d'eau potable) étant installés au centre. A l'époque moderne, l'épave du Dowager Queen est toujours présente au centre de Mos Eisley bien que l'endroit ne soit désormais guère plus qu'un point de rassemblement supplémentaire pour les vagabonds et les diseurs de bonne aventure." Tatooine - Mos Eisley
Peindre et dépeindre Perpignan, semble de plus en plus difficile lorsqu'on vie dans ce désert depuis trop longtemps. Arrivant à 17 ans pour y vivre, j'y suis resté à quelques exceptions près pour des voyages plus lointains dans ce qu'on appelait l'Orient compliqué, ou le Levant,ou encore derrière les ruines du rideau de fer . C'est pourquoi, j'ai eu le temps de la voir se rabougrir depuis la queue de la comète d'énergie du début des années 2000. De voir aussi, ce qui était des évidences disparaitre et être niées, comme si elles n'avaient jamais existé...Alors 15 ans d'Archipel contre attaque n'ont pas arrangé les choses. Ainsi, mon écriture a petit à petit glissé sur un mode narratif pittoresque et impressionniste.Comme si, pour une description du réel avec plus d'acuité et de lucidité, elle fallait en passer par la pulpe de la fiction.Ainsi, le thème du désert est récurant sur le site. Il était même climatique, jusqu'à ce que la pluie semble vouloir revenir...#mercisantgaldric
La Tatooinisation de Perpignan : du sable, des vautours, et des mirages
Perpignan ! On aurait pu croire à un soleil radieux… Mais voilà qu’elle s’étiole en pleine « Tatooinisation ». Comme ce caillou paumé de Star Wars, cette terre catalane fait penser à un désert où seuls les petits chefaillons prospèrent dans l’ombre, barbouillés de pouvoir, coupés des lumières du centre. De loin, elle étincelle, cette ville, mais de près ? Juste de la poussière, des petites combines, du grand n’importe quoi !
Un désert d'idées, de projets… la rente comme seule monnaie !
Le centre, c’est là-bas, bien loin d’ici. Ici, c’est comme Tatooine, on vit au jour le jour, à la sauce Jabba le Hutt, à coups de petits trafics, de privilèges bien arrosés. Perpignan a ses notables, ses rentes et ses ronds de jambe, mais l’idée d’un avenir ? Une ville figée, qui stagne, coincée entre deux soleils qui ne réchauffent rien ! Les voisins progressent, eux, ils se mettent aux énergies nouvelles, aux nouvelles technologies. Et ici ? Ici on rame avec les reliques du passé, un vieux tourisme et des vignes qui étouffent. Ça ronronne, ça mijote, ça chuchote, mais pour quoi ? Pour rien. Le désert de l’avenir, c’est ça, la « Tatooinisation ».
Des puissants dans l’ombre : des seigneurs sans foi, juste des petits empires
À Perpignan, tout le monde a son coin, son clan, sa petite table où ça se passe – et rien ne bouge sans le dire aux bonnes personnes. Dans l’univers de Lucas, c’était Jabba qui tirait les ficelles ; ici, c’est les élus et les amis, dans le noir, dans les ruelles, à grands coups de rires gras. La ville appartient à ceux qui tirent les ficelles, qui bloquent, qui verrouillent, qui divisent pour mieux régner. Et pour le citoyen ? Un cirque, un foutu numéro ! Des alliances qui changent au gré des tempêtes, comme un groupe de Jawas prêts à vendre tout et son contraire, pourvu que ça rapporte.
La culture ? Elle se bat… pour un peu de lumière
Perpignan, c’est une terre, un peuple, des traditions, une langue ! Mais voilà, c’est comme si on avait oublié qu’elle existe, cette culture catalane. Elle lutte, elle se débat contre un avenir en charpie, figée dans un musée des erreurs et des promesses jamais tenues. Le catalan ? Mis sous cloche. Les traditions ? Confinées aux jours de fête. La ville pourrait vibrer, mais elle se laisse engloutir, comme Tatooine, sous une couche de sable, de poussière. Alors, elle s’éteint, doucement. Elle survit. Elle s’accroche, mais on la laisse à l’ombre.
Un étalement urbain : du béton pour qui, pour quoi ?
On bâtit, on bétonne, on gratte des mètres carrés. Tatooine a sa soif, Perpignan son étendue. Mais ici, c’est le béton qui coule sans fin, un désert de béton et d’immeubles sans âme, sans plan. Et à quoi bon, toute cette extension ? De l’immobilier qui enfle, des chantiers qui poussent sans queue ni tête, comme si tout ce sable avait de l’importance. Ça grandit, ça s’étale, mais tout ça c’est du mirage. Un étalement qui n’apporte rien, sinon des factures, des routes embouteillées, des déchets de plus en plus loin du centre. Ça grouille et ça s’étouffe en silence. C’est tout.
Peut-on espérer que ce désert fleurisse ?
Ah, la Tatooinisation de Perpignan. On pourrait y croire. Imaginer qu’un sursaut arrive, qu’une lumière perce au-dessus des deux soleils. Mais pour ça, il faudrait secouer tout ça. Du changement, pas des coups de brosse ! Il faudrait un miracle. Du courage. Peut-être qu’un jour cette ville fera son réveil. Que la politique lâchera ses mirages pour se nourrir de la terre, de ses gens, de ses vraies racines. Mais tant que ça ronronne, que tout le monde s’arrange avec ses petites combines, rien ne bougera.
Perpignan n’est pas condamnée à être une Tatooine. Elle peut renaître, sortir du désert et vibrer pour de vrai. Mais il faut pour ça un réveil, un élan qui dépasse l’ombre, qui dépasse l’ombre des vautours.
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