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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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  • Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 12:20
photo Jean-Pierre Bonnel) C. Bourquin à la rétrospective Jean Capdeville au musée d'art moderne de Céret. Autour de lui, de gauche à droire : Michel Moly, Joséphine Matamorros, Robert Garrabé.
photo Jean-Pierre Bonnel) C. Bourquin à la rétrospective Jean Capdeville au musée d'art moderne de Céret. Autour de lui, de gauche à droire : Michel Moly, Joséphine Matamorros, Robert Garrabé.

A l'heure de la mort, il est de tradition et de bon ton de célébrer son adversaire politique... A quoi bon ? Pourquoi cette hypocrisie ? La société du spectacle se poursuit dans l'au-delà...

On peut reconnaître au président de la Région Roussillon-Languedoc le courage face à la souffrance et à la maladie. N'y a-t-il pas dans cette attitude la folie du politique qui aime le pouvoir et cherche un anti-destin, plus éternel que la célébrité dans la vie...

Comme son mentor de Montpellier, C. Bourquin ne vivait que pour le pouvoir, sa conquête incessante, accumulant les titres, les victoires aux élections.

Il vivait aussi, peut-être, un peu pour son territoire : Millas, puis le département, enfin la région. Défenseur du pays catalan, il a cependant accepté la Septimanie de G. Frêche et le discours de ce mégalo sur la "connerie" des Catalans.... Président de la Région, il n'a pas priviliégié les Pyrénées-orientales, au contraire...

Et la langue catalane n'était que "l'accent de la République française" !

Bien sûr il a donné son essor au musée d'art moderne de Céret, et il faut le remercier pour cela. Il avait pris à coeur la culture et avait décidé la création ou le développement de plusieurs musées, à Narbonne, à Sérignan... Et là, c'est bien, on n'oubliera pas cet aspect positif de l'homme politique...

Mais cet homme, qui pouvait être si chaleureux avec ses amis, ses camarades, avec les militants, se montra tel un loup face à ses adversaires (socialistes, avant tout) et à tous ceux qui pouvaient lui faire de l'ombre, jeunes ambitieux bourrés d'idées (Delmas, Bigorre, Codognès…) ou plus anciens (Cansouline, Sicre…).

Il tenait d'une poigne de fonte le PS local, le conseil général, puis le conseil régional. Il avait montré son intelligence dans l'instauration d'un système perdurant grâce au clientélisme, à l'autoritarisme, aux magouilles (nombreuses affaires avec la justice (son chauffeur, l'aménagement de son appartement au CG66, les faux appels d'offres…).

Surtout (mais c'est la politique -peu morale- de nombreux responsables, en France), il amadouait des maires tièdes et des conseillers municipaux "sans étiquette", grâce au chantage aux subventions… Il savait aussi s'attirer le soutien d'élus communistes ou Front de gauche en les aidant dans les projets qui valorisaient leurs villes (on saluera surtout la réalisation heureuse de la Maternité d'Elne).

Quant aux élections à Perpignan, l'attitude de C. Bourquin fut toujours ambigüe, donnant l'impression qu'il ne faisait pas tout (c'est un euphémisme) pour prendre cette ville, et qu'il avait conclu un pacte de non-agression avec J.Paul Alduy, l'ancien maire…

Plus grave fut son comportement avec les médias : n'acceptant pas la critique, il pouvait maudire un journaliste et priver, pendant des mois, un organe de presse (comme L'Indépendant) d'encarts publicitaires…

C. Bourquin ne s'embarrassait pas du fardeau de l'éthique ! Moins grande gueule que Frêche et jouissant d'une aura moins éclatante que l'ancien maire de Montpellier, il laisse le souvenir d'un travailleur, d'un politique attentif à la communication, d'un homme mourant de sa quête folle d'un pouvoir éphémère, dérisoire…

A l'heure de la mort, il est de tradition et de bon ton de célébrer son adversaire politique... A quoi bon ? Pourquoi cette hypocrisie ? La société du spectacle se poursuit dans l'au-delà...

On peut reconnaître au président de la Région Roussillon-Languedoc le courage face à la souffrance et à la maladie. N'y a-t-il pas dans cette attitude la folie du politique qui aime le pouvoir et cherche un anti-destin, plus éternel que la célébrité dans la vie...

Comme son mentor de Montpellier, C. Bourquin ne vivait que pour le pouvoir, sa conquête incessante, accumulant les titres, les victoires aux élections.

Il vivait aussi, peut-être, un peu pour son territoire : Millas, puis le département, enfin la région. Défenseur du pays catalan, il a cependant accepté la Septimanie de G. Frêche et le discours de ce mégalo sur la "connerie" des Catalans.... Président de la Région, il n'a pas priviliégié les Pyrénées-orientales, au contraire...

Et la langue catalane n'était que "l'accent de la République française" !

Bien sûr il a donné son essor au musée d'art moderne de Céret, et il faut le remercier pour cela. Il avait pris à coeur la culture et avait décidé la création ou le développement de plusieurs musées, à Narbonne, à Sérignan... Et là, c'est bien, on n'oubliera pas cet aspect positif de l'homme politique...

Mais cet homme, qui pouvait être si chaleureux avec ses amis, ses camarades, avec les militants, se montra tel un loup face à ses adversaires (socialistes, avant tout) et à tous ceux qui pouvaient lui faire de l'ombre, jeunes ambitieux bourrés d'idées (Delmas, Bigorre, Codognès…) ou plus anciens (Cansouline, Sicre…).

Il tenait d'une poigne de fonte le PS local, le conseil général, puis le conseil régional. Il avait montré son intelligence dans l'instauration d'un système perdurant grâce au clientélisme, à l'autoritarisme, aux magouilles (nombreuses affaires avec la justice (son chauffeur, l'aménagement de son appartement au CG66, les faux appels d'offres…).

Surtout (mais c'est la politique -peu morale- de nombreux responsables, en France), il amadouait des maires tièdes et des conseillers municipaux "sans étiquette", grâce au chantage aux subventions… Il savait aussi s'attirer le soutien d'élus communistes ou Front de gauche en les aidant dans les projets qui valorisaient leurs villes (on saluera surtout la réalisation heureuse de la Maternité d'Elne).

Quant aux élections à Perpignan, l'attitude de C. Bourquin fut toujours ambigüe, donnant l'impression qu'il ne faisait pas tout (c'est un euphémisme) pour prendre cette ville, et qu'il avait conclu un pacte de non-agression avec J.Paul Alduy, l'ancien maire…

Plus grave fut son comportement avec les médias : n'acceptant pas la critique, il pouvait maudire un journaliste et priver, pendant des mois, un organe de presse (comme L'Indépendant) d'encarts publicitaires…

C. Bourquin ne s'embarrassait pas du fardeau de l'éthique ! Moins grande gueule que Frêche et jouissant d'une aura moins éclatante que l'ancien maire de Montpellier, il laisse le souvenir d'un travailleur, d'un politique attentif à la communication, d'un homme mourant de sa quête folle d'un pouvoir éphémère, dérisoire…

http://leblogabonnel.over-blog.com/

Voir aussi:

RIP Christian Bourquin et retrouves George Frèche ton mentor!

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2014/08/rip-christian-bourquin-et-retrouves-george-freche-ton-mentor.html

"Les morts sont tous des braves types, une fois qu'on a cassé sa pipe!"

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