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Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
Mikaël Meusnier a tenté de rebelotter pour le train de fret avec Jean Castex à Prades. Il n'a pas franchi le deuxième cercle de sécurité, mais il a transmis un message et un document.
La CGT-Cheminots reprend le combat. Le syndicat majoritaire à la SNCF appelle à une journée de mobilisation le 22 juin.
Avec en ligne de mire, un système ferroviaire « dans l'impasse (structurelle et financière) qui conduit à son affaiblissement, à des reculs sociaux sans précédent, et donc à de nouveaux épisodes de conflictualité très dure ».
Laurent Brun, son secrétaire général, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse le 9 juin, estime en effet que « le Covid a permis de fermer le couvercle sur la cocotte-minute “. Mais, selon lui, “les restructurations dans l'entreprise n'ont pas cessé “. Et de poursuivre : “ Si Jean-Pierre Farandou a compris qu'il devait cesser le discours provocateur de Guillaume Pepy, ses actes sont le contraire de ce qu'il dit. Comme par exemple quand il dit “Tous SNCF” mais qu'il prévoit des filiales dédiées avec des cheminots transférés à chaque fois qu'il faut répondre à un appel d'offres ».
Le syndicaliste dénonce l'ouverture à la concurrence qui « coûtera structurellement plus chère ” que le système actuel “ car beaucoup plus complexe à mettre en place “. Selon lui, “ avant même de faire rouler les trains, les régions doivent subventionner les candidats “. Ce qui leur coûte des millions d'euros. De plus, les lots ouverts à la concurrence, de taille réduite, “ ne permettent pas la massification “. Or, ajoute-t-il, “ on nous explique habituellement que les fusions permettent de faire baisser les prix “. Enfin, il pointe les conditions de travail qui devraient se durcir. “ Un exemple : 39 cheminots seront concernés par la liaison Nancy-Contrexéville que Grand Est veut ouvrir à la concurrence. Dès qu'il y aura un malade ou des congés accordés, cela va être très compliqué. Cette rigidité se répercutera sur les conditions de travail “. Côté voyageurs, la gestion des horaires et des correspondance va se dégrader, estime-t-il. “ On est sur des logiques de PME, pas sur des logiques industrielles », regrette-t-il.
Il s'inquiète aussi d'une possible remise en cause des facilités de circulation. « L'Etat voudrait supprimer les facilités de circulation pour les retraités et les fiscaliser pour les actifs “. Or, “il y a des a priori sur ses avantages qui ne coûtent rien en réalité à l'entreprise. C'est un sujet très sensible dans l'entreprise et c'est un droit acquis qu'on n'est pas prêt à abandonner ».
Interrogé sur une éventuelle relance de la réforme sur les retraites, il a indiqué que son syndicat ne resterait pas sans rien faire. « On a fait deux mois et demi de grève contre cette réforme, si on la remet sur la table, on ne restera pas sans rien faire ».
Laurent Brun estime donc « probable qu'on soit obligé de repartir au conflit “. La CGT-Cheminots est même déjà, selon lui, “ sur le sentier de la guerre ».